Un
rêve de grand garçon !
Il a fallu le Marquis de Sade pour
donner une aura sulfureuse à cette petite pièce exclusivement
dédiée à la dame. Là, où on va papoter avec sa meilleure copine
quand on n'a pas envie qu'un monsieur pointe ses oreilles. Moi aussi
j'ai un boudoir, joliment aménagé par mon homme selon mes
instructions et décoré par mes soins. Il en va de soi que je ne
vais pas passer ma journée en attente, « prête à l'emploi »
comme cette dame si bien proportionnée. Mise en scène, issue
directement de fantasmes d'un grand garçon qui souhaite laisser
libre cour à ses aspirations de toute-puissance. Et flatter ainsi
son ego par la même occasion. Il est d'ailleurs fascinant à
observer comme un gonflement de l'ego peut montrer d'
impressionnantes répercussions sur d'autres parties du corps
masculin. On dirait de vases communicantes. C'est tellement mignon de
voir un monsieur se mettre fièrement en position de mâle dominant,
soulignant sa place de choix par une voix ferme et décidé. Mâle,
imbibé de la tête au pied, dans ses gestes et mouvements d'une
sacré dose de testostérone. Hormone dont la production me semble
souvent directement lié à une certaine « activité
intellectuelle et imaginative ». Pour s'en apercevoir, il suffit
d'explorer l'effet de certaines petites phrases hameçon, avouées en
rougissant timidement, comme :
J'adore
me montrer soumise dans l'intimité !
Et parce que je ne suis pas une garce,
je tiens me promesses. Alors oui, pourquoi ne pas rentrer de temps en
temps dans un tel jeu que propose notre chéri bien aimé.
A mon retour
je t'attends toute nue dans ton boudoir, isabelle. A quatre pattes et
ton derrière tourné vers la porte !
Ouh
là, j'en connais un qui a très envie de moi et qui le fait savoir.
Et en très mauvaise soumise, ce qui m'importe avant tout, c'est mon
plaisir perso que je vais en tirer de la situation. Donc je ferai
tout pour offrir un joli spectacle visuel à mon conquérant. Petit
lavement préalable au cas où. On ne sait jamais ce qui se passe
dans la tête d'un grand garçons qui a « très faim » et
qui doit s'absenter pour un truc qui le fait chi*r au point qu'il se
prépare déjà sa récompense.
Peut-être
un joli bijou intime qui manque rarement son effet ? Un huile de
corps pour rendre ma peau luisante ?
A
vrai dire, il n'est pas facile de mettre une nudité intégrale en
scène. C'est beaucoup plus simple avec les mille et un accessoires
pour sublimer la féminité.
La
basique vit surtout de la bonne connaissance de petites faiblesses de
son partenaire.
Certains
aiment l'immobilité complète pour prendre possession de la dame.
D'autres la souhaitent féline par un déhanchement de ses rondeurs,
par des petits soupirs d'avant plaisir. Sans sous-estimer le pouvoir
de la suggestion. Ajoutons quelques gadgets à proximité. Comme un
joli bâillon boule qui calme efficacement une fille trop bruyante.
Ceci dit pour ma part, selon mon homme, cela rend mes bruitages
encore plus obscènes. Ce qu'il aime beaucoup. Le bandeau est moins
concluant sur moi. Me sentant en parfaite confiance avec mon chéri,
le risque que je m'endorme pendant mon attente dans le noir absolu
n'est pas à négliger.
Encore
d'autres messieurs aiment surprendre la belle au bois dormant dans
une situation de plus compromettante. La vilaine main en pleine
action, elle fait semblant de ne pas entendre son prince charmant
entrer dans la pièce. Présentant ainsi un entrejambe luisant de
secrétions naturelles et joliment rose par la stimulation de la
circulation sanguine. L'effet de la rosée est encore rehaussé quand
l'herbe est soigneusement tondue, voir éliminée à la racine. Enfin
un bon l'huile de massage fait l'affaire aussi et est même plus
spectaculaire à voir. Sans parler de la glisse qui me rend
particulièrement éhontée. Alors pourquoi ne pas me passer un doigt
dans la petite porte pour rendre hommage à la sulfureuse réputation
du boudoir. Effectuer de petits va et viens pour montrer que cette
partie du corps aussi s'érotise parfaitement. Avec un air de sainte
ni-touche donner une forme visuelle à la perversion, à ce qui est
réputé contre-nature. Le tout accompagné par des soupirs qui
laissent deviner un plaisir vraiment divin !
Il est fort
possible que mon chéri, outré par tant de débauche, se sente
obligé de me ramener sur le droit chemin. En imposant à la main son
droit de seigneur sous forme d'une claquante fessée qui est autant
plus savoureuse car pleinement méritée de ma part. De plus, déjà
dans un état secondaire par mon petit spectacle, je sais que mon
homme va laisser vagabonder sa main entre mes jambes. Entre mes
fesses si échaudées par les claques. Je passe sur la surprise du
chef qui comme bien entendu se passera à quatre pattes. Notons dans
une telle position que...
"Il est d'ailleurs fascinant à observer comme un gonflement de l'ego peut montrer d' impressionnantes répercussions sur d'autres parties du corps masculin."
RépondreSupprimerC'est vrai et d'ailleurs Sade, (enfin Sade selon André Manoukian sur une page du site Purepeople "André Manoukian bande avec les oreilles") aurait dit qu'il "faut parler aux femmes parce qu'elles bandent avec les oreilles". Sur ce plan les hommes sont tout autant receptif par la voix auriculaire et je crois surtoutceux adeptes de la discipline domestique. Il y a quelque chose d'intellectuel dans cette relation qui passe par les mots. Je me rappelle d'une phrase prononcée par une amie avec qui je sortais, même pas une phrase, simplement deux mots : "punis moi" après une discussion un peu vive où elle fut particulièrement pénible. Totalement inattendue et à l'époque (c'était il y a plus de 20 ans) mes gouts en la matière de discipline n'était pas entièrement révélés à mon conscience si je puis dire. Bref ces deux mots provoquèreent une grande excitation. Mais j'ai du attendre encore quleques temps avant de claquer des fesses!
Merci pour cette belle anecdote et ces intéressantes explications, Bertrand ! Il y a de petites phrases qui font de grands effets. Je ne pense pas que ce soit caractéristique pour le messieurs avec un penchant conscient ou inconscient pour la discipline domestique. Par exemple, j'ai pu constater au fil de ma vie à quel point la simple affirmation que je sais faire le grand écart semble inspirer la gente masculine. Je ne doute donc point de l’efficacité d'un « punis-moi ». Ce qui est fascinant, comme vous le mentionnez si bien c'est l'effet fulgurant de simples mots sur la libido, ainsi qu'une prise de conscience d'un monde souterrain de fantasmes inexplorés et à explorer. J'ai quelque part un brouillon (avec docu) à ce sujet que je ne vais pas tarder à sortir...
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