Jusqu'où
va-t-on pour se faire remarquer ?
...et se faire taper dessus par la même
occasion dans une dynamique qui semble lier l'audace à la punition.
Comme c'est bon parfois de pouvoir expier toutes ses vilaines envies
sur le champs. Et voilà le grand problème de la psychanalyse et de
sa théorie de la culpabilité. Une fois cette dernière
charnellement sensibilisée, il est difficile d'en décrocher. Je me
demande même parfois si l'excitation éprouvée ne serait pas dans
certaines constellations le symptôme de la culpabilité. De plus
l'analyste ne se comporte pas comme supposé dans la caricature ni en
père fouettard qui punit les mauvaises pensées et actes, ni en père
castrateur qui enlève ce qui dérange. Pensons pour cette deuxième
constellation surtout à un entourage bienveillant qui régit à nos
fantasmes par une réponse de plus sadique : Vas te faire
soigner. Veut dire confusion sur le métier de l'analyste en y voyant
une sorte de chirurgien de l'âme et qui rétablit « la
normalité » en amputant ce qui est vilain. Toutefois on peut
constater entre les deux clichés une sorte de borderline perméable
à souhait qui distingue deux (familles de) fantasmes. Ceux qui
attendent quelque chose qui ressemble à une punition et qui n'est
rien d'autre qu'un acte d'amour déguisé. Ce qui se résume à la
jolie expression de la fessée comme un acte d'amour. Et ceux qui
attendent une castration symbolique pour pouvoir mieux jouir. Par la
privation de vu, de mouvement, de décision, d'une certaine liberté,
par le contrôle, la surveillance et ainsi de suite. Enfin ce petit
détour ne répond pas à la question du pourquoi de telles envies.
Pour la simple raison qu'il n'en existe aucune réponse à ce sujet.
Par contre on peut poser une question beaucoup plus constructive.
Quand je montre audacieusement mon derrière à qui veut bien le
regarder, quelle est la réaction que je souhaite provoquer ?
Quel serait mon spectateur rêvé ? De toute façon cela va plus
loin que de se faire remarquer...
C'est peut-être un phénomène
typiquement français dans les régions que je ne connais pas. Comme
le bassin parisien Par exemple. Mais pour ma part je n'ai jamais vu
des telles ambiances entre filles. Pourtant expérimentée de
vestiaires de gym, de majorettes et de strip-tease pour amateurs,
voilà du nouveau pour moi. Affreux doute, ai-je dépassé l'âge ?
Alors me vient spontanément à
l'esprit une domestique qui espionne une correction de madame.
Attirée par le son bien caractéristique de claques, d'abord
timidement l'oreille contre la porte pour mieux distinguer les petits
soupirs de Madame. Difficile à dire s'il ont pour cause une douleur
brûlante ou un plaisir naissant. Puis elle pense à ses propres
corrections. Madame est exigeante, très exigeante et le martinet
dans la cuisine n'est pas un pur objet de décoration. Alors à
chaque manquement, il sert pour réajuster l'attitude. Sur le coup
cela fait bien mal, mais plus tard dans son lit viennent des rêveries
envahissantes qui réchauffent autant l'esprit que le corps.
Heureusement parfois Madame passe pour un interlude apaisant.
D'autres fois c'est Monsieur...
Petite fantaisie toute mignonne et
réalisée à maintes reprises avec des copines, il y a bien
longtemps. Étant peu pudique il me semblait important en fin
d'adolescence d'expérimenter un tel étalage pour mieux considérer
son impact sur un public masculin. Et effectivement cela détend
l'atmosphère. Honni soit qui mal y pense !
Je
vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !
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