Le
fouet ne m’évoque pas grand-chose.
Je me souviens d’une scène dans un
des films « Angélique ». Je l’ai vue gamine, puis ado.
C’est passé à côté de moi sans que mon imagination ne divague
en direction fessée. Un peu idem pour mes lectures de « De
Sade » ou « L’histoire d’O ». Aucune étincelle.
Pour De Sade un souvenir de quelques phrases intéressantes dans un
univers fantasmatiquement ennuyeux à mon goût. Et pour l’histoire
d’O, ma foi, rien à signaler non plus. Je n’ai jamais fini ma lecture. Il me
manque l'étincelle pour la poésie de la dame qui fait tant de
choses par amour. Qui souhaite s’offrir corps et âme. Qui peut
éprouver un plaisir dans la servitude. C'est certainement une des
raisons que je ne ferais pas une bonne soumise désireuse de combler
son maître.
Je crois que l’univers des adeptes
plutôt« séguriens » bien qu’il y ait allusion au
fouet, se base sur d’autres attraits que les univers « sadiens ». Simone de Beauvoir apporte une
réflexion intéressante sur ce qui est l’essence du ségurien
selon elle, en constatant d’abord que le héros privilégié n’est
pas un homme, mais des femmes. Puis elle ajoute :
« Les livres de Mme Ségur
sont une curieuse exception : ils décrivent une société
matriarcale où le mari quand il n’est pas absent joue un
personnage ridicule… »
Ce qui m’évoque la pensée
suivante :
Le
fantasme de la discipline domestique serait-il un contrecoup du
matriarcat ? Le désir que le monsieur revienne et prenne les
choses en main … ferme ?
L’idée ne me parait pas absurde et
je m’y retrouve sous bien de points de vue. Littéralement dans le
sens que ce soit le monsieur qui porte le pantalon dans mon
couple. Évidement l’expression « porter
le pantalon » demande précision. Et c’est là où se pose la
difficulté. Mes éléments associes à « porter le pantalon »
n’ont rien de rationnel. Il faut les décoder un par un et les
remettre dans le contexte de notre société actuelle. Ils ne se
confondent pas avec une position patriarcale d’antan ou encore avec
un machisme primaire. L’acquis social de la femme m’est
naturel. Il existait déjà quand j’étais petite gamine et il faut
en tenir compte. Je reconnais, qu’il n’est pas facile pour un
monsieur de démêler tout cela. Il faut être attentif à la dame
avec une oreille qui attend plus loin qu’une simple réalisation
d’un plaisir récréatif. Et surtout ne pas hésiter à poser des
questions…
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