Pour
la fêtes des amoureux j'ai envie de faire une belle surprise à mon
chéri !
Comme pour mon homme, Paris m’évoque
infailliblement une certaine image de la femme. Avec un grand F.
Séductrice jusqu'au bout des ongles, elle sait éveiller le désir
masculin avec raffinement. Nous sommes conscients tous les deux que
cette association se base plutôt sur un mythe personnel de cette
ville que sur de faits réels. Ni lui ni moi, nous connaissons la
capitale d’un vécu perso. Pour l’un comme l’autre c’était
toujours une étape sur note route. Alors nous nous berçons dans nos
rêves quand le mot Paris surgit et nous rêvons parfois ensemble.
Une promenade avec Monsieur et Madame Monet dans un décor tableau de
la belle époque. Une visite au Moulin Rouge en compagnie de
Toulouse-Lautrec. Une rencontre fugace avec van Gogh au petit matin
dans un petit bistro du coin. Une discussion avec Sartre et Simone de
Beauvoir…
Puis Monsieur ne manquera pas de me
faire part d'une déception de taille en rapport avec Paris. Pour la
nième fois. Son impression à la sortie du film : « La
nuit porte-jarretelles » dont il s’était fait une petite
idée d’avance. Cruellement déçu par une histoire bien médiocre
selon ses mots. Veut dire une quasi absence de porte-jarretelles dans
ce film. Et plouf, son mythe de Paris s’est effondré. Et à chaque
fois j’éclate de rire quand il s’énerve contre le titre
mensonger. Une chose est sure : Il l’avait mauvaise, cette séance.
Lui qui se laisse difficilement duper.
Mériterait
bien une....
Chéri
retiens toi. Pense au politiquement correct !
Puis il divague sur la « justice du
destin » (il est sérieux là mon chouchou ?) en voyant à la
sortie du cinéma (cela s’est passé à Toulouse et non à Paris)
un couple attendant la séance prochaine. Un couple approximativement
de nos âges respectifs de maintenant, déjà bien rétro pour les
années 80. La dame s’affichait dans un tailleur gris. Très cintré
et très strict, assorti de vertigineux escarpins noirs. Puis, comme
clou elle portait visiblement des vrais bas à coutures qui ont une
façon très caractéristique d’habiller une jambe féminine. Du
quasi introuvable dans les années 80 ceci dit selon mes sources.
Hein oui, des vrais bas, comme on disait apparemment à cette époque
et comme rappelle une chanson contemporaine d’Yves
Simon (Je pense à elle tout l’temps). Que Monsieur aime bien
d’ailleurs. Ben voyons. Connaissant son faible pour les jupes en
cuir, également un grand classiques des années 80. Difficilement
trouvable d'ailleurs à la fin des années 90. Mais heureusement il y
avait des friperies et j'ai pu m'équiper avec une belle jupe droite
en cuir noir et également une d'évasée et assez mini. Cette
dernière avec un chemisier blanc fait très cliché de secrétaire
aguichante. Et sans la moindre surprise l'effet sur mon homme est
redoutable.
Presque 30 ans se sont écoulés depuis
la sortie du film. Monsieur a presque doublé de l’âge. Pour la
Saint Valentin j’hésite alors entre les deux tenues évoquées.
Celle de la dame inconnue ou celle de la chanson d’Yves Simon.
Seulement je ne suis pas sure du tout
du tout de rentrer dans mes petites tailles de jadis. Alors
si je ne rentre pas, c’est décidé. Je vais parler à Monsieur
d’un régime sous surveillance. Cela aussi lui plairait énormément
comme attention pour la Saint Valentin
Pourquoi
cette pensée ?
Parce qu’il ne me fait jamais la
moindre réflexion désobligeante sur mon poids. Et par-dessus du marché j’arrive
depuis presque 15 ans à lui faire oublier les belles dames de Paris,
telles qu’il les imaginait dans son adolescence…
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