dimanche 12 mai 2013

334 La fessée au cinéma (#9)


C'est quoi une fessée récréative selon toi, isabelle ?


Extrait du Film : Im Gasthaus zum scharfen Hirschen ;1976

Fidèle à mon principe d'associations libres, il n'est bien entendu pas un hasard que je choisisse un tel extrait de film. Petit clin d’œil à mon homme qui avait tout juste la majorité à la sortie de cette ...hm ...œuvre. Mais c'est un film de c... Hein oui ! Qui a dit que les dames attirées par des activités claquantes devraient être des oies blanches ? Ignorantes de tout ce qui se fait entre deux grandes personnes. Rougissantes à la moindre allusion de ce qui se trouve sous leur jupe. Et cachant leur parties intimes sous un épais tissu de coton, imprimé princesse ou petit chat. Et comble de naïveté, dépourvues du moindre poil en dessous pour donner une authentique impression de tire-lire. Non pas pour faire encore plus jeunette, mais pour rassurer le monsieur. Quoi ? Les dames aussi ont le droit de véhiculer des clichés idiots, non ?

Alors mon homme, jeune adulte et tout timide par un lourd fantasme éducatif lorgnait tous les matins en passant à côté du cinéma de la gare les affiches vantant des telles productions. Surtout parce qu'en « étudiant » de la littérature secondaire, veut dire des revues pour hommes, il avait appris que celle-ci ou celle-là contenait une scène dédiée à sa grande passion. Bref, il aurait bien aimé voir de quoi il s'agissait exactement, mais n'osait pas franchir le seuil d'une salle obscure à mauvaise réputation. Le pauvre. Il a donc dû se contenter de son imagination. Sous deux versions. D'abord en étant par exemple le patron de l'auberge au cerf rutilant (c'est la traduction du titre) et en corrigeant les insolentes serveuses ou clientes (fantasme ô combien politiquement incorrect). Ou - détail qui inspire particulièrement ma fantaisie - pris sur le fait par une éducatrice intransigeante en train de fréquenter un tel cinéma et en se prenant une de savoureuse, lui. Mais oui, le fantasme de voir un jeune adulte encore exposé aux châtiments corporels, m'inspire beaucoup. Mon intérêt se tourne vers la construction particulière du consentement et ses non-dits qui rend la situation délicieusement troublante. J'ai toujours aimé la franchise de mon homme dans ces confidences et j'ai pu savourer par ses anecdotes de près sa période de doute où il se tâtait... s'il devrait se ranger du côté de ceux qui baissent leur pantalon sous un imperturbable regard féminin ou de ceux qui demandent avec un regard imperturbable à la dame de baisser sa jupe ou robe. Pour ma part je ne trouve rien de honteux dans une telle recherche d'identité. Ni dans le fait qu'un « grand garçon » prenne des leçons de bonne conduite selon la méthode dite traditionnelle, veut dire les fesses en l'air. Il me paraît même avantageux que le monsieur connaisse aussi cette approches par expérience personnelle. Un peu du style : Pour bien savoir éduquer une dame, il faut d'abord avoir reçu soi-même une bonne éducation.

Je reviens à mon extrait de film qui me séduit par une belle innocence loin des constructions psychologiques. Selon mes propres préférences une fessée récréative se confond avec la sexualité classique en faisant partie des préliminaires. Elle n’est pas un but en soi et à priori elle est voulue purement ludique sans empiéter sur un terrain comme la discipline. Au contraire d'une véritable correction, la nudité des deux partenaires me semble la bienvenue. L’enjeu vise un éveil des sens et tout vêtement me parait de trop. J’aime sentir la peau de mon homme et les réactions de son corps sans intermédiaire. Il en existe de nombreux films qui contiennent de scènes en ce sens, comme celui présenté, mais je ne suis pas vraiment une amatrice du genre. Je n'en ai vu aucun en entier, mais j'apprécie tout de même à toute petite dose les productions allemandes, celles qui passent tard le soir à la télé allemande et qui se caractérisent par une superbe dose d'humour. Ce sont des versions très soft qui restent avant tout dans le suggestif. Pas que je sois choquée par une action qui va plus loin. Je suis adulte et j'adore moi-même la vanille bien torride. Seulement je ne suis pas assez curieuse pour regarder des ébats d'autres couples. Je préfère prendre moi-même les choses en main. Le charme de l’indiscrétion n’opère pas sur moi. De plus la fessée à cette époque semble souvent servir à rendre la dame docile pour les exercices qui suivent. Comme si faire l'amour relevait généralement d'une forme de soumission qui demande mise en condition. Construction fantasmatique qui est loin d'être absurde. Je pense que c’est plutôt un truc « d’homme ». Sinon ce genre de film n’existerait pas. Pour ma part je n’ai pas rencontré beaucoup de femmes attirées pour regarder ces productions. Ce qui ne veut rien dire en soi. Par contre j'en connais qui seraient partante pour se faire filmer ! Simple phénomène de narcissisme féminin qui se rêve au centre de l’action et non en spectatrice.

Zut, j'ai encore perdu le fil. J'adore l'enthousiasme du monsieur qui applique la fessée à la dame. On est loin de l'ambiance constipée qui caractérise les productions anglophones qui sont en fait des production danois ou des pays de l'est car selon mes infos il est interdit en Angleterre de tourner des telles scènes. Loin des claques du métronome d'un percepteur consciencieux, loin des douleurs que l'on devine sans difficulté considérables. Et loin de la question si les filles qui tournent dans ces films le font par passion ou pour l'argent. Dans mon extrait c'est la bonne humeur qui règne. Au point que la dame émette l'hypothèse de d'y prendre goût pourvu que son derrière digère bien ce traitement. Jolie séance d'érotisme verbal. A la base pas vraiment mon truc, mais quand cela peut stimuler le monsieur je ne dis pas non. Car effectivement rien de plus fascinant que d'observer comme par le biais des paroles certaines positions se durcissent. Cela me donne parfois l'impression de disposer d'un réel talent de charmeuse de serpents, d'autres fois l'approbation des théories de Freud qui montre le pouvoir de la verbalisation. Allez, j’arrente mes méchancetés et à dimanche prochain pour une autre séance de cinéma sur un mode isabellien !

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