mardi 5 mars 2013

298 Éloge du fessier féminin


...son joli derrière dodu mis à découvert

Voici un texte attribué à l'écrivain anglais Henry Spencer Ashbee et publié sous le pseudonyme Pisanus Praxi. Je le trouve précieux, car il contient des conseils d'un monsieur pour rendre agréables les illustrations pour un ouvrage sur la fessée. Voici donc, il y a plus de cent ans, le narrateur Monsieur Philopodex (veut dire « celui qui aimes les derrières ») nous parle des différentes formes des derrières féminins, de l'instrument employé ainsi que des mises en scène y compris les habits.

...une très curieuse et facétieuse lettre occupant dans l'original quatre pages et dans laquelle un correspondant, qui signe Pilopodex, fait part de son opinion et de ses conseils au sujet des illustrations « pour un livre à paraître sous peu sous le titre de : « Une Exposition de Flagellantes ».



« Mais l'aspect d'une jeune dame agréable ayant ses jupes retroussées et son joli derrière dodu mis à découvert, et paraissant ressentir les caresses d'une verge, est chose assez amusante ; il en est ainsi de votre excellente gravure, le caprice de Madame Du Barry, qui est presque parfaite en son genre. — Je désirerais pour cela que votre livre contînt de semblables descriptions et de pareils sujets. Et maintenant, quelques mots au graveur : Faites-lui représenter le derrière de la femme, qui certainement fera le principal sujet dans la composition, — rond, dodu et ample, de taille plutôt supérieure que moindre de celle adoptée ordinairement par les peintres et les sculpteurs ; dites-lui de le représenter en général dans tout son épanouissement au regard, quoique, dans quelques gravures, il pût nous le donner de profil ou avec une étroite bande des jupons ou de la chemise de la dame, ombrant légèrement une de ses parties, et rappelez-lui que s'il a la parfaite connaissance de son sujet, comme je m'imagine qu'il l'a, et qu'il est un homme de génie, il aura devant lui un vaste champ pour le développer. Il pourra nous montrer différentes sortes de derrières, tous naturels et propres ; tous élégants et imposants (car il y a presque autant de différences entre des têtes et des queues), mais pas tous semblables ; il ne devra certainement pas donner à des femmes de trente-cinq ans le petit derrière rond et ferme d'une jeunesse de quinze ans, ni le gros derrière bombant d'une femme d'âge moyen à une jeune miss de pensionnat. »

Philopodex continue en donnant des instructions sur les ustensiles à employer, « non pas une grosse trique que l'on pourrait ne pas prendre pour une verge », mais « une tige flexible que les admirateurs de ce divertissement puissent savoir être faite de leur chère verge » — et il donne l'indication suivante :« Il se pourrait que dans ces dessins il y eût d'autres figures en dehors de la principale. Mais comme nous ne pouvons avoir la satisfaction de voir les jolis derrières de toutes, un dessinateur ingénieux peut s'arranger de telle façon que l'une, par la nonchalance de sa pose, nous montre ses jambes, une autre ses seins, et le vêtement des autres peut être arrangé de manière à nous donner l'idée d'un postérieur bien pris de formes et volumineux, caché sous les draperies. De cette façon, chaque planche nous donnerait un joli et intéressant tableau d'ensemble et ces petites adjonctions procureront au regard une agréable diversion...»

Philopodex conclut dans un post-scriptum :« J'ai pensé qu'il n'était pas nécessaire de vous conseiller de faire vêtir toutes les figures. Chaque dame doit avoir au moins sa chemise. Il faut toujours qu'en cette matière la nudité ne soit que partielle pour donner le plus haut degré de satisfaction. »


Source: Les flagellants et les flagellés de Paris; Charles Virmaître 1902

2 commentaires:

  1. Même si les textes de cette époque ne sont pas ce qui parle le plus à mon imagination, il faut reconnaître que cet auteur a pas mal de raison, surtout lorsqu'il parle de l'intérêt à vêtir toutes les dames: incontestablement, la nudité est plus troublante quand elle est partielle, ou au moins quand elle peut contraster avec quelque chose.

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  2. Je crois que c'est la version moderne de la feuille de vigne. Me sentent bien concernée par la nudité partielle justement, il s'ajoute un très agréable effet auto-érotique qui manquerait toujours à celui qui aime regarder. Sans parler de l'effet d'une caresse qui passe du vêtu à la peau nue.

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