dimanche 27 mai 2012

81 Les quatre visages du besoin de punition 4


Quand j’étais encore célibataire, il m’arrivait d’éprouver un…

- (4) Besoin de punition qui surgit subitement, en apparence sans motif !

Et j'ai beau à creuser dans mon vécu, je ne trouve rien qui puisse passer pour un méfait à mes yeux. Mais est-ce que « punition » convient vraiment comme terme pour décrire le phénomène ? Ou ne s'agit-il pas plutôt d'un fort besoin de discipline corporelle ? Dans le sens d'un encadrement strict et dissuasif qui m'empêche de commettre des futures bêtises.

Pour répondre un exemple concret qui date du début de ma vie commune avec mon homme, mais qui m'a permis de me mieux cerner.

Mon homme a vite capté qu'il y a des jours où je me montre particulièrement « nerveuse ». (Non, non ce n'est pas en rapport avec le cycle de la fertilité féminine.) Il est clair que je réclame en quelque sorte le martinet. Toutefois, mis à part un comportement un peu agité, mon homme ne trouve aucune raison valable qui justifie une correction. Et dans ce cas, il n'agit pas.

Un de ces jours-là nous sommes partis voir me parents. Déjà en voiture je suis devenue de plus en plus infernale. Puis chez mes parents cela s'est très mal passé. Des piques envers ma mère avant qu’éclate une violente dispute qui attire les hommes : Veut dire mon homme et mon père qui comme d'hab en meilleurs amis du monde étaient en train d'échanger paisiblement des idées sur la philo et l'être humain.

Alors pour couper court mon homme m'a discrètement fait signe de rentrer prématurément chez nous. Suivi d'un regard parlant en long et en large.

A peine arrivés à la voiture, il a commencé à me sermonner.

T'as affiché un mauvais comportement de la pire espèce que je ne cautionnera en aucun cas, isabelle. Même si t'as des excuses valables. Hors de question pour toi de continuer dans cette voie. Nous allons mettre notre priorité éducative à l'apprentissage du respect pour ses parents.

Plus qu'il parlait plus je ressentais la mauvaise conscience monter. Pour la première fois à ce sujet d'ailleurs. Et très vite je n'étais vraiment pas fière de moi.

J’ai reçu un traitement intensif avec exercices régulières, rappels et soin particuliers pour rechutes. Et miracle, ma nouvelle éducation à montré ses effets au bout de quelque temps. Amélioration nette de mon comportement, constatée avec surprise dans ma famille, notamment par la principale concernée, ma maman :

Depuis que tu es avec ton homme, on ne te reconnaît plus isabelle !

Effectivement, avant de partir de chez nous pour visiter mes parents, pendant des très longues mois mon homme avait instauré une très courte, mais très claquante prophylaxie au martinet.

Voila ! A croire - pour ma part du moins - que le mystérieux besoin de punition surgissant de nulle part concerne en réalité une sorte d'angoisse de futurs dérapages.

Il s'est soigné parfaitement – encore pour ma part – en me confiant à une personne « compétente en ce domaine » à tête calme et main ferme. Mais je pense que la relation amoureuse entre celle qui est éduquée et celui qui éduque joue un rôle primordial dans le mécanisme. Donc sujet de prédilection pour la discipline domestique telle que je la conçois.

Ceci dit, étant célibataire ce phénomène m'a causé pas mal de gros soucis. J'en parlerai une autre fois.



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