On
dirait que t'es en manque de discipline, isabelle !
Petite phrase prononcée sans hausser le
ton, ce qui n'est pas une entreprise aisée, car moi quand je suis
énervée, j'ai le verbe haut. Mon homme sait s'y prendre pour me
faire passer le message. En cela marche. Je m’arrête net dans mes
élans oraux et je tend mes oreilles. Loin de moi de vouloir négliger
cette bienveillante mise en garde. J'aime cette façon paternaliste
de pointer sur mes écarts de comportement, susceptibles de dépasser
la patience de mon chéri et qui par conséquence peuvent entraîner
une plus ou moins sévère punition. Ma mise en garde s'accompagne
d'une prise de conscience de ma part...
...concernant
le sujet de mon emportement : Un rien !
Le plus souvent un accès de jalousie
parce que mon homme avait tourné sa tête là où il ne fallait pas.
Parce qu'il avait un sourire de trop. Parce qu'il n'avait pas
complimenté mon nouveau verni à ongles. En gros, je sais le faire
fais ch*ier sans manquer d'imagination. Et miracle, non, il ne
profite pas de la situation. Il ne cherche pas à tout prix de me
considérer comme fautive pour le plaisir de me déculotter et de me
faire danser sur ses genoux. Là, il attend de moi que je cesse
sagement mes piques.
Bien que l'avertissement ne manque
point de clarté, il m'arrive parfois que je me sens sous l'emprise
d’une exubérance qui balaie tout sur son passage. C'est pus fort
que moi, ce fameux manque de discipline dont fait allusion mon chéri
et qui m’entraîne dans une escalade d'insolence qui dépasse toute
mesure. Cette démesure passe avant tout par mon langage, par mon
gestuel aussi. Tête toute rouge et trépignements à l'appui.
Calme-toi,
isabelle, sinon je sors le martinet !
Deuxième
avertissement sans que je puisse freiner mon avidité verbale. Si
loin du politiquement correct qui raye ou remplace les mots pour
« affiner le contenu », ma pensée coule de flot et se
transforme en paroles sans censure. Un petit instant précieux et
brut, consacré à la vérité humaine (la mienne du moins) pour
mettre en relief les vrais besoins de ma petite personne. Recherche
d'une satisfaction particulière qui calme mon manque de discipline.
Visiblement
j'ai besoin d'être rassurée par une bonne fessée !
Rassurée que les
limites existent et rassurée qu'il existe des hommes qui savent les
imposer.
Verbaliser
sa colère, c'est avant tout la sexualiser.
Déjà de laisser
libre cours à ma méchanceté est ô combien jouissif. Il y a une
double transmission, un contenu de surface et un de sous-entendu.
Comme il y a une double réception, mon contenu de surface qui agace
et son sous-entendu qui enflamme le désir de mon homme. Par
conséquence la réaction de mon chéri est double également. Il me
menace d'une juste correction pour un comportement inapproprié et il
en choisit une qui comble son monde fantasmatique. Et le mien aussi
par la même occasion. Voila un parfait jeu de séduction en attente
de sa conclusion.
Je suis
particulièrement sensible quand on évoque devant moi une punition
au martinet. Je sens souligné mon côté de sale gamine, ce qui
réveille mon ambition de recevoir vraiment une sacrée fessée.
J'ai
besoin de faire ma petite révolution contre autorité de mon chéri,
justement pour qu'il l'a réaffirme.
Monsieur ne dit plus rien. Il attend
que mes paroles tarissent, que je m'essouffle, que je commence à
sentir le regret. J'ai l’impression que j'ai été profondément
vilaine et je me languis de payer au prix fort mes audaces. Qu'il
sorte comme promis le martinet pour un coup de main salutaire, pour
une tempête sur mes fesses, pour corriger mon entêtement. Sachant
ce qui m'attend, je ne me sens pas vraiment à l'aise dans ma peau.
Mon homme n'a pas l'habitude de faire semblant dans une telle
situation. Il est bien décidé de remettre les pendules à l'heure
dans l'optique que je retienne ma leçon pendant un bon moment.
Tu l'a
cherchée, isabelle. Te plains pas alors ...
Et quelques minutes plus tard, me voilà
sous l'emprise d'une autre colère. Contre moi, contre mes mauvais
comportements pendant que je reçois ma fessée grand format. Remède
miraculeux contre un impérieux besoin de discipline et qui se paye
par un derrière qui brûlera pendant de longues heures...
Maudit
fantasme, maudit besoin de punition...
J'adore ! Et votre chéri a l'air d'avoir une patience juste comme il faut, le temps que vous vidiez votre sac correctement !!! :D
RépondreSupprimerComme vous dites, Ellie juste ce qu'il faut, pas un brin de plus !
RépondreSupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerCe billet m’a incitée à penser que le plaisir que j’ai à vous lire vient peut être du fait que bien que vivant souvent des expériences similaires, il me semble que nous sommes néanmoins assez différentes, que c’est ce qui rend la lecture de vos interventions si passionnante pour moi (et pour beaucoup je crois !), m’incite à y réfléchir et à y ajouter (souvent ?) mes commentaires.
Un premier exemple me vient à l’esprit. Certes, il m’est arrivé dans mon enfance d’être fessée, pas souvent car je n’étais pas une gamine très turbulente et désobéissante, même recevoir quelques gifles de ma mère quand je l’avais par trop énervée, et elle pouvait avoir la main leste ! J’ai notamment un souvenir très net, j’avais sept ans, d’avoir fait une fois « l’école buissonnière » avec une copine, d’avoir été recherchées (et trouvées !) par les gendarmes car nos parents avaient imaginé le pire : je me suis retrouvée, ma copine pareillement de son côté, au lit sans dîner (privée de dessert pendant une semaine) avec les fesses si rouges et cuisantes que je peux garantir que la main de mon père pouvait être très dure …
Mais jamais, dans mes rêveries de jeune fille, je n’avais imaginé une seule fois que devenue la compagne, l’épouse de l ‘homme de mes rêves, celui-ci pourrait avoir à m’infliger des punitions corporelles ! Il s’est juste avéré que, comme je vous l’ai déjà raconté, à la suite d’une grosse faute, il s’est donné le droit et le pouvoir de me corriger comme une gamine fautive, et que nous nous sommes rendus compte que c’était la meilleure solution pour m’aider à devenir de plus en plus celle qu’il souhaite, sans jamais mettre en péril la pérennité de notre amour et de nos liens.
Est-ce que je me trompe en supposant que vous, au contraire, avez échappé aux fessées dans votre enfance, mais que petit à petit, cela devint un fantasme pour lequel vous n’en avez pas toujours été la seule héroïne ?
Et aussi, dans mes rêveries de jeune fille, il est clair que j’aspirais depuis toujours à avoir un jour un compagnon pour la vie qui me guiderait en tout, qui saurait me protéger, m’assister, m’encourager, me défendre, me fortifier, à qui je pourrais obéir sans réticence et que je pourrais respecter sans réserve. La vie a bien fait les choses et j’ai eu la chance d’être embauchée par un patron qui m’a apporté cela dans ma vie professionnelle. Et j’ai eu une chance encore plus insigne que le couple d’abord uniquement professionnel entre un patron et sa secrétaire devienne petit à petit celui d’un couple uni pour la vie. Il m’apporte tellement ce que je souhaitais ! Et surtout, je n’ai pas eu besoin de devenir une femme indépendante devant s’assumer en tout, ce qui était une crainte, une hantise tapie au fond de moi, même si je ne voulais pas me l’avouer.
Est-ce que je me trompe en pensant que vous par contre auriez pu sans difficulté majeure devenir cette femme indépendante si la vie en avait décidé ainsi ?
Merci pour vos compliments Christine. J'aime également beaucoup vous lire, justement pour nos différences. Ce qui me permet de remettre mes propres positionnements en question. Je pense qu'une partie de nos différences provient du fait que vous ayez connu la fessée dans votre enfance et moi seulement les menaces. Ce qui a entouré pour moi la fessée avec un aura entre frisson et acte magique (dans le sens d'effacer une faute, apaiser un besoin de punition). Jusqu'à la puberté je suis restée seule héroïne de mes rêveries de fessée, lesquelles restèrent bien séparées de mes « rêveries nobles » dans lesquelles j'étais une fille sage à la quête d'un prince charmant. Ou en attente d'un prince charmant. Cela dépendait des jours. Il y avait aussi des rêveries de pure observatrice, invisible, qui se glissait dans l'intimité de son entourage. Alors à la puberté j'ai dû intégrer mon monde fantasmatique dans la perspective d'un futur couple. Il n'a pas été simple d'imaginer de trouver un partenaire susceptible dans la réalité de s’intéresser à ma discipline. J'ai passé beaucoup de temps à mettre mon prince charmant aux allures d'un père fouettard en scène. Il a pris forme petit à petit jusqu'à ce que je savais exactement ce que je cherchais. Voila qui semble nous être en commun. Vous aussi aviez une idée bien précise sur la personne avec laquelle vous imaginiez passer votre vie.
RépondreSupprimerPassons à l'indépendance. Voyez, je me trouve tout à fait indépendante.
Certes, je vis dans une structure fixe. Je suis maman au foyer. Ce que je retiens c'est que j'ai fait mon choix de vie moi-même sans me laisser influencer par les bien pensants. J'ai un faible pour la famille traditionnelle et ses valeurs sans en faire un complexe, ni une philosophie...