mardi 19 mars 2013

303 Preuve d'amour cuisante


Se faire fesser pour prouver son amour ?

Souffrir les dents serrées pour monter dans l'estime de celui qui applique ? L'impressionner par ma capacité emmagasiner des claques sonores, de repousser de plus en plus loin mes limites ? Se plier en quatre dans une successions d'épreuves une plus cochonou-récréative que l'autre ? Être prête de tout faire pour gagner l'amour de son homme, pour le mériter vraiment etc ? S'offrir pour une servitude quasi béate en rêvant de devenir sa chose ?

Ce n'est pas mon monde. Entendons-nous bien, je ne rejette pas de tels fantasmes. Mon blog n'a pas pour but de critiquer ce que font les autres. Et encore moins d'émettre un jugement moral sur le plaisir d'autrui. Ce que je viens de citer plus haut rentre aussi dans la discipline domestique telle que certains adeptes la comprennent. Seulement au niveau de mon propre émotionnel je trouve les pratiques de l'offrande aussi passionnantes qu'une partie de scrabble. Et cela ne se commande pas. Maintenant adoucissons un peu ce registre et faisons la chose (je parle toujours de la fessée!) par amour sans vouloir prouver quoique ce soit.

Je le fais par amour...

C'est très mal vu de nos jours une petite dame qui avoue sans chercher des détours de faire quelque chose par amour pour son homme. Car implicitement cette formulation semble indiquer que ladite dame ne mène pas son action de manière purement autonome et égoïstement pour son propre plaisir. Et faire plaisir à son homme pour le plaisir de lui faire plaisir, enfin cela c'est une prémisse de pratiques dites de domination/soumission. Le principal devoir de la soumise en quelque sorte. Tandis que celui du monsieur, du dominateur consiste à plaire à sa soumise.

Zut alors et moi qui ne se voyais pas soumise pour deux sous, je me découvre ainsi ma soumission sociale quand je beurre les tartines de mon homme, quand je lui porte son petit déjeuner dans sa pièce de travail. Et pire encore je découvre ma soumission sexuelle quand j'effectue le service du petit déjeuner en tenue à lui couper le souffle. Queue de bunny y compris parfois.

Tu n'as pas honte, isabelle ?

Bien qu'elle soit l'un des principaux moteurs de mon excitation dans les contextes punitives, dans ce cas précis j'avoue que non. Non et non. Quand il s'agit de provoquer mon chéri par mes tenues et attitudes en vue qu'il me fasse la fête dans son bureau, rien ne risque de me gêner. Même pas quand je m'allonge sur ses genoux pour lui souffler de s’occuper un peu de mon derrière, car j'étais tellement vilaine tout à l'heure dans la salle de bain. Pas de honte non plus quand il ne passe pas sur mes jeux de vilaine main et m'annonce qu'une punition de taille s'impose. Parlant ainsi en homme bien viril (enfin le genre de « small talk » que j'entends par là!) en me faisant fondre de volupté.

Et pendant que sa main s'abat sur mon derrière, je pense très souvent... à Blanche Neige et plus précisément aux petits nains qui accomplissent tous les jours leur tache avec une vaillance sans pareil.

Heigh-ho, heigh-ho c'est la pause au boulot !

Loin d'une véritable punition, mon homme dose ses efforts pour me procurer d'agréables sensations. Et tandis que je sens monter une belle chaleur dans mes fesses, les choses se liquéfient entre mes jambes et il n'est pas rare que je laisse une belle tache sur le tissu du pantalon de monsieur. Dans ce cas, la fessée préliminaire a parfaitement accompli son rôle et une fois sur le divan du bureau la pause petit déjeuner risque de se prolonger. C'est fou comme c'est pratique les petites robes ! Je passe sur les jours où je me mets sous son bureau pour.... prendre mon petit déjeuner aussi.

Alors, ai-je agi pour le plaisir de monsieur ? Et son plaisir seul ?

Je n'y crois pas. Par contre de l'amour je le vois et des deux côtés, je le vois partout chez nous. Voila une base solide pour se lancer dans la DD. Tout le contraire de ceux qui se lancent avec une liste de règles à ne plus en finir.

9 commentaires:

  1. Mettre chacun à la première place pour l'autre, n'est-ce pas cela la définition de l'amour? Et en cela, il me semble bien que ton foyer en est comblé, Isabelle!

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    1. Je ne peux qu'approuver cette belle définition, Amandine.

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  2. Je suis d'accord, Amandine! Et cela vaut aussi en dehors de la discipline domestique. C'est peut-être ce contexte-là qui risque, chez certains, de faire craindre une soumission malsaine, façon Grisélidis... en tout cas, je n'ai pas l'impression de transgresser une norme sociale en beurrant une tartine pour Constance. D'autant plus qu'en général, elle est justement en train de faire la même chose pour moi, on finit par faire un échange de tartines, et on éclate de rire.

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    1. Charles Mc-Miche20 mars 2013 à 10:11

      L'Amour, c'est le don de soi, sans compter ! Comme le disait dans les années 1980, une célèbre pub pour une marque de Charcuterie : "Quant on aime, on ne compte pas ! ". C'est juste, non ?
      A ne pas confondre avec une espèce de comportement "soumis" , dans lequel l'un des deux individus impose sa volonté à l'autre et cela sans consentement réciproque.
      L'Amour, c'est avant tout une question de feeling et de partage. Comme les deux plateaux d'une balance, trop de poids d'un côté et tout bascule.
      Bonne journée. Charles.

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    2. C'est assez amusant de constater que vous valorisez aussi bien l'amour que la charcuterie en les gratifiant d'une majuscule.
      Pour moi, l'amour, c'est comme un pâté de tête. Si les oreilles de cochon ne sont pas bien au milieu du pâté, on foire sa tartine. Et c'est comme un engrenage, on finit par céder à l'appel des sirènes de l'adultère avec des cornichons.

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    3. Charles Mc-Miche20 mars 2013 à 13:44

      Eh bien, bon appétit à vous ! Curieuse recette, n'est-ce pas ? Bonne journée. Charles.

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    4. @ Simon: Étrangement il est moins mal vu quand c'est le monsieur qui beurre la tartine. Je n'ai pas d'explication, mais j'aime beaucoup constater ce genre d’incohérences du monde dans lequel nous vivons.

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  3. @Charles: enfin je suis plus fromage que charcuterie. Je pense donc à une veille pub d'un caprice à deux!

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  4. @Constance: Waoh, quelle poésie! Je retiens ton paragraphe sur les sirènes et les cornichons pour mon prochain repas rustique entre amis. Enfin pour te citer...

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