dimanche 5 mai 2013

330 La fessée au cinéma (#8)


Cliché quand tu nous tiens !



Je suis consciente que l’excès de vitesse comporte des risques. Surtout pour autrui. Farouche adepte de la limitation de la vitesse dans la vie réelle, je sais quand même faire la part des choses avec une fiction qui date de plus de pas mal d’années. En cette époque la conduite sportive se confondait souvent avec une attitude considérée de plus viril. Et je pense que notamment les interminables courses de poursuite qui meublaient une faiblesse de scénario à mes yeux semblent s'adresser avant tout aux messieurs. Ce qui est encore peu comparé au désagrément de découvrir un côté pilote dans un à priori charmant monsieur que l'on vient de rencontrer et qui ne trouve rien de mieux pour impressionner la dame que d'appuyer sur accélérateur. Version améliorée du copain d'adolescence qui invite la copine à faire un tour sur sa mob qui semble exploser en plein déplacement car le pot d'échappement est trafiqué. Passons. J'ai toujours su trouver les bons mots et surtout la bonne intonation quand la situation ne me convenait pas.

La petite scène montré fait partie de mes corrections favorites. La punition n'est pas gratuite et largement méritée. La tension entre le monsieur et la dame monte lentement et se reflète dans la mimique du passager. Un beau cliché pour faire rire. La femme comme danger au volant. Cliché qui ne se fonde sur rien à part la mauvaise fois de certains hommes... qui généralisent apparemment. Le mien est quasiment exempt de tels raisonnements. Déjà il est très rare quand c’est moi qui conduis et encore plus rare qu’il me lance un commentaire. Ouf. De toute façon je préfère que ce soit lui le chauffeur et que moi je puisse m’évader dans mes rêveries.

Pourquoi j’aime particulièrement cette scène ?

Hein bien, parce que j'ai eu la désagréable surprise de découvrir qu'au delà des clichés le comportement dangereux n'a pas de sexe. Je suis montée une fois avec une bonne copine qui voulait m’impressionner avec sa nouvelle voiture et accessoirement par sa conduite sportive. Habitant à cette époque en zone montagneuse, j’avais l’estomac noué. Et malgré mes appels à la prudence ma copine n’a pas voulu ralentir. Et vu les routes étroites avec lacés sans fin il est impossible de s’arrêter sans devenir autrement dangereux. Sans parler du fait que dans ce no mans land on risque d'attendre longtemps pour rentrer en stop. J’étais trop heureuse une fois arrivée sain et sauf à la maison et je me suis jurée : Plus jamais je ne monterai avec elle en voiture ! Et j’ai tenu promesse. A chaque fois quand je regarde ce petit clip je pense à elle. Il m’est arrivée maintes fois d’imaginer que mon homme lui applique une bonne fessée pour la frayeur qu’elle m’a causée…avec moi comme spectatrice plus que satisfaite. Selon le mode : Le papa punit une fille détestée par moi. Et il est impressionnant de sentir la charge émotionnelle qui se libère dans un tel instant. Oh comme la joie maligne fait du bien. Meilleure joie de toutes car comme on dit en allemand, elle vient vraiment du cœur. Il m'arrive aussi de me voir comme celle qui punit. Plutôt réfléchie et lente dans mon action. Dégustant au mieux chaque instant. Ce serait une correction de plus ritualisée, mode vengeance comme plat qui se mange froid. Évidement en recourant à un instrument facile, peut-être un paddle ou une cravache et selon mes envies du moment cela se passera pour l'odieuse copine dans ma salle de bain. Pour sa belle sonorité. Et cela me changera de ma position que j'occupe habituellement pendant une santions. Bref encore un extrait qui stimule ma fantaisie sans besoin de recourir à du explicite industriel.

Ceci dit, si moi je me comportais de cette manière au volant, mon homme me rappellera à coup sur à l’ordre. Moins pudique que cet extrait d’antan, il ne se priverait pas de me remonter ma jupe et de baisser ma culotte avant. Dans un endroit discret…cela va de soi. Et dans un tel cas je ne pourrais lui donner tort.

8 commentaires:

  1. Quel plaisir de retrouver Dick Powell! Il a peu vieilli depuis les comédies musicales des années 30 où il était un jeune poupin avec de bonnes joues et une voix de ténor léger. Impossible de l'imaginer à cette époque flanquer une fesser à la jeune première. comme quoi l'autorité vient avec l'âge.

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    1. Personnellement je trouve l'autorité à partir d'un certain âge plus glamour, plus inspirante, plus posée. Cela n'engage que moi, mais il en va de soi que la constellation du film me convient parfaitement. Par contre comme vous dites, difficile d'imaginer le jeune Dick Powell s'imposer devant une telle dame...

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  2. J'exagère plus facilement dans le sens de la prudence que de la vitesse au volant, mais le seul souvenir que j'ai de m'être retrouvé dans une situation particulière, j'avais pleine confiance en le monsieur qui conduisait... Et je me suis bien amusé de la terreur d'un ami qui n'avait habitude ni de ce monsieur, ni des routes de l'est.
    Il y a un beau potentiel dans ce scénario, avec le "basculement" de celui qui voudrait montrer sa force et maîtrise et se retrouve maîtrisé... Mais je ne me suis jamais entouré dans ce sens: j'ai trop tendance à sympathiser avec les défauts que je n'ai pas.

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    1. J'ai eu quelques échos sur les routes de l'est (dans le sens Ukraine) par ma ex belle sœur qui était Ukrainienne et surtout par mon frère qui racontait ses voyages en ce pays. Il paraît qu'il faut vraiment bien s'accrocher dans certains régions. Enfin, ce n'est pas moi qui va y aller.

      Moi aussi j'aime le jeu de tension dans ce clip. J'ai peu tendance à m'occuper des défauts des autres, ni dans un sens positif, ni négatif. Disons qu'il y a des comportements éliminatoires pour moi. Sinon, nul n'est parfait...

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  3. Hé bien mon épouse n'est pas imprudente parce qu'elle veut impressionner les gens avec une voiture de sport (elle n'en a d'ailleurs jamais eu) mais parce que d'une part elle prend parfois la mouche (oh le méchant conducteur qui a été incorrect avec moi, je vais lui montrer...) d'autre part parce qu'elle est un peu inconsciente du danger.

    Elle est passée plusieurs fois à côté de désastres, comme glisser près d'une falaise et heureusement se ramasser sur les fesses sans tomber dans le trou, ou encore se faire renverser par des voitures. Heureusement plus de peur que de mal, mais elle m'a fait des frayeurs.

    Depuis le début de notre relation, ce genre de comportements lui a valu des grosses fessées... Par exemple, en voyage, une fessée à la main de retour à l'hôtel, et une fois rentrés chez nous, plusieurs semaines après, une bonne fessée à la planchette, popotin bien rouge comme piqure de rappel.

    Parfois c'est elle qui m'explique ce qu'elle a fait et pourquoi elle mérite la grosse fessée.

    Avec le temps, elle s'est assagi... l'âge et l'expérience sans doute?

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    1. Ah les corrections en voyage. Quel joli sujet. Puis la fessée utile par son côté vraiment mérité. Et chaque couple sa recette comme je constate !Nous aimons très peu le risque de nous donner en spectacle dans un hôtel. Alors la punition se fait quasiment sur le champs. Mon homme déniche un petite endroit tranquille pour me corriger en plein air. J'aime beaucoup ce genre d’exercice qui fait intégralement partie pour moi de la poésie d'un voyage réussi. Puis au cas où passerait quelqu'un, il suffit tout simplement d'arranger ma robe ou jupe. Sans oublier de remonter ma culotte. Il en va de soi que moi aussi j'ai tendance à confesser mes mauvais comportements qui ne sont pas parvenus aux oreilles ou yeux de mon homme. A vous lire, je vois un joli contexte de discipline domestique mutuelle...

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  4. Nous n'aimons pas non plus nous donner en spectacle, et nous adaptons donc aux circonstances (hôtel avec occupants dans les chambres voisines, ou camping: non, hôtel quasi vide ou camping où nous sommes les seuls dans le secteur: oui).

    D'où l'importance aussi du panpan-cucul de retour à la maison!

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  5. Ah, là je me retrouve mieux. J'ai notamment souvenir d'un hôtel avec des petits pavillons individuels...d'une discrétion à toute épreuve.

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