mercredi 19 décembre 2012

243 Fantasmes sadiques de fille


Sadique moi ? Mais pas du tout !

La preuve c'est moi qui suis mise régulièrement sur les genoux de mon homme pour recevoir une correction. Moi pauvre petite chose quelle idée de me soupçonner de si vilaines pensées. Moi fille modelé et éduquée à l'anglaise s'il vous plaît. Qui peut en dire autant  ? Qui peut afficher un fessier de nos jours sur lequel se sont usés en 14 ans bon nombre de martinets. Et qui peut prétendre à la fin de la trentaine de devoir encore baisser à chaque fois que c'est demandé la culotte pour présenter son derrière tout nu pour travailler sa discipline ?

Admettons, mais cherchons tout de même un exemple pour regarder mes soi-disant vilaines intentions d'un peu plus près. Quand j'étais ado, il m'arrivait non seulement de jouer encore avec mes Barbies, mais aussi de rêver de mon Prince charmant. Parfois je me voyais déjà mariée avec un petit bébé en attendant le retour de mon guerrier d'une grande bataille. Le pauvre, il revenait couvert de gloire et aussi de vilaines blessures. Et moi, sa chérie bien aimée je soignai ses blessures. Il m'a fallut tout de même la rencontre avec la psychanalyse pour mieux comprendre cette construction purement... sadique. En fait vu que cette scène est inventé de A à Z par moi-même elle contient justement le désir sous-entendu, mon désir, que le monsieur soit blessé au cours de la bataille. Et cette théorie semble bien se défendre. Effectivement pourquoi ce crétin va jouer avec ses copains écervelés à la guerre en laissant sa petite femme et son bébé tout seul au château. Déjà prenant en compte la taille des pièces il y fait sacrement froid. Et personne pour me réchauffer au lit. Sans parler du cruel manque de galipettes. Voila donc tout genre de noble aspiration des soigner les malades, le rêve de devenir infirmière regorge de sadisme sublimé. Chacun prend pour son grade sans épargner le chirurgien qui lui comme sadique en chef office avec le couteau.

Tout cela me semble bien plausible. J'ai une tenue d'infirmière pour faire plaisir à mon homme. Il aime que je le bichonne ainsi vêtue. Et moi j'y ai pris vite goût. Et étant particulièrement active et imaginative, mon homme est allé de surprise en surprise. En restant toutefois un patient très patient.

Sous prétexte de soins, je m'amuse de lui appliquer les traitements le plus divers. Rasage recto verso des parties intimes pour garantir une hygiène rigoureuse pendant les actes médicaux. Analytiquement une pure mise ne scène du sadisme phallique visant la castration symbolique. Et il n'est pas un hasard que la « transpiration » entre mes jambes s'active sacrement quand j'étale la mousse et je manie le rasoir. Sans parler quand je demande à mon patient de prendre une position qui donne libre accès à son anatomie située entre ses fesses. Prise de température rectale, parfois un lavement ou un massage pour détendre le fameux muscle gardien de la porte par où passe la discipline. Voila le terrain de la fameuse mère dite anale dont le souci favoris consiste à vider littéralement et dans le sens transposé.

Traitements divers contre un état très tendu d'une certaine partie du corps. Et même si l'infirmière perso de monsieur se comporte de la même manière que les dames des films osés, cela ne veut pas forcement dire que le souterrain inconscient soit aussi tout gentillet. N'oublions pas que la sadisme oral tourne autour de la dévoration.. parfois entière au mieux partielle... selon les goûts. Et le monsieur soupirant de plaisir ne se doute pour le moins au monde du danger d'une mâchoire féminine selon les analystes.

Il en va de soi qu'après tant abominable traitements que le patient perds patience et songe à retourner la situation. L'infirmière se trouve alors sa blouse relevée sur les genoux du mécontent. Et comme pour confirmer ses vilaines manigances elle ne porte même pas de culotte. Le sang en ébullition par tant d'insolence notre patient applique alors une punition de plus claquante au fessier de l'odieuse dame. Et là encore elle frappe par son sadisme. Son postérieur bien ferme, car musclé constitue un véritable supplice pour la main du pauvre malade. Il est facile de deviner qui des deux aura le plus mal. Mais ouf, notre infirmière possède quand même un cœur en soufflant tendrement :

Si vous le souhaitez, l’établissement tient à la disposition de nos malades des paddles en cuir pour corriger les fautes de nos infirmières...

Oui, s'il vous plaît Mademoiselle .

Alors si on prend en compte le poids de tout ce sadisme féminin inconscient, il est peu étonnant qu'un besoin de punition se manifeste spontanément chez la dame. Voilà la fameuse culpabilité dont on parle souvent et que personne ne ressent. En fait aucun rapport avec la mauvaise conscience. A prendre ou à laisser. Comme d 'habitude je présente en appliquant la théorie sur moi-même. Sans vouloir convaincre qui que ce soit !

2 commentaires:

  1. Très beau sujet! et je ne peux pas m'empêcher (je n'ai pas vraiment essayé, il est vrai) d'en demander plus.
    Ne serait-ce parce que, si mon souvenir du "Un enfant est battu" de Freud - que j'ai lu grâce à un autre de vos liens - est bon, le fantasme de la fessée masculin est principalement masochiste, alors qu'il est principalement sadique chez la femme... Ce qui est à l'opposé de la distribution de rôles la plus habituelle.
    Votre description du fantasme de l'homme qui revient de la guerre m'a bien amusé (déformation professionnelle, je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer la promiscuité des châteaux et toutes ces nobles dames qui ont fait la guerre à cheval et en armure, puisque Jeanne d'Arc n'a rien inventé) - mais j'aurais bien envie d'en savoir plus - d'où vient le désir que l'homme soit blessé?
    En tout cas, merci pour l'analyse des fantasmes médicaux qui est bien intéressante même pour qui ne les partage pas.
    Deux détails pour finir: je m'interroge aussi sur cette assimilation du combat (extensible sans doute de la guerre à toute forme d'affrontement et de violence, même canalisée) au jeu, et de l'homme dans son rôle traditionnel à l'enfant. Je me demande toujours si c'est un moyen polémique dont la vertu principale est de disqualifier la violence, ou y aurait-il une conception précise de ce qu'est la maturité derrière, qui impliquerait une valorisation du quotidien et du matériel, mais dans ce cas, il est assez curieux que l'argument ne s'accompagne pas de la valorisation des figures de producteurs (ouvriers, paysans, bâtisseurs en tout genre). Passons, c'est à côté du sujet.
    ce que je voulais dire pour finir, c'est que vous êtes tout à fait convaincante - et vous n'avez aucun besoin de vous minimiser!

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  2. Si votre souvenir est bon. Mais n'oubliez pas que Freud en suivant un rigoureux empirisme se base sur des témoignages concrets dont la majorité concerne des hommes amateurs de fessée. Comme il dit quelque part, d'établir des proportions réelles est difficile car la plupart des amateurs de fessée ayant trouvé un équilibre dans leur vie n'éprouvent pas le besoin de consulter. On n'en sait alors pas grand chose sur les proportion statistiques de ce fantasme.

    Je prends bonne note que les dames aussi participaient aux batailles. Voila qui refroidit mon romantisme tirée non pas par les cheveux , mais de la lecture du Prince Vaillant. (La belle Aleta c'était moi quand j'étais petite) .

    D'où viens le désir de blesser un homme. Voyons, selon Freud c'est le désir de couper ce qui est de trop, ce que la fille n'a pas. Cela peut être aussi de plus symbolique comme couper les cheveux chez Samson et Delila. Et plus basiquement j'ai particulièrement envie de mon homme quand il revient du coiffeur.

    Pour vos dernières questions c'est plus complexe. La violence comme l'appareil psychique évolue. Pour mieux comprendre Karl Abraham introduit dans la phase sadico-anale une scission. La phase précoce tourne autour du fantasme détruire/perdre, celle qui est tardive autour du fantasme contrôler/maîtriser/conserver etc. Le passage s'accomplit chez l'enfant par le jeu. Apprendre à faire semblant. Si on considère la régression de ce passage nous arrivons à facilement à la guerre. Alors si on considère la guerre comme émanation de la destruction,, la phase anale tardive se réjouit de la production et de la conservation du produit (qui est perdu sous forme de déchet dans la phase précoce). Et déjà chez les enfants, il y a qui préfèrent détruire, tandis que d'autres préfèrent construire. En fait la violence est sublimé en partie par le biais des activités. Je me servirai en partie de cette argumentation pour ma deuxième distinction entre fessée et S/m.

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