dimanche 15 juin 2014

532 Les bizarres désirs d'isabelle

Un coup de fouet canne pour le couple


Petit dessin qui me parait un peu bancal. J’ai du mal à comprendre comment cette fessée est réalisable en vrai. Mais ceci n’est pas mon domaine. Je ne mets pas en scène, je suis mise en scène par mon chéri. Comme les dessins bancals, il existe aussi les fantasmes bancals. Les émotions correspondent bien à la réalité, mais la sensation imaginée ne correspond pas à la sensation de l’acte. Pour « corriger » des telles erreurs, rien de mieux que la pratique qui met les pendules à l’heure. En bonne allemande j’ai un certain faible romantique pour le « Rohrstock ». La canne en français. Comme chez les anglais, sa réputation folklorique n’est pas à faire dans mon pays. Et il existe pas mal de textes littéraires qui mettent en relief son emploi et le culte qui l’entoure. J’ai d’ailleurs un peu l’impression qu’il existe des fantasmes qui dépendent de la culture dans laquelle on grandit. Il suffit de penser au martinet français.

La canne apparaissait dans mes rêveries de jeune fille et jouait un rôle important. Par exemple mon « prince fouettard » me reprochait des méfaits, puis m’imposait une punition. L’enjeu tournait non seulement autour de mon acceptation de la nécessité d’un tel acte, mais portait également sur les modalités : fesses dénudées ou pas. J’imaginai en détail me réticences avant de céder devant la fermeté de mon prince. Les préparatifs prenaient le gros de ma belle histoire, tandis que la sanction même apparaissait comme but ultime, un peu flou.

Je pense que pour les personnes comme moi qui se retrouvent à l’âge adulte avec une forte attirance pour la fessée, sans le moindre vécu dans leur enfance, le passage à la pratique est surprenant. J’ai presque envie de dire décevant. Il m'a fallu un « apprentissage » pour voir l’intérêt concret de la canne dans ma vie. Quand j’ai goûté la canne pour la première fois, j’ai vite compris qu’elle me paraissait beaucoup plus attirante dans mes fantasmes, veut dire émoustillante que son emploi réel. C’est un instrument particulièrement redoutable qui n’a rien d’un « amuse fesse ». Et pour rien au monde j’envie la place d’un spanking model.

Chez nous la canne sert pour les « très grandes occasions ». Simplement parce qu’elle provoque à mon/notre goût un véritable effet punitif. Ce qui est le but. Monsieur est prudent dans l’emploi et il suffit de quelques coups que je fonde en sincères larmes de remords. Je ne puis comprendre comment certaines personnes peuvent éprouver un plaisir au moment de recevoir la canne.

J'ai constaté avec le recul, bien après ma punition, que la canne me fait beaucoup de bien. Je me sens vraiment mieux, avoir payé correctement pour une importante faute. Ce qui est le but de la fessée punitive. Et pour cette raison le maintien de la canne à la maison me parait justifié. Par contre elle n’a pas de place pour moi dans un contexte récréatif. Déjà il est rare que notre « petit ménage » comporte une vraie fessée. Et dans ce cas exclusivement à la main. Cette dernière n'est pas à sous-estimer d'ailleurs pour provoquer de sensations fortes dans un contexte où il y a aussi tant d’autres choses à faire…

Comme pour nos autres instruments, je n’éprouve pas de crainte à l’évocation de la canne. Je vois devant moi un très mauvais moment à passer. Et mon rapport avec la canne se résume essentiellement dans l’expression : 

Un sacre respect.

Respect qui est tel que je réfléchisse facilement deux trois quarte fois avant de retomber une même erreur…

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