lundi 5 novembre 2012

207 Châtiments corporels pour filles de joie en 1532


Je me limite bien évidement aux punitions qui vont dans la direction de fessées.

Il existait donc trois formes de châtiments corporels dans ce sens: une légère avec 25 coups appliqués avec une tige de noisetier pour les femmes les plus jeunes (14/15ans) et avec le nerf de bœuf pour celles de plus âgées. Pour les filles de joie on appliquait 50 coups avec un martinet muni de lanières en cuir.

Un texte un peu atypique pour mon blog. Loin de tout romantisme que les fessées disciplinaires ou ludiques peuvent inspirer à un couple amoureux. Cela rentre plutôt dans mes recherches personnelles autour du sujet. Outre que l’aspect psychanalytique, je m’intéresse également à cette pratique au travers des siècles. Il en va de soi que l'histoire entre le philosophe Abélard et son élève Héloïse me passionne plus que celle-ci qui est judiciaire et que je poste à titre de curiosité.

Le texte original est écrit en vieil allemand qui comporte quelques mots que je ne connais pas et dont je ne trouve aucune trace sur le net. Alors je me permets quelques petites libertés dans la traduction.

Il est intéressant à noter que la punition s’appelle  « Der Willkomm », « La bienvenue » en français. La « bienvenue » avait été pendant longtemps un passage obligatoire pour les personnes condamnées  à certaines peines carcérales. Notamment bien plus tard encore, en Prusse sous Frederik Le Grand.

En ressort de ce texte une forte connotation de sadisme judiciaire.
Comme l’expression « cul nu » qui surgit subitement et qui est la traduction exacte de « nackter arsch ». Ce qui me parait un peu étrange dans un texte qui se veut de nature pénale. Puis cette touche de manuel précurseur du divin Marquis en insistant sur l’entretien des instruments. Mode d’emploi à l’appui.

Voici l’extrait en question qui traite le châtiment corporel envers les prostitués.

« Si le racolage est signalé à la police ou si la dame est prise sur le fait, elle doit être amenée aussitôt dans la tour des femmes à Staden. Là-bas elle recevra tout d’abord pour sa fornication une punition aux verges qui est appliquée dans la chambre de la discipline qui se trouve dans la voûte de la tour. A cette fin que l’on penche la fille sur un banc, lui relève jupes et jupons et lui baissé sa culotte. Ensuite que l’on applique 25 coups sur son cul nu qu’elle ressente bien la punition sur sa chair de pécheresse.

Que l’on n’utilise pas un bâton pour ne pas lui briser les os, mais une tige de noisetier de la taille d’un petit doigt et d’une longueur de 5 pieds. Il se doit d’en garder une bonne réserve et de les conserver dans une mixture de sel et de vinaigre pour maintenir leur souplesse.

Celles qui ont fait commerce de leur corps pour se garantir une belle vie, devront être amenées dans la cour de la prison. Pour que la punition soit exemplaire et serve d’exemple qu’on les mette entièrement à nu devant tout le monde avant de les attacher sur un  banc. Est à appliquer la karbatsche (sorte de martinet ; note d’isabelle) pour une cinquantaine de coups et que l’on s’assure que chacun claque fort bruyamment. »

21 commentaires:

  1. Chère Isabelle, pour l'expression "nackter arsch", "cul nu", dans un texte pénal, j'ai peut être un élément de réponse. Ce texte date de 1532. C'est un peu tardif pour moi, ma source la plus tardive datait de 1512 mais je chipote. Mes sources étaient des textes provenant de tribunaux religieux -là, pas de problèmes, c'est en latin - et de la chancellerie royale, là, en ancien français. Ces textes appartenaient à ce qu'on appellerait aujourd'hui la "jurisprudence", et pourtant il n'était pas rare d'y voir apparaître un terme comme "couille", dans une sordide affaire de castration suite à un adultère. Ce n'est pas que les hommes du Moyen Age aient été plus grossiers que les générations suivantes. C'est tout bêtement qu'au XIV°-XV° siècle, le mot "testicules" n'existe pas encore! Il n'a donc pas la connotation vulgaire qu'on lui prête aujourd'hui.
    Je peux me tromper, mais il s'agit peut être dans le texte que vous nous présentez du même phénomène: il est précisé "cul nu" parce qu'il n'y a pas encore de mot pour désigner ça autrement. (Mais ce n'est qu'une hypothèse: je ne connais pas assez bien l'allemand, et encore moins le vieil allemand, pour me prononcer vraiment.)

    RépondreSupprimer
  2. Je viens de regarder le texte d'origine... J'avoue que sans votre traduction je n'en aurais pas compris grand-chose tellement mon allemand est rouillé, mais je remarque que le texte comporte encore plus de sadisme et de complaisance que l passage que vous citez. Mais pour ce qui est du vocabulaire, il me semble bien que le mot de "Dirne", utilisé dans le titre (et plus loin, dans le passage sur leur immersion dans l'eau, on parle des "Huren") sonne aujourd'hui un peu plus fort que "prostituée". Un peu comme la "Putain de Babylone" dans la Bible, même en français ("Whore" an anglais, dans la King James Version).
    Tout cela va dans le sens de l'hypothèse de Constance.

    RépondreSupprimer
  3. Fabuleux votre conseil, Constance. J'ai pu alors retrouver une trace qui réduit « mon gros  mot » tout simplement à un racine qui veut dire « séant » et une autre source qui parle de l'utilisation courante de ce mot au moyen âge.

    RépondreSupprimer
  4. Oui, moi aussi je pense que l'hypothèse de Constance est très adaptée à ce texte.

    Croyez moi Simon ce texte est très dur à lire car le vieux Allemand est vraiment très particulier. De plus on y trouve un dialecte local ce qui ne facilite pas la compréhension. Alors félicitation car visiblement vous vous en sortez très bien. Bon, je ne m'étonne plus sur le fait que vous comprenez aussi le vieux allemand!

    Effectivement le mot « Dirne » désignait au début moyen âge tout simplement une fille, mais avec le temps il est devenu au moins un synonyme de prostitué. Ceci dit cela dépend des régions. J'ai appris un poème à l'école qui date du 19ème siècle et dans lequel le mot « Dirn » s'utilise pour désigner une petite fille sans la moindre arrière pensée. Également il existe en Bavière et en Autriche le mot « Dirndl » pour désigner une robe folklorique typique. Elle se porte aussi à certaines occasions dans les autres parts de l'Allemagne et bien évidement il m'arrive aussi d'en porter car je trouve cela vraiment beau. Pour une idée

    https://www.google.fr/search?q=dirndl&hl=fr&prmd=imvns&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=0iWYULSFC9GChQefkID4Cg&ved=0CE0QsAQ&biw=1454&bih=704

    (Désolée, je n'ai jamais compris comment insérer un lien dans un commentaire)

    RépondreSupprimer
  5. La "bienvenue" existait, ai-je lu, encore au 18e siècle dans certaines prisons françaises: on suggère ainsi que Beaumarchais l'aurait subie lors d'un petit emprisonnement pour ses écrits irrespectueux de la monarchie et de la noblesse... ce dont il ne se serait évidemment pas vanté.

    Ce qui m'étonne, c'est la mention de la culotte. Je croyais qu'à cette époque, chez les femmes du peuple, on portait jupe et jupons mais pas de culotte, tant au sens moderne du terme qu'au sens qu'on donnait à ce terme sous l'Ancien régime? (d'ailleurs on parlait de "trousser" une femme pour avoir un rapport sexuel avec elle, car relever jupes et jupons suffisait à donner accès... on mentionne aussi ces dames nobles de la cour de Louis XIV faisaient un petit pipi discret en passant un petit pot de chambre "Bourdaloue" sous leurs jupes!)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En fait, je pense que le terme de "culotte" doit suffire pour désigner l'espèce de pantalon fendu qui tenait alors lieu de petite culotte. Par contre, là où je vais encore être (pète cou*lles) un peu tatillonne, c'est justement sur le terme de "jupon": ne s'agirait-il point plutôt d'une chemise qui tombe sur les chevilles, si je m'en réfère à mes connaissances sur les vêtements médiévaux? (si vous voulez, je vous raconte un détail super sympa sur le poème narrant la conception de Guillaume le Conquérant).

      Supprimer
    2. Je crois voir le genre de sous-vêtement auquel vous faites allusion; il me semble que, jusqu'au 19e siècle inclus, les femmes ont porté ce genre de choses (que l'on voit dessinées sur les cordes à linge chez Lucky Luke... ou apparaître dans la scène de la fessée au lavoir de l'Assomoir, film en noir & blanc).

      Il me semblait pourtant que, dans les milieux populaires du moins, les femmes se sont longtemps habillées d'une façon telle qu'il suffisait de relever le bas, sans avoir à baisser quoi que ce soit. Je vous accorde que, si cela peut avoir quelque intérêt pour un pipi ou une étreinte express, et que l'aération est bénéfique pour l'hygiène, cela doit être plutôt pénible par temps froid, sans parler de la facilitation du viol.

      J'admets volontiers que je n'y connais rien et serais enchanté d'en apprendre plus par une historienne portée, comme moi, sur les fesses.

      D'accord pour le détail.

      Supprimer
    3. Et l'anecdote sur Guillaume le Conquérant? Là c'est moi qui suis curieuse.

      Supprimer
    4. Puisqu'on me le réclame à cor et à cri... Effectivement, si la forme la plus répandue de culotte était une sorte de pantalon fendu, toutes n'en avaient pas. Après, je ne pense pas que ces pantalons aient été une vrai protection face à un viol: cela devait s'arracher avec une facilité déconcertante, et en prime, dans le cadre de relations sexuelles normales (j'entends par là consentantes), j'ai toujours trouvé ce truc diablement pousse-au-crime.
      Revenons à Guillaume le Conquérant. Il était le fils bâtard de Robert le Magnifique, duc de Normandie. Un poème a été fait de sa conception, relatant donc la première nuit passée entre Robert et une humble bonniche, Herleva, ou Arlette, c'est comme vous le sentez mais moi je préfère Herleva. Ils s'apprêtent à se mettre au lit pour se livrer à moult actions copulatives, Robert lui enlève sa robe, détache ses cheveux -très important dans l'érotisme médiéval, détacher ses cheveux - mais avant de le laisser continuer, Herleva l'arrête, et déchire sa chemise -qui lui tombe sur les chevilles, forcément- du haut en bas, de façon à ce que la chemise tombe au sol sans qu'on ait à la soulever. Robert, très excité mais un peu surpris, prend quand même le temps de lui demander ce qu'il lui prend. Et là, elle lui explique que, s'il avait dû soulever sa chemise pour la mettre nue, le bas de la chemise, qui avait touché les parties impures de son corps, aurait en remontant touché les parties pures (son buste et sa tête), que Robert à son tour aurait touchées en la prenant dans ses bras. Elle risquait donc de souiller Robert par le simple effleurement du bas de sa chemise. Robert, éminemment touché par cette attention, et toujours bien d'attaque, l'entraîne sur le lit, où ils vont concevoir le futur Guillaume le Conquérant.

      Supprimer
    5. Merci Constance,

      mignonne comme tout cette anecdote. Je ne savais pas qu'il y avait à cette époque des parties du corps considérées comme impurs. Je pense que vous l'avez compris, j'adore quand on me raconte des belles histoires d'amour. M'enfin j'aime les vivre aussi !

      Supprimer
    6. Mmmh. Se pourrait-il simplement qu'à l'époque, l'hygiène est souvent assez défaillante (bains peu fréquents...) et que l'entrejambe a mauvaise odeur? Entre le fait qu'il s'agit de parties honteuses ("pudenda", que l'on doit cacher) et la mauvaise odeur, on comprend l'impureté.

      Il me semble d'ailleurs avoir lu que les mœurs sexuelles ont changé dans le sens de plus de sexe oral quand l'hygiène s'est améliorée...

      Supprimer
    7. Euh... Quand Herleva parle des parties impures de son corps, dans ce cas précis, elle ne parle pas de son sexe, elle parle de ce qui est le plus éloigné de ses parties pures à elle (sa tête et son coeur), à savoir... ses pieds! C'est parce que le bas de sa chemise touche en permanence ses pieds qu'elle ne veut pas la retirer par la tête. Pour ce qui est de l'hygiène, certes l'eau courante n'existe pas, et il y a un certain inconfort, mais il ne faut pas voir les hommes du Moyen Age comme des gros pouilleux qui se lavaient une fois par an, hein. Notamment à l'époque de Robert le Magnifique et Guillaume le Conquérant. Il est fort probable, surtout juste avant de devenir la concubine du roi, que Herleva se soit lavée et que par conséquent, elle sente bon.
      Après, on peut ressortir le cliché d'Henri IV qui prenait un bain par an et qui puait les cent mille cochons le reste de l'année, mais justement, Henri IV il a vécu au XVI° siècle. Epoque où on a pris l'habitude de dire que la vérole ça s'attrape dans les bains publics donc que l'eau véhicule les maladies donc il vaut mieux ne pas se laver. En fait, on a commencé à raconter cette histoire pour ne pas dire que François I et ses troupes s'étaient chopé la syphilis en allant voir des prostiputes pendant leur séjour en Italie du Nord. Pour le Moyen Age, globalement et avec des exceptions bien sûr -et avec de grandes variations selon la région observée, le clampin moyen fait un minimum d'effort niveau hygiène, en tout cas bien plus qu'on ne le croit aujourd'hui.
      Herleva désigne ses pieds comme parties impures, non à cause de l'odeur, mais à cause de l'éloignement de sa tête. Tout est symbolique là dedans. Et elle ne va surtout pas désigner son sexe comme ça, justement à cause de sa pudeur, cette pudeur médiévale qui me fait doucement rigoler quand on me parle des médiévaux comme des gros paillards, elle ne peut pas parler de son sexe. N'oublions pas que le poème qui va raconter leur nuit d'amour est là pour, lorsqu'il sera chanté en public, élever les âmes et non les faire s'esclaffer grassement: on parle des parties pures et impures du corps, mais on ne parle pas des parties génitales, parce que, justement, elles sont à cacher. On n'est pas dans une farce.
      Je rajouterais même que la perception des odeurs est relative.

      Supprimer
    8. Là, j'ai presque envie d'abuser de vos connaissances, Constance. Vous parliez plus haut de l'importance de dénouer les cheveux de la dame. Ayant un amateur à ce niveau à la maison je suis passée au fil des années du vraiment très court (comme le cliché imagine une Allemande féministe et bien intellectuelle) à du très long (bas des fesses).

      N'ayant pas non plus aperçu la nuance de l'impureté des pieds, je préfère vous demander au lieu d'émettre des hypothèse qui ne tiennent pas debout.

      Supprimer
    9. Abusez, chère Isabelle!
      En fait, l'impureté des pieds vient d'une vision symbolique du corps humain entièrement fondée sur la verticalité: le bas du corps (les pieds donc), est en contact permanent avec la terre: ce qu'il y a de plus sale, là où on enterre les morts, etc. A l'opposé, il y a les parties pures, celles qui sont les plus élevées, les plus proches du ciel. Dans le cas d'Herleva, elle déchire sa chemise aussi pour que le bas de la chemise ne touche pas son sexe, même si elle ne peut pas parler de son sexe. Mais c'est aussi une partie de son corps qu'elle ne veut pas voir souillée, puisqu'elle s'apprête à l'offrir.
      Laisser dénouer ses cheveux, ou se laisser voir "en cheveux", c'est, pour les médiévaux, un acte d'abandon et de confiance absolue. Le thème de la chevelure comme la plus belle parure qui soit revient souvent, parce que, justement, pas une femme ne se montrera en public sans être coiffée (même les prostituées), et que la chevelure est à la fois le reflet d'un statut social (ce n'est pas la même personne qui va se torsader des chignons qui tiennent avec des rubis et celle qui va se contenter d'une coiffe plus modeste) et des élans amoureux (rien que le fait de laisser dépasser une petite mèche, ça rend le visage plus joli et ça veut dire qu'on est prête à séduire).
      Dans un poème qui parle d'une relation amoureuse "noble", on est à l'opposé de la paillardise dont fait état la farce. Donc, on ne peut pas parler ouvertement des parties génitales ou des fesses, cela choquerait. Elle ne peut pas dire à son partenaire "prends moi, je suis tien". Par contre, au moment où elle le laisse détacher ses cheveux et la coiffer, elle lui fait clairement comprendre qu'il la voit alors comme elle ne se montre jamais, et comme aucun autre homme que lui ne la verra jamais. Voir une femme en cheveux, c'est la voir dans sa plus grande intimité, aussi puissamment que si elle était tout bêtement nue. Et ce faisant, elle ne lui dit pas qu'elle est toute à lui. Mais elle l'exprime.

      Supprimer
    10. Merci Constance, voila des petits détails historiques que je vais me mettre bien en mémoire pour les raconter à ma fille quand elle sera un peu plus grande. Je commence à apercevoir de mieux en mieux pourquoi on peut se passionner autant au moyen âge. Et en plus vous avez un compagnon avec qui vous pouvez partager cette passion aussi...

      Supprimer
  6. Il s'agit ici de châtiments pratiqués dans une salle spécifique, ou dans la cour de la prison (prison pour femmes, je suppose). Je me demande si l'on a également pratiqué la fessée publique, sur la place du village ou de la ville.

    D'un certain point de vue, cela serait logique. On pratiquait ainsi pour les exécutions et pour certains châtiments corporels (flagellation, qui je crois s'appliquait sur le dos).

    En s'écartant du sujet de la fessée, j'ai vu mentionner, en ce qui concerne les femmes adultères et les jeunes filles délurées, la punition par frottage ou insertion de piment sur les parties par lesquelles le péché est arrivé — en Afrique et en Inde. Je me demande si des châtiments ainsi localisés ont été pratiqués en Occident.

    RépondreSupprimer
  7. Enfin, je suis étonné de ce que 50 coups de martinet paraissent une peine supérieure à 25 coups de baguette de noisetier... ou alors il s'agissait d'un martinet avec des lanières longues et fortes, sans comparaison avec les martinets de bazar qui se vendaient encore il y a une dizaine d'années en France.

    RépondreSupprimer
  8. Je pense qu'il s'agissait d'un martinet bien renforcé. Il suffit d’ailleurs bien plus tard de regarder la version allemande, Siebenstriemer du nom,à rapport de laquelle la version française du bazar parait comme une bonne plaisanterie.
    Ceci dit il existe un modèle français comparable avec l'étiquette "Canaillou" et certificat lanières garanties tout cuir. Je n'ai vu ce dernier modèle qu'une seule fois en France dans un petit supermarché dans un zone rurale bien reculée! Peut-être du bon artisanat bien solide et fait avec de l'amour...

    RépondreSupprimer
  9. J'ai comme un doute: l'infraction relevée pour la peine la moins sévère, c'est le racolage, la prostitution occasionnelle, ou simplement la fornication? (Pour la plus sévère, cela semble être la prostitution régulière garantissant un certain train de vie.)

    RépondreSupprimer
  10. Le texte parle de la "pulsion du diable" donc la fornication qui est punie.Peu importe s'il s'agit de la prostitution ou du pur plaisir avant le mariage.

    On y trouve comme circonstances aggravantes inciter un homme à un tel commerce et - outre le train de vie - la notion de séduire un puceau et de l'amener au coït.

    RépondreSupprimer
  11. On peut toutefois se demander à quel point la prohibition de la fornication aboutissait effectivement à des condamnation pour des femmes autres que les prostituées... J'imagine mal la police inspectant les chambres; mais peut-être pour les femmes ayant la malchance de tomber enceintes?

    Je vois bien dans la circonstance aggravante du puceau cette idée de la femme qui entraîne l'homme dans la dépravation, comme la figure de la prostituée "briseuse de ménages".

    J'ai lu l'anecdote suivante: l'épouse d'un des geôliers de Jeanne d'Arc a voulu s'assurer par examen direct que celle-ci était bien pucelle comme elle le prétendait, et Jeanne a acquiescé à cette demande comme si elle était bien naturelle, légitime ou ordinaire. Curieux.

    RépondreSupprimer