Je me
souviens au début de notre relation de couple d’une visite de
quelques jours chez une tante de Monsieur. Cette gentille dame vivait
dans un véritable musée de curiosités où le temps s’était
arrêté bien avant ma naissance. Un décor authentique qui datait
selon mon homme au moins du début des années 60. Tout y était.
Il m’a
fait découvrir le lino et son odeur caractéristique, les
tapisseries vintage avec des motifs pas possibles et une radio
ancienne qui impressionnait par son grésillement. Muni d’un « œil
de chat » qui aide à régler la bonne réception. Un
dépaysement total. A son (notre!) grand regret, il ne manquait que
la poésie d'un instrument de discipline, soigneusement gardée et
qui servait autrefois.
J’ai
trouvé ce cadre fort inspirant pour recevoir une bonne fessée à
l’ancienne. Et nous avons profité d’une absence de la tante un
matin pour une « authentique fessée
punitive » qui me pendant au nez et à la base
prévue après notre retour chez nous.
Allongée
sur les genoux de Monsieur, troussée et déculottée, nous avons
rendu hommage à notre façon à ce lieu unique.
Pour le
moins qu’on puisse dire, j’étais particulièrement émue de me
voir corrigée dans un tel cadre. Monsieur n’est pas allé de main
morte. Comme il se doit. Me mettant le feu sacré au derrière. Et
quand je me suis retrouvée plus tard au coin devant une tapisserie
de l’âge de mon homme, mon corps a exprimé de manière
particulièrement édifiante le bien fait de cette fessée.
Pendant
toute la journée, il m’a tardé le soir et la réconciliation
amoureuse. Il en était de même pour mon homme.
Mon lien
personnel entre fessée punitive et sentiment nostalgique qui a
amplifié de manière extraordinaire l’intensité de mon vécu est
assez facile à comprendre. Mon fantasme s’est formé à un âge
très précoce. En pur fantasme. Car je n’ai pas connu une vraie
fessée pendant mon enfance ou adolescence. Alors il lui manque des
éléments réels et il se base seulement sur mon imagination.
L’entourage
presque irréel me servait à la merveille pour m’approcher au plus
près du contexte qui génère mes émotions.
C’est
en quelque sorte la nostalgie du Paradis perdu et qui se retrouve
dans cette petite mise en scène entre deux adultes.
Ceci dit
nous sommes justement des adultes. Ce qui change tellement d’un
contexte punitif adulte/mineur. Car pour nous il y a possibilité de
réconciliation charnelle qui donne au vécu une conclusion agréable
et de plus naturelle.
Voila
pourquoi je suis pour un label:
Réservée
exclusivement aux adultes !
Comme pour
les cigarettes et l’alcool. Avec une mention spéciale qui
indique certains risques :
Peut
gravement nuire à la santé !
Décidément, on retrouve les mêmes ambiances cet été! Je connais bien ce parfum du passé dans lequel les premiers fantasmes fleurissent. Nous avons voulu jouer sur cela en retrouvant la bibliothèque où j'avais joué, enfant, à la fessée avec des règles, mais nous avons croisé quelques autres endroits de ce type, sans avoir une possibilité de s'isoler. Pourtant, je ne sais pas vraiment si dans mon cas c'est de la nostalgie: en général, je me méfie de la nostalgie, déformation professionnelle d'historien.
RépondreSupprimerMais, petite anecdote qui m'a poussé à commenter: juste à côté de la bibliothèque où nous avons pris des photos, dans la pièce où nous dormions et qui avait été la chambre de mes grands-parents, il y a toujours une vieille radio (de type "Udine-2", si ça amuse quelqu'un, avec un oeil de chat ("oeil magique") pour nous. Elle marche toujours, et reçoit encore sur les ondes ultra-courtes (FM)!
Mais pas de martinet, non, ni d'autre instrument de fessée...
Je vous sens comme mon homme et moi aimer les ambiances familiales. Se promener sur les pas de la famille, de se retrouver pendant les vacances et cette recherche de trouver quelque part une place pour la fessée. Peut-être un peu loin des constellations « habituelles » du net qui se situent un peu dans l'attitude du couple Beauvoir et Sartre. Mais après tout pourquoi ne pas mêler amour et fessée. A chacun son truc...
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