lundi 31 décembre 2012

251 Fantasmes culturels

Je vous souhaite à tous et toutes une merveilleuse année 2013 !


(On ne se refait pas, je ne change rien à mon rythme de publications malgré les fêtes.)

Je me pose souvent la question s’il existe des fantasmes de l’ordre culturel. Pour ce qui est du fantasme autour de la fessée envers une femme en jeans, je pense qu’il est possible d’établir un tel lien. Bien que je n’aime pas trop en porter, une telle constellation m’émoustille beaucoup. Voici quelques réflexions et anecdotes personnelles.

Parfois j’ai l’impression que l’éducation des années 70, basée sur l’idée de l’indifférenciation des sexes (dont le jeans est pour moi un des symboles) a créé de nouveaux fantasmes. Celui de la femme féminine pour certains hommes et celui d’un homme «comme on n’en fait plus» pour certaines femmes.

Si on ajoute là-dessus un fantasme de punition claquante, on s’approche assez bien de ma conception de la discipline domestique. Cette dernière ne se porte pas pour moi sur mes choix comment participer à la vie sociale, sur mon indépendance, sur mon autonomie. L’usage de ma carte bleue, mes éventuelles contraventions, un pépin avec un employeur et même le rôti brûlé (quoique !) ne regarde pas mon homme. Et encore moins le choix de mon travail, de mes loisirs, de mes fréquentations. Je vais être très claire, de faire intervenir la fessée dans des telles situation est hors de question pour moi. Point !

Mais il peut nous arriver « d’adapter » des règles un peu caricaturales comme la déculottée pour retard en rentrant à la maison. Ce qui montre clairement à quel point la DD est irrationnelle et subjective. Un concept vide à sa base, comme tant d’autres, auquel chacun attribue un sens et/ou une signification à sa guise. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise DD pour moi. Seulement de la DD qui me correspond ou qui ne me correspond pas.

Pour notre part elle concerne essentiellement - nous ne sommes pas dupes - que j’adopte dans l’intimité un comportement « caricaturalement » féminin avec un accent sur le côté précieux de la femme. Le terme caricatural convient parfaitement à la situation et j’exposerais une autre fois mon idée personnelle sur la provenance de tels fantasmes.

Pour ma part en échange j’attends un comportement analogue de la part de mon homme concernant son rôle de « l’homme avec un grand H » dans notre intimité. Qu’il s’en charge de toutes les taches ingrates comme sortir la poubelle, le bricolage, porter les courses, déboucher un lavabo etc.

A cette condition que je veux bien que le port d’un jean ou d’un collant me soit interdit à la maison. Et que chaque manquement à ce règlement entraîne une punition. Mais ma motivation primaire c’est que cela correspond à mes fantasmes et non à ma conception rationnelle du monde. Hors de question de m’imposer quoique ce soit contre ma volonté.

J’aimerais parler un peu du passage de mes fantasmes de la discipline domestique à une forme vivable en couple sans que cela s’avère comme un cul de sac contraignant et nocif à la relation. Pour ne pas me perdre dans un exposé trop théorique (comme si une théorie de la DD puisse exister !) je resterai bien concrète.

Pendant mon adolescence j’avais une phase fantasme jeans.

En me projetant dans ma vie d’adulte je rêvais de vivre avec un homme très sévère qui m’interdisait d’en porter. J’imaginais mille ruses pour contourner cette interdiction. Mais je me faisais prendre à chaque fois. Mon compagnon considérait cela comme une faute très grave. Et moi aussi. Pour me punir à la hauteur de mon méfait, jumelé par une multiple récidive, il gardait à ce propos une canne à la maison (la phase allemande de mon fantasme qui a changé en France en faveur du martinet). Une canne bien souple qu’il faisait tremper dans l’eau avant ma correction. Pour maintenir son élasticité. Tandis que moi je devrais attendre une longue demi-heure au coin pour méditer sur mon comportement inadmissible. Parfois entièrement habillée, parfois le jeans baissé, parfois toute nue.

Puis vint le moment de la sanction. Vu que cela se passait dans mon imagination, je ne la trouvais jamais assez sévère et je m’en suis prise des terribles.

Une partie de mon imagination tournait aussi autour du fait de saboter ma punition. Cacher la canne. Suivre la légende urbaine pour la frotter discrètement avec un oignon pour qu’elle se brise à la première application. Me mettre un petit renfort sous mon jeans pour adoucir les coups.

Mais aussi des petits épisodes comme l’achat d’un tel instrument dans une quincaillerie (allemande) en ma présence. Mon homme exposait mon mauvais comportement, puis demandait conseil pour un instrument adapté. Avec un vendeur ou une vendeuse, évidement sur la même longueur d’onde, vantant les mérites de la canne en matière de bonne éducation pour les « grandes filles ».

A suivre…


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