mardi 14 mai 2013

335 Canapé Chesterfield 1


Entre notre mon canapé Chesterfield et moi c'est une histoire d'amour de longue date.

J'aime m'y vautrer pour rêver, boire mon café, écrire mes textes, vernir mes ongles... et aussi y poser parfois (!) pour la sensation agréable mon derrière tout nu quand je ne porte pas de culotte ou un string. Pour mon plaisir à moi quand je suis seule et pour notre plaisir en commun quand j'ai envie de discuter avec mon homme. Car mon petit geste pèse parfois bien lourd dans la balance des arguments. Ruse féminine que mon chéri adore. Ceci dit quand c'est non pour lui, il reste imperturbable malgré mes tentatives de séduction. Et je dois avouer qu'un non ferme de sa part me paraît une attitude de plus sexy que je lui connaisse. Sans parler d'un non, suivie d'une bonne correction pour insistance lourde. Comme dit ma maman, depuis que je me suis mise en couple elle ne me reconnaît plus. Je suis devenue nettement moins pénible qu'avant. Ah mon canapé. J'aime son esthétique, son confort, le toucher, l'odeur. J'aime la sensualité qu'il dégage, son histoire, les souvenirs qu'il m'évoque. Oui, surtout les jolis souvenirs car il s'agit de notre premier achat en commun. Je connaissais mon homme depuis quelques semaines à peine quand je lui fait part de mon désir d'un tel canapé, témoignant de la richesse du détail fantasmatique qu'intervient chez certaines filles.

A trois places !

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer ce n'est pas pas la taille de la ...main du monsieur qui me fait transpirer, mais une situation, un décors, un ensemble. L'association entre un canapé Chesterfield et la fessée me semble une évidence quand on rêve de l'éducation anglaise. Et dans mon fantasme je voyais l'élu de mon cœur au milieu de ce canapé, tandis que moi je lui tournai le dos en faisant du coin. Voila qui est pratique avec les petites rêveries. On a une vue globale de la situation qui manque à la vraie vie. Non, je n'étais pas en tenue d'écolière. Bien que mes vêtements changeaient assez souvent, comme aussi l'instrument qui avait servi ou le motif de ma punition.

Avec des coussins lisses !

Ainsi se mit à parler mon homme. De ses rêveries à lui, d'une jeune dame insolente, sa compagne ou son épouse débout devant lui. Il la questionna longuement, pour sa part confortablement installé sur un canapé Chesterfield avant de prononcer son verdict, veut dire la punition adéquate pour des comportements inadmissibles. Il a su toucher mes cordes sensibles. Dans son plaidoirie pour la discipline conjugale ne ressortait nulle part la notion d'un amusement récréatif. Il y avait des devoirs et règles à respecter, concernant la vie de tous les jours. Rien d'infaisable. Que du bon sens à l'état pur. Rien qui ne s'apparente à un contexte de domination qui prévoit une place quelque peu spéciale pour la dame avec des postures et exercices qui servent à porter à ébullition le sang du monsieur. Pas une interminable liste, complexe et impossible à retenir concernant les différentes punitions. Non. Par contre quelques mots sur sa conception d'une journée type et sur les activités en couple. En finissant sur le souhait de me mettre au pli par des fêtes pour mon derrière en cas de mauvaise foi.

Bon, il ne s'est pas lancé sur un terrain totalement inconnu. Nous avions déjà exploré quelques aspect de la discipline domestique et j'avais déjà reçu quelques superbes et claquantes rappels à l'ordre. Sans oublier mes premières séances au coin. Et j'ai ressenti une intense émotion quand il n'a pas hésité pour me proposer sur le champs de faire les magasins pour voir un peu, s'il n'y avait pas quelque choses susceptible de nous plaire. Dans ma petite tête cela a fait tilt aussitôt. D'abord parce que j'avais très envie de pouvoir mieux cerner sa conception d'un nous à « trois places » . Femme d'un autre âge ce petit mot m'importe beaucoup. Et étant été déjà largement convaincue de notre comptabilité charnelle et fantasmatique, il ne manquait que le tour complet de la question du nous. Puis un homme qui se projette sans la moindre hésitation dans un achat en commun d'un meuble aussi imposant comme un canapé Chesterfield trois places, ne semble pas connaître la peur de s'engager dans le long terme par ses actes. En gros j'ai vu son enthousiasme comme une bague de fiançailles. Et je me voyais déjà, allongée sur ses cuisses pour goûter à la discipline domestique.

A suivre...

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