La
jalousie est un vilain défaut...
Extrait de la série télévisée Strip
Mall (2000 à 2001)
Il en va de soi que je ne fais pas de
politique sur mon blog. Ni d'ailleurs dans ma vie privée. Disons que
je trouve personnellement très bien que de nos jours chacun est
libre de vivre pleinement son orientation sexuelle. Mais peu importe
qu'elle soit homosexuelle ou hétérosexuelle, les petits soucis au
quotidien me semblent strictement les mêmes. Nous sommes dans une
catégorie au-delà des préférences sensuelles, au-delà des
différences biologiques : dans le typiquement humain. La
jalousie pour ceux et celles qu’y sont susceptibles peut exister
dans n’importe quel couple. Étant extrêmement jalouse je sais de
quoi je parle. Dans les sociétés occidentales depuis toujours, il
n’est pas de bon ton de l’admettre contrairement aux cultures
orientales. Voici donc ce que j'ai appris chez Anne Deburge-Donnars
(L'absence de jalousie ; 1997) et que j'aimerais citer :
« Dans ces religions (de
l'Inde et de Chine ; note d'isabelle) la jalousie, celle des
dieux comme des hommes, et les autres sentiments (humeur, colère,
haine, amour), loin de faire peur sont considérés comme une source
d'énergie, d'émotion, d'imagination, qui permettra non seulement
d'affronter les épreuves de la vie mais servira aussi de pierre
angulaire pour bâtir les projets futurs : temple, ville, ouvrage
d'art, etc. Il existe un contraste absolu entre ces aspects de la
jalousie et le rejet des passions par les auteurs classiques qui,
d'Aristote à Descartes, nous montrent la jalousie sous une apparence
monstrueuse, féroce, cruelle, facteur de désordre, tout à fait
condamnable... »
Je reviens de chez nous où il se doit
de lâcher la grappe à son partenaire et de nos jour de voir le
couple avec beaucoup d’ouverture. Pour moi, c’est hors de
question ! Je fais partie des femmes « pénibles ».
Et un homme qui me vanterait les merveilles d'un jardin secret, les
délices des clubs ou les ambiances « décontractées »
n'a rien pour me séduire.
Mes parfois spectaculaires scènes de
jalousie sont un motif en haut de notre liste pour mes remises en
place. Notamment mes dérapages en public. Au grand amusement de
notre entourage. Alors moi, déjà en colère, je vais être encore
plus redoutable. Contre ceux qui rigolent, mais aussi et surtout
contre moi pour ce comportement qui me dérange. Car mes scènes sont
parfaitement injustifiées. Mon chéri est un homme de plus fidèle,
dévoué corps et âme à sa petite famille. Je trouve donc mes
corrections subjectivement justifiées, moins pour les faits, mais
parce qu'elles apaisent ma mauvaise conscience et me réconcilient
efficacement avec moi-même. De plus cela fait partie de notre
fonctionnement de couple et nous réussit à la merveille. Notons
aussi qu'il n’est pas dans mes habitudes de provoquer la jalousie
de mon homme. J'évite soigneusement la moindre ambiguïté.
J'aime constater que d'autres personnes
semblent réagir comme moi et le couple de dames du petit clip
n’échappe pas aux émotions fortes de la jalousie. Seulement la
situation de départ est un peu différente de celle dans mon couple.
La jalousie est intentionnellement provoquée par une des dames et
l'autre réagit de manière peu orthodoxe en brandissant un hachoir
entre ses mains. Non pas pour trancher, mais pour punir … sur le
derrière. La complicité entre les deux dames est très plaisante à
regarder. Le petit cérémoniel semble faire intégralement partie de
leur vie intime. Puis intervient cette nouvelle voisine qui devient
témoin malgré elle de ce comportement quelque peu inhabituel. Voila
du fil à broder et mon imagination en pleine activité. Imaginer
qu'autrui devienne involontairement témoin de nos pratiques en
couple et cette plaisante gêne de devoir faire face à une situation
du style : Mais oui, je reçois encore la fessée malgré mon
âge. Peut-être arrivera-t-il un jour où on pourra parler d'un
besoin de punition, d'un besoin de discipline, d'un besoin
d'absolution etc ouvertement avec ses voisins sans qu’il y ait
l’inévitable lien avec la violence conjugale. Sans qu'il y ait
lien avec la soumission. Sans qu'il ait question d'immaturité...
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