lundi 6 août 2012

140 Parfaite secrétaire 5 (Discipline dans l'étude de monsieur)


Amis moralistes passez votre chemin.

Il n'est pas dans mes intentions de discréditer un métier. Je parle de deux amoureux. Sans être liés par un rapport professionnel. Toutefois notre « parfaite secrétaire » transpirera sous peu, à grosses gouttes. Malgré un déo vanté comme sur ! En confessant non pas ses fautes professionnelles - trop facile comme truc, puis je n'aime pas les scénarios prétextes – mais son mal-être réel dans son boulot qui est cause d'un récurant besoin de punition.

Nous en parlerons à 5 heures pile dans mon étude, isabelle ! Je t'attend en tenue de parfaite secrétaire.

J'ai rêvé d'une telle situation pendant des années. Être convoquée de manière de plus formelle pour un entretien disciplinaire. Ma tenue et la disposition de l'étude de mon homme s'accordent à la merveille. Comme si cette pièce était spécialement conçue pour moi. Je ne sais pas pourquoi il m'a convoquée.

Pour un petit jeu parce sa main le démange ?

Pas son style. Il aime punir pour ce qui est convenu comme vraies fautes. Nous sommes encore à nos débuts et notre règlement de maison est rudimentaire. Toutefois il (le règlement !) établit clairement ce qui est faute ou pas. Aucun rapport avec une dialectique habile qui rend fautive la dame par principe.

Un subite envie de me faire danser sur ses genoux ?

Pas son style non plus. Quand il me baisse la culotte pour envies subites il s'agit de quelque chose plus classique. Mais oui, la banalité n'est pas une tare à mes yeux.

Alors pourquoi ? Pour mieux me comprendre ?

Ben oui ! Il est à la recherche de réponses sur moi. Cerner quelques particularités de mon besoin de punition.
Assis dans son fauteuil il me regarde de la tête au pied. Émerveillé. A côté de lui sur la petite table basse une sorte de strap d'école d'anglaise.

J'attends ton mea culpa, isabelle !

Je doute qu'il fait allusion à mon interlude sur le parking.

Ne sois pas ridicule, isabelle !

Cet étrange interrogatoire avance lentement.

Tu n'es donc pas secrétaire ?

Bien sur que non. Mais on me demande de jouer un rôle auquel j'essaye de m’adapter au mieux. Je parle de mon travail, de mes responsabilités
Je ne m'y plais pas. Au fond je suis faite pour la documentation. La recherche dans la littérature au service de la vérité. Sans le côté mercenaire de l'esprit qui demande surtout du sophisme. Rentabilité oblige.

Certaines situations me gardent dans un état de stress
permanent sans que je puisse identifier clairement mon besoin de punition. D'autres fois il se réveille clairement identifiable pour une cause précise.

Comme cette semaine un litige avec un collègue. Et je rentre à la maison en me disant :

Tu mériterais une fessée de taille, ma grande.

Alors vivement que quelqu'un puisse me siffle la marche en sortant du boulot. M'appliquer une discipline expiatoire pour que je retrouve le bien-être dans ma peau.

Comme ça ?

Monsieur tient le strap dans une main et tape avec dans l'autre. Le puissant son me traverse comme une décharge électrique. Je me rend compte que je viens de prononcer mon mea culpa. En fournissant une raison de plus valable pour recevoir ma correction. Aussi ai-je pu exprimer ce que je garde depuis des mois pour moi. Rien que pour cela je me sens déjà soulagée.

De plus la perspective d'une réelle discipline a quelque chose de libératoire.

Et le fait de la recevoir toute nue se rapporte plus à l'envie de retrouver le paradis perdu de l'esprit tranquille et moins à une honte émoustillante pour transgresser les règles de la pudeur. Quitter ma seconde peau de parfaite secrétaire et devenir moi. Allongée sur les cuisses de mon homme, pédalant en l'air avec mes jambes en braillant à haute voix pour accompagner la mélodie du strap.

Home sweet home !

Et quand mon homme me relâche pour me lancer un de ses :

Désormais...

j'éprouve une immense gratitude. Parce que je sais qu'il ne plaisante pas et tant que je garderai cet étrange besoin de punition, il sera là pour veiller sur ma discipline.

Bien évidement, il faut un partenaire compréhensif pour exprimer des tels dessous d'un fantasme de fessée. Un qui ne pointe pas dans la direction médicale. Un qui comprend qu'il s'agit d'une manifestation particulière du besoin de punition sans pour autant le résumer et encore moins de résumer la psychologie entière de la personne. Un aussi, capable de suivre d'aussi longues explications que cette histoire.

Ah oui, avant de terminer, mes confessions tiennent une place de choix dans notre discipline domestique. Elles permettent à mon homme de rester au plus proche de mon état d'esprit et d'établir en cas de besoin des nouvelles règles ou de modifier des anciennes. Monsieur se charge de la didactique punitive et du « folklore » en imposant des rituels et tenues.

Et moi en parfaite secrétaire je me charge comme ici du compte rendu !

3 commentaires:

  1. Bonsoir Isabelle !

    Quelle rencontre providentielle ! "Les bons esprits se rencontrent" dit-on. Quelle cïncidence avec mon parcours. Perso, j'ai un Bac G1 (Secrétariat- Techniques Administratives ) que j'ai eu du premier coup en 1987. Puis repos "forçé" pendant l'année suivante (Pbs de santé ) ce qui m'a laissé du temps pour réfléchir sur mon choix de métier. Fac de Droit ou Lycée Ozenne (Secrétariat) à Toulouse. Après mûre réflexion, j'ai choisi le domaine de la Documentation avec un DUT. Curieux, non ? Bon WE à vous, Isabelle. Mac-Miche.

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  2. Mais oui, cher Monsieur Mac-Miche, il y a des parallèles. Toutefois,j'ai une petite formation de scientifique à la base. Je suis arrivée à la docu un peu par hasard et ce fut un coup de foudre qui ne m'a jamais quittée. Pas étonnant alors que je dispose d'une énorme docu sur notre sujet qui de loin contient quelques bases de la science. Monsieur Freud était un élevé de Helmholtz, grand physicien qui a fondé la thermodynamique qui examine entre autres le comportement d'un gaz dans un système fermé sous pression. Freud considère le parallèle avec un esprit humain (enfermé dans un corps) sous l'infuence une pression psychologique.

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    1. Bonsoir Isabelle !

      Merci baucoup d'éclairer une fois de plus notre lanterne. Je comprends mieux votre sens de la recherche au plus juste et votre méthodologie.
      J'ignorais que le bon Docteur Freud était physicien à la base. Quel parallèle curieux entre l'Homme et la Machine, si je puis dire.
      Ca me rappelle une phrase de mon cours de Philo en 1986 : en : gros : "Techne mimetaï ten physis= "L'Art imite la Nature". L'Homme n'est -il pas issu du monde animal , malgré son ingéniosité, au cours des siècles ? Bref. Je m'éloigne de notre sujet favori. Sorry, Isabelle.
      C'est vrai que dans le domaine des Sciences, les Allemands étaient les meilleurs au 19è. Siècle. A ce titre, j'avais lu dans un ouvrage ("les Grandes Catastrophes" - Editions François Beauval- 1975) une anecdote. Un "coup de grisou" dans une mine de charbon en Flandre française , vers 1880 (?) avait bloqué pendant quelques jours des mineurs français. La Direction, dépourvue de matériel de secours, demanda l'aide de mineurs allemands d'une compagnie de Westphalie, qui ,équipés de masques à gaz et de matériel adéquat tirèrent leurs collègues de ce piège mortel. Une fois de plus, toujours leur sempiternel sens pratique. "On est construit costaud chez nous ! Hein, Heinnie !!! " (cf. "Torpilles sous l'Atlantique" - R.Mitchum / C.Jürgens- Warner- 1956).
      Continuez à nous éclairer, Isabelle. Bonne Soirée. Mac-Miche.

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