dimanche 6 mai 2012

61 Elections présidentielles et porte-jarretelles



Pour l’occasion un texte de circonstance ! Un authentique souvenir de mon enfance :

Dans mon pays de naissance  qui est l’Allemagne quand on parle de lingerie fine, on ajoute l’adjectif « français » pour designer quelque chose de particulièrement coquet, conçu pour échauffer les sens. Surtout des messieurs. Ce qui donne donc« französische Unterwäsche » (sous-vêtements français).

Nous sommes bien dans les clichés là. Mais la langue française ne fait-elle pas parfois de même, par exemple on appelant une passion pour les corrections sur le derrière, l’éducation anglaise.

Quand j’étais gamine la lingerie fine avait mauvaise réputation dans mon pays en prétextant qu’elle associe la femme à un statut d’objet.

En ces temps là, il existait une véritable censure autour du sujet. Un exemple, on parlait du « truc qui tient les bas » ou de « ceinture de danse » en désignant un porte-jarretelles.

Par contre dans les conversations bien arrosées entre adultes le sujet fit briller les yeux et semblait impliquer une dimension qui m’échappait encore.

Bref dans ma petite tête la France s’entourait d’un voile de mystère qui concernait les secrets entre adultes que je rêvais de percer.

Je me souviens de mes premières vacances en France avec ma famille. J’avais vaguement entendu de la révolution française et l’hasard a voulu que nous nous trouvions à Périgueux, le jour de l’élection de François Mitterrand. Voyant une « foule en délire » dans les rue de cette petite ville, je n’ai pu m’empêcher de demander constamment à mes parents, si les français étaient en train de faire la révolution.

C’est à Périgueux où je fis ma première rencontre avec les «sous-vêtements français».

Mes parents s’étaient arrêtés devant une boutique de lingerie dont la vitrine mettait en valeur une superbe guêpière avec beaucoup de dentelle. Ma mère, vraie féministe, sans être (trop) bornée, faisait des plaisanteries sur les femmes qui en portent. En mimant de l’enfiler et en demandant à mon père quel effet cela lui ferait.

Moi pour ma part je fus enchantée par la beauté de cette chose merveilleuse et depuis ce jour-là ma passion pour les «sous-vêtements français » était née.

Il parait que le désir inconscient influence notre chemin de vie. Mais imaginer que j’ai choisi de m’installer en France à cause de cet incident serait peut-être un peu hasardeux. L’Angleterre me conviendrait beaucoup plus au niveau du fantasme et rien que l’évocation de l’éducation anglaise me fait agréablement frémir.

Ceci dit la lingerie prend une place importante dans mes fantasmes et une des incohérences majeures concernant ma discipline domestique est la suivante :

Le Monsieur porte les pantalons et la dame quant à elle…construit sa garde-robe autour des indispensables bas et porte-jarretelles.

Et un des enjeux majeurs de mes corrections se situe autour du privilège d’être punie comme un grande avec le droit de garder bas et porte-jarretelles ou d’être punie comme une petite soit toute nue soit en pyjama ou autre selon l’imagination de mon homme. Et Dieu sait qu’il n’en manque pas.

Vive la république ! Vive la France !


6 commentaires:

  1. Le glamour français, faut il le reconaitre est incomparable! C'est vrait que pour nos inclinations l'éducation anglaise est merveilleuse, mais le rafinement et la sensualité de la culture française rend l'éduction anglaise beaucoup plus profitable pédagogiquement parlant.
    J'adore votre idée de la punition comme petite en pijama, etc. et la punition comme grande aux porte-jarretelles et bas.
    Les mots en espagnol son "liguero" en Espagne et "porta-ligas" en Amérique Latine et "medias" pour les bas

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  2. Je crois qu’il faut être étranger pour apprécier le glamour français à sa juste valeur. Sans oublier que la France en ce qui concerne notre fantasme favori est un pays où on pouvait acheter un instrument pour la fessée sous forme de martinet en commerce traditionnel sans passer par un sex shop, il n’y a pas longtemps encore. Il est vrai qu’une combinaison entre éducation anglaise et culture française donne un mélange explosif. Je vais en parler très prochainement sur mon blog.

    En passant merci pour vos cours d’espagnol. J’aime bien apprendre « mes » mots clefs dans d’autres langues.

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  3. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rappelle une boutique de vêtements en Pologne qui se disait spécialisée dans la mode française. Son nom: "Mon amour". En français dans le texte.

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  4. En étranger la France ne fait pas seulement rêver, mais surtout vendre. Il est effarent de voir par exemple ce qui est proposé en Allemagne sous l’appellation « français », bien distinct du label « made in France ». Souvent il n’y a plus aucun rapport avec la vraie France.
    Dommage que je n’arrive pas à trouver le site dont vous faites allusion.

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  5. Si c'est de la boutique "Mon amour" dont vous parlez, c'est pas un site, c'est un magasin donnant sur une rue tout ce qu'il y a de plus classique. J'avoue que je ne suis pas rentrée dedans pour voir. Tout ce que je voulais, c'était une photo de Simon avec "Mon amour" dans le fond.
    C'est mon petit côté fleur bleue

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  6. Zut, je vois de la cyber réalité partout! Faudrait que je déconnecte un peu. Allez je vais sortir avec ma petite....

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