Je vous souhaite à tous et toutes une merveilleuse année 2013 !
(On ne se refait pas, je ne change rien
à mon rythme de publications malgré les fêtes.)
Je me pose souvent la question s’il
existe des fantasmes de l’ordre culturel. Pour ce qui est du
fantasme autour de la fessée envers une femme en jeans, je pense
qu’il est possible d’établir un tel lien. Bien que je n’aime
pas trop en porter, une telle constellation m’émoustille beaucoup.
Voici quelques réflexions et anecdotes personnelles.
Parfois j’ai l’impression que
l’éducation des années 70, basée sur l’idée de
l’indifférenciation des sexes (dont le jeans est pour moi un des
symboles) a créé de nouveaux fantasmes. Celui de la femme féminine
pour certains hommes et celui d’un homme «comme on n’en fait
plus» pour certaines femmes.
Si on ajoute là-dessus un fantasme de
punition claquante, on s’approche assez bien de ma conception de la
discipline domestique. Cette dernière ne se porte pas pour moi sur
mes choix comment participer à la vie sociale, sur mon indépendance,
sur mon autonomie. L’usage de ma carte bleue, mes éventuelles
contraventions, un pépin avec un employeur et même le rôti brûlé
(quoique !) ne regarde pas mon homme. Et encore moins le choix de mon
travail, de mes loisirs, de mes fréquentations. Je vais être très
claire, de faire intervenir la fessée dans des telles situation est
hors de question pour moi. Point !
Mais il peut nous arriver « d’adapter »
des règles un peu caricaturales comme la déculottée pour retard en
rentrant à la maison. Ce qui montre clairement à quel point la DD
est irrationnelle et subjective. Un concept vide à sa base, comme
tant d’autres, auquel chacun attribue un sens et/ou une
signification à sa guise. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise DD
pour moi. Seulement de la DD qui me correspond ou qui ne me
correspond pas.
Pour notre part elle concerne
essentiellement - nous ne sommes pas dupes - que j’adopte dans
l’intimité un comportement « caricaturalement »
féminin avec un accent sur le côté précieux de la femme. Le terme
caricatural convient parfaitement à la situation et j’exposerais
une autre fois mon idée personnelle sur la provenance de tels
fantasmes.
Pour ma part en échange j’attends un
comportement analogue de la part de mon homme concernant son rôle de
« l’homme avec un grand H » dans notre intimité. Qu’il
s’en charge de toutes les taches ingrates comme sortir la poubelle,
le bricolage, porter les courses, déboucher un lavabo etc.
A cette condition que je veux bien que
le port d’un jean ou d’un collant me soit interdit à la maison.
Et que chaque manquement à ce règlement entraîne une punition.
Mais ma motivation primaire c’est que cela correspond à mes
fantasmes et non à ma conception rationnelle du monde. Hors de
question de m’imposer quoique ce soit contre ma volonté.
J’aimerais parler un peu du passage
de mes fantasmes de la discipline domestique à une forme vivable en
couple sans que cela s’avère comme un cul de sac contraignant et
nocif à la relation. Pour ne pas me perdre dans un exposé trop
théorique (comme si une théorie de la DD puisse exister !) je
resterai bien concrète.
Pendant
mon adolescence j’avais une phase fantasme jeans.
En me projetant dans ma vie d’adulte
je rêvais de vivre avec un homme très sévère qui m’interdisait
d’en porter. J’imaginais mille ruses pour contourner cette
interdiction. Mais je me faisais prendre à chaque fois. Mon
compagnon considérait cela comme une faute très grave. Et moi
aussi. Pour me punir à la hauteur de mon méfait, jumelé par une
multiple récidive, il gardait à ce propos une canne à la maison
(la phase allemande de mon fantasme qui a changé en France en faveur
du martinet). Une canne bien souple qu’il faisait tremper dans
l’eau avant ma correction. Pour maintenir son élasticité. Tandis
que moi je devrais attendre une longue demi-heure au coin pour
méditer sur mon comportement inadmissible. Parfois entièrement
habillée, parfois le jeans baissé, parfois toute nue.
Puis vint le moment de la sanction. Vu
que cela se passait dans mon imagination, je ne la trouvais jamais
assez sévère et je m’en suis prise des terribles.
Une partie de mon imagination tournait
aussi autour du fait de saboter ma punition. Cacher la canne. Suivre
la légende urbaine pour la frotter discrètement avec un oignon pour
qu’elle se brise à la première application. Me mettre un petit
renfort sous mon jeans pour adoucir les coups.
Mais aussi des petits épisodes comme
l’achat d’un tel instrument dans une quincaillerie (allemande)
en ma présence. Mon homme exposait mon mauvais comportement, puis
demandait conseil pour un instrument adapté. Avec un vendeur ou une
vendeuse, évidement sur la même longueur d’onde, vantant les
mérites de la canne en matière de bonne éducation pour les
« grandes filles ».
A suivre…
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