jeudi 23 août 2012

153 Petite biochimie de la fessée

Je suis toujours amusée quand je lis des approches de la fessée qui s’apparentent à des prouesses de sport. Les parallèles ne manquent pas. Il est bien connu que la douleur soutenue sur une période assez longue peut provoquer d’effets semblables à l’effort intense. Les endorphines (morphines produites par l’organisme) ainsi libérées, s’apparentent comme leur origine indique à un effet de drogue. En évoquant subjectivement des phénomènes de bien-être.
Loin de moi de vouloir réduire le bienfait de la fessée à la simple biochimie.
Si je faisais une étude scientifique sur ce sujet je me poserais aussi la question sur le taux du cortisol dans l’organisme, puis sur son interaction avec les endorphines. Le cortisol, populairement appelé hormone du stress, a fait objet d’études il y a une dizaine d’années. J’avais lu dans le temps les premières publications à ce sujet qui examinent de près la résistance d’un être humain au stress. Il paraissait même que l'on faisait en France des examens dans ce sens pour recruter des personnes pour des métiers à risque.
Il en va de soi que l’annonce d’une sévère fessée peut provoquer un certain stress qui intensifie « l’épaisseur du vécu ». Un sacré stress même à mon niveau à moi. Je n'ai plus qu'un souhait :
Que mon homme me passe au plus vite sur ses genoux !
Pas la peine de chercher un plaisir sensuel quelconque. Ce que je vois, c'est la vraie punition qui me pend au nez. Et plus que la préparation dure, plus mon stress augmente.
Pour moi une bonne fessée vit alors en grande partie de ses préparatifs.
Dans sa première phase, l’acte de la fessée s’apparente pour moi à un soulagement d’une tension insoutenable qui baisse pour sa part ma sensibilité à la douleur.
Puis dans la deuxième phase se produit un effet que Simone de Beauvoir décrit avec des mots suivants :
La souffrance détruit les limites du moi, l’exquis et le douloureux se touchent.

Pour ma part je dirais que la destruction des limites du moi entraîne une certaine jouissance du fait de « sortir de ma peau », de pouvoir « faire peau neuve ».

Je passe sur mes recherches qui mettent en rapport la culpabilité inconsciente, le besoin de punition et le stress. Mais je pense que la douleur peut provoquer dans certaines conditions un apaisement efficace sur les trois niveaux.

Voila donc pourquoi certaines personnes comme moi qui n'aiment pas l'acte de la fessée en soi peuvent aussi y trouver leur compte.

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