Ces
messieurs et dames qu'y croient sérieusement!
Pour le dire tout de suite, pour eux la
fessée n'est pas un jeu. Ils assument leur penchant pour appliquer
de claquantes corrections … sur des adultes. Consentants évidement,
mais bon, ce petit mot qui revient toujours dans les textes sur la
fessée me semble un peu redondant. A croire que beaucoup d'adeptes
qui appliquent la fessée, culpabilisent de leur penchant. Certains
vont loin, en s'imaginant loup solitaire, âme damné ou encore grand
méchant.
Bref,
rien de plus lourd que se faire corriger par une personne qui doute
du bien-fondé de ce qu'il fait.
Quand on va sur un site P, il n'y a pas
un rappel toutes les deux phrases (quand il y a des phrases) pour
signaler le consentement. Idem dans la littérature dite érotique,
on se met dans l'action sans explications préalables. Alors souvent
pour contourner cet obstacle, l'auteur pointe sur l’excitation
sexuelle de la dame qui se déchaîne de plus en plus sous un mélange
de claques et caresses. Et pour bien faire, disons pour rester dans
le fantasmatiquement correct, on finit par les galipettes, recto ou
verso, peu importe. Alors oui, on aperçoit un bien-fondé érotique
de la fessée punitive, mais pour une personne chérissant les vraies
punitions, on est loin du compte, voire dans un hors sujet.
Pour
ma part j'ai presque l'impression d'assister à la « version
perverse » de la fessée.
Enfin, je n'ai rien contre un joli
contexte « pervers » de temps en temps quand il n'y a
aucun risque de le confondre avec le punitif.
Puis, il y a les connaisseurs et
connaisseuses de l'âme humaine. Familiers avec le besoin de punition
et les méthodes pour l'apaiser efficacement. Inutile de comprendre
la provenance de tels fantasmes pour trouver la bonne parade qui
livre réponse à la personne qui attend son châtiment. Comme le
peintre qui n'a pas besoin de comprendre la provenance de sa couleur
pour créer un joli tableau.
Bref ils savent qu'il existe des
personnes qui vivent avec un besoin de punition. A ne pas confondre
avec un besoin de soumission, d'appartenance, don de soi etc. Le
besoin de punition est superposé par une excitation génitale, la
fameuse primauté de la génitalité (le minou ou le zizi qui
démange) sur les pulsions partielles (le pan-pan cucul), et par ce
fait son essence échappe à une introspection hâtive. Étant de
nature pré-génitale, il demande un apaisement particulier,
pré-génital.
Pour
moi la satisfaction de mon besoin de punition passe par la fessée et
son contexte psychologique.
Alors ces personnes et plus
particulièrement mon chéri prend au sérieux mon besoin de
punition. Il ne va pas chercher chez moi une éventuelle immaturité
psychologique, mais cherche en
quelles circonstances apparaît mon besoin de punition
pour y remédier efficacement. Voila le bien-fondé de la fessée
punitive : Elle permet de se sentir mieux dans sa peau, se
sentir mieux dans sa vie de tous les jours. Sans oublier le côté
rassurant, sécurisant. Savoir de pouvoir compter sur sa fessée dans
les situations où l'on ressent le plus le besoin de la recevoir.
Sans risque de se trouver confronté à des attouchements … autres
de toute sorte.
Je
trouve que c'est une très noble tache à accomplir qui donne un
bien-fondé certain à la fessée punitive.