mardi 26 février 2013

293 Sous les jupes des filles (3eme édition)


Un rouge à lèvres bien particulier...

...sensé pour l'usage chez les dames quand la partie génitale à perdu son éclat de jeunesse. Effectivement je suis épatée de la machine à créer des envies (inutiles!) qui tourne à plein régime. Que ne ferait-on pas pour stimuler la croissance ? Peu importe le domaine. Cela s'appelle My New Pink Button (Mon nouveau bouton rouge), un nom m'a tout de suite induite en erreur. J'avais mal cernée l'endroit exact où ce produit miracle s'applique et sans le moindre doute - un échantillon à la maison - poussée par ma curiosité, j'aurais fait une belle gaffe. De plus cela contient du gingembre, alors j'imagine l'effet ... très chaud. Le genre de brûlure dont je me passerais bien. Ils ne peuvent pas être plus précis ces gens qui inventent ce genre de produit. Notamment avec des femmes comme moi, bien tête en l'air et qui ne souhaitent pas passer des heures pour étudier la notice explicative.

Mon premier étonnement passé, j'ai fait quelques recherches sur le net et
mon émerveillement par l’ingéniosité de l'esprit humain trouve d'autre matière pour se réjouir. Il semble au premier aperçu s'agir d'avis de consommateurs. Véridiques ? Je doute fort, vu la nature des commentaires. Tout d'abord c'es tun monsieur ayant honoré sa femme qui se rend compte de l'effet de ce produit sur la partie la plus hardie de son anatomie. Madame a déteint pour le plus grand plaisir de monsieur qui retrouve ainsi la « fluorescence de sa jeunesse ». J'imagine bien la scène avec une dame fardée à l'outrance et un monsieur fluo qui brille dans la nuit.

Alors, bon question, pourquoi ne pas proposer cette coloration directement aux messieurs ? Pourquoi la dame devrait-elle faire le cobaye ? Un autre monsieur, vraisemblablement un grand amateur de belles mécaniques, après avoir « ciré » les parties intimes de sa dame, s'avoue également convaincu par cette trouvaille et regrette seulement qu'il n'existe pas de fragrance « voiture neuve» ou « cuir ». Enfin un autre, ayant tout essayé selon ses dires pour redonner vigueur à sa vie amoureuse avec sa femme (y compris les fouets) comprends subitement que leur problème était « évidement » la couleur de des lèvres de la dame.

Ridicule ce produit et cette histoire du courrier des clients ?

Je crains que non. Pour créer des nouveaux besoin, il faut préparer le terrain et quoi de mieux que de se servir du malaise qu'éprouvent certaines femmes envers leur corps. J'exagère ? Oh que non ! Comme prouve un intérêt croissant par exemple pour la labiaplastie. De quoi à nous décomplexer concernant notre penchant, assez inoffensif tout compte fait, pour les rougeurs naturels qui apparaissent par un rigoureux emploi de la fessée. Qui contentent le monsieur par sa belle création et la dame aussi qui se voit embellie par une main ferme.

25 commentaires:

  1. Et on en revient à ma vieille conclusion: c'est tellement plus facile de se changer que d'essayer de s'accepter. J'en sais quelque chose, il y a quelques temps, je pouvais à peine me supporter et aujourd'hui, même si j'ai bien progressé, c'est pas toujours la joie. Seulement, ce qui me pose problème, c'est autant à l'intérieur qu'en apparence, et c'est pas une opération de chirurgie esthétique qui va changer le passé ou effacer mes complexes.
    Je suis probablement vieux jeu, mais quand je lis qu'il faut pratiquer une labiaplastie parce que c'est inesthétique quand on met un ministring, j'aurais tendance à répondre que c'est pas les lèvres le problème, c'est le ministring.
    Blague à part, je suis d'accord avec ce que tu dis. C'est triste de s'appuyer sur les complexes et les manques de confiance pour vendre un produit. La télé, les magasines, les pubs, serinent à longueur de temps que si on a le moindre défaut qui sort de la norme - comme des cils trop courts. Avant la pub, j'ignorais que ça existait, des cils trop courts, et que ça pouvait poser problème - il faut vite acheter les produits qui correspondent. Cela m'est arrivé de poser la question à Simon, parce que je sais très bien que je ne suis pas une fille "dans la norme". Parce que je suis un peu ronde, mais pas que.
    Jusqu'à ce qu'il me dise: "évidemment que tu n'es pas comme tout le monde. Pourquoi tu crois que je t'aime?". Bizarrement, vu sous cet angle, je me suis sentie beaucoup mieux.

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    1. @ Constance : Je pense que Simon doit être le cauchemar pour tous ces gens qui essayent de nous vendre n'importe quoi. Ceux qui essayent de nous standardiser comme des produits fabriqués à la chaîne selon une certaine norme. Il en va de soi qu'un homme amoureux de sa dame fait en quelque sorte le même travail qu'un bon psy, mais de manière beaucoup plus agréable : faire prendre conscience de notre individualité et de la mettre en valeur. Se sentir aimée, se sentir unique éluée. A ce moment-là le physique devient moins important. Cela me fait toujours penser au film matrice qui tombe pour dévoiler l'essentiel. Malheureusement notre pire ennemie n'est souvent pas le regard de l'autre, mais le notre sur nous-même.

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  2. Je n'avais pas la moindre idée que l'on puisse se décolorer de là… et encore moins que cela soit un problème! Comment créer un complexe de toute pièce pour vendre un produit : c’est abominable et complètement absurde!

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    1. Hein oui, c'est le monde à l'envers. Le produit à vendre précède et crée le complexe. Ceci dit, moi non plus je ne savais pas que l'on puisse décolorer.... et encore moins que cela puisse déranger certains messieurs !

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  3. La lecture de votre billet m'a ramenée un quart de siècle en arrière, quand je découvrais ébaubie la cosmétique intime au décours d'un reportage sur les coulisses d'un célèbre cabaret parisien, dans lequel était très brièvement évoqué ce maquillage "particulier" que devaient porter les filles sur scène.

    Aujourd'hui cela semble presque banal, tant le sexe est devenu un secteur de consommation comme un autre.
    Amandine avait déjà évoqué le sujet ici, Stan , chacun à leur façon.

    L'épanouissement sexuel passe par des figures imposées. Du moins voudrait-on nous le faire croire.
    Pas d'alternative, pas d'échappatoire : il faut avoir lu Fifty shades of grey et posséder dans sa bibliothèque un petit livre de la série des "Osez..."; il faut pratiquer l'épilation intégrale et avoir tenté l'expérience du BDSM ou du libertinage, il faut, il faut, il faut...; et malheur à celui/celle qui ne se conforme pas aux normes !

    Jusqu'au lipofilling qui permet d'élargir le diamètre du pénis, de gonfler les lèvres vaginales lorsqu'elles sont trop fines ou de faire un rajeunissement vaginal ! (dixit l'une des plus célèbres cliniques esthétiques parisiennes).

    Et oui, il faut encore et toujours souffrir pour être beau/belle, isn't it ?! C'est sans doute ce que l'on appelle le progrès...

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  4. Ah ce célèbre cabaret. Comme j'aurais tellement voulu être danseuse chez eux quand j' étais ado. J'avais entendu parler de leur maquillages spéciaux, mais je n'avais pas fait le lien avec ce produit.

    Le progrès commercialement a résidé pendant longtemps dans la tentative, réussie maintenant de soumettre les messieurs aussi à la dictature de la mode, de les faire souffrir aussi. Et comme si cela ne suffisait pas, on se prend maintenant aux enfants. Je le vois avec ma fille qui vient d'avoir 4 ans comme elle s’intéresse au produits de beauté Barbie qui se vendent partout où l'on trouve de jouets.

    Je suis grâce à mon papa et ses bon conseils assez insensible à ce que l'on essaye de nous imposer en matière de sexualité. Je connais mon désir ayant très tôt cédé à la mode de la psychanalyse.Par contre je me laisse facilement appâter par ce qui de produit beauté plus classique. Et comme je tourne la question dans tous les sens, j'ai beau à échapper à ce produit dont parle mon article, mais je me laisse choper sur d'autres plans. Je dirais que heureusement il y a mon homme qui sait très bien me remettre certaines idées bien en place.

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    1. Je crois que même les plus épanoui(e)s d'entre nous, bien dans leur corps, bien dans leur tête, se laissent à un moment donné charmer par le chant des sirènes.

      Parce qu'il faut séduire, coûte que coûte, conjoint(e), amis, employeur, clients...
      Parce qu'être en paix avec soi même et avec son image n'est pas un acquis définitif ni linéaire.
      Il y a des hauts et des bas, qui nous rendent tour à tour sourd(e)s ou vulnérables au discours des publicitaires et à leurs promesses de bonheur et de perfection.

      Bien sûr, et je rejoins Constance sur ce point, on peut faire le choix conscient de travailler à s'accepter tel(le) que l'on est et pas tel(le) que l'on voudrait être ou tel(le) que la société voudrait que l'on soit. Cela requiert une grande force morale et une vraie liberté que tout un chacun(e) n'a pas forcément les moyens de s'offrir... Le temps est un luxe, notamment celui de la réflexion, et il y a tant de factures à payer...

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    2. Comme vous dites, Ula, l'harmonie intérieure ne sera jamais un acquis. Mais il existe des techniques pour apprendre à la retrouver plus facilement... qui demandent du temps et qui sont souvent payants. Je pense qu'une bonne recette consiste a essayer d'embellir chaque jour ce qui crée non seulement un beau présent, mais donne aussi des jolis souvenirs.

      Je crois que si beaucoup de personnes cèdent facilement aux sirènes, il ne faut pas sous-estimer le plaisir que procure la séduction. Comme exercice du pourvoir sur autrui. Ne pas oublier non plus que la séduction peut renvoyer à un manque fantasmatique dont quasi impossible à combler. Et ne pas oublier non plus l'amour propre qui peut se révéler selon les personnes d'une appétence impressionnante. Et bien sur cette inconstance du bien-être intérieur devant une tentation omniprésente et constante. Il n'est donc peut-être pas un hasard que la psychanalyse explore le rapport entre temporalité et séduction, ainsi que l'existentialisme explore la libération de la personne de la dictature du « on ». Et là j'arrive à la même conclusion que vous, il faut avoir le temps de la réflexion et qui est souvent un pur luxe. Luxe comme écrire un blog comme le mien... qui demande beaucoup de temps pour réfléchir, mais qui me permet en quelque sorte de manquer le temps pour consommer, d'oublier la consommation...

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  5. Pas plus tard qu'hier, j'ai trouvé de quoi consoler celles qui trouvent que leurs lèvres sont trop visibles. Je suis tombée, dans un colloque sur l'histoire sociale de l'Afrique de l'Est, sur un article qui se focalisait sur la formation à devenir une bonne épouse dans une peuplade Bantoue du Burundi (je sais plus laquelle précisément, j'ai pas pris de notes). Il s'agit d'une période d'initiation, à l'adolescence, où la femme à qui on a confié l'éducation sexuelle des jeunes filles leur apprend à se déhancher pour donner plus de plaisir au moment des relations sexuelles, à bien laver son intimité (au moins deux fois par jours et maximum quatre), et aussi... à étirer manuellement les lèvres génitales de façon à donner plus de plaisir à leur futur époux. Il semble bien qu'on peut le faire soi-même ou demander un coup de main à une copine, pareil pour élargir le vagin avant la nuit de noces dans le but d'avoir moins mal. Du coup, dans ce contexte là, l'hymen n'a pas d'importance puisqu'avec de telles pratiques, tout le monde est au courant qu'il a déjà été déchiré: ce qui compte, c'est justement cette capacité à donner du plaisir dont les lèvres agrandies sont la marque la plus visible. A noter au passage qu'on leur apprend aussi à se faire désirer: si on cède à chaque fois, le mari se lasse.

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  6. Toujours là où on ne s'y attend pas, Constance... Excellent !

    À celles que la protrusion de leurs petites lèvres complexe mais qui n'envisageraient pas de s'exiler au Burundi dans un avenir proche, je suggère la lecture de cette interview d'Esparbec sur le blog de La Musardine. L'écrivain y dresse le portrait, entre autres, de la chatte idéale :

    « Épilée ou poilue, peu importe, elle doit avoir quelque chose de « scandaleux », quelque chose à quoi on ne s’attendait pas du tout après avoir vu le visage de la femme, visage qui doit avoir pour ce qui me concerne, quelque chose d’enfantin, de presque poupin. La première fois qu’elle me montre sa chatte, qu’elle me l’exhibe en écartant les cuisses, je dois être effaré par, comment dire, une certaine exagération des petites lèvres, j’aime bien qu’elles dépassent, je n’aime pas les chattes de petite fille qui ne sont que des fente de tire lire, il faut qu’il émane de la chatte de la femme qui me fascine quelque chose d’un peu effrayant, d’outrancier… »

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  7. A mince, le lien n'a pas fonctionné. Le revoici donc en clair :
    http://blog.lamusardine.com/?p=1008

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  8. @ Constance : Alors là, tu m'apprends des choses. Je trouve agréable de découvrir qu'il existe encore des endroits en ce vaste monde où on peut apprendre à faire plaisir à son partenaire sans arrière pensée. Sans se faire descendre comme femme d'un autre âge. Ici j'ai toujours l'impression ce qui compte c'est de se faire plaisir soi-même, au mieux de partager le plaisir. Sinon on rentre dans une relation BDSM qui met en scène l'apprentissage de faire plaisir à celui qui commande. Et n'en parlons pas du plaisir de faire plaisir. Mais disons techniquement j'ai un peu de mal à comprendre comment on peut avec des lèvres plus grandes donner plus de plaisir. Peut-être il y a un truc qui m'échappe.

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    1. Les lèvres plus grandes sont censées donner plus de plaisir parce qu'elles enveloppent la verge dans une sorte de caresse supplémentaire. Après, je ne fais que retranscrire ces croyances, je ne sais pas si ça marche vraiment ou pas. C'est comme l'importance d'élargir le vagin, qui va de pair pour ce peuple avec l'allongement des lèvres, mais qui a une double importance: minimiser la douleur au moment du premier rapport, et augmenter le plaisir sexuel du partenaire. Pour la douleur au moment du premier rapport, je ne dis pas. Pour ce qui est du plaisir, je ne suis pas sûre. Je pense que cela a un effet sociologique: un mâle, un vrai, ce doit d'avoir un appendice génital conséquent. Donc la future épouse doit se préparer, non à ce que dame nature lui a donné, mais à ce que la société s'attend à ce qu'il ait. D'où mon intérêt pour l'histoire du genre et l'histoire de la sexualité, d'ailleurs. Il y a tellement de lectures possibles d'une même donnée!

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    2. "se doit d'avoir..." et non "ce doit", évidemment.
      Toutes mes confuses.

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    3. Alors à vrai dire je pense qu'il faut être un homme pour pouvoir trancher sur cette coutume au niveau du plaisir. J'ai posé la question à mon homme qui m'a répondu proche de mon sujet qu'il avait d'autres chats à fouetter. Ceci dit moi aussi je trouve fort intéressant ces particularités culturels. Aussi intéressant d'ailleurs que les changements des mœurs sexuels dans notre culture. Seulement ici aussi je me pose la question où s'arrête la mode et où commence le gain de plaisir.

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    4. Je ne suis pas tout à fait sûr qu'être un homme change vraiment quelque chose... Le plaisir n'a pas énormément d'importance dans cette histoire, et je doute vraiment qu'il soit réellement conditionné par la longueur des lèvres. C'est plutôt une manifestation de l'aptitude d'une femme à remplir son rôle social qui répond à la manifestation de la virilité par la taille de l'appendice viril. En revanche, ne pas répondre à ces attentes sociales peut sans doute limiter le plaisir - parce que le plaisir charnel, finalement, reste pas mal du ressort de la culture. C'est comme l'obsession de certains mâles occidentaux pour la taille de leur membre, alors que d'après l'anatomie, 8 cm suffiraient.
      Mais je pense que parler de mode serait un peu réducteur - ce genre de représentations est ancré beaucoup plus profondément.

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    5. A vrai dire je ne m'attendais pas à des avis aussi qualifiés sur mon petit sujet de rien du tout. N'oublions pas non plus que nous vivons aussi dans une société de conventions. Ainsi comme le remarque Freud (si je me souviens bien) un acte sexuel de plus classique n'est pas quelque chose de purement naturel comme on pourrait imaginer, mais une simple convention sociale, une réponse à une attente sociale. Ceci dit dans l'exemple de Constance je me demande tout de même à quel point y intervient le fameux tabou de la virginité. J'ai lu ce texte il y a bien longtemps, mais je me souviens vaguement qu'il fallait justement éviter le sang dans la nuit de noce. Ce qui expliquerait une partie de la coutume.

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    6. Pour moi, l'homme et la femme ont plus de plaisir si le vagin est serré, mais sans que cela soit désagréable ou gêne la pénétration; bref si c'est contrôlé par la femme. L'homme se sent bien enveloppé et sent le frottement, la femme se sent mieux pénétrée.

      De ce point de vue, je recommande les exercices type "rééducation du périnée" après accouchement.

      La "fente" ça fait petite fille; une femme adulte a une vulve qui doit être un peu alléchante!

      Je reprends toutefois ce qui est dit un peu plus haut au sujet du lavage de l'intimité. 4 fois par jour me paraît trop, et je trouve excitante l'odeur intime tant qu'elle n'est pas trop lourde... nous pratiquons souvent le lavage réciproque avant les galipettes! (Madame n'avait pas vu de bidet avant le passage en France et a vite expérimenté, mais la position penchée en avant a d'autres avantages!)

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    7. Effectivement c'est un endroit qui se muscle. Ce qui permet quelques jolies sensations pour les deux partenaires. Et cela prouve surtout que la soit disant passivité féminine pendant la pénétration est une pure légende urbaine. L'hygiène régulière me semble aussi importante pour la dame que pour le monsieur sans toutefois tomber dans l’excès.

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  9. @Ula : Merci beaucoup pour cette instructive citation. J'ai enfin compris la différence entre chatte et fente. Très intéressant aussi l'association du visage enfantin et le sexe féminin comme effrayant, outrancier... Me voilà comblée qui comprends enfin aussi « par extension » l'expression du sexe arrogant. Effectivement ce monsieur va loin dans la subtilité. Il n'y a donc pas que dans le fantasme de la fessée que l'imagination s'enmèle.

    Par contre pour insérer un lien, je n'en sais rien. On a essayé de me l'expliquer, mais c'est peine perdue avec moi.

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  10. @ Pecan: le "lavage" que j'évoquais plus haut ne reflète pas mon point de vue personnel, mais le résultat d'une étude sociologique sur une région d'Afrique de l'Est.
    Les recommandations sont de deux fois par jour au minimum (matin et soir, ce que je fais aussi d'ailleurs), et après chaque rapport sexuel. Il est aussi indiqué qu'au-delà de deux rapports sexuels par jour, c'est trop (et après le mari peut se lasser - là encore, il ne s'agit pas de mon point de vue, mais des résultats de l'étude), ce qui nous ramène au nombre de quatre fois maximum.
    Il est important de noter que cette éducation des jeunes filles pour devenir de bonnes épouses, n'a pas pour but l'augmentation du plaisir pour les dites jeunes filles, d'un point de vue personnel, et même, celui du mari passe au second plan. Ce qui est important, c'est qu'elles correspondent à ce que socialement on attend d'elles: si une a le vagin trop étroit, ou si elle n'a pas besoin de lèvres plus grandes pour envelopper le sexe de son mari, cela signifierait que ledit mari a un petit sexe, et cela le déclasserait par rapport aux autres hommes. Du coup, que ces conseils correspondent à ce qui nous fait plaisir ou pas n'a aucune importance.
    (Il faut aussi se replacer dans le contexte d'une zone équatoriale: chaleur et humidité, ça incite à se laver plus souvent!)

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    1. Bien sûr... je réagissais par rapport à nos pratiques et nos plaisirs, vous parliez au contraire très sérieusement de normes sociales et culturelles. Il ne me viendrait pas à l'esprit de me moquer d'elles, tant en France, et plus généralement dans les pays dits occidentaux, il y a des normes telles que « l'homme doit être viril et porter les charges lourdes, même quand il est fatigué / plus petit que la femme » ; pensons également à cette tendance de certains à vouloir démontrer leur virilité par une conduite automobile aussi bruyante qu'agressive.

      Inutile de vous dire, d'ailleurs, qu'en tant qu'homme qui se fait fesser et sodomiser par son épouse (entre autres activités submissives), et apprécie cela, je ressens le décalage entre ma pratique privée et ce que je dois afficher publiquement (hors espaces anonymes comme ici).

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  11. J'adore les études culturelles. Pour donner un exemple plus proche de chez nous, en l'ancienne Allemagne de l'est (RDA) l'orgasme féminin n'était pas élevé au rang d'un must comme de nos jours. Une très sage philosophie à mes yeux, car cela permet de se consacrer au plaisir de la chair sans la pression de devoir atteindre ceci ou cela. Etant élevée dans cet esprit j'ai pu aborder les joies de la chair sans prise de tête sous l'aspect d'un pur plaisir. Et étant parfaitement détendue, la nature n'a pas mis longtemps pour me montrer ses plus beaux secrets.

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  12. Il y a quelque chose d'effrayant dans l'injonction de performance dans la sexualité. L'homme doit avoir une érection, sinon c'est qu'il est réputé ne pas désirer sa partenaire (alors qu'on peut être fatigué, avoir des soucis, etc.) ; en cas de faiblesse il peut (doit ?) prendre du Viagra. La femme doit avoir un orgasme, sinon c'est que c'est mal fait, voire que son conjoint est égoïste (qu'importe qu'elle apprécie l'acte mais qu'elle soit un peu trop fatiguée ou soucieuse pour l'orgasme).

    Sous couvert de libération sexuelle, tout ceci est au contraire très normatif.

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  13. Sans poésie quelconque je pense que pour produire des bon consommateurs il faut créer une pression même dans la sphère intime. Pensons au prix du viagra et au prix des thérapies pour mieux atteindre l'orgasme. Quant à la libération sexuelle je n'ai pas vu grand chose à mon époque. Il faillait le préservatif pour échapper au sida et dans ce sens - mis à part dans une relation sérieuse - ni la pilule, ni l'avortement avaient une signification particulière pour moi. Ceci dit je reconnais le bienfait de pouvoir choisir ado librement ses partenaires.

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