C'est quoi une
fessée récréative selon toi, isabelle ?
Extrait du Film : Im Gasthaus zum scharfen Hirschen ;1976
Fidèle à mon principe d'associations
libres, il n'est bien entendu pas un hasard que je choisisse un tel
extrait de film. Petit clin d’œil à mon homme qui avait tout
juste la majorité à la sortie de cette ...hm ...œuvre. Mais
c'est un film de c... Hein oui ! Qui a dit que les dames
attirées par des activités claquantes devraient être des oies
blanches ? Ignorantes de tout ce qui se fait entre deux grandes
personnes. Rougissantes à la moindre allusion de ce qui se trouve
sous leur jupe. Et cachant leur parties intimes sous un épais tissu
de coton, imprimé princesse ou petit chat. Et comble de naïveté,
dépourvues du moindre poil en dessous pour donner une authentique
impression de tire-lire. Non pas pour faire encore plus jeunette,
mais pour rassurer le monsieur. Quoi ? Les dames aussi ont le
droit de véhiculer des clichés idiots, non ?
Alors mon homme, jeune adulte et tout
timide par un lourd fantasme éducatif lorgnait tous les matins en
passant à côté du cinéma de la gare les affiches vantant des
telles productions. Surtout parce qu'en « étudiant » de
la littérature secondaire, veut dire des revues pour hommes, il
avait appris que celle-ci ou celle-là contenait une scène dédiée
à sa grande passion. Bref, il aurait bien aimé voir de quoi il
s'agissait exactement, mais n'osait pas franchir le seuil d'une salle
obscure à mauvaise réputation. Le pauvre. Il a donc dû se
contenter de son imagination. Sous deux versions. D'abord en étant
par exemple le patron de l'auberge au cerf rutilant (c'est la
traduction du titre) et en corrigeant les insolentes serveuses ou
clientes (fantasme ô combien politiquement incorrect). Ou - détail
qui inspire particulièrement ma fantaisie - pris sur le fait par une
éducatrice intransigeante en train de fréquenter un tel cinéma et
en se prenant une de savoureuse, lui. Mais oui, le fantasme de voir
un jeune adulte encore exposé aux châtiments corporels, m'inspire
beaucoup. Mon intérêt se tourne vers la construction particulière
du consentement et ses non-dits qui rend la situation délicieusement
troublante. J'ai toujours aimé la franchise de mon homme dans ces
confidences et j'ai pu savourer par ses anecdotes de près sa période
de doute où il se tâtait... s'il devrait se ranger du côté de
ceux qui baissent leur pantalon sous un imperturbable regard féminin
ou de ceux qui demandent avec un regard imperturbable à la dame de
baisser sa jupe ou robe. Pour ma part je ne trouve rien de honteux
dans une telle recherche d'identité. Ni dans le fait qu'un « grand
garçon » prenne des leçons de bonne conduite selon la méthode
dite traditionnelle, veut dire les fesses en l'air. Il me paraît
même avantageux que le monsieur connaisse aussi cette approches par
expérience personnelle. Un peu du style : Pour bien savoir
éduquer une dame, il faut d'abord avoir reçu soi-même une bonne
éducation.
Je reviens à mon extrait de film qui
me séduit par une belle innocence loin des constructions
psychologiques. Selon mes propres préférences une fessée
récréative se confond avec la sexualité classique en faisant
partie des préliminaires. Elle n’est pas un but en soi et à
priori elle est voulue purement ludique sans empiéter sur un terrain comme la discipline. Au contraire d'une véritable
correction, la nudité des deux partenaires me semble la bienvenue.
L’enjeu vise un éveil des sens et tout vêtement me parait de
trop. J’aime sentir la peau de mon homme et les réactions de son
corps sans intermédiaire. Il en existe de nombreux films qui
contiennent de scènes en ce sens, comme celui présenté, mais je ne
suis pas vraiment une amatrice du genre. Je n'en ai vu aucun en
entier, mais j'apprécie tout de même à toute petite dose les
productions allemandes, celles qui passent tard le soir à la télé
allemande et qui se caractérisent par une superbe dose d'humour. Ce
sont des versions très soft qui restent avant tout dans le
suggestif. Pas que je sois choquée par une action qui va plus loin.
Je suis adulte et j'adore moi-même la vanille bien torride.
Seulement je ne suis pas assez curieuse pour regarder des ébats
d'autres couples. Je préfère prendre moi-même les choses en main.
Le charme de l’indiscrétion n’opère pas sur moi. De plus la
fessée à cette époque semble souvent servir à rendre la dame
docile pour les exercices qui suivent. Comme si faire l'amour
relevait généralement d'une forme de soumission qui demande mise en
condition. Construction fantasmatique qui est loin d'être absurde.
Je pense que c’est plutôt un truc « d’homme ». Sinon
ce genre de film n’existerait pas. Pour ma part je n’ai pas
rencontré beaucoup de femmes attirées pour regarder ces
productions. Ce qui ne veut rien dire en soi. Par contre j'en connais
qui seraient partante pour se faire filmer ! Simple phénomène de
narcissisme féminin qui se rêve au centre de l’action et non en
spectatrice.
Zut, j'ai encore perdu le fil. J'adore
l'enthousiasme du monsieur qui applique la fessée à la dame. On est
loin de l'ambiance constipée qui caractérise les productions
anglophones qui sont en fait des production danois ou des pays de
l'est car selon mes infos il est interdit en Angleterre de tourner
des telles scènes. Loin des claques du métronome d'un percepteur
consciencieux, loin des douleurs que l'on devine sans difficulté
considérables. Et loin de la question si les filles qui tournent
dans ces films le font par passion ou pour l'argent. Dans mon extrait
c'est la bonne humeur qui règne. Au point que la dame émette
l'hypothèse de d'y prendre goût pourvu que son derrière digère
bien ce traitement. Jolie séance d'érotisme verbal. A la base pas
vraiment mon truc, mais quand cela peut stimuler le monsieur je ne
dis pas non. Car effectivement rien de plus fascinant que d'observer
comme par le biais des paroles certaines positions se durcissent.
Cela me donne parfois l'impression de disposer d'un réel talent de
charmeuse de serpents, d'autres fois l'approbation des théories de
Freud qui montre le pouvoir de la verbalisation. Allez, j’arrente
mes méchancetés et à dimanche prochain pour une autre séance de
cinéma sur un mode isabellien !
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