mercredi 12 décembre 2012

237 Fétiche quand tu nous tiens


Pour amateurs de tabliers  et blouses !

« ...pour le fétichisme de la femme, comme pour son masochisme, il existe dans nos sociétés toute une structure mentale, un mode de pensée qui lui permettent de vivre ses "déviations" sans que l'on puisse les classifier comme "pathologiques" ou même les remarquer ; sans même, et cela peut sembler paradoxal, que le sujet lui-même réalise parfois son rapport érotique au fétiche. »


L'auteur insiste dans son essai sur le fait, vu la « clandestinité » du fétichisme féminin que les témoignages à ce sujet sont rares. En lisant ce texte qui cite une dame qui voue un véritable culte aux blouses et tabliers, je me suis sentie triplement interpellée.

-D'abord j'étais justement en tablier comme très souvent le matin quand je suis tombée sur le lien, il y a quelques années déjà. Et de plus j'en possède une belle collection dont l'usage va plus loin que les joies de la ménagère. J'avais déjà parlé de notre passion pour les jeux de soubrette. Ces petits rien du tout sont sortis petit à petit de la cour récréative pour s'installer au quotidien. Parce que je les trouve pratiques et parce que cela me donne une petite touche mignonne. J'ai également quelques courtes blouses blanches .. . pour un usage exclusivement récréatif : l'infirmière ou l'esthéticienne. L'une intervient quand Monsieur est malade, vraiment malade je veux dire, parce que rien que de me voir ainsi vêtue, cela lui donne un sacre coup de fouet. L'autre s'occupe des épilations intimes pour mieux faire passer la pullule à mon homme.

-Ensuite je me suis rendue compte que je ne m'étais pas encore posée la question si j’entretiens un rapport libidineux avec mes tabliers. Selon mon homme la réponse penche vers le oui, car vu le temps que je passe à me regarder dans ce cas dans la glace, il faut quand même un peu plus que du simple narcissisme. Et quand je sers le petit déjeuner en guêpière et tablier de soubrette, bon, il y a effectivement un rapport. Au moins comme aussi mentionné dans le texte du savant Monsieur que j'essaye de m'ériger moi-même comme un phallus.

-Puis et c'est ceci qui m'a frappée le plus, je me suis souvenue aussitôt d'une anecdote pour illustrer l'inégalité des sexes devant le fétiche.

Je scinde le sujet en deux. Je vais d'abord raconter mon anecdote personnelle, puis dans un autre post je parlerai de mes rapports quelque peu étranges avec mes petits tabliers.

A suivre...


2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup vos références, Isabelle! Même si j'ai parfois un peu de mal avec l'approche de l'article que vous mettez en lien, c'est toujours intéressant. Par exemple, la dame qui adorait les tabliers - elle a aussi une obsession des cols. Je me rends compte que notre tablier "d'écolier" dont on a reparlé sur le blog, a un col Claudine (c'est venu comme une évidence), et il se boutonne dans le dos, alors qu'il m'est arrivé de choisir un col Mao pour des épreuves orales...

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  2. Voila, vous avez dit le juste mot Simon. Mon critère pour mettre un texte en lien c'est un point de vue que je trouve intéressant et qui ne concorde pas forcement non plus avec mon propre point de vue. Que chacun se fasse son propre opinion et quand je donne la mienne c'est toujours à titre de pure curiosité sans vouloir convaincre qui que ce soit. Avec le but tout de même de contribuer à une meilleure compréhension de nos fantasmes.

    J'avoue que je ne me suis pas posée la question des cols. Pour moi le tablier sert à affiner ma taille et à embellir mes fesses. Son côté « attachant ». Mais il y a aussi un chapitre chez Moniat qui parle justement d'une distinction qu'il voit dans le monde des fétiches : attachants et enveloppants :

    http://causepsy.fr/lefetichisme.htm#deuxtypes

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