Je
suis toujours amusée quand je lis des approches de la fessée qui
s’apparentent à des prouesses de sport. Les parallèles ne
manquent pas. Il est bien connu que la douleur soutenue sur une
période assez longue peut provoquer d’effets semblables à
l’effort intense. Les endorphines (morphines produites par
l’organisme) ainsi libérées, s’apparentent comme leur origine
indique à un effet de drogue. En évoquant subjectivement des
phénomènes de bien-être.
Loin
de moi de vouloir réduire le bienfait de la fessée à la simple
biochimie.
Si
je faisais une étude scientifique sur ce sujet je me poserais aussi
la question sur le taux du cortisol dans l’organisme, puis sur son
interaction avec les endorphines. Le cortisol, populairement appelé
hormone du stress, a fait objet d’études il y a une dizaine
d’années. J’avais lu dans le temps les premières publications à
ce sujet qui examinent de près la résistance d’un être humain au
stress. Il paraissait même que l'on faisait en France des examens
dans ce sens pour recruter des personnes pour des métiers à risque.
Il
en va de soi que l’annonce d’une sévère fessée peut provoquer
un certain stress qui intensifie « l’épaisseur du vécu ».
Un sacré stress même à mon niveau à moi. Je n'ai plus qu'un
souhait :
Que
mon homme me passe au plus vite sur ses genoux !
Pas
la peine de chercher un plaisir sensuel quelconque. Ce que je vois,
c'est la vraie punition qui me pend au nez. Et plus que la
préparation dure, plus mon stress augmente.
Pour
moi une bonne fessée vit alors en grande partie de ses préparatifs.
Dans
sa première phase, l’acte de la fessée s’apparente pour moi à
un soulagement d’une tension insoutenable qui baisse pour sa part
ma sensibilité à la douleur.
Puis
dans la deuxième phase se produit un effet que Simone de Beauvoir
décrit avec des mots suivants :
La
souffrance détruit les limites du moi, l’exquis et le douloureux
se touchent.
Pour
ma part je dirais que la destruction des limites du moi entraîne une
certaine jouissance du fait de « sortir de ma peau », de
pouvoir « faire peau neuve ».
Je
passe sur mes recherches qui mettent en rapport la culpabilité
inconsciente, le besoin de punition et le stress. Mais je pense que
la douleur peut provoquer dans certaines conditions un apaisement
efficace sur les trois niveaux.
Voila
donc pourquoi certaines personnes comme moi qui n'aiment pas l'acte
de la fessée en soi peuvent aussi y trouver leur compte.
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