Se
faire fesser pour prouver son amour ?
Souffrir les dents serrées pour monter
dans l'estime de celui qui applique ? L'impressionner par ma
capacité emmagasiner des claques sonores, de repousser de plus en
plus loin mes limites ? Se plier en quatre dans une successions
d'épreuves une plus cochonou-récréative que l'autre ? Être
prête de tout faire pour gagner l'amour de son homme, pour le
mériter vraiment etc ? S'offrir pour une servitude quasi béate
en rêvant de devenir sa chose ?
Ce n'est pas mon monde. Entendons-nous
bien, je ne rejette pas de tels fantasmes. Mon blog n'a pas pour but
de critiquer ce que font les autres. Et encore moins d'émettre un
jugement moral sur le plaisir d'autrui. Ce que je viens de citer plus
haut rentre aussi dans la discipline domestique telle que certains
adeptes la comprennent. Seulement au niveau de mon propre émotionnel
je trouve les pratiques de l'offrande aussi passionnantes qu'une
partie de scrabble. Et cela ne se commande pas. Maintenant
adoucissons un peu ce registre et faisons la chose (je parle toujours
de la fessée!) par amour sans vouloir prouver quoique ce soit.
Je
le fais par amour...
C'est très mal vu de nos jours une
petite dame qui avoue sans chercher des détours de faire quelque
chose par amour pour son homme. Car implicitement cette formulation
semble indiquer que ladite dame ne mène pas son action de manière
purement autonome et égoïstement pour son propre plaisir. Et faire
plaisir à son homme pour le plaisir de lui faire plaisir, enfin cela
c'est une prémisse de pratiques dites de domination/soumission. Le
principal devoir de la soumise en quelque sorte. Tandis que celui du
monsieur, du dominateur consiste à plaire à sa soumise.
Zut alors et moi qui ne se voyais pas
soumise pour deux sous, je me découvre ainsi ma soumission sociale
quand je beurre les tartines de mon homme, quand je lui porte son
petit déjeuner dans sa pièce de travail. Et pire encore je découvre
ma soumission sexuelle quand j'effectue le service du petit déjeuner
en tenue à lui couper le souffle. Queue de bunny y compris parfois.
Tu n'as pas
honte, isabelle ?
Bien qu'elle soit l'un des principaux
moteurs de mon excitation dans les contextes punitives, dans ce cas
précis j'avoue que non. Non et non. Quand il s'agit de provoquer mon
chéri par mes tenues et attitudes en vue qu'il me fasse la fête
dans son bureau, rien ne risque de me gêner. Même pas quand je
m'allonge sur ses genoux pour lui souffler de s’occuper un peu de
mon derrière, car j'étais tellement vilaine tout à l'heure dans la
salle de bain. Pas de honte non plus quand il ne passe pas sur mes
jeux de vilaine main et m'annonce qu'une punition de taille s'impose.
Parlant ainsi en homme bien viril (enfin le genre de « small
talk » que j'entends par là!) en me faisant fondre de volupté.
Et pendant que sa main s'abat sur mon
derrière, je pense très souvent... à Blanche Neige et plus
précisément aux petits nains qui accomplissent tous les jours leur
tache avec une vaillance sans pareil.
Heigh-ho,
heigh-ho c'est la pause au boulot !
Loin d'une véritable punition, mon
homme dose ses efforts pour me procurer d'agréables sensations. Et
tandis que je sens monter une belle chaleur dans mes fesses, les
choses se liquéfient entre mes jambes et il n'est pas rare que je
laisse une belle tache sur le tissu du pantalon de monsieur. Dans ce
cas, la fessée préliminaire a parfaitement accompli son rôle et
une fois sur le divan du bureau la pause petit déjeuner risque de se
prolonger. C'est fou comme c'est pratique les petites robes ! Je
passe sur les jours où je me mets sous son bureau pour.... prendre
mon petit déjeuner aussi.
Alors,
ai-je agi pour le plaisir de monsieur ? Et son plaisir seul ?
Je n'y crois pas. Par contre de l'amour
je le vois et des deux côtés, je le vois partout chez nous. Voila
une base solide pour se lancer dans la DD. Tout le contraire de ceux
qui se lancent avec une liste de règles à ne plus en finir.
Mettre chacun à la première place pour l'autre, n'est-ce pas cela la définition de l'amour? Et en cela, il me semble bien que ton foyer en est comblé, Isabelle!
RépondreSupprimerJe ne peux qu'approuver cette belle définition, Amandine.
SupprimerJe suis d'accord, Amandine! Et cela vaut aussi en dehors de la discipline domestique. C'est peut-être ce contexte-là qui risque, chez certains, de faire craindre une soumission malsaine, façon Grisélidis... en tout cas, je n'ai pas l'impression de transgresser une norme sociale en beurrant une tartine pour Constance. D'autant plus qu'en général, elle est justement en train de faire la même chose pour moi, on finit par faire un échange de tartines, et on éclate de rire.
RépondreSupprimerL'Amour, c'est le don de soi, sans compter ! Comme le disait dans les années 1980, une célèbre pub pour une marque de Charcuterie : "Quant on aime, on ne compte pas ! ". C'est juste, non ?
SupprimerA ne pas confondre avec une espèce de comportement "soumis" , dans lequel l'un des deux individus impose sa volonté à l'autre et cela sans consentement réciproque.
L'Amour, c'est avant tout une question de feeling et de partage. Comme les deux plateaux d'une balance, trop de poids d'un côté et tout bascule.
Bonne journée. Charles.
C'est assez amusant de constater que vous valorisez aussi bien l'amour que la charcuterie en les gratifiant d'une majuscule.
SupprimerPour moi, l'amour, c'est comme un pâté de tête. Si les oreilles de cochon ne sont pas bien au milieu du pâté, on foire sa tartine. Et c'est comme un engrenage, on finit par céder à l'appel des sirènes de l'adultère avec des cornichons.
Eh bien, bon appétit à vous ! Curieuse recette, n'est-ce pas ? Bonne journée. Charles.
Supprimer@ Simon: Étrangement il est moins mal vu quand c'est le monsieur qui beurre la tartine. Je n'ai pas d'explication, mais j'aime beaucoup constater ce genre d’incohérences du monde dans lequel nous vivons.
Supprimer@Charles: enfin je suis plus fromage que charcuterie. Je pense donc à une veille pub d'un caprice à deux!
RépondreSupprimer@Constance: Waoh, quelle poésie! Je retiens ton paragraphe sur les sirènes et les cornichons pour mon prochain repas rustique entre amis. Enfin pour te citer...
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