dimanche 26 mai 2013

342 La fessée au cinéma (#11)

La jalousie est un vilain défaut...


Extrait de la série télévisée Strip Mall (2000 à 2001)

Il en va de soi que je ne fais pas de politique sur mon blog. Ni d'ailleurs dans ma vie privée. Disons que je trouve personnellement très bien que de nos jours chacun est libre de vivre pleinement son orientation sexuelle. Mais peu importe qu'elle soit homosexuelle ou hétérosexuelle, les petits soucis au quotidien me semblent strictement les mêmes. Nous sommes dans une catégorie au-delà des préférences sensuelles, au-delà des différences biologiques : dans le typiquement humain. La jalousie pour ceux et celles qu’y sont susceptibles peut exister dans n’importe quel couple. Étant extrêmement jalouse je sais de quoi je parle. Dans les sociétés occidentales depuis toujours, il n’est pas de bon ton de l’admettre contrairement aux cultures orientales. Voici donc ce que j'ai appris chez Anne Deburge-Donnars  (L'absence de jalousie ; 1997) et que j'aimerais citer :

« Dans ces religions (de l'Inde et de Chine ; note d'isabelle) la jalousie, celle des dieux comme des hommes, et les autres sentiments (humeur, colère, haine, amour), loin de faire peur sont considérés comme une source d'énergie, d'émotion, d'imagination, qui permettra non seulement d'affronter les épreuves de la vie mais servira aussi de pierre angulaire pour bâtir les projets futurs : temple, ville, ouvrage d'art, etc. Il existe un contraste absolu entre ces aspects de la jalousie et le rejet des passions par les auteurs classiques qui, d'Aristote à Descartes, nous montrent la jalousie sous une apparence monstrueuse, féroce, cruelle, facteur de désordre, tout à fait condamnable... »

Je reviens de chez nous où il se doit de lâcher la grappe à son partenaire et de nos jour de voir le couple avec beaucoup d’ouverture. Pour moi, c’est hors de question ! Je fais partie des femmes « pénibles ». Et un homme qui me vanterait les merveilles d'un jardin secret, les délices des clubs ou les ambiances « décontractées » n'a rien pour me séduire.

Mes parfois spectaculaires scènes de jalousie sont un motif en haut de notre liste pour mes remises en place. Notamment mes dérapages en public. Au grand amusement de notre entourage. Alors moi, déjà en colère, je vais être encore plus redoutable. Contre ceux qui rigolent, mais aussi et surtout contre moi pour ce comportement qui me dérange. Car mes scènes sont parfaitement injustifiées. Mon chéri est un homme de plus fidèle, dévoué corps et âme à sa petite famille. Je trouve donc mes corrections subjectivement justifiées, moins pour les faits, mais parce qu'elles apaisent ma mauvaise conscience et me réconcilient efficacement avec moi-même. De plus cela fait partie de notre fonctionnement de couple et nous réussit à la merveille. Notons aussi qu'il n’est pas dans mes habitudes de provoquer la jalousie de mon homme. J'évite soigneusement la moindre ambiguïté.

J'aime constater que d'autres personnes semblent réagir comme moi et le couple de dames du petit clip n’échappe pas aux émotions fortes de la jalousie. Seulement la situation de départ est un peu différente de celle dans mon couple. La jalousie est intentionnellement provoquée par une des dames et l'autre réagit de manière peu orthodoxe en brandissant un hachoir entre ses mains. Non pas pour trancher, mais pour punir … sur le derrière. La complicité entre les deux dames est très plaisante à regarder. Le petit cérémoniel semble faire intégralement partie de leur vie intime. Puis intervient cette nouvelle voisine qui devient témoin malgré elle de ce comportement quelque peu inhabituel. Voila du fil à broder et mon imagination en pleine activité. Imaginer qu'autrui devienne involontairement témoin de nos pratiques en couple et cette plaisante gêne de devoir faire face à une situation du style : Mais oui, je reçois encore la fessée malgré mon âge. Peut-être arrivera-t-il un jour où on pourra parler d'un besoin de punition, d'un besoin de discipline, d'un besoin d'absolution etc ouvertement avec ses voisins sans qu’il y ait l’inévitable lien avec la violence conjugale. Sans qu'il y ait lien avec la soumission. Sans qu'il ait question d'immaturité...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire