(Un
vieux texte qui me tient particulièrement à cœur et qui n'est plus sur le net depuis belle lurette. Chargé d'amour
et de gratitude envers mon homme, merveilleux partenaire de vie,
attentif à ma petite personne et Papa de plus tendre... pour notre
petit rayon de soleil .)
Nous étions au retour d’un
déplacement. La route était interminable, car il neigeait. Monsieur
était obligé d’avancer à très basse vitesse.
Je suis de très mauvaise compagnie en
voiture. Les vibrations me bercent, je m’endors souvent et je
laisse faire mon homme. Il a horreur de cela.
Bien reposée et en pleine forme je
m’amusais à mon réveil pour me changer la couleur du vernis de
mes ongles. Monsieur ne supporte pas l’odeur du dissolvant. Je
l’oublie toujours.
Arrête
isabelle. Tu vois pas comme c’est pénible de rouler avec ce
temps. Soit tu dors, soit du me prends la tête.
J’ai pensé :
Le
pauvre. Il a raison. Je vais essayer de le distraire un peu.
Je commence à lui parler des mes
nouvelles crèmes de jour. Le sujet ne le passionne pas trop
aujourd’hui. Pourtant d’habitude il m’écoute. Alors je lui
parle lingerie. D’un petit corset que j’ai bien envie de me faire
offrir par lui. Mes phrases sont accompagnées de gestes
démonstratifs.
Tu
me déconcentres, isabelle.
Et moi, ne voyant que midi devant ma
porte, je continue avec ma mauvaise foi.
Tu
pourrais t’intéresser un peu plus à moi !
C’est
dangereux avec cette neige, isabelle.
Bref sans le faire express je vite
réussi à l’exaspérer. Quand il met le clignotant pour une zone
commerciale, j’ai compris. Il compte d’acheter de quoi pour me
corriger. Romantisme auquel je suis très sensible. Les punitions sur
la route nous réussissent bien. C’est aussi un effet fulgurant
garanti… plus tard à la maison.
Je suis trop bien lancée.
Cela te
fera une pause, mon chéri. Et on profitera aussi pour faire quelques
courses en même temps…J’ai besoin de produits pour filles.
Arrivés sur le parking d’un
supermarché, Monsieur n’en peut plus. Ne voyant pas les chariots,
il commence la recherche et je lui suis. Vu la neige, il me lance un
petit :
Attend-moi,
isabelle. Tu risques de glisser. Je m’en charge !
Je passe un petit moment à l’attendre
et finalement je vois Monsieur avec un chariot devant l’entrée du
magasin en regardant autour de lui. Visiblement il me cherche. Puis
il me découvre là où il m’a laissée et se dirige vers moi.
J’ai
voulu dire, attend moi au chaud, mon poussin. A l’intérieur du
magasin. Pas ici dans ce froid de canard.
Voila un effet secondaire de la
discipline domestique. M’a docilité et ma commodité s’amalgament.
Je sais que je peux compter sur le sens pratique de mon homme. Quand
il me donne une consigne, je la suis à la lettre. Sans la moindre
réflexion. J’ai pris l’habitude dans les contextes qui demandent
un sens pratique de me reposer entièrement sur lui. Mon attitude
critique envers le monde qui m’entoure n’a pas cours en présence
de mon homme. Je lui fais confiance à l’aveugle. Je peux avoir ma
tête dans les nuages sans me soucier.
Nous avons beau à chercher : pas de
martinet. Nous sommes un peu déçus.
Bref nous avons fait le reste de nos
courses avant de rentrer à la maison. Je suis restée bien
silencieuse, pour éviter d’agacer encore plus mon homme. Puis je
me suis à nouveau endormie et Monsieur s’est tapé de nombreux
kilomètres sans compagnie… Voila à quel point je vis notre
discipline domestique sans la moindre angoisse. C’est un mauvais
moment à passer, certes, mais j’ai des fesses dures. Sachant
surtout que je ne cours pas le moindre risque que ma punition se
transforme en séance de torture.
Mon
homme avait très mal pris mon absence d’attention. Et l’envie de
me punir le démangeait sacrement. Je ne puis lui donner tort, mieux
j’approuve entièrement sa démarche. Mon nombrilisme sans limite
me dérange réellement …les rares fois que je prenne pleinement
conscience….
Alors à la maison notre canne a fait
son apparition. Je pense qu’autant moi que lui, nous l’avions
méritée. Lui en me l’appliquant, moi en la subissant. J’ai reçu
une dose suffisante à mon niveau pour me remettre les idées en
place et pour garantir à Monsieur quelques jours où mon attention à
son égard ne se relâche pas. C’est du « chéri » à
l’honneur du matin jusqu’au soir. Punition donc à mes yeux
hautement bénéfique avec un mea culpa qui va au fond.
Malheureusement l’effet ne dure pas
indéfiniment. Une semaine tout au plus. Ce trait de ma personnalité,
mon égocentrisme, reste incorrigible à long terme.
Monsieur pour sa part ne perd ni
l’espoir, ni sa patience avec moi. Ce sont deux de ses nombreuses
qualités humaines que j’apprécie le plus.
Il voit les « petits soins »
qu’il m’applique avec beaucoup de recul, on disant parfois quand
je me frotte mes fesses pour les soulager un peu :
A
défaut d’arrêter définitivement de fumer, chaque petite pause
est déjà ça de gagné. Pour tes mauvais comportements c’est
pareil, isabelle !
Et comme d’habitude je suis en
parfait accord avec la sagesse éducative de mon chéri adoré…
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