...que
je trouve très éloquente !
Une
belle trouvaille de l'ami Georges. Cet extrait provient également de
l'article de Karl Steiner
dont j'avais
déjà parlé la semaine dernière
et qui fut publié dans le défunt magazine « Club pour
homme ». Contrairement au dernier extrait, pour cette fois-ci
je suis plutôt d'accord avec l'auteur concernant le premier
paragraphe.
Voyons
d'abord ce qu'il nous raconte :
Chez
les femmes, il est plus difficile d'expliquer une obsession des
châtiments corporels ; et malgré tout ce que les hommes
peuvent dire, malgré leurs fantasmes et ce qu'ils aimeraient croire,
le nombre de femmes qui se font fesser et flageller de leur plein
gré, et sans aucune autre raison que leur propre plaisir, est infime
en comparaison des millions d'hommes qui ont une forte inclinaison
dans cette direction. Si les femmes avaient autant d'envie de se
faire fesser que les hommes, la plupart des prostituées seraient au
chômage ! Mais il existe des femmes qui
éprouvent du plaisir à fesser et à se faire fesser ; à
fouetter et à se faire fouetter. Pourquoi ?
Selon
des nombreux psychanalystes, la réponse réside dans la relation
entre la mère et le fils et entre le père et la fille ; de
même que dans toutes les relations hétérosexuelles lorsqu'une
personne a un pouvoir d'autorité sur une autre comme par exemple, à
l'école, dans un hôpital, dans une institution religieuse, etc.
Pour ma part je
n'ai jamais parlé à une femme en chair et en os qui aime ce genre
de jeu ou pratique seulement pour ce que l'on appelle platement le
plaisir. Mais j'admets un horizon personnel bien limité et une
absence de fréquentation de milieux branchés. Autant dire que je
n'ai pas de copines non plus qui cherchent une relation vanille pour
le plaisir. Mon expérience
personnelle ne vaut alors pas grand chose pour avancer le sujet. Par
contre dans les échanges concrets que j'ai eus à propos de la
fessée avec des dames ayant un penchant en ce sens, il y a quasi
unanimité sur le plaisir de recevoir quelques claques savoureuses
dans certains contextes de la vie amoureuse. Mais là nous sommes
loin d'une pratique intense et prolongée, de préférence la dame
allongée sur les genoux du monsieur.
Il y a bien
longtemps j'ai fréquenté quelques tchats et forums. Je garde un
excellent souvenir quant aux personnes virtuellement rencontrées.
Ici aussi, en discutant avec d'autres dames sur msn, pas de trace du
fameux plaisir pur, par contre des souterrains riches et extrêmement
complexes avec des très jolies fantaisies.
Ne nous voilons
pas la face. Même si selon un récent sondage une française sur
quatre a déjà essayé la fessée, il n'est pas dit pour autant que
cela s'est fasse dans un but de pur plaisir. Je pense comme pour moi,
il y a plutôt une motivation plus complexe qui cherche une
satisfaction particulière.
Prenons l'exemple
d'une femme de tête qui sait non seulement très bien ce qu'elle
désire d'une relation, mais de plus le fait habituellement savoir
clairement à son partenaire et qui aimerait expérimenter peut-être
un total renversement (!) de la situation. Passer de l'actif au
passif. Oxygéner son cerveau en se laissant faire... pour une fois.
Abandonner sa position égalitaire les yeux dans les yeux pour se
retrouver livrée aux yeux de monsieur sans pouvoir cerner ce qu'il
regarde exactement. Vivre une situation de ne plus rien décider, de
se faire plier avec détermination. Être regardée de haut pendant
que sa propre tête penche vers le bas. En d'autres mots :
renoncer à son statut habituel de femme phallique pour régresser à
une analité du moins de surface par la peau de son derrière.
Transgression moderne en quelque sorte en faisant ce qui est prohibé
par la loi - fesser une dame - et la convention sociale : se
faire fesser par un homme qui prête main forte à ladite
transgression. Parfois pour pouvoir après mieux frimer devant ses
copines :
Tu
sais ce qu'il m'a fait ?
Rareté en soi déjà de nos jours.
Tellement fixés sur le désir de la dame, beaucoup d'hommes n'osent
plus grand chose de leur propre initiative. Et le rendez-vous galant
et même l'acte devient le salon où l'on cause.
Au point de se sentir un peu maman (oh
ouiii continue... ) et initiatrice (laisse toi faire...) à la fois
au lit. C'est mignon, mais hélas le côté aventure manque. Alors
vivement une belle correction qui résonne entre les murs !
Il
m'a pliée sur son genoux et il m'a flanqué une bonne fessée sur
mon derrière tout nu !
Effectivement on imagine. Et on
frissonne pour sa copine. Notamment en connaissant bien ses alentour
fantasmatiques et surtout ses comportements parfois odieux avec un
monsieur trop gentil. Et c'est à se moment- là que prend naissance
la vraie fessée pur plaisir dans le sens:
Bien
fait pour elle !
J'ai bien l'impression qu'il y a plus d'hommes qui auraient envie de recevoir une bonne déculottée que de femmes qui ont les mêmes goûts... Finalement, c'est assez cohérent: un homme aussi peut avoir envie de laisser un moment tomber ce qui pour lui est le rôle traditionnel. Il me semble assez difficile de distinguer ceux et celles qui le feraient par "plaisir pur" - en tout cas, j'ai du mal à croire que la fessée puisse se passer complètement d'un univers fantasmatique, même quelque peu standardisé, pour se réduire à la seule stimulation sensible.
RépondreSupprimerEn revanche, je me reconnais bien dans cette image du "monsieur trop gentil" qui "n'ose rien de sa propre initiative". Finalement, je dois être assez pénible...
Loin de moi l'idée de trouver un monsieur pénible, car il n'ose rien de sa propre initiative et encore moins parce qu'il est trop gentil. Je trouve là des qualités d'une personne sérieuse qui n'a pas peur d'envisager la durée d'une la relation à deux. Peut-être je me suis mal exprimée par commodité pour ne pas empiéter sur la distinction entre celui qui n'ose pas, n'osera jamais et celui qui est seulement inhibé et ce qui se « soigne très bien ». Ceci dit je me mets à la place d'un homme devant une dame par exemple qui confond oui et non comme cela l'arrange.
RépondreSupprimerPour ma part aussi je doute que la fessée puisse se détacher de tout fantasme accompagnant. La piste d'un monsieur bienfaiteur que l'on rencontre par des aléas de la vie et qui souhaite faire plaisir à la dame, ne me paraît pas impossible, mais quand j'entends un tel raisonnement par un monsieur qui se promène sur un forum de fessée je doute sérieusement. Selon mes expériences personnelles et vu ma présentation pendant longtemps (tailleur avec jupe droite et cheveux courts), il semble effectivement exister pas mal de messieurs troublés par la fantaisie de la dame sévère. La plupart ne semblent pas souhaiter passer à l'acte, mais peuvent se révéler bavard sur leur souterrain.