mercredi 5 décembre 2012

232 Père fouettard 4


Gare à tes fesses isabelle !


Puis monsieur ajoute avant de raccrocher le téléphone :

Demain matin tu auras la visite du père fouettard ! Il s'y connaît en filles pas sages.

(Tu vas voir mon coco, moi aussi j'ai une surprise de taille pour toi!)

J'adore le petit frisson lié à la situation. Être questionnée par un monsieur sévère, puis devoir baisser la culotte devant lui pour se faire claquer le derrière tout nu, cela fait partie depuis mon adolescence de mes petites rêveries. Et grâce au vaillant Saint, le tout va prendre après une bonne nuit de sommeil une forme de plus réaliste. Évidement j'ai du mal pour m'endormir. Cela me rappelle mon enfance, cette joie qui s'empare de moi la veille des fêtes.

C'est un pur amusement qui se prépare. Loin de la discipline domestique. Et les mots de mon homme reflétaient avec grand éloquence son souterrain fantasmatique. Quelle commodité de pouvoir recourir à la coutume du père fouettard pour mettre en scène ce qui nous habite. Voilà le vrai sens d'une fête à mes yeux. Extérioriser certains fantasmes qui font partie de notre culture. Que les ingrédients soient érotisés comme pour mon homme et moi me semble un détail en plus qui permet d'exprimer encore mieux un symbolisme centenaire.

Bien qu'adultes, pourquoi ne pas donner pour la durée d'une matinée libre cours aux émotions de notre adolescence. Quand nous étions encore par manque de vécu dans la projection d'une relation entre deux adultes. La nostalgie de l'adolescence met au premier plan la thématique de faire pénétrer une autre personne dans son intimité. Dans le sens littéraire. Pour dépasser ainsi l’autoérotisme qui rassure par le fait de bien savoir comment se procurer plaisir soi-même. Subitement arrive l'incertitude liée à l'autre que nous devons intégrer dans notre mécanisme de plaisir. Et c'est là que le hic se trouve. Notre plaisir est quelque peu éloigné du classicisme du sens commun. Et même s'il y a consensus sur la forme de la « déviation » , il faut tout de même s'accorder.

Intervient alors la notion du jeu, à sa base dans l'enfance un truc pour faire semblant. Seulement entre adultes on joue pour du vrai maintenant.

Bien que le jeu ne substitue pas la réalité, il met en relief la vérité sur la nature de notre jouissance.

Veut dire avec des mots simples que le touche pipi tire pour nous une bonne partie de sa saveur non pas de la pénétration classique , mais de l'évocation et de l'action d'un rude traitement de la peau fessière.
Gare à tes fesses, isabelle !

Au début de notre relation j'avais très vite remarque la brillance particulière dans les yeux de mon homme quand il me parlait de tenues d'étudiantes anglaises. Et pour ma part je n'étais pas non plus insensible au prestige des uniformes, ni inexpérimentée en ce domaine. Quand je faisais encore mes études j'aimais bien porter parfois ce que j’appellerais moi-même une tenue de jeune femme modèle. Avec une jupe plissée, un chemisier blanc et une veste à écusson. Je n'avais pas encore inauguré à ce moment-là les longues chaussettes blanches, mais j'adore jouer sur les habits. Je pu alors sans aucun mal m'imaginer ainsi vêtue, tremblante de frissons inavouables devant mon père fouettard. Et pour être honnête, physiquement mon homme correspond assez parfaitement à l'idée que je me fais d'un tel personnage. En fait, il en existe deux versions dans ma petite tête. Celui qui m'inspire seulement une bonne correction sans aller plus loin. Puis celui correspondant autant à mon éducateur rêvé qu'à un à un homme solide pour avoir envie de faire ma vie avec lui et surtout... pour un laisser aller en matière de sexualité sans retenue.

Alors j'ai décidé de faire une surprise à mon chéri, tout beau tout nouveau. Et une fois ma tenue enfilée, je me suis vue dotée d'une incroyable crédibilité de vraie étudiante. De plus avec mes cheveux très courts, mes lunettes un peu rétro et mon air si sage, aucun doute n'était possible :

Me voilà une jeune femme qui s'affiche élevée avec beaucoup de sévérité.

C'est ainsi que j'ai ouvert le lendemain matin ma porte au père fouettard !


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