Quand j’étais encore célibataire,
il m’arrivait d’éprouver un…
-
(4) Besoin de punition qui surgit subitement, en apparence sans motif
!
Et j'ai beau à creuser dans mon vécu,
je ne trouve rien qui puisse passer pour un méfait à mes yeux. Mais
est-ce que « punition »
convient vraiment comme terme pour décrire le phénomène ? Ou
ne s'agit-il pas plutôt d'un fort besoin de discipline corporelle ?
Dans le sens d'un encadrement strict et dissuasif qui m'empêche de
commettre des futures bêtises.
Pour répondre un exemple concret qui
date du début de ma vie commune avec mon homme, mais qui m'a permis
de me mieux cerner.
Mon homme a vite capté qu'il y a des
jours où je me montre particulièrement « nerveuse ».
(Non, non ce n'est pas en rapport avec le cycle de la fertilité
féminine.) Il est clair que je réclame en quelque sorte le
martinet. Toutefois, mis à part un comportement un peu agité, mon
homme ne trouve aucune raison valable qui justifie une correction. Et
dans ce cas, il n'agit pas.
Un de ces jours-là nous sommes partis
voir me parents. Déjà en voiture je suis devenue de plus en plus
infernale. Puis chez mes parents cela s'est très mal passé. Des
piques envers ma mère avant qu’éclate une violente dispute qui
attire les hommes : Veut dire mon homme et mon père qui comme
d'hab en meilleurs amis du monde étaient en train d'échanger
paisiblement des idées sur la philo et l'être humain.
Alors pour couper court mon homme m'a
discrètement fait signe de rentrer prématurément chez nous. Suivi
d'un regard parlant en long et en large.
A peine arrivés à la voiture, il a
commencé à me sermonner.
T'as affiché
un mauvais comportement de la pire espèce que je ne cautionnera en
aucun cas, isabelle. Même si t'as des excuses valables. Hors de
question pour toi de continuer dans cette voie. Nous allons mettre
notre priorité éducative à l'apprentissage du respect pour ses
parents.
Plus qu'il parlait plus je ressentais
la mauvaise conscience monter. Pour la première fois à ce sujet
d'ailleurs. Et très vite je n'étais vraiment pas fière de moi.
J’ai reçu un traitement intensif
avec exercices régulières, rappels et soin particuliers pour
rechutes. Et miracle, ma nouvelle éducation à montré ses effets au
bout de quelque temps. Amélioration nette de mon comportement, constatée avec surprise dans ma famille, notamment par la principale
concernée, ma maman :
Depuis que tu
es avec ton homme, on ne te reconnaît plus isabelle !
Effectivement,
avant de partir de chez nous pour visiter mes parents, pendant des
très longues mois mon homme avait instauré une très courte, mais
très claquante prophylaxie au martinet.
Voila !
A croire - pour ma part du moins - que le mystérieux besoin de
punition surgissant de nulle part concerne en réalité une sorte
d'angoisse de futurs dérapages.
Il s'est soigné parfaitement –
encore pour ma part – en me confiant à une personne « compétente
en ce domaine » à tête calme et main ferme. Mais je pense que la
relation amoureuse entre celle qui est éduquée et celui qui éduque
joue un rôle primordial dans le mécanisme. Donc sujet de
prédilection pour la discipline domestique telle que je la conçois.
Ceci dit, étant célibataire ce
phénomène m'a causé pas mal de gros soucis. J'en parlerai une
autre fois.
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