Une
image qui sème un trouble !
Voici une couverture d'un magazine
néerlandais qui proclame :
Fête des pères 1976 : Père
et fille, c'est tout un monde !
Précision non négligeable : il
s'agit un de ces magazines familiaux que l'on trouve chez soi, chez
le coiffeur, chez
le dentiste et j'en passe. Donc en accès
parfaitement libre. Pour tout le monde. Y compris les enfants et
ados. Un magazine semblable à ceux en Allemagne pendant mon enfance.
Car la nudité ne fait pas partie d'une censure. Seul sont censurées
les images explicites, à comprendre par là les ébats et leurs
alentours, l'engin du monsieur (hein oui!) et l'entrejambe d'une dame
dépourvu de poils. Dès qu'il y a la grosse touffe tout va bien.
La fessée, bien que déjà en perte de
terrain et ne plus employée dans pas mal de milieux, continue à
hanter les esprits. Par conséquence, il n'est pas rare dans les
magazines et journaux pour toute la famille de tomber sur un courrier
de lecteur dans lequel une grande filles de 18 ans, majeure depuis
peu, selon le changement de la loi survenue en 1976, se plaint de
recevoir encore de corrections paternelles. Idem les débats entre
adultes et « concernés » sur l'utilité du maintien de
la déculottée, du Rohrstock (de la canne) et du Siebenstriemer
(sorte de martinet allemand). Se pose
effectivement la question sur la véracité de ces informations :
Est-il
exact qu'une fille, tout juste devenue adulte, passe encore sur le
genoux de son papa comme suggère la photo?
Et si oui, pourquoi accepte-t-elle un
tel traitement et se plie à un rituel que la loi lui permet de
refuser ? Voila où je trouve personnellement que les choses
deviennent intéressantes. Dans quasiment tout ces documents, il
semble exister un consensus non-dit qui lie celle qui reçoit à
celui qui applique. Un aspect relationnel qui dépasse une conception
seulement « éducative» du châtiment comme dans une école ou
dans un internat. Il y a un motif clair qui déclenche la punition,
il y a un huit clos, une intimité entre deux personnes, il y a une
action douloureuse dont on ne se vente pas. Et malgré les plaintes
des concernées ressortent deux éléments. Celui qui punit affirme :
Tant que ça
marche pas, ce sera la fessée !
Et celle qui se retrouve avec le
derrière en feu constate :
Je
l'avais bien méritée, celle-là !
A suivre
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerVotre billet de ce jour me fait me remémorer un dîner chez des amis il y a environ deux ans. Un article étant paru peu auparavant évoquant une possible interdiction de la fessée (pour les enfants bien sûr !), les conversations en sont venues sur le thème des punitions corporelles, avec une idée récurrente « autres temps, autres mœurs », mais aussi, « l’époque actuelle est-elle vraiment un progrès ? ».
Mon mari a rappelé un souvenir que mon beau-père évoque souvent, la raclée que ce dernier reçut un jour par le principal du petit collège de province où il était pensionnaire, pour avoir fait je ne sais quelle ânerie monumentale ou acte d’indiscipline. Si je ne me trompe pas dans mes calculs, il était alors en seconde et devait avoir 15 ans, et cela se passa en 1947 ou 1948.
Mais ce que je souhaite surtout raconter, c’est le récit de sa toute dernière fessée que nous fit une charmante dame fort distinguée qui venait de prendre sa retraite d’infirmière. Elle venait de passer son bac de Sciences Ex et de fêter ses 18 ans. Pour le choix de son futur métier, elle décida de devenir infirmière. A cette fin, sans attendre, elle se présenta dès le même été au concours d’entrée de l’Ecole, fort confiante dans ses capacités.
En septembre, alors qu’elle n’avait pas encore les résultats de ce concours, et que la Faculté venait de clore les inscriptions pour l’année à venir, son père lui demanda un soir si elle s’était bien inscrite par précaution à l’Université, la très grande majorité des candidates ayant vraiment besoin d’une année de préparation intensive pour réussir ce concours. Sur sa réponse négative, son père s’st mis en colère, furieux de constater qu’elle risquait de perdre un an à ne rien faire. Et comme toujours par le passé lorsqu’elle commettait une grosse faute, elle s’est retrouvée bon gré mal gré séance tenante à plat ventre sur son lit de jeune fille, promptement déculottée, et recevant une fessée à main nue qui lui a rougi le postérieur pour plusieurs heures et l’a laissée en larmes.
La suite de l’histoire, c’est qu’elle fut reçue au concours ! Son père, sans doute pris de remords pour l’avoir punie en quelque sorte à tort, l’a dorénavant considérée comme une adulte responsable, et pourtant, à l’époque, la majorité n’était qu’à 21 ans. Ce fut donc bien sa dernière fessée, du moins en tant que fille (s’il y en eut d’autres comme femme, l’histoire ne le dit pas !). J’ajoute qu’elle n’a pas eu la moindre gêne à nous raconter cet épisode et à considérer que selon les règles de l’époque, cela n’avait rien de choquant et pouvait même dans certains cas être souhaitable.
Aucune allusion ne fut faite au cours de ce dîner à tout ce qui peut s’apparenter de près ou de loin à de la « discipline domestique » !.......
Bonjour Christine,
RépondreSupprimermerci pour cette anecdote qui tombe parfaitement dans l'optique de mon post. Elle rejoint également certaines témoignages que j'ai pu récolter par des personnes au delà de la cinquantaine quand la fessée faisait encore partie de la vie. Ceci dit, j'aime beaucoup les discussions du style « l’époque actuelle est-elle vraiment un progrès ? ». Cela me rappelle les discussions de mon papa avec ses amis quand j'étais gamine. Pendant que je jouais, je pointais mes oreilles. Je me souviens en particulier d'un vieux monsieur qui insistait lourdement sur une économie qui deviendra spéculative , la montée du communautarisme, une sexualité permissive envers la régression et de problèmes sociaux dû à une montée de l'agressivité humaine. Puis quand j'ai rencontré mon homme, je fus frappé par la ressemblance de ses positions avec celles de mon papa et de ce monsieur.
Je reviens au sujet. J'aime beaucoup écouter les personnes d'un certain âge qui parlent de la fessée. Il ne s'agit pas vraiment d'un voyeurisme de ma part, mais ce qui m’intéresse ce sont essentiellement « leurs impressions avec le recul» sur le sujet. Il y a justement cette innocence dont vous faites allusion qui leur permet de s'exprimer... librement. Et cela est une qualité à mes yeux.