jeudi 31 décembre 2015

813 Punition en groupe

Petit fantaisie « perverse » qui ne cesse de m'émerveiller !

J'imagine une jolie scène entre filles et une fessée qui se passe de manière de plus naturelle : Entre la main de celle qui applique et la peau des fesses de celle qui reçoit.

Claquante, avez-vous dit claquante ? Et en cadence s'il vous plaît.

J'imagine une dame qui supervise. Avec une baguette entre ses mains qui sert plus à impressionner qu'à corriger. Insigne d’autorité. Ce qui rend la mise en scène plus propice à l’imagination féminine (à mon sens), la dame n’est pas déguisée en dominatrice improvisée qui affiche un mélange de chair et de cuir. Elle reste agréablement élégante sans manquer une bonne touche de sexy. Dans cette petite histoire chacune peut trouver son compte, son modèle d’identification. Pas de surcharge en sous-vêtements non plus. Juste un petit échantillon autour de la nudité revalorisée de certaines parties du corps féminin.

Une des fessées se passe sur une culotte. Pourquoi les autres filles attendent-elles les fesses dénudées ? Y a-t-il une hiérarchie entre les punies ? Panoplie complète d’éléments de rêveries de jeunes filles/femmes qui se découvrent avec un fantasme de fessée. Dans des variantes qui excluent (encore!) les hommes.

Puis pensée audacieuse et honteuse à la fois. Et si cela se passait devant le fiancé ou devant le monsieur qu’on aime secrètement. Qu’il regarde par le trou de la serrure, par la fenêtre, qu’il soit dans la pièce pour une raison ou une autre. Peu importe. Subitement, il est là et regarde. C’est lui qui pimente la situation. Frisson de l’impudeur imposée devant autrui. Devoir montrer ce qui ne doit pas être montré devant tout le monde.

Déplaisir de la fessée qui fait sacrement mal. Ne pas fondre en larmes pour garder la face. Garder sa fierté dans un contexte qui n’a rien pour être fière de soi.

Et l'acceptation ?
Acceptation de quoi ? De sa punition, de son fantasme, de ce que l’anatomie féminine implique tout simplement.

Subitement une petite peur. Que vise-t-elle ? La douleur dans les fesses, la canne dans la main de celle qui commande, les instruments étranges qui attendent ?

Comme si la peur féminine se résumait au folklore, aux détails. Il n’y a pas plus concret qu’une femme. La peur se localise, elle peut se personnifier, elle peut se rapporter à une situation spécifique, elle peut ce déplacer sur ce qui semble anodin pour autrui.

Mais aussi, elle est convertible en libido quand les circonstances sont propices.

La thématique du groupe permet l’expression des fantasmes les plus divers. Il y a toujours un autre fil à broder...

...pour finir en beauté cette année qui va se terminer en quelques heures, voici une autre rétrospective du "Lundi cinéma"!


Devant témoins moqueurs (environ 8min)

De chaudes larmes (environ 1min30)



La prof sévère (environ 15min)

Un vrai film vintage de fessée (environ 56 minutes)

Le fesseur métronome (environ 2min 30)



Du très claquant et solide (environ 2min 20)

mercredi 30 décembre 2015

812 C'est sa faute à elle

Jamais à court d'excuses nos grands garçons pour donner une fessée à leur dame!

Discipline domestique réaliste ou discipline domestique ludique, la dénomination implique que l'on ne tape pas sur les fesses d'autrui par pur plaisir (...érotique, sadique, de nervosité manuelle etc), mais parce qu'un « règlement » est enfreint, une « faute » est commise ou pire encore « un pêché ». Un événement déclencheur en quelque sorte qui débouche sur l'évidence que Madame mériterait bien une bonne fessée.

Pour provoquer d'une manière aussi éhontée le monsieur.

Voilà un fantasme assez répandu, une faute presque biblique d'une belle Ève qui tend la pomme à son Adam. Et ce dernier malgré son ardent désir de voir sa dame aguichante à souhait, ne trouve rien de mieux qu'une irrésistible envie de lui donner une bonne fessée. Un scénario donc sur un mode :

C'est sa faute à elle...

(...que j'aie une sacré bosse dans mon pantalon...)

Bref rien ne déchaîne mieux sexuellement certains messieurs que de les déculpabiliser, de les déresponsabiliser, de prendre l'initiative. Qu'ils réagissent en voulant appliquer une fessée ou autre chose, n'est qu'un détail. Enfin, dans un contexte de couple, il suffit de s'y connaître un peu pour obtenir ce que l'on souhaite. A moins d'avoir fait erreur sur la personne...

En principe j'adore prendre l’initiative, seulement mon inconscient n'entend pas de cette oreille et me menace de punitions. Mais la tentation de passer à l'acte, d'intervenir directement sur le joujou de monsieur ce monde est trop forte pour que je m'efface. Cruel dilemme qui se équilibre facilement par de bonnes fessées de temps en temps. Enfin, j'ai l'habitude de mon « contexte pseudo féminisme » sur un mode ...

...séduis ton père homme autrement qu'avec tes attributs féminins!

Valeurs humaines, vivacité de l'esprit, prouesse d'intelligence et tout le blabla qui va avec. C'est important certes, mais le joujou d'un monsieur se montre peu susceptible à ce genre de charmes. Et moi je ne suis pas bête au point de lui attribuer une intelligence propre, un romantisme particulier ou des états d'âmes de toute sorte. Et si on regarde bien, après tout, si la virilité de mon chéri réagit, c'est bien à cause de moi...

lundi 28 décembre 2015

811 La fessée au bureau (Lundi cinéma)

Un rêverie qui pimente le monde du travail !

Pour finir l'année en beauté un très long clip de fessée punitive (environ 30 min) qui montre les mésaventures de deux employées de bureau sous la tutelle d'une exigeante patronne. Du vintage, avec grande probabilité des années 80, en jugeant coiffures et façon de s’habiller. Bon, cela se passe exclusivement entre filles comme bien souvent dans le matériel que je propose.

Du favoritisme pour ce genre ?

Oh que non ! A vrai dire j'ai une préférence pour les clips H/f, mais malheureusement je trouve la plupart de ce que l'on propose trop ardu à mon goût. En aucun cas je souhaiterais subir (et le terme me semble faible!) un tel traitement. Tandis que ce qui se passe entre filles reste bien souvent dans les limites que j'estime raisonnables émoustillantes. Loin de moi de vouloir faire du fantasmatiquement correct, je reste dans la pure appréciation personnelle.

J'ai commencé à broder les fantasme du bureau quand j'étais à la fac. Parfois basé sur la lecture de faits divers. Le plus que je réussissais à me perfectionner dans la chasse aux princes charment, le plus je me voyais hantée par mon besoin de discipline stricte.

Ma mauvaise conscience de la vilaine fille en quelque sorte !

La fac est un monde particulièrement propice pour faire des rencontres. Il ne manque pas un large choix de brillantes têtes et il suffit de faire la distinction entre ceux capables de tenir la distance et ceux qui, malgré de belles dispositions intellectuelles, ne disposent pas de solidité psychique pour arriver au bout du parcours. Notons mon objectif de plus classique : compagnon fidèle, petite maison, enfant et pantoufles. J'ai vite déchanté en voyant partir ceux qui me semblaient les meilleurs. Toutefois j'ai compris aussi que ce ne sont pas forcement les esprits fantaisistes qui proposent des instants coquins les plus originaux.

En gros, ce n'est pas une question de sérieux ou pas sérieux, de solidité ou fragilité psychique qui détermine le monde fantasmatique.

Alors faute de trouver chaussure à mon pied, je me glissais de temps en temps dans les rêveries. Fini l'ambiance familiale avec la gouvernante qui veille aux bonnes manières et place au monde du travail. Avec deux postes à pouvoir. Un dans un bureau libertin, lieu de toutes les débauches avec grand risque de me trouver exposée aux exigences de mes nouvelles collègues. Trouvant pour ma part les galipettes en groupe et/ou à la chaîne plutôt un truc ringard, associé aux pattes d'éph et poils partout, j'ai pointé alors mon nez chez la concurrence. Ambiance austère et rapports d'autorité clairement affichés, on ne badinait pas avec les fautes professionnelles.

Seulement je me rendais vite compte que mon goût pour diriger la petite entreprise emportait sur celui de faire partie des ces dames menées à la baguette.

Le bureau fantasmatique est restée longtemps dans mes rêveries. Je n'aurais jamais cru de le mettre en scène un jour. Ni ai-je pu prévoir de quelle manière cela se passerait. En me mettant en couple avec mon chéri la réalité a emporté sur l'imaginaire. Le résultat est un joli compromis entre galipettes et ambiance stricte. Je prend beaucoup de plaisir de jouer à la secrétaire délurée. Certainement parce qu'il n'y a pas de réelle relation de travail. Je me contente d'égayer mon homme pendant ses pauses, de lui servir le café ou une petite collation.

Dans ce bureau tout m'est permis !

La seule limite c'est mon imagination. Je peux tester mes envies vestimentaires les plus folles, le maquillages les plus provocantes, la subtilité des mots ou intonations de ma voix. Et aussi je peux me comporter de manière odieuse pour qu'il trouve une raison valable de me trousser et de me pencher sur ses genoux. Là, nous sommes dans un pur jeu, ce qui n’empêche pas que je m'en tire avec un fessier de plus brûlant...

vendredi 25 décembre 2015

810 Liens de discipline domestique (197 ème édition)

Au menu cette semaine : Édition de Noël en rouge !


J'aime bien écouter certains messieurs qui parlent avec dédain du fantasme de l'écolière adulte. Sans mentionner ceux qui associent directement de tels penchants à la vraie perversité. Disons ce qui me m’intrigue dans leur discours c'est l'association avec l'école. Car non, je n'ai jamais vu une fille débarquer dans mon école avec une telle tenue. Par conséquence ce contexte m'évoque personnellement l'adolescence et et les mille et une façon de se vêtir pour attirer l'attention des garçons. Notamment les booms privées, de « jeunes de bonne famille », genre carnaval où on n'encourt pas de risque de se montrer en tenue provocante. Et dans ces booms, bien évidement il y a des grands timides qui ne font -malheureusement pour eux- pas de touche. J'ai trouvé que parmi ces personnes, plus tard il y a bon nombre d'adeptes de la tenue ado. Non, non rien à voir avec un penchant pour les jeunettes. Ce sont avant tout des messieurs nostalgiques de leur adolescence, car ils ont impression d'avoir raté quelque chose. Ce qui n'est pas si faux. Il n'est jamais marrant de se retrouver entre garçons, car les filles sont parties avec les plus audacieux. Et de mon côté il y a un sentiment d'avoir joué à la vilaine fille en cédant à la facilité et à la flatterie primaire. Bref, construisons autour de ces constellations un joli jeu de fessée. Non, non je ne suis pas sensible à la fessée pour fautes d’orthographe, par contre une bonne correction pour une tenue d'allumeuse me va très bien.

Je vais t'apprendre les bonnes manières, isabelle !

J'y compte bien mon chéri !


La fin de la rigolade, le moment de la vérité. Et subitement nous ne sommes plus dans un jeu de séduction entre adultes, mais s'installe un authentique rapport d'autorité. Invitée comme une odieuse gamine de dénuder notre fessier. Peu importe si la raison tient debout ou s'il s'agit d'un simple prétexte.

C'est la découverte de la nudité biblique, celle qui devient subitement honteuse.

Même pour une coquine de plus expérimentée. La preuve, quand je discute avec mes copines d'enfance, à chaque fois qu'intervient la fessée, qu'elle soit érotique ou punitive, aussitôt tout le monde se met à ricaner. C'est apparemment un sujet d'une extraordinaire hilarité. A la limite un peu comparable à la prise de température rectale. Pour le moins que l'on puisse dire, on vit quelque chose de peu habituel, quelque chose qui procure une forte émotion. Il en va de soi que la fameuse marche de la honte, manière de mon homme de parler du chemin vers le coin avec les fesses fraîchement châtiées donc par conséquence toutes rouges, ne manque pas de charme non plus.

Un petite rétrospective du "Lundi cinéma" de l'année qui vient doucement se terminer !




En plein air (environ 5min)

Au coin mes dames (environ 20 min)

Je vous souhaite à tous et toutes un joyeux Noël!




Vraiment très mignon (petit clip)











Rouge intense (petit clip)





Un air de vrai (petit clip)

mercredi 23 décembre 2015

809 Fallait y penser avant

Le coin, une pratique de plus ridicule quand on est adulte ?

Ridicule certes, mais comme me dit mon chéri...

...fallait y penser avant, isabelle !

Alors une fois de plus, avec mes fesses toutes rouges, je me dirige vers notre verrière avec vue panoramique sur une jolie petite ville. C'est parti pour une demi heure de repos obligatoire dans ma vie qui bouge habituellement très vite. Une demi heure d'inactivité c'est long et parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, la méditation s'impose tout naturellement. A vrai dire, je ne me vante pas de faire du coin à mon âge. Parfois quand je vois le regard de mon chéri, je réalise – hélas trop tard – que j'ai encore dépassé les bornes et que c'est le coin qui m'attend.

Étrangement je ne puis que lui donner raison.

Justement parlons-en de cette raison. Évidement elle est de nature particulière, ne se nourrissant pas du proprement raisonnable, mais me souhaitant pour les désirs émergeant de mes profondeurs une éducation de plus stricte. Mettre de l'ordre dans le chaos de mes pulsions. Ne manquant pas de vice et une bonne note de sadisme, elle crée des situation qui nourrissent un sentiment de ridicule.

Il suffit de regarder mon corps après quelques minutes au coin pour constater à quel point il approuve ce qui m'arrive. C'est l'instant favori de mon homme qui apprécie particulièrement me voir ...obscènement luisante. Que j'exprime sans équivoque de la manière la plus spectaculaire qu'y soit tout le bien que je pense d'une éducation traditionnelle.

Honteuse et émoustillée à la fois, comme une il se doit pour une vilaine fille.

Pour comprendre le plaisir dans ce petit ménage, il faut se faire à l'idée que la raison n'explique rien. Il y a mille et un textes sur le net dont les auteurs essayent de justifier leur fantasme, d'expliquer d'où il vient, comment il a été transmis. Comme s'il s'agissait d'une maladie contagieuse. On pourrait résumer ces textes sous le titre accrocheur d'une raison venue d'ailleurs.

Il semblerait donc qu'à intérieur de nous se trouve une autre raison qui dicte ses lois à celle qui paraît être notre vraie raison. Et pour libérer ce qui est au fond de nous, notre psychisme recourt à un moyen de plus simple. Il cherche une représentant de cette autre raison dans la réalité qui se charge avec beaucoup de doigté de mettre en scène notre fantasme.

Et subitement on réalise que nous avons trouvé la réponse à une question récurrente, celle du bon fesseur (quel mot horrible!) qui nous faut.

Le bon fesseur est celui qui sait incarner le mieux cette autre raison qui est en nous !

Voila qui met la création d'une situation pimentée au premier rang et relègue à technique dans un registre … moindre. Enfin, théoriquement, car n'oublions pas pour satisfaire une « desparate housewife » faute de trouver un écho qui va loin dans la subtilité fantasmatique, on peut toujours se contenter d'un bon technicien. Au moins cela donne quelque chose à raconter aux copines...

Peut-être ma réflexion n'est pas encore vraiment aboutie, mais rappelons que le coin ne dure que... 30 minutes.

lundi 21 décembre 2015

808 Une bien sévère gouvernante (Lundi cinéma)

Cette fessée qui soulage

Étant ado et même étant célibataire j'adorais la fantaisie de la sévère gouvernante. Notons bien que cette rêverie était plutôt associée à mon besoin de punition réclamant son dû. Sorte de mauvaise conscience quand je passais trop de temps avec les princes charmants au lieu de me consacrer à mes études ou mon travail. Certes, cette mauvaise conscience n’empêche pas de vivre, mais elle peut s’avérer gênante de la ressentir.

Pensons au blabla d'assumer ses fantasmes ! A la philosophie régnante de la jouissance qui veut que l'on passe sur toute une gamme de nos émotions.

Assumer un fantasme pour moi c'est justement de l'assumer dans tous ses détails. Pour ma part je choisissais des dames … imaginaires pour me corriger. En fait, tout simplement, je doutais que les choses ne se passent de manière purement chaste avec un monsieur. Et loin de moi d’incriminer le vice du monsieur. Je me connais trop bien pour savoir qu'en présence d'un monsieur le risque est grand que j'aurais envie de rajouter quelques galipettes. Ceci dit, je pense que le fantasme de la gouvernante est l'un des plus répandus que ce soit chez les messieurs que chez les dames. La gouvernante vue comme mère fouettarde ou initiatrice chevronnée. Il y a pour tout le monde. J'avais déjà écrit une petite fiction à ce sujet il y a quelques années.

Je m'étais basée sur mes rêveries en rentrant tard le soir. Enfin ramenée jusqu'à la maison de mes parents par mon prince charmant, cela va de soi. J'ai toujours eu un faible pour les garçons avec de bonnes manières, ceux qui ne boivent pas, ceux qui pensent « avenir », ceux qui ne se sentent pas dérangés par l'idée de fonder une famille et qui rament leur cavalière à la maison de ses parents.

Toutefois, il en va de soi que les jeunes sans histoires ont des relations intimes comme tout le monde. Et bien souvent, l'amusement derrière moi, je me sentais en proie de mon besoin de punition, souhaitant qu'il se cristallise dans une action. Je m'imaginais attendue par ma gouvernante, le martinet en main.

Situation délicieusement perverse, car une dame demande à une autre de se dénuder partiellement pour lui tanner la peau des fesses !

Je pense qu'il faut considérer le besoin de punition en analogie avec une pulsion sexuelle qui se satisfait comme une pulsion sexuelle par un acte charnel. Et les jolis ingrédients folkloriques pour pimenter la situation ne manquent pas. Rappel à l'ordre, une discussion sur le méfait, les remontrances, puis est annoncé le châtiment, plus ou moins sévère. Pensons à la multitude d'instruments dont le choix peut considérablement augmenter l'angoisse devant la punition (équivalent de l’excitation sexuelle dans un contexte vanille ceci dit). Puis arrive enfin le grand moment du déculottage. C'est un instant magique, une célébration. Baisser son jeans, devoir se dénuder devant sa gouvernante, c'est un intense frisson, un rapport d'autorité qui n'est pas remis en question, un consentement non verbal pour ce qui va suivre.

vendredi 18 décembre 2015

807 Liens de discipline domestique (196 ème édition)

Au menu cette semaine : Les fesses à l'honneur !


Le fantasme de recevoir une bonne fessée devant la personne offensée, surtout quand j'ai abusé de mes insolences, ne me déplaît pas. L'idée de devoir payer sur le champs ma note, montre un pouvoir fort érogène dans mon entrejambe. Je doute fort que pendant l'acte je serais encombrée par la métaphysique de la honte. Connaissant mon chéri, qui ne fait pas semblant, j'aurais très vite d'autres soucis que les extrapolation sur ce qui pense la dame qui me regarde. De plus, ma dignité s'effondrait très vite et laisserait place à mes inspirations de l'instant qui sont assez imprévisibles. Entre insultes envers celui qui me corrige, grossièretés de tout genre, promesses de plus lâches pour me racheter ou des larmes de repentir plus ou moins sincères, tout est possible. Par conséquence le moment que je crains le plus, serait sans doute ma sortie. Après mon triste spectacle, expression qu'affectionne mon homme, j'imagine bien ce dernier me demander d'aller au coin, la culotte autour de mes chevilles et ma jupe troussée.

Serait-il plus facile d'affronter cette situation avec une autre dame partageant mon sort ?

Que seraient nos réactions en se trouvant face au mur dans le même coin ? Je suis sure que dans ce cas, cela se finirait très vite par un fou-rire partagé. Malgré la brûlure dans nos fesses toutes rouges.

...n'ont peut-être pas tort ceux et celles qui pointent sur l'effet régressif de la fessée...


Quand j'étais célibataire, je faisais ma gym, mis à part d'un soutien-gorge de sport, toute nue. Puis en couple j'ai vite repris cette habitude, car pour moi la couple signifie de partager vraiment l'intimité. Alors pendant que je fais mes exercices, mon chéri boit son café et visiblement ma présentation l'inspire. Il n'oublie jamais de me complimenter. Puis nous parlons de tout et de rien. Parfois il dévie sur ses désirs, ses fantasmes... culinaires au petit déjeuner. Je ne suis pas pour rien dans cette affaire car contrairement à la dame de mon animation, dans la vraie gym certaines positions n'ont rien de sage et dévoilent impudiquement le moindre détail de l'anatomie.

Enfin, je suis toujours épatée à quel point la nudité de la dame favorise le besoin de confession du monsieur !


...sinon gare au risque. Non, je ne suis pas cool. Je n'ai pas non plus une réputation d'être cool. Ouf. Rien que le mot me met dans tous mes états.
Peut-être un effet collatéral du milieu cool et intellectuel dans lequel j'ai grandi. Mes colères ? Spectaculaires selon mon homme qui apprécie particulièrement celles quand je suis toute nue. Car quand je me met en colère ma tenue ou plutôt absence de tenue m'importe peu. Seulement... seulement... mon chéri fait une nette distinction entre avoir raison sur le fond et le manifester d'une forme inadaptée. Bref, il y a bien des années j'ai cassé dans un coup de colère un de mes ordinateurs portables (un 486 voilà qui ne date d'hier). Je ne l'ai plus jamais refait, car mon chéri a eu recours à une correction vraiment persuasive. Ben oui, la fessée livre des résultats tangibles...


Une jolie histoire de discipline inversé qui se crée à grands pas. Le cadeau de noël pour la blogueuse ? Je veux bien ! Tout le monde peut participer et je publie les suites dans le post dédié au fur et à mesure !

Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !










Leçon de piano (petit clip)













mercredi 16 décembre 2015

806 Mes madeleines de Proust

Ah ces arrières pensées sur les plaisirs de l'arrière porte

C'est en regardant ce joli clip que je viens de penser à une discussion récente dans un repas entre couples amis. Un des messieurs avait émis la ferme conviction que les rapports de l'arrière porte révélaient un penchant de la dame pour la soumission. Que cela se tienne ! J'ai déjà entendu dans un contexte semblable que la sexualité en couple est au fond un don de soi de la dame qui se soumet ainsi aux assauts du monsieur.

Il en va de soi que de telles affirmations risquent de chauffer les convives... dans le bon sens... en créant un sujet hot qui fait sortir tout genre de point de vu fort personnel. Et moi j'adore apprendre de nouvelles choses sur les fesses. Enfin,concernant la question de la soumission c'est un peu perdu d'avance. A chacun son son de cloche. A la personne qui vie quelque chose et aussi à la personne qui à partir de ce que vie la première émet un jugement.

Pour voir un peu plus clair s'il y a soumission ou pas, voici une argumentation qui me paraît intéressante.

La psychanalyse, notamment celle qui se dit existentialiste, s’intéresse à notre l'individualité . Elle ne souhaite pas nous coller une étiquette (comme ceux qui décident d’emblée si nous sommes soumises ou pas!) en insistant lourdement d'avoir raison. Elle tient compte de nos association personnelles envers le mot « soumission ». Et là, découverte intéressante, il semblerait que la soumission n'est pas une question de fessée, de contexte BDSM ou encore de pénétration, mais une notion purement personnelle qui peut apparaître même dans un contexte de pure vanille. Par exemple quand une dame, pourtant pleinement consentante, se sent subir en quelque sorte ce qui lui arrive.

Donc, soumis est qui se sent soumis qui s'y plaît de se sentir soumis et/ou qui commence à frétiller rien qu'en entendant rien ce mot !

Voila qui nous permet de trancher plus facilement concernant les plaisirs de l'arrière porte. Je n'ai jamais pensé de subir les lubies de mon homme. Au contraire, j'aime beaucoup l'étrange sensation que ce genre de rapport procure. De toute façon j'étais prédestinée pour cette pratique. Par mon goût pour les jolis choses qui se mettent dans cet endroit pour s'agrémenter la journée. Par mon faible pour la cure X*antis qui consiste à nettoyer l'organisme une ou deux fois par an par une série de lavements. Un jour à nous tout débuts, quand je suis revenue à la table du petit déjeuner après application de ma cure X*antis, je me suis trouvée face à face avec mon homme. Il avait les yeux qui pétillaient en me disant qu'il serait franchement dommage de ne pas profiter d'un terrais si soigneusement préparée. J'ai compris aussitôt l'allusion quand j'ai vu le tube de vaseline sur la table et ravie de cette jolie idée je me suis dépêchée pour me mettre en position.

Soumise ? Non ! - Pragmatique ? Oui!

Alors mon nez coincé entre café, confiture, beurre et fromage, penchée sur ma belle table de petit déjeuner s'est formée un ensemble associatif, ma version personnelle des madeleines de Proust, comment bien démarrer sa journée. Et parfois quant j'ai l'air rêveuse le matin en buvant mon café, il en va de soi que je ne vais pas détailler devant n'importe qui une réponse à la question :

Tu penses à quoi, isabelle ?

lundi 14 décembre 2015

805 Discipline corporelle dans une école anglaise (Lundi cinéma)

Décidément j'adore l'humour anglais !


(Voilà les associations qu'à inspiré mon petit texte (et le clip qui l'illustre!) en réunion avec un autre sur Madame et son chauffeur. Une jolie histoire, trop difficile à suivre dans les commentaires. Je l'édite donc pour l'instant ici, bien curieuse où ce fil va nous amener. Mon post d'origine se trouve en fin de page!)

Monsieur Why Not :

Le spectacle d'un bonhomme corrigé est des plus rigolos, ma chère Isabelle ! Et j'avoue que je serais heureux de lire les mésaventures du chauffeur fouetté... Peut-être pourriez-vous lancer un concours ?...

...Plantons le décor, pour commencer. Je vous laisse le choix du terrain : un château... c'est banal; un cimetière... ça l'est encore plus ; un hôpital... avec des infirmières en tenues d'autrefois ; une école...
Ouais ! c'est peut-être le meilleur.
Un instituteu-eur qui fait le chauffeur à ses heures de congé. Et dieu sait s'il en a !
Et qui s'en prend une pour ne pas savoir ouvrir la porte...


Monsieur Mac-Miche :

Heum... "Il était une fois..." . Voyons, c'est dépassé !
"Une demeure bourgeoise, quelque part, en province... Une journée d'automne. Fraiche...
Dix huit heures sonnèrent à la pendule Régence du salon quant Madame de la Rombière entra dans le vestibule, précédé par Philippe, son "homme à tout faire", les bras chargés de paquets.
- Servez moi un Scotch, voulez vous ? Et vous monterez les paquets à l'étage. Allons !
- Bien, Madame. Engoncé dans son costume deux pièces de chez Cardini, le majordome s'exécuta.
Quelques minutes plus tard, il rejoignait sa maitresse , qui sirotait son drink, bien confortablement installée sur un canapé d'angle Chesterfield, tout rutilant. Sa coiffure relâchée et ses pieds libérés de ses éternels escarpins, elle paraissait à présent une Madame-tout-le-monde. Un silence s'installa.
- Eh bien, Philippe ? Avez-vous perdu votre
langue ?
- Mais... pourquoi, Madame ?
- Auriez-vous déjà oublié ma menace ? Pendant le
trajet ? Dans la voiture ? Mon pauvre ami !
- Mais... je... c'est-à-dire que... enfin...
comprenez-moi ! Votre mari...
- Ne me prenez pas pour une imbécile ! Nous en
rediscuterons. Allez mettre la Bentley au
garage ! Et vous préparerez le dîner !
- A vos ordres, Madame... 

Monsieur Why Not :

Rien n'était plus conformiste que la baraque des La Rombière.
Une baraque lambda, avec des pièces culculs où tout est convenu. Où l'on s'attend à voir une chaise répondre bien sagement à son fauteuil qu'aujourd'hui il a plu et que demain le soleil reviendra.
Philippe avait une soudaine envie de leur tirer la langue, à ces sièges. De faire un gros caca dessus sans rien demander.
Comme une bouffée de volonté dans son existence sous carcan.
Comme on s'agrippe à une tente à oxygène !
Décidément sa vie était une contrariété permanente. Depuis son enfance.
Depuis que, seriné convenablement, il avait fait ses études d'instituteur. Obtenu son petit diplôme. Revêtu son ridicule uniforme d'éducateur national.
Un uniforme moral, bien sûr. La redingote au père Topaze n'existait plus...
Un uniforme bien pire. Un uniforme qui uniformise... Fallait voir ! Tous pareils ! J'veux pas voir une tête qui dépasse ! En avant ! A gauche, toutes ! Gauche ! Gauche !
Dix ans de ce métier.
Dix ans jusqu'à ce qu'il rencontre un gus bizarre. Un gus qui lui avait gentiment expliqué qu'on ne pouvait pas faire mieux... le summum qu'aucune autre profession n'égalerait.
Philippe se rengorgeait.
Le gus l'avait regardé, éclaté de rire, puis finalement balancé :
- Dans la connerie bien sûr...

Cette brutalité... ça avait été une révélation. Une révélation qui, pour être tardive, n'en décidait pas moins de sa vie.
Tous les jours, il ressassait la phrase :
- Dans la connerie, bien sûr...

Trois mois plus tard, il démissionnait.
Et trouvait une place de chauffeur homme à tout faire chez la mère de Rombière.

Ah, la mère de Rombière !
Un poème...
Un poème somme toute classique. Une fille jolie autant que vulgaire, à moins que ce soit le contraire.
Une fille qui avait à peu près tout vu sauf ses parents dont elle savait à peine le nom...
Un nobliaux sur le retour, un vieux birbe de plus de soixante balais s'était mis en tête d'épouser cette traînée qui n'avait pas encore trente ans.
- T'es pas louf avec ta Traviata, lui disait le peu de famille qui lui restait ?



Monsieur Mac-Miche :

Décidément, ce n'était pas son jour. Et pourtant. En éteignant le garage, il se retourna vers la Bentley qui
dormait déjà du sommeil du juste. Il se remémora ce lundi matin de Novembre. Un de ces petits matins, brumeux, pâlichon. Un matin très provincial.
Attablé dans cette brasserie du vieux Nantes, il sirotait son café-crème en parcourant son quotidien favori quant il s'arrêta sur un petit encart, discret avec ses mots : "Bourgeoise esseulée habitant demeure cossue cherche homme de compagnie, la petite quarantaine, pour travaux et plus. Libre de suite. Appelez SVP au... en journée".
Voilà la réponse qu'il attendait. L'occasion était trop belle. Il régla ses consommations et sortit appeler ce numéro depuis une cabine. Allait-elle répondre ? Il s'écoula prés d'une minute alors qu'il s'apprêtait à raccrocher quant une voix féminine lui répondit à l'autre bout du fil. Une voix au timbre aigu et éraillée à la fois. Il semblait troublé.
- Heu... bonjour, Madame de La Rombière ? Voilà, je vous
appelle...
- Au sujet de ma petite annonce, je présume ?
- En effet. Et je suis disponible dés aujourd'hui et...
- C'est parfait. Avez-vous une voiture ? (...) Dans ce
cas,voici mon adresse...
Voilà qui avait le mérite d'être clair. Cette bourgeoise lui semblait être une femme de tête, distante et très sûre d'elle. Il ne pouvait plus faire demi-tour. Les dés en étaient jetés. Il comptait un peu sur son potentiel de séduction pour se faire engager. Qu'allait elle lui imposer comme "examen d'entrée". "Et plus": ces deux mots titillaient désormais son imaginaire. Sur ces mots, il s'engouffra dans sa vieille Renault 16 vert métallisé de 1975 et démarra en trombe... 

Sa vieille complice de route montrait des signes de fatigue. Il roulait depuis vingt minutes sous un crachin salé quant il parvint au carrefour indiqué et s'engagea sur un chemin ombragé. Jusqu'à un portail, en pierre et grilles de fer. Deux molosses aboyèrent quant il sortit du véhicule. Transi, il sonna à l'interphone tandis qu'une mini caméra le scrutait de toute sa hauteur.
- Qui êtes vous ? répondit une voix féminine.
- J'ai appelé il y a une heure. Oui. Pour l'annonce du journal. Je viens pour l'emploi d'homme de compagnie. Et je...
- Je vais voir si Madame veut vous recevoir... Attendez quelques minutes.
Cette attente lui parut interminable. Puis les grilles s'ouvrirent. D'un pas rapide, il arriva au perron... 


Monsieur Why Not


Doux souvenirs...
Souvenirs savamment entretenus au Talisker, qu'on trouvait à profusion dans la maison.
Une découverte, le Talisker. Il n'en avait jamais bu jusqu'alors. Ah, les riches !...
- Mais je redeviens un instit à réflexes de syndicaliste !
se dit-il en se tapant sur les doigts.

Mariette entrait dans la cuisine.
En éclatant de rire :
- T'es si impatient que ça de prendre ta trempe ?
T'inquiètes... ça va venir... et puis dans pas longtemps...
A quoi tu rêves ?
- A l'accueil que j'ai reçu...
Magique. Tous ces gens qui s'amusaient...
- ben dis donc ! ça t'a fait un effet !
- Ouais... et dire que c'était il y a à peine huit jours !
- Fallait voir ! T'arrondissais la bouche comme une sous-tasse ! On avait envie de mettre le doigt...
- Ben...
- T'étais scotché. ça se voyait tellement que t'avais jamais vu une partouze... Une partie fine, comme dit le vieux...
- Sûr, j'avais jamais vu.

Philippe songeait à son nouveau bonheur. C'est vrai que depuis huit jours il était là comme un coq en pâte.
Bien nourri, bien abreuvé, bien logé...
Un lit comme il n'avait jamais eu.
Tout ça pour être chauffeur, avec un peu de jardin et de bricolage !
Et son salaire intact ! Tout bénef, quoi...

Mariette continuait à le contempler, franchement rigolarde.
Comme elle était jolie, la bougresse ! Comme elle portait avec génie les charmes de sa Picardie natale ! c'était elle qu'il fallait contempler !
Surtout qu'elle savait tortiller du cul...
- Arrête de le mater comme ça, mon cul !
- C'est difficile, reconnaît.
- Tu veux les voir vraiment, mes fesses ?

Prestement, Mariette se tourna, se pencha, relava la traditionnelle jupe de coton à rayures bleues, et, présentant son joufflu aux yeux ébaubis de Philippe, éclata derechef de son rire contagieux.
- Ouah ! mais... tu as été battue...
- Quand je te dis que la trempe est pas loin... pour toi aussi...

Les fesses de Mariette étaient sublimes. Un unique plis les rattachaient aux cuisses, dans une courbe parfaite, sans le plus petit défaut. C'est tellement rare, cet unique plis...
Les bas blancs, au dessus du genoux, relevaient, si possible, la qualité de l'ensemble.
Dont la Mariette était consciente. très consciente.
- Ben oui... ça a été la cravache...
Bon... on s'y fait vite. Très vite.
Et puis, qu'est-ce que tu veux, le vieux la Rombière, il peut plus bander. Il peut plus arquer non plus, comme t'as pu le voir.
Son dernier plaisir c'est de sucer mes nichons... et de fouetter mon cul...
En fait, c'est un mec vachement gentil.
le cœur sur la main, cézigue...
Par contre, tu te méfies de sa mousmée !
Une garce, la Patricia ! Une garce ! J'sais pas où il la ramassée... enfin si, j'le sais que trop...
Enfin, tu vas comprendre... dans pas longtemps...
Bon ! Je file à la salle à manger. Ils en sont au canard... avec tout ce qu'on peut entendre comme conneries dessus.
- Par exemples ?...
- Ben les trucs cons. Les plaisanteries habituelles. Je finis par les connaître par cœur.
- ???
- Tu crois qu'ils sont fins, tous ces connards ?
C'est tous les potes à la Patricia. Des cons, j'te dis. Avec leurs jeux de mollets... des vrais cons.
Tiens, j'vais te les exciter... avec mes fesses toutes boursoufflées...
Je les montre un peu... à toute vitesse...
- J'imagine...
- ça les rends dingues.
Tu va bientôt les connaître. J'aurais pas besoin de te faire un portrait parlé.


Monsieur Mac-Miche

D'un pas rapide, il gravit les degrés usés du perron. Il sonna et attendit, transi. Une dame lui ouvrit. Et il pénétra dans le vestibule aux tentures cachemire. "Suivez-moi." dit-elle. La demeure était vaste, voire presque inquiétante. Puis la gironde domestique l'introduisit dans une sorte d'antichambre, petitement meublée. Il se tordait les doigts d'impatience et surtout d'angoisse. Puis soudain les portes s'ouvrirent et la silhouette de cette femme dont il ne connaissait que la voix au téléphone se dessina dans le halo de lumière du grand lustre. Une silhouette qui lui rappelait un vieux polar des années cinquante , A cette époque bénie , où le septième art sublimait la femme. La vraie. Celle qui trouble les hommes : belle, mystérieuse, conquérante.
Il se figea. Le cœur battant.
- Ah, c'est donc vous, qui avait appelé il y a une heure pour l'emploi de domestique ? Bien.(...) Suivez moi.
Ils montèrent à l'étage. L' "entretien " se passait toujours dans le bureau de Monsieur. Monsieur signait les chèques mais c'était Madame qui choisissait toujours le personnel...
Un bureau classique. Solennel, imposant. Encombré de papiers divers et d'objets anciens. Vestiges de quelques voyages à l'étranger ou simples cadeaux familiaux. Madame s'installa avec élégance sur un fauteuil Louis XV.
- C'est la première fois que vous postulez pour un emploi de domestique ?
- Oui... Madame. C'est... la première fois.
- Que faisiez vous auparavant ?
- je... j'étais employé comme ouvrier saisonnier.
- Vraiment ? Laissez moi vérifier.
- Vérifier ? lâcha t-il, interloqué.
- Allons ! Déshabillez-vous.
- Me déshabiller ? Vous... vous plaisantez.
- En ai-je l'air ? Mais gardez ce qu'il faut pour la
pudeur. Elle tira quelques bouffées sur son porte-
cigarette avant de l'écraser dans un cendrier de
cristal. "Le physique compte autant que le dévouement".
Il s'exécuta, amer. Lentement, il quitta ses vêtements qu'il posa sur un dossier de chaise. Il se trouva ridicule à présent. Lui, presque nu et cette femme au visage hautain, en robe longue et chignon strict qui le dévisageait, comme on scrute un bel étalon avant les enchères. Voilà ce qu'il s'imaginait être devenu, à cet instant: une belle bête de concours. Un beau pur-sang.
A son regard masqué par ses lunettes d'écailles, il devinait que Madame semblait s'amuser de son trouble.
Elle se leva et s'approcha de lui, Une démarche féline, souple. À la manière d'un fauve qui juge du moment opportun pour dévorer sa proie. Du bout de son porte-cigarette, elle évalua la souplesse de ses muscles saillants et la rigidité de sa colonne vertébrale. Elle murmura un "humm" d'admiration.
- Vous frissonnez ? Auriez-vous peur de moi ?
- Pas... pas du tout, c'est... la fraicheur de la pièce...
qui m'indispose.
- Je ne vous veux aucun mal.Vous verrez. Nous apprendrons
à mieux nous connaître. Je suis satisfaite de ce que
j'ai vu. Vous êtes engagé. A présent, rhabillez-vous.
Je m'occuperais des formalités administratives un peu
plus tard.
Ce petit murmure le laissa perplexe. Il n'était pas dupe. Et pas du tout au bout de ses surprises...


Monsieur Why Not

Mariette est redescendue à la cuisine.
Philippe y est toujours attablé, devant son Talisker. Il cause avec un vieux bonhomme curieusement habillé. Un peu militaire, un peu civile. Des bottes bien cirées, une veste à épaulettes. La casquette est posée sur la table.
- Roro ! T'es là mon Roro ?

Roro se lève pour embrasser Mariette. Elle rit à cette délicatesse :
- C'est pas les goujats, là au-dessus, qui se lèveraient pour faire la bise...
Alors comme ça, t'es venu voir ton successeur ?
- Ben ouais, c'est un peu ça.

Le Roro se marre :
- Elle va enfin pouvoir se livrer à son petit jeu tant désiré, la Patricia !
Quelle salope ! Tu vois Philippe... j'suis pas mécontent de prendre ma retraite. Mais toi... j'te plains.
C'est qu'elle voulait que j'me ruine, devant elle, c'te garce !
Ah... combien de fois elle m'a demandé de faire l'esclave...
Elle m'a supplié, même...
J'avais qu'à la regarder... et lui dire merde.
Puis on n'en parlait plus. Jusqu'à la prochaine.
Mais toi, mon p'tit, si tu te laisses faire... ça va être ta fête !

Philippe et Mariette se sont tus. La cuisine laisse percer les bruits de la fête, à l'étage au dessus.
- C'est quelle plombe, à la dégoulinante ? demande Roro.
- Dix heures trente. Va falloir qu'on monte.
- Montez ! Montez ! Moi je reste là.
J'y suis bien.

Mariette est passée devant Philippe. Lequel se régale de la vue qu'elle lui offre en grimpant l'escadrin. Le chêne sous son chemin tendu par les barres rutilantes... les cuisses de Mariette... on se croirait au bobinard.
D'autant que la baraque est Nap III, et que tout le mobilier est Nap III.
Un poème sur les hauteurs de Saint-Cloud. Il n'y manque qu'une caméra bien maniée.

La salle à manger est carrelée. Heureusement !
- Ils ont dû se battre avec les canards, ces connards, souffle Mariette tandis qu'elle rejoint Mario.

Effectivement, y'a des débris de partout. ça fait même le bonheur des clebs. Et leur jappements rajoutent au spectacle.
Le vieux de la Rombière est en bout de table. Dans une sorte de fauteuil qui lui fait un trône. Mario le couve de son regard.
Mario, c'est vraiment le beau mec. Un rital de pas loin de deux mètres, avec des yeux pour faire fondre les dames, des boucles de condottiere, des obliques à faire rêver Scopas... et le reste des muscles ! Mmm, ces muscles !
Depuis vingt ans, il est au service du vieux.
Et depuis quelques années, il ajoute à ses fonctions celle de garde du corps.
Nouvel état qu'il a hautement fait savoir à la Patricia. Laquelle lui a jeté son regard de vipère. Mais c'est tout ce qu'elle a pu faire.
Lucide, le Mario.
Il sait qu'il faut s'attendre à tout.

le reste de la table se partage équitablement les amis du patron, et ceux de sa femme.
Les bons et les mauvais, mais savamment alternés. la Patricia veille toujours à son plan de table. Elle se dit qu'elle va finir par gangréner tout ça.
Puis, de toutes façons, le vieux, il n'en a plus pour longtemps.
Elle se tient en face de lui, à l'autre bout de la table, sur le pendant du trône. Un truc tout aussi atroce.
A sa droite un petit gros porcin.
A sa gauche un gigolpince plus gigolpince que tout ce qu'on imagine.
Il a quitté son futal et son slip, ce pommadin. Qu'il a envoyé balader sur le carreau.
Il est là, content de lui, à s'astiquer la nouille sans que ça fasse beaucoup d'effet.
Elle a été folle de ce barbot, la Patricia. Un caprice aussitôt passé. mais elle en a été folle.
Ses virées de motard - il clame ça à tous vents - ses blousons qui vont avec, l'aplomb de ses mensonges avaient opéré.
Et elle avait craqué.
D'autant que le mec était recyclé dans la com... La communication, s'il vous plait ! Un intello, le barbot... ça fait son succès sur les connes...

Pour l'heure, la conne lui tape sur la bite.
Un grand coup de fourchette.
Puis un deuxième. Un troisième.
Il ne comprend pas ce qu'il lui arrive, le motard.
Il gueule comme pas possible.
Elle a planté les dents de la fourchette dans la quéquette.
Il fait signe qu'il pige pas.
Le faire souffrir, lui ?
C'est un maître... bon dieu... pas un soumis...
Qu'est-ce qu'il lui prend, à la Patricia ?

Elle se marre, la garce. Elle se marre tant qu'elle peut. Elle se marre de voir cette nouille recoquillée, minuscule, qu'elle a meurtrie affreusement.

Le p'tit gros porcin s'est levé.
Lui aussi, il se bidonne.
Il enlève son futal. Il tourne autour de la table en dansant. Il gueule que là, on va bien voir !
Voir quoi ?
Il sait pas, mais on va voir...
Son slip est absolument dégueulace, qui fait rire tout le monde. Aux éclats.
Il arrache ce slip. Il le balance sur celui du gigolpince.
Il gueule que lui aussi il est un maître, et que même il est méchant.
Il veut que ça se sache qu'il est méchant. Il gueule cette intéressante précision le plus fort possible, en roulant ses petits yeux.
On lui rétorque que depuis le temps qu'il rabâche ça, on commence à le savoir.
- Il a bu, c'est un mendiant, s'amuse la Rombière, qui décidément a des lettres.

Comme personne ne lui répond, il reprend, pour lui-même :
- Il rabâche, c'est un dieu !

******

Mariette s'est penchée tendrement sur la Rombière.
C'est qu'elle l'aime, son patron ! Et qu'elle en admire ce qu'elle appelle "sa culture pas possible".
Bien sûr que personne a compris !...
Tant pis !...
Et bien sûr qu'il a du charme Anne Edouard Albéric de Conflans de Marly de la Rombière. Un charme d'un autre monde, d'un autre temps.
Mariette a succombé.
Oh, elle n'est pas amoureuse ! C'est une fille lucide. Avec les pieds sur terre. Elle a à peine trente ans... et le vieux a déjà un pied dans la fosse.
Mais elle sait qu'elle foutait rien avant de le rencontrer, ce vieux. Lequel, subjugué de ce qu'il a soupçonné de ses appas, a proposé une place de garde-malade lectrice un peu boniche.
Mariette a accepté.
Ravie.
A quoi bon s'empoisonner l'existence dans des bureaux ? Comme tout le monde ? A faire des choses qui ne servent à rien ?
Enfant, elle grandissait dans un HLM. Avec l'avenir charmant que propose le système qui va avec.
Aujourd'hui elle vit dans une somptueuse baraque dont son patron lui enseigne qu'en réalité elle est tarte.
Peut-être. Mais elle est confortable.
Elle y passe ses journées à se désaper pour se resaper, à faire la lecture, à prodiguer des soins, à aider au ménage et à la bouffe.
Pas désagréable...
Elle apprend plus qu'elle ne l'a jamais fait dans les écoles dudit système.
Pas désagréable...
Et surtout, le fils des croisés et la fille des banlieues s'entendent à merveille.
Qui pour l'heure se régalent du nouveau spectacle : le p'tit gros porcin court toujours comme un dératé autour de la table. C'est qu'il est méchant, le bougre. Qu'on se le dise !
Le champagne le fait roter. Des salves interminables !
C'est un stakhanoviste du rot, ce p'tit gros.
ça lui suffit pas, ces éructations à répétitions. Il se met à péter en se grattant l'anus. Et toujours en courant. Et en gueulant.
Son cul est tellement sale qu'il couperait l'appétit à une compagnie entière de rescapés de Dien Pien Phu.
Mariette enlace tendrement le baron de la Rombière, tout en se bidonnant. Mario rigole aussi.

La Patricia aussi.
Sauf qu'elle n'est jamais au diapason, c'te nana.
Elle rigole pas de la même façon.
Et puis... depuis que Mariette est arrivée...
Mario... Mariette... les ennemis, ça.
Elle qui croyait pouvoir torcher le vieux en quatre coups de cuillère à pot !
Ce Philippe... faut qu'il soit de son côté.
Rétablir l'équilibre.
Bon ! C'est un niais. Un niais colossal. ça va pas être trop compliqué.
Tiens, il est là, planté comme une baderne, à regarder avec ses gros yeux faïence sans oser bouger !
Non mais quel connard !
Elle va te le fouetter, pour commencer. Il va s'en souvenir !
- Philippe ! A poil. Immédiatement.

Monsieur Mac-Miche

Ces mots claquèrent comme un fouet.
Se retrouver nu comme un ver au milieu de cette orgie... ne l'enchantait guère. Mais il voulait garder cette place. Alors...
La Pat' savait manipuler son monde pour parvenir à ces fins. Comme elle l'avait toujours fait. Et le joyeux manège n'en tournait que mieux.
- J'ai toujours eu une préférence pour les rodéos...
- Et alors ?
- Dresser un bel étalon...
- Allez Pat' ! Commences ton numéro !
Elle se rapprocha de Philippe et lui murmura dans l'oreille :
- Tu entends ? Je ne peux pas les décevoir. Ce sont mes invités. Allez, joues le jeu... Soit de mon côté. Je les méprise. Saches-le !
Philippe croisa le regard de Mariette qui lui sourit. Il hésita puis s'exécuta. Qui de l'esclave ou du maître est le plus rusé ? 

Monsieur Why Not

Le vilain corps de Philippe s'essouffle, ses affreux membres en quenelle battant dans tous les sens pendant qu'il tourne autour de l'immense table.
C'est qu'il coure, le p'tit instit ! Il coure à ne la plus voir, cette table !
La sueur, les larmes le maculent. Son bide pendouille sans trop comment, de droite et de gauche. Sa quéquette se secoue bêtement. Un petit machin modèle standard que tout le monde oublie.
Soudain, il tente de la protéger : la Patricia s'est levée.
Elle guette son passage, l'œil mauvais, la fourchette haute.
Philippe a les chocottes. Il s'arrête net.
Une grêle de claques s'abat sur ses fesses flasques, sous un concerts de rires inextinguibles.
Mais lui reste vissé au sol.
Il faut l'énorme croquenot de Mario, atterri en plein centre de son cul, pour le propulser à trois mètres de sa nouvelle patronne.
Elle rit, ladite patronne.
Elle s'empare du sécateur à canard...
Et le Philippe, plus niais que jamais, croit "pour de vrai" à une couillotomie suivie d'une chibrotomie.
- Mon amie, ne terrorisez point notre nouveau chauffeur, dit doucement le baron de la Rombière. Ce garçon est à mon goût.

Le coffre-fort a parlé, Patricia s'exécute.
On ficelle à la hâte l'ancien éducateur national sur un prie-Dieu de l'éducation religieuse, à cette fin que chacun se fasse devoir de lui labourer les fesses.
Puis comme ça on n'aura pas à le rattraper.
L'un y va de sa ceinture.
Son voisin use de la cravache.
D'autres se servent de planches de bois curieusement baptisées paddle par l'Amérique.
Ce qui frappe le plus, c'est que tous les commensaux semblent se promener avec leurs matériels. Ils promènent ça comme le saint-sacrement, pendant que le Philippe hurle, hurle, mais alors hurle jusqu'à extinction de voix.

C'est le baron, une fois de plus, qui lui sauve la mise.
Il se béquille jusqu'au chevalet de torture.
Il tâte les fesses du pédago. Il prend la mesure du désastre :
- Vous l'avez arrangé. Rien à dire !

Puis, s'adressant à Philippe :
- ça te rappelle ton enfance ?
- ???
- La fessée... quand tu étais gamin ?...

Entre deux hoquets, Philippe bredouille :
- La fessée ? Mais je n'en ai jamais reçue !
Enfin... je n'en avais jamais reçue...

Les rires reprennent. On se tord.
Le p'tit gros porcin se fait docte. Il pète trois fois avec une odeur épouvantable avant d'annoncer qu'il est Grand Maître de l'Inquisition.
On l'acclame. Voilà un truc drôle.
Il se rengorge.
Il reluque une quinquagénaire à seins tombants, à triples bourrelets sur les hanches. Il se dit qu'il faut la draguer. Que ça va être peut-être sa future conquête. Enfin. Enfin... Depuis le temps qu'il est dans son Gobi !
Il désigne le cul de Philippe, toujours entortillé sur son prie-Dieu :
- Putain, c'est la raie-publique, ce type !

On trouve ça drôle. A nouveau.
Les porteurs de saint-sacrement trouvent ça drôle ! Il est marrant, ce porcin méchant.
Nouvelles acclamations !
Le méchant cogite dans la même veine. Il se tourne vers la quinqua laiteuse.
Il lui dit qu'il évite la raie au mur. Il lui demande pourquoi.
Mon dieu que c'est drôle. Ils n'ont pas d'autres mots les porteurs...

C'est Mariette qui libère le pauvre Philippe. Lequel aussitôt se tient les fesses en même temps qu'une danse de Saint-Guy le fait tournoyer dans tous les sens.
Le gigolpince veut s'y opposer. Mariette et Mario le fusillent du regard. Il rentre dans sa trousse.
Le porcin est furieux. Il fait le méchant.
Mariette se gondole en clamant à tue-tête qu'elle a une photo de lui muselé, à genoux sous un torchon, avec des curieux gants de boxe de matamore pour avancer, à la manière des culs-de-jatte qui usent de fers à repasser.
Le porcin gueule.
Sur un signe du baron, Mario le fait taire. Il a suffit d'un regard.

******

Mariette emmène Philippe dans sa chambre. Elle va le soigner. Elle a une gamme de thérapies des plus adéquates.
Déjà, de s'appuyer sur un corps de rêve calme la douleur du martyre.
Philippe en rajoute. Le voilà dorloté.
ça aussi, il ne connaissait pas. Sa bonne femme en forme de porte de prison, il l'a vite quittée...
Tandis que Mariette... qui l'emmène loin de la meute. Loin... loin... loin...
Ca sera jamais une fille pour lui, Mariette. Faut être lucide.
Mais bon... l'instant présent...

Patricia les regarde s'éloigner.
Elle sait qu'elle a perdu cette manche. Une de plus.
Son sécateur pend au bout de son bras. Une dérision.
Le clan adverse est le plus fort.
Pourquoi s'est-elle imaginée qu'elle mangerait tout ce monde d'une seule bouchée ?...
Ah vanité !
Elle ne renonce pas, la Patricia.
Elle sait aussi le pouvoir de son sourire.
Après tout, il a bien enjôlé le baron, il y a pas seulement trois ans...
Doucement elle prend le bras du gigolpince.
Elle lui sourit.
Il n'en croit pas ses yeux, le greluchon.
Leur romance, c'est fini. Elle voudrait remettre ça ?

Elle l'entraîne dans sa chambre, la garce.
Elle lui demande même de la fesser. Elle sait qu'il adore ça. Qu'il en devient fou, halluciné.
Ah ah ! Gigolpince ! Fesse, fesse, mon garçon !
Fesse, j'ai besoin de toi.
Si tu savais...


Monsieur Mac-Miche

La Pat', comme on la surnommait, ruminait une rancœur envers cette petite ribaude, qui lui enlevait sa proie, sous ses yeux. Philippe était sa chose, son jouet terrible et elle n'entendait le partager avec personne.
Philippe semblait sorti de l'enfer. Tout son corps était meurtri... Ah, les salauds, ils l'avaient bien arrangé.
Sa tête allait éclater. Avec douceur, Mariette, bonne fille, l'aida à s'allonger sur le ventre sur ce couvre-lit de laine.
- Bouges-pas ! Restes tranquille. J'vais te soigner ça en trois coups. Elle sortit une troussette de produits miracles. Une mixture à base de marron d'Inde, efficace.
- T'as vu comment on passe le temps ici ?
- Complètement tordus, cette famille !
- Tu peux le dire. Des malades. Surtout la Pat' !
- Pourquoi tu restes, alors ?
- J'sais pas où crécher ?
- Ca te plait de servir de serpillière à ces tarés ?
- Non, mais je connais que çà les boulots minables, les salaires de merde, les baffes.
- Alors tires-toi !!!
- Ici au moins , je bouffes et le Vieux me protège.
- Qui ? le vieux La Rombière ? Avec sa patte folle ?
- Ouais. Mais n'empêche que c'est lui qui les tient à tous. Avec son artiche. Ils rêvent tous de le voir claquer un jour. Mais lui, il s'accroche comme un tourteau à son rocher. Et ça, ca les emmerdent à tous , autant qu'ils sont. Et moi, je suis tranquille tant qu'il est là .
- Pourquoi il boîte méchamment ?
- Il parait qu'c'est à cause d'une vieille bagarre pour une histoire d'argent... enfin c'que j'en sais...
- Et le Mario ? D'où il vient ?
- C'est un ancien boxeur reconverti en garde du corps du
Vieux. Fais gaffe : c'est un fou furieux.
- Pourquoi ? Il te fait peur ?
- Z'yeutes un peu. Dit-elle à Philippe, après avoir dégrafé son chemisier : "t'as vu la trace rouge ? C'est lui. Si on refuse, il cogne. Un malade." Et puis il...

Des pas résonnèrent dans le couloir. Des pas lourds. Saccadés. Mariette se redressa, angoissée...


Monsieur Why Not

Les pas se rapprochaient. Mariette jeta un œil à ce pauvre Philippe qui compatissait autant qu'il pensait devoir le faire.
Bon ben pas trop quand même, mais quand même... la pauvre... Faut pas que je lui montre trop que je la plains, elle pourrait prendre la grosse tête... Mais les salauds, quand même... Bon, c'est les riches...

La pauvre ne put s'empêcher d'éclater de rire, au point de devoir sortir en refermant très vite la porte :
- Non mais ce qu'il est con, c'est pas possible !
Ah c'est pas un pédago pour rien ! dit-elle à voix basse au baron et à Mario tandis qu'elle étouffait ses rires.

Pliée en deux, elle les entraînait loin de la chambre, soucieuse que son "malade" n'entende rien.
- Il gobe tout ce qu'on lui raconte. Il a toujours pas compris qui étaient les invités. Il croit qu'ils sont de votre famille, Edouard !
Il m'a demandé pourquoi vous marchiez avec difficulté. Je lui ai servi une bagarre de jeu. Il a sauté dessus. Et toi, mon pauvre Mario, je t'ai peins en brute sadique...
Tous les clichés, il avale !
L'instit, quoi !

Le baron rigole de concert. Il adore cette complicité qui s'est établie, d'emblée, entre ses "gens de maison" et lui.
Complicité que ne peuvent admettre les bougres pétris de clichés, comme dit Mariette.
Il pense à sa femme. Qui elle aussi ne comprend rien ?
Pourquoi l'a-t'il épousée ?
Pourquoi avoir épousé cette gourgandine d'une vulgarité inouïe, rapace à marcher sans hésitation aucune sur le cadavre de son mari ?
La vie est curieuse et ses surprises tragiques.
La maladie de Paget, qui progresse par paliers, l'a soudain angoissé. Quand ses genoux sont devenus difformes, quand ses pieds n'ont plus pu le porter, le cul de cette fille était là...
Le seul neveu qui lui reste a eu beau le mettre en garde, ce cul, en ces moments d'angoisse, a été le plus fort.
Heureusement que son notaire est efficace.
Et que le contrat de mariage est bétonné...



***********************


Vers trois heures de la nuit, Anne Edouard Albéric attend sa femme dans sa bibliothèque.
C'est la pièce dont elle a horreur.
C'est la pièce où il se sent bien :
- Vos amis se sont surpassés, mon amie.
- Ils peuvent faire mieux ! provoque-t-elle.
- Ah bien... vous les voyez s'enfoncer un peu plus ?... Après-tout ce sont vos amis.
- Et les vôtres.
Le baron s'est levé.
Il se traine en tenant les meubles. Un mépris infini tombe de tout son être sur la hideur de Patricia.
Mépris qu'il déverse également sur sa propre personne : comment a-t-il pu se laisser dominer par la maladie ? A ce point ?
- Non. Et vous le savez fort bien.
La table qui a hystériquement fessé votre pauvre chauffeur était exclusivement constituée de vos amis.
Enfin vos amis... les guignols que vous pêchez sur internet.

Le baron contemple sa femme.
Il sait qu'il ne la désire plus. Depuis longtemps.
Il sait qu'elle le hait. Depuis toujours.
Elle a voulu son fric. Elle ne l'a pas. Elle fera tout pour l'avoir.
- Vous voilà de nouveau à faire du gringue à ce rat de gigolpince.
Un chef d'œuvres celui-là...
Je ne sais ce que vous mijotez encore, mais celui-là, je ne veux plus le voir chez moi.
Tricard, ce rat.

Patricia ne répond pas. Sa haine rentrée déforme ses traits. Soudain elle est laide. Épouvantable.
On dirait que même son corps se métamorphose en les paquets d'os d'une sorcière.
- Quant aux autres, poursuit le baron, ils m'amusent.
C'est la raison, la seule, qui me fait venir à ma table. Ma table.
Cette galerie des grotesques égayera mes derniers jours.

Si Patricia pouvait lui cracher au visage, elle supplierait les dieux de remplacer sa salive par du venin.
Elle se lève en croyant être digne.
Edouard éclate de rire :
- La caque sent toujours le hareng.

Mariette et Mario toquent à la bibliothèque.
Le baron, tout sourire, se fait mener au grand salon.

Monsieur Mac-Miche

- Et notre recrue ? Comment le trouvez-vous ?
Mariette et Mario se regardèrent.
- Très influençable. Presque naïf.
- En apparence, peut-être.
- Un mouchard ? fit Mario. A quoi pensez-vous ?
- Du calme. J'arriverais bien à lui tirer les vers du nez. Faites moi confiance. Insista Mariette.
- Aaaaah, les femmes... se gaussa le Vieux.
Le Baron était certes infirme mais pas fou. Recruter ce Philippe comme chauffeur à tout faire allait en faire une proie supplémentaire au tableau de chasse de l'ignoble Pat'. Il pensait l'étourdir avec un nouveau "joujou" et ainsi vaquer avec tranquillité à ses affaires. Mais la "mégère jamais apprivoisée" ne l'entendait pas de cette oreille.
Les deux femmes se mesurèrent du regard.
- Allons. Toujours cette éternelle jalousie. C'est plus fort que vous.
- C'est pas le tout. Mais...après ? demanda Mario.
- Je ne sais pas. J'aviserais... en temps utiles.
Maintenant, ramenez moi au fauteuil. Et servez-moi une liqueur de menthe.
- Mais, votre ulcère ? s'inquiéta Mariette.
- Au point où j'en suis.
Après quelques gorgées, le sommeil, mêlé d'alcool et de fatigue, eut raison du Vieux. Ses muscles se relâchèrent et son verre tomba sur le tapis.
Tout ce beau monde quitta alors la bibliothèque où un vieux billard français s'ennuyait tout seul dans son coin. Miette d'un héritage du passé.

Monsieur Why Not

Le lendemain le baron quittait les brumes de la nuit pour la nuisette de Mariette.
Doucement elle le réveillait, offrant ses appas à la bouche goulue, aux mains avides.
Le baron, toute sa vie, avait été un obsédé des fesses. Il finissait ses jours comblé.
Quelques dernières traces se laissaient deviner sur le cul luxueux, qui lui firent préférer d'attendre encore un peu avant de célébrer le culte de la fessée.
- Vous choisissez mes seins, ce matin, dit Mariette en dégageant le téton droit.
- ils sont la grâce personnifiée...
Rien n'est vulgaire comme ces poitrines pointées ! Ou ces trucs de chirurgiens dit esthéticiens !
Toi, tu es la grâce, Mariette...

Péniblement, le baron s'était levé.
- La duchesse du Villars pinçant le téton de Gabrielle d'Estrées ! Un téton fardé ! Dire qu'on ne saura jamais qui en a été le peintre...
Note que je n'aime pas le Clouet qui s'en inspire.
Tiens, Mariette. Sois gentille. Farde-toi les seins. Le rouge de Venise allait avec la chevelure rousse de Gabrielle. Choisis le rouge qui te convient. Qui s'harmonisera le mieux avec ta peau.
Ta peau faite pour les baisers.
Mon dieu, quelle merveille que ta peau.

Et, changeant de ton subitement :
-Si on allait à Fontainebleau ?
- Oui ! Bonne idée !
- On quittera l'atmosphère irrespirable que nous prodigue ma femme. On mangera à l'auberge de Ganne. Enfin... on la regardera puisque malheureusement ou heureusement c'est un musée qui ne sert plus que des dépliants. On mangera au Bas-Bréau, c'est-à-dire qu'on s'y régalera.
Et avant j'aurais jeté un œil à mon cher Primatice.

Mariette battait des mains.
Mario sortit une petite Clio et le trio s'en fut incognito non à la chasse mais vers Fontainebleau.

Patricia monte dans la Bentley.
Elle en redescend.
Le petit instit ne saura pas la conduire. Ce n'est pas le moment de la lui confier, une tôle froissée engendrerait une catastrophe. Le vieux ferait un drame.
Elle remonte encore un coup dans c'te bagnole. Elle en redescend. Une Bentley, c'est le fantasme des envieux endémiques. Un riche, pour eux, a automatiquement une Bentley.

******

Alors, elle la tripote, cette chignole. Elle est à elle.
- C'est la mienne.
Le vieux, y se sert de sa petite merde ! Pfff ! Quel con !

La sonnette a retentit.
Elle va ouvrir elle-même, frémissante en augurant de la visite.
Effectivement, pointent les faces blettes du gigolpince et du porcin.
Un plaisir que ces faces.
Celle du gigolpince trahit son état. Au premier regard. Au 500tième de seconde.
Y faut vraiment des femmes cons pour pas s'en rendre compte. Pour se laisser prendre à son jeu.
Les traits flous, le regard fuyant, la bouche aboulique...
Le bel ensemble a l'air de s'écrouler sur la bedaine.
Brrr... Le baron l'a mis tricard... on comprend !

Monsieur Mac-Miche

Quelle belle ménagerie ! s'étouffa le Vieux.
- Laissez tomber ! Elle se complait dans son marécage.
Lança Mariette.
- Mario, mets la gomme.
- Cette Gorgone pourra se brosser pour l'héritage. Et dire que j'ai failli me faire gruger par cette ribaude.
- J'vous l'avais bien dit, Baron.
- Elle traine cette joyeuse bande dans son sillage.
- Les loups attendent...
- Mais le Vieux défendra chèrement sa peau ! coupa le Vieux.
- Baron, pensez à votre ulcère.
- Et puis nous sommes là, Mario et moi.
Le soir tombait, humide. Finalement, ils partirent pour quelque gargotte où ils donneraient libre cours à leurs caprices. Mariette raffolait des beaux gosses et Mario appréciait les serveuses aux formes généreuses. Quant au Baron, il s'enivrerait de Spumante jusqu'à plus soif. Le nectar des dieux était devenu son compagnon d'infortune.

Philippe, installé au volant de la Bentley, attendait les "ordres" de la favorite. Porcinet, comme on le surnommait, et son acolyte des grands boulevards , négociaient quelque chose mais Philippe n'entendait rien. Manigançaient-ils quelques mauvais coups pour éliminer le Vieux ? 


*****


Pat' remonta en voiture.
- Descendez et suivez moi. Prenez votre voiture. Je veux les suivre et savoir ce qu'ils trament. Allez.
Sans oser la contrarier, Philippe démarra et sortit rapidement du parc. Le trio n'avait qu'une minute d'avance et la route étant quasi jamais fréquentée, il leur fut aisé de les rattraper. Dans le rétroviseur intérieur, Philippe voyait sa "patronne" s'agiter...
- Ne vous occupez pas de moi. Suivez la route. J'ai ma petite idée.
- Bien , Madame. Mais on va où ?
- Le jeudi, c'est le poker chez son ancien associé. Mais avant, c'est ripaille chez Dionysos.
- Dionysos ? Qui c'est ?
- Eh oui, mon petit Philippe. Quand vous soupez, ils festoient. Quant vous misez des allumettes, ils flambent les liasses. C'est çà, le beau linge.
- Et vous ? Vous allez faire quoi là-bas ?
- Je n'ai pas dit mon dernier mot. Accélérez un peu.
Ils roulaient déjà depuis dix minutes. Pat ne voulait pas se faire souffler sa part du gâteau par ces deux moins-que-rien. Surtout par cette Mariette. Le Baron lui semblait être tombé sous son charme et elle l'avait presque convaincu de l'adopter... Mario, comme tous les hommes, finirait par lui revenir. C'était une question d'arguments et de temps...

Monsieur Why Not

Le porcin suit.
Il est toujours derrière le porcin. Il fait du volume. Un volume pas possible. Mais derrière.
Un mec à la traîne...
Il gueule d'emblée que putain bon dieu de merde ça va être le sandwich !
Un sandwich, oh putain !
Patricia glousse à cette élégance.
Le porcin a déjà regagné la salle à manger. Il se déloque à toute vitesse. Dans une insoutenable puanteur ! ça s'amplifie au fur et à mesure qu'il envoie promener ses sapes ! Pire que la dernière fois !
Et son cul !... une palette de tous les marrons... Une espèce de dégoutation ambulante.
Pour couronner le tout, il a une manière d'expectorer en parlant. De dire Hu ! Hu ! avant chaque phrase.
- Hu ! j'suis derrière, moi ! Moi, j'suis derrière !

ça le fait rire tout seul. Il pense qu'il est exceptionnel. Un modèle. Il doit se donner comme un modèle.
Même la Patricia en est écœurée. Sauf qu'elle a besoin de lui : il clame tellement qu'il est méchant, ce gugus, qu'il va bien falloir que ça serve, cette méchanceté. Qu'on passe des paroles aux actes...
Et il a une façon de la regarder... une façon d'ours en rut qu'une baguette magique a extrait de son Gobi.
Le gigolpince, qui tripote les jupes de la Patricia, en est sidéré. Et pourtant...
Il entraîne sa conquête à l'écart en lui titillant le cul. A voix basse, il lui glisse :
- T'aurais pas deux trois biftons à me filer ? J'attends une grosse rentrée. J'te rends ça dans deux semaines... ou trois...
- Depuis le temps que tu les attends, tes rentrées !
T'es quand même pas venu pour me bottiner ?
- Non mais...juste deux ou trois biftons !
- Et si j'avais beaucoup mieux que ça ?

Patricia s'approche de la grande table. Le porcin n'y tient plus. Il se lance ! Il se jette !
Le rut !
Ah, le rut !
Il y va d'une enculade brutale, en hurlant. La Patricia, qui avait prévu le coup, et qui a l'anus gorgé de margarine, se laisse faire.
Elle glousse pendant que le gigolpince la prend par devant, en gueulant lui aussi, mais c'est pour lui promettre la fessée.
Elle glousse toujours, en se disant qu'elle va bien finir par y arriver, pendant la pause, à expliquer leur mission à ces deux maniaques.




A qui le tour ?



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Mon texte d'origine:

Une mise en en scène - soyons francs - de plus ridicule, un prof qui n' pas peur de faire de la caricature et deux jolies vilaines qui adorent visiblement tendre leurs fessiers tout nus pour se faire fesser (petit clip d'environs 30 minutes).

La preuve elles en redemandent !

L'élément clef surtout de bien de sites P, car quoi de plus rassurant et déculpabilisant que la belle qui incite le pauvre monsieur à sévir encore plus. Enfin, le trucs c'est la faute à … fonctionne aussi dans le sens inverse. Au début je m’attendais à une de ces interminables fessées qui ont leurs amateurs, certes, mais qui ne sont pas mon truc. Je préfère trois, maximum quatre minutes fort intenses qui me permettent aisément de produire une suffisante crise quasi hystérique pour satisfaire mon besoin de punition. Chaudes larmes y compris. Bref, je m'attendais à tout sauf à une autre sorte de crise hystérique, le fou-rire de ces jeunes dames.

Je suis bien d'accord avec l'interprétation d'Otto Fenichel qu'y voit d'un côté le « triomphe fantastique de souhaits hostiles, spécialement d’idées de revanche » et de l'autre une... « déformation d’excitation sexuelle » ! Bon, je n'ose imaginer ma crise de fou-rire si je voyais une bonne copine avec des fantasmes proches des miens s'en prendre une fessée par son compagnon. Certes dans le sens inverse cela me ferais nettement moins rire.

Je suis de plus en plus convaincue que l'école est un endroit de plus propice à développer de vilaines fantaisies.

Contrairement à Anna Freud je ne pense pas que l'on crée un monde fantasmatiquement élaboré, s’approchant de la création artistique pour échapper à la masturbation. Zut, pour une fois je parle de mes propres conclusions en matière de notre fantasme. Je pense plutôt que l'on commence à créer ses rêveries parce que l'on se trouve dans une situation qui ne permet pas la masturbation (enfin ce qui va dans ce sens). C'est donc par l'esprit et plus précisément au travers du mot que se crée l’excitation et non pas de manière purement mécanique! On quitte alors le sensationnel de la petite enfance, le frottement pour le remplacer par une technique plus complexe, plus intellectuelle. C'est ainsi que les mots remplacent un acte ou une chose et par ce fait on comprend pourquoi certains mots, rien qu'à leur évocation nous provoquent, même plus tard en étant adultes, des moiteurs intenses. Je sais de quoi je parle. A chaque fois par exemple que le mot martinet par exemple se glisse dans la moindre discussion, j'ai un effet au niveau de la culotte. Et ceci malgré moi. J'ai beau à me raisonner façon adulte, c'est peine perdue.

Ce qui confirme que notre raison s'avère impuissante envers le fantasme !

Je ne suis pas spécialement une fan de scènes scolaires, mais j'ai adoré la bonne humeur qui se propage par ce clip. De plus pas de massacre sur fessier nu. Cela reste du bon enfant !