jeudi 28 mars 2013

308 La discipline domestique au service de la dame


Il serait enfin grand temps d'y penser !

En lisant des blogs de discipline domestique anglophone (hein oui, il y en a pas en langue française!), il semble ressortir quelques tendances majeures :

-La relation qui tangue à réhabiliter une structure patriarcale.

-La relation qui inclut la soumission sexuelle au conjoint avec des tendances D/s ou BDSM.

-La soumission par le biais d’une autorité spirituelle comme la DD inspirée par des citations de la bible par exemple.

Personnellement j'ai du mal pour me retrouver dans ce genre de relation. J'ai l'impression que ces structures profitent essentiellement au monsieur et il n'est pas rare de lire les textes de leurs dames qui semblent se trouver dans un sacré pétrin. D'un côté c'étaient elles qui ont inspirées la relation et de l'autre côté pour cette raison elles culpabilisent de ne pas être « à la hauteur » des attentes du monsieur. Car au début il s'agissait très souvent de convaincre un homme réticent pour un mode de vie qui s'avère très complexe dans la réalisation. Cela va beaucoup plus loin que le romantisme de se prendre enfin ces belles fesses punitives qui motivent nos petits jeux de main en solitaire. Réaliser un fantasme s'est dépasser l'auto-érotisme et accepter ce qui nous apporte l'autre. En gros, la dame semble proposer (naïvement!) par un discours trop peu précis au monsieur une forme de pouvoir sur elle. Mais n'oublions pas que le pouvoir à sa base est une émanation des pulsions agressives qui s'est intégré/confondu au fil de la construction de la personnalité avec plus ou moins de succès dans/avec la libido et dans/avec nos relations sociales. Il se distingue donc d'une pulsion sexuelle et mène quelque part en cachette une vie autonome. Le tout peut aboutir à une personnalité de plus équilibrée. Mais de la même manière qu'un fantasme de fessée peut s'éveiller à n'importe quel moment d'une vie, il me semble possible que les aspirations de pouvoir peuvent se modifier dans certains contextes propice. Et une relation de discipline domestique en fait partie. Et voilà la brave dame dépassée par les exigences de son homme. En lisant attentivement, on se rend compte que pas mal de dames à ce stade doutent sur leur capacité de soumission et cherchent désespérément des argumentions pour attribuer un sens noble à la soumission demandé par le monsieur. Voila la faiblesse que je vois dans la DD anglophone.

De l'autre côté il existe également des regards plus modernes sur la DD. En comprenant cette dernière par exemple comme un remède pour intervenir sur les (petites) tensions en couple. Si on regarde le lien entre agressivité et sexualité décrit plus haut, il y a grande possibilité que cela marche... dans certains circonstances. Mais hélas, cela ne marche pas toujours et subitement la dame refuse pour de bon de se faire corriger. Il en va de soi je me trouve du côté de la dame. Car je ne justifie en aucun cas la pratique de la DD comme pratique punitive en couple et selon moi rien ne la justifie. Ni même l'amour. Elle me semble une pure émanation de l’irrationalité humaine et donc injustifiable par sa nature. Je plaide uniquement pour le libre choix d'intégrer cette pratique dans son couple à condition d'être adultes consentants et sains d'esprit et je donne ma vision personnelle de ma réalisation sur mon blog. Mon blog n'a pas pour but de faire du prosélytisme, ni pour la DD, ni même pour la fessée. Ce qui ne m'empêche pas d'en parler de manière distractive.

Après avoir considéré notre sujet en apparence au service du monsieur, puis au service du couple...

...pourquoi ne pas concevoir une discipline domestique au service de la dame ?

Il semble exister trois grands axes : La DD pour calmer un besoin de punition, la DD pour se pardonner ou se faire pardonner (Merci Amandine) et la DD pour calmer un besoin de sécurité. Il en existe sûrement d'autres. Je publierai sous peu un exemple concret d'une telle discipline domestique.

2 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,
    Je me pose actuellement pas mal de question sur mon envie de DD et heureusement j'ai quelques amis qui m'aident à y voir un peu plus clair... Alors je dirais qu'à l'heure actuelle, mon envie de DD ne vient absolument pas d'une envie de punition (cette notion même me parait complètement incongrue) mais d'une envie de pardon. Je suis assez exigeante envers moi-même et je n'aime pas me voir en dessous de ce que j'aimerais être. La fessée aide à me pardonner moi-même de ne pas être aussi parfaite que je voudrais être. Elle me rassure dans la relation que j'ai avec l'autre mais aussi dans la relation que j'ai avec moi-même. Je pense que c'est en cela que j'aimerai aller vers de la DD, mais en aucun cas pour suivre des règles strictes ou pour être sous le joug d'une volonté autre (cela je n'en ai vraiment pas besoin!).

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  2. Merci pour cette jolie contribution, Amandine. J'inclus le pardon dans mon post, car il me semble que pardon et punition puissent exister indépendamment. Piste à suivre.

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