jeudi 14 février 2013

285 Peur de la fessée


Trouillarde la petite, isabelle… ?

Hein oui, parfois même pour un rien !

Il y a de sujets qui semblent manquer sur mon blog. La peur de la fessée en fait partie. Ce n’est pas une simple coïncidence. Le sujet ne m’évoque pas grand chose. Manque de vécu négatif. Fort heureusement. De toute façon je ne me verrais pas avec un homme qui tire plaisir de mes peurs. Peut-être un choix judicieux de mes partenaires au fil de ma vie. Peut-être aussi dû au fait que j’ai commencé la pratique des châtiments cuisants à l’âge adulte. Avec une idée bien précise de ce que je voulais et de ce que je ne voulais pas. De plus, j’ai une grande facilité de dire « non » quand quelque chose ne me convient pas. Je pense que je suis assez claire dès le début d’une relation pour éviter que l'on dépasse les bornes avec moi. Je suis peu impressionnable ... à part par un vrai savoir basé sur des faits. Je manque d'enthousiasme envers les pratiques et surtout personnes qui promettent un plaisir fulgurant. Je ne suis pas une gamine, on ne me tente pas avec des bonbons. Je ne souhaite pas être initiée aux jeux de certaines élites … car je fais partie des petits gens sans histoire qui se contentent de leur banalité. Je ne suis pas non plus susceptible à la flatterie. Je sais très bien évaluer ce que je suis et ce que je fais … et surtout ces deux notions ne se confondent pas dans ma petite tête.

Tout cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de situation de fessée qui me fait peur. Je ne tiens pas à m’y exposer. Voila tout. En fait j’ai pris conscience du danger que pouvait impliquer la fessée depuis que je fais du net. C’était une ouverture vers un ensemble de pratiques que je n’aurais personnellement jamais associées à mon monde fantasmatique si romantique. Bon, chacun vit ses fantasmes à sa guise et quand quelque chose ne convient pas, on ne regarde pas. Ce que je fais. Je me tiens à ma vision plutôt « douce » de la fessée. Et en quelque sorte de plus classique. Une qui se base sur des motifs réels. Faute ou mauvais comportement qui méritent punition. Correction pour être plus précise. Non pas prévue pour provoquer un plaisir fugace, mais une amélioration d’une mauvaise habitude au quotidien. Une fessée qui m’apporte du concret. Du constatable et non seulement par moi-même. Et ce qui me fait le plus plaisir sont les commentaires de mon entourage sur mes bonnes manières. Et là je pense que ce genre de résultat ne s’obtient pas par la force ou la peur de la punition, mais par un contexte psychologique habilement construit. Pour moi une vraie fessée punitive doit faire mal. Sinon elle n’est pas crédible. Inciter à réfléchir par une intense brûlure. Sans aller plus loin.

Par exemple les paddles en bois me font peur. Trop massif pour moi. J’ai l’impression que ce genre de truc sert à assommer une femme. Si différent d’un petit paddle en cuir qui épouse mes formes. Le manque de souplesse se lie pour moi à un manque de « sensualité punitive » en quelque sorte. Et dans ce sens, pas instrument rigide sur mes fesses. Pure subjectivité. Bien entendu. Pour citer un autre exemple, pour mieux illustrer cette incohérence quand mon homme prépare le Rohrstock ((la canne), cela m'évoque aussitôt une très savoureuse morsure provoquée par un effet de souplesse. Malgré une certaine intensité de la douleur, la peur reste le cadet de mes soucis. Monsieur n'essaye pas de tester sur moi des nouvelles limites. Il me corrige sans se prendre pour le divin marquis. Alors je connais le programme et je me vois déjà après chaque coup et surtout à la fin de ma punition en petite stroumphette qui saute en l'air en se frottant le derrière au lieu de marcher dignement. Ceci dit dans une telle situation il y a tout de même un sacre stress qui commence vite à s'accumuler. Et il n'est pas un hasard que parfois monsieur juge utile de m’accompagner au petit coin avant de s'occuper de mon derrière. C'est bien différent de la peur à mes yeux. C'est plutôt un phénomène d'atmosphère trop chargée qui demande foudre et tonnerre pour se purifier. C'est dans ces moments-là que j'éprouve un terrible besoin de punition et malgré la douleur dans mes fesses qui m'attend, je sais aussi à quel point je me sentirai mieux dans ma peau une fois ma correction finie.

4 commentaires:

  1. Je suis assez d'accord, même si je n'ai pas tout à fait la même vision de la fessée qui n'a jamais été vraiment une correction, ce qui correspond à mon sens très peu développé de la justice.
    Avec Constance, nous ne cherchons peut-être pas nos limites, mais il nous est déjà arrivé de tester des instruments qu'on a laissés de côté parce que, justement, il faisaient peur. Curieusement, le premier, c'était une sorte de badine en caoutchouc souple - elle faisait trop mal. En tout cas pour moi, Constance l'encaissait mieux.

    En tout cas, reste peut-être pas la peur, mais l'inquiétude avant la toute première fois...

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    1. C'est drôle, moi j’ai toujours peur avant une fessée. C'est ce qui me tord l’estomac, ce qui fait cette petite sensation de papillons qui s’envolent... Et pourtant je n'ai jamais eu mal (ou presque), n’étant pas du tout du tout douillette. Donc ce n’est pas la peur d’avoir mal mais sans doute plutôt la peur de laisser le contrôle à l’autre... J’adore ce sentiment, c’est très addictif!

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    2. @Simon : Disons que je ne cours pas de risque. Mon homme teste le matériel avant usage. Quand il me corrige, il ne fait pas dans la dentelle (ce qui correspond parfaitement à mes attentes) sans toutefois vouloir m'amener dans un autre registre. Ceci dit vous avez un arsenal d'instruments assez impressionnant avec Constance. J'ai eu un effet inquiétude il y a bien longtemps devant le siebenstriemer, équivalent allemand du martinet français et qui est pour le moins que l'on puisse dire est mémorable. Mais de manière générale mon inquiétude se porte plus sur la fiabilité d'une personne que sur la fessée. Quelle soit récréative ou qu'elle se veuille sérieuse !

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  2. @Amandine : Je ne suis pas une spécialiste des phénomènes de contrôle, mais très curieuse d'apprendre un peu sur cet univers. Sans vous je n'aurais jamais fais un tel lien avec la peur. J'avais déjà entendu certaines personnes parler de l’addiction et du subspace qui semble décrire une modification de conscience rendant la personne plus sensible aux sensations et émotions. J'avais également lu des textes sur la peur du désir et du désir de la peur. Voila je commence à comprendre un peu mieux.

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