mardi 13 novembre 2012

213 Se sentir mieux dans sa peau

J’aime beaucoup me retrouver déculottée devant mon homme. Dénudée des convention sociales en quelque sorte, les portes s'ouvrent pour un laisser aller sans retenue...
Scotchée aux lèvres de mon chéri pour enfin entendre la sentence qui m'est destinée. Rien de mieux pour ressentir un authentique rapport d'autorité comme dans mes rêveries de jeune fille et qui donne à l'acte punitif une légitimité, un caractère officiel, un aspect imposé qui en fait un événement auquel on ne peut s'échapper. Bref à ce stade je suis plutôt occupée de me faire toute petite que de me poser des questions métaphysiques sur le consentement entre personnes adultes. Et pense même que ce dernier ne serait qu'un élément perturbateur, un « tue-illusion » dans un si joli contexte qui vit de sentiments formés dans la plus tendre jeunesse. Et conformément à ce tourbillon d'incohérences je souhaite déguster une anxiété « au point de me faire pipi dans ma culotte » (manière de parler, car celle-ci est déjà baissée) que de revendiquer par exemple … des idées féministes... justifiées certes, mais ô combien peu jouissives.
Voila chaque chose en son temps. On peut aimer et pratiquer la discipline domestique sans que cela pose un conflit de conscience, sans la vivre comme contradiction aux droits de la femme moderne. Je trouve même que ces droits donnent justement un caractère sain à ce mode de vie, la possibilité d'un vrai choix, réalisé sans la moindre contrainte. Et ses mêmes droits évitent également le côté piège au cas où le monsieur développerait par la suite des allures de tortionnaire ou de patriarche.
En gros le piquant de la situation se trouve pour moi dans le fait de payer pour une faute. Dans une mise en scène, je serais tentée de dire à fort caractère névrotique au point qu'il n'y ait plus besoin de recours à la sexualité d'adulte pour trouver mon compte. Ce n'est même pas l’expiation dans la jouissance qui est le but de ma démarche, mais le bien-être de l'absolution que je ressens une fois punie pour de bon.
Et vu que j'aurais tendance à être abusive dans ma sévérité envers moi-même pour mes petites fautes sans importance, il m'est agréable de me confier au jugement de mon homme qui sait avec une intuition déconcertante trouver mon juste châtiment.
Sans manquer d'une bonne dose de perversité, de créativité punitive qui m'importe beaucoup dans notre relation. Nous sommes entre adultes et de mettre ma pudeur à une rude épreuve ne manque pas de piment pour moi.
La même mécanisme me semble valable sur un « niveau laïque » appelée en anglais stress relief, veut dire soulagement de stress.
Évidement il faut une grande ouverture d'esprit pour accorder aux personnes adultes le « droit » de trouver plaisir dans une pure prégénialité qui s'exprime par la formule :
La fessée pour se sentir ensuite mieux dans sa peau.
Un concept qui choque , même à un époque de soi-disant libéralisation des mœurs.

18 commentaires:

  1. "La fessée pour se sentir ensuite mieux dans sa peau" c'est aussi pour moi la meilleure définition qui soit... merci, Isabelle, pour ce beau texte!

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    1. Merci pour votre commentaire, Amandine. Voila, ce que je voulais dire, peu importe la formulation et les explications que l'on donne, on se sent bien mieux après sa fessée...

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  2. Même si on ne la lie pas à un sentiment de culpabilité, "la fessée pour se sentir mieux dans sa peau", ça fonctionne très bien, comme formule. Je n'ai jamais vraiment cherché à analyser d'où me venait l'envie de donner la fessée et plus tard de la recevoir (oui, c'est très intelligent comme démarche). Je ne me souviens plus trop de ce qui pouvait se passer dans ma tête avant Simon, donc je ne vais partir que de ma relation avec lui pour les réflexions suivantes:
    après avoir donné la fessée à Simon, je suis très loin de me dire "oh mon Dieu, quelle femme libérée je suis, je me suis libérée du joug masculin et je donne la fessée à un homme". Je suis une féministe convaincue, mais justement: mes potentiels combats au quotidien n'ont pas leur place dans les jeux érotiques que je partage avec mon amoureux. Quand la fessée de Simon se termine, j'ai mal au bras, à la main, oui certes, mais j'ai aussi eue l'occasion de voir ses fesses (qui sont graou graou je trouve) qui sont désormais toutes rouges, je l'ai vu se tortiller, couiner, soupirer, dire "c'est pas juste", tout en restant bien sagement en position, je l'ai vu se rouler en boule contre moi avec sa moue de chaton toute mignonne pour le câlin d'après fessée, et ça m'a mise dans tous mes états. Je sais que, même s'il a eu mal aux fesses, je lui ai donné du plaisir. J'ai contrôlé la situation pendant qu'il s'en remettait à moi, et je ne lui ai pas fait regretter de l'avoir fait. Alors oui, on se sent mieux dans sa peau avec la fessée... y compris quand on la donne!

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    1. Merci pour cette impression de l'autre côté du manche, chère Constance.

      Vous n’êtes pas très loin du raisonnement de mon homme qui m'avoue régulièrement aussi de se sentir bien mieux dans sa peau quand il m'a copieusement punie. Cela le déstresse et l'idée de me retrouver détendue et affectueuse, débarrassée de cette tension de chercher à tout prix ma punition, le ravit.

      Mais au contraire de Simon, j'ai toujours l'impression que ce qui m'arrive est parfaitement justifié. Alors je ne fais pas le Calimero, même si j'adore le faire dans d'autre contextes. Par contre je crie à tue tête...comme si on m'arrachait la peau de mes fesses !

      Évidement je suis bien d'accord avec vous sur le féminisme. Sa place n'est pas dans la chambre. Mais malheureusement tant qu'il existera des femmes qui confondent féminisme avec la « guéguére  des sexes avec leur partenaire, ceux qui profitent des inégalités (matériellement en économisant sur le salaire des femmes par exemple) ont encore des beaux jours devant eux...

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  3. C'est exactement cela. Une bonne fessée chasse les petites anxiétés et les mauvaises humeurs.

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    1. Bonsoir cher Pécan !


      J'ai l'impression que la bonne vieille fessée, c'est un peu comme le Calva, en gastronomie: un bon petit verre au plat de résistance, le Calva dissout les graisses, l'estomac se creuse et on continue la dégustation... Sur ce, bon...appétit ! Bien Sincèrement. Georges.

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    2. Ah quel faux pas ! J'avais oublié les mauvaises humeurs. Merci de me le rappeler, Pecan !

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    3. Tenez Georges, votre allusion au calva me rappelle un de mes vieux fantasmes, de recevoir une fessée en rentrant à la maison car j'ai pris une cuite. Fantasme réalisé depuis temps, comme bien entendu et à vrai dire je préféré l'effet euphorique de la fessée que celui de l'alcool.

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    4. Bonsoir chère Isabelle !


      Bien que cela ne me soit jamais arrivé (ulcère à l'estomac), l'alcool anihile visiblement toutes les sensations et endort les réactions . Au contraire, les effets de la fessée exacerbe les sensations, en particulier la douleur et surtout la "cuisson" de l'épiderme fessier. Et cela maintient tout le corps en ébullition. Avec cette tension émotionnelle et physique qui s'expriment aussi par l'hilarité,les larmes ou l'endormissement. Un peu comme le fameux "pleurer de rire" avec les chatouillis.
      Sur ce , bonne soirée. Respectueusement. Georges.

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  4. C'est curieux comme certains thèmes semblent être dans l'air puisque dans le même temps je traite sur mon blog de la "fessothérapie", concept imaginé un jour par un vieux complice disparu, lui aussi fesseur impénitent...

    Bien sûr que la fessée peut aider à se sentir mieux, y compris quand on la donne. Pour ma part, je ressens un véritable plaisir à l'administrer, d'autant plus que je sais que ce plaisir est partagé par ma partenaire, et apporter du plaisir à autrui, c'est bien aussi, et cette cure d'endorphines ne peut faire que du bien. Et il faut avouer que si vous savez que votre complice a vivement apprécié votre contribution majeure à l'état d'ébullition de ses fesses, outre le plaisir sensuel, intellectuel, complice, cela fait aussi du bien à votre ego de savoir que votre prestation a été appréciée et que la confiance placée en vous m'a été à bon escient. Ah, que c'est bon...

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    1. Cher Rich,

      enfin un homme qui avoue de prendre plaisir à fesser. Cela change de la langue de bois qui a tué tant de forums. Tu as toujours fait partie de ceux qui osent s'exposer en appelant un chat un chat. Si je lis bien la poussé d'endorphines concerne aussi celui qui fesse ? Et en plus cela booste l’ego. Voila des bonnes confidences de l'autre côté du manche. Me voilà ravie !

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    2. La fessée au mérite. Je la vaux bien. C'est aussi celle qui rachète, une fessée rédemptrice. Non, je n'ai jamais connu bibliquement aucune femme réclamant une fessée pour régler son passif, réel ou fictif, au prix d'une claquée sonore et bien frappée, à titre provisoire, comme à-valoir sur d'autres règlements, pour de nouvelles infractions et transgressions. Je ne peux être que de mèche avec vous pour ce qui est du fouet.
      Cette évocation est charmante, elle relève plutôt du jeu de rôle, du théâtre domestique. Je la vois d'abord comme un prétexte pour aguicher, tisonner, strip-teaser. On est entre hypocrisie et puérilité, la notion de faute ou de culpabilité ne tient pas la route. Je veux bien me persuader d'une chose, en revanche, c'est de la réalité d'une conscience malheureuse et de l'apaisement que lui procurent des disciplines alternant douleur et humiliation.
      C'est le même mot hébreu rare, "teshuqah" qui désigne l'attrait de la femme pour son mari et l'attirance de celle-ci vers son homme; ce mot n'apparaît que deux fois dans la Bible avec la double connotation sexuelle et psychologique de pouvoir s'appuyer sur l'homme.
      Genèse 3,16: ta "convoitise" te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi.
      Cantique 7,11: je suis à mon bien-aimé et vers moi se porte son "désir".
      Je cite encore Ruth … qui enflamma la libido de Victor Hugo et qui mériterait d'autres développements, en particulier sur ces droits de rachat dont la fessée pourrait exciper comme de n'importe quel titre à réméré.
      (4,1) : "Booz prit Ruth [l'étrangère moabite] et elle devint sa femme" [en vertu des "droits de rachat" que Booz avait acquis sur elle], et ils eurent un fils Obed, père de Jessé, père de David.

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    3. Tiens, pour une fois et j'en suis la première étonnée, mais Jules m'évoque une anecdote de ma vie à moi. Du coup je vais rebondir mais on calculera le référentiel produit après.
      Un soir que je rentrais gaiement et imbibée comme un baba au rhum (mais en remplaçant le rhum par de la vodka) au milieu de la nuit, j'avais pas sommeil alors j'ai allumé l'ordi pour chatter sur msn parce que j'ai des potes qui vivent à six heures de décalage horaire. Et là, je suis tombée sur Simon qui pourtant habitait dans l'arrondissement en face du mien, mais qui ne dormait toujours pas. Et là, tout à trac, il me sort une citation de la Bible, en me demandant si je sais d'où ça vient parce qu'il ne trouve pas. Eh ben, même pétée comme un coin, j'ai réussi à faire une recherche dans la Bible. Et j'ai trouvé, c'était dans le Livre de Job. Depuis cet épisode, je m'aime.

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    4. Ne sous-estimons pas la thématique de la faute, de l'erreur humaine... De nos jours le plus honteux de tout les faux pas concerne l’aveu de souhaiter une punition corporelle pour un méfait précis. J'ai parlé avec des dames qui mécontentes d'une rupture, d'une mauvais orientation professionnelle etc désiraient sérieusement une bonne et claquante fessée d'antan pour se sentir mieux dans leur peau.

      Pour ma part par exemple j'aime le couvre feu, une heure à la laquelle je dois rentrer et j’apprécie que mon homme m'attende, le martinet en main en cas de retard. Voila une surface peu flatteuse de ce qui est beaucoup plus complexe en profondeur sans changer le fond de l'affaire. J'aime en parler à titre de ecce homo pour montrer que des tels désirs existent. Ils ne me dévalorisent pas à mes propres yeux et il me semble peu fructueux peu importe la méthode de les analyser. Nous sommes bien loin d'un simple jeu récréatif et du théâtre. Ceci dit chacun sa façon de voir...

      Merci pour la petite leçon d’hébreu, cette fascinante langue qui ignore un mot pour « doute » entre autres.

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    5. Merci pour cette jolie histoire Constance. Je ne pourrais dire autant quand je bois la moindre goutte. Tout test effectué, ma cadence de frappe...sur clavier tombe en dessous de 2000 avec une augmentation astronomique de fautes de tout genre. Alors impossible de faire de la recherche. S'ajoute que je commence à rire bêtement et surtout très fort notamment en public, ce qui séduit fortement mon homme, car cela lui permet de m'appliquer plus tard une belle correction. Méritée...je trouve.

      Ps: Job c'est le Donald Duck des prophètes qui attire toutes les malheurs imaginables, non?

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  5. @isabelle: Ah ah ah le coup de la cuite. J'ai été une fois récupéré très éméché par mon épouse, qui a en gros dû m'aider à me déshabiller et me coucher. Le lendemain matin, à peine réveillé j'ai eu droit au paracétamol (ok) suivi d'un lavement (qui effectivement améliore la situation, sans doute en réhydratant).

    Mais surtout, après, madame a abondamment donné de la brosse. Bonne mère! Mon comportement avait été imprudent et elle s'était inquiétée... La totale, mise au coin pendant dix minutes, et fessée de rappel (à main nue, tout de même) le soir au coucher.

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    1. Cher Pécan

      effectivement pour moi aussi une vraie punition pour abus d'alcool devrait comporter un lavement avant la fessée. N’empêche le lendemain j'étais la seule de mes copine qui n'avait pas mal à la tête. Bon, je ne parle pas de mes fesses...qui brûlaient encore.

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    2. (J'ai l'impression que mon message n'est pas passé.)
      Le lavement ne fait pas (officiellement) partie de la punition, c'est un traitement (même si, si je me rappelle bien, elle me l'a administré d'une façon particulièrement honteuse pour moi). La punition, c'est la fessée.

      Nous avons pratiqué aussi la même combinaison pour les abus de chocolats, mais à main nue ou martinet (nous faisons un peu de casuistique, et la brosse c'est pour les grosses, grosses fessées).

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