Comprendre
l'origine de mes fantaisies ne fait pas vraiment partie de mes
préoccupations. Je préfère des questions plus concrètes :
Comment
vivre au mieux avec mes fantasmes !
Pourquoi
serait-il étrange de chérir un fantasme de fessée ? Regardons
la sexualité humaine dite classique avec objectivité. Est-il plus
raisonnable qu'un monsieur aime tremper son biscuit et que la dame
aime que le monsieur le fasse ? A mon avis s'il n'y avait pas
l'utilité reproductive, on regardera cet acte avec autant
d'étonnement que les autres actes dites pervers. Voilà mon opinion
personnelle!
Toutefois
je suis attentive quand une personne essaye d'expliquer l'origine de
ses fantasmes. Il y a parfois des théories des plus intéressantes à
découvrir. Souvent « rationnellement » cela semble se
tenir.
Au niveau
de la fessée il y a des personnes qui revendiquent un évènement concret et exceptionnel, une correction subie ou observée, comme
déclencheur. D'autres comme moi n'ont aucun vécu dans ce sens, mais
parlent d'une attirance pour cette pratique depuis leur enfance.
L'analyste
Théodor Reik propose une piste intéressante pour mieux
comprendre ces constellations :
L’importance des menaces dans la genèse des fantaisies masochistes et celles des sensations sexuelles qui les accompagnent n’a pas été reconnue jusqu'à présent....
Des fantaisies de ce genre ont été dues à des menaces dans le cas de certaine petite fille ; sa mère la menaçait, chaque fois qu’elle avait été méchante ou désobéissante, d’une fouettée par le père après son retour le soir. L’enfant devait passer maintes heures d’attente avant l’exécution de la punition qu’elle imaginait. ….
...Le cas est pareil à celui d’un autre enfant, un garçon, que sa mère menaçait de la stricte discipline d’une école militaire. Des sensations sexuelles paraissaient quand le garçon imaginait les détails des exercices et des punitions qui l’attendaient dans l’école en question. Il est clair que la menace devint plus tard la condition de son excitation sexuelle.
Il est frappant que beaucoup de masochistes ne se souviennent pas de punition sévères qui leur auraient été infligées, mais de punitions subies par des frères, des sœurs ou des camarades de jeux, qui deviennent ensuite l’essence de leurs fantaisies. Plus étrange encore est un autre aspect qui parut dans beaucoup d’analyses. Il s’agit justement du souvenir de ces punitions ou humiliations exceptionnelles qui sont remémorées et éveillent encore des réactions très vives. J’ai de bonnes raisons pour croire que dans ces cas exceptionnels la punition était déjà inconsciemment désirée et recherchée, et intentionnellement provoquée par la conduite du sujet. En d’autres mots, la punition n’était pas la cause du développement masochiste instinctif de l’enfant mais son effet provoqué par l’enfant. Elle n’avait par rendu l’enfant masochiste mais était déjà l’un de ses buts instinctifs.
Source :
Théodor Reik ; Le Masochisme, L'impatience dans la patience
"Voilà mon opinion personnel"
RépondreSupprimerpersonnelle, l'opinion est un substantif féminin...
Merci, je vais arranger cela. Pour une fois que c'est moi qui corrige...
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