(Suite de : 475
Corrigée pour un rôti brûlé 3)
Tiens,
isabelle, je sens que tu as encore commis une bêtise !
Ah ce sentiment d'être prise sur le
fait qui augmente le rythme de ma respiration et qui fait battre mon
cœur plus vite. Cette chaleur si familière dans mes joues et la
certitude de rougir copieusement comme une ado inexpérimentée
devant le prince charmant père fouettard de ses rêves. Petit
frisson de peur, compatible et intégralement convertible en culotte
mouillée, signe d'une « matérialisation du fantasme »
qu'aime tant mon homme. Spectaculaire effet quand il me gronde toute
nue, le martinet ou la canne en main et j'approuve de manière si
visible l’éducation stricte qu'il me fait parvenir. L'insolence
suprême aussi, mon entrejambe luisant qui semble chanter son cause
toujours, je m'en bran...
Je regagne l'instant présent.
Impossible de nier quoique ce soit. Ma gaffe, mon homme me le fait
bien comprendre, il l'a senti littéralement. Son visage indique
clairement que l'odeur de mon rôti brûle s'est glissée avec moi
dans son bureau. Bon, il n'affiche ni le mari peiné, ni le mari qui
s'apprête à se mettre en colère. Non, non, il rigole de bon cœur.
Juste ce qu'il faut pour que je me sente vraiment coupable d'un délit
de bêtise, passible de notre tribunal correctionnel privé. Et comme
dans un vrai tribunal le jugement sera « rendu sur le siège ».
J'imagine l'expression de mon visage, gênée, non pas à cause de ma
mésaventure, mais à cause de ma requête disciplinaire que je
souhaite présenter. Et subitement j'ai l'impression de faire partie
d'un dessin de ces pin-ups d'un autre âge qui mettent en relief une
maladresse caricaturale de petites dames joliment habillées. Avec ma
robe rouge à pois blancs et mes escarpins vernis à très haut
talons, je dois faire plus vraie que nature. Enfin, monsieur a
habitude de me voir ainsi. Il raffole de telles tenues.
Donc ce qui l'intrigue avant tout, le
titille avant tout c'est notre martinet entre mes mains. Une porte
ouverte, un secret qui va se dévoiler, qui va être partagé. Une
découverte concernant les méandres de ma chair au nom d'une morale
qui exige que le statut d'une fille modèle se mérite durement. Une
morale approuvée au plus profond de moi. C'est dans ces moments-là
que je suis particulièrement sensible à la fameuse alchimie si
souvent évoquée en rapport avec notre passion. Le mutatis mutandis
(ce qui devait être changé ayant été changé) transforme une
vilaine fille aux manières exécrables au modique prix d'un fessier
rouge et strié en femme au comportement exemplaire. Admirée par son
entourage ou adorée par son homme, simple question de préférences
personnelles et pourquoi ne se pas réjouir des deux options à la
fois. Mais la psychologie de certaines femmes dont moi me semble
encore plus pragmatique. Soyons lucides ! Considérons la
sagesse ségurienne comme ingrédient essentiel qui propose un choix
entre sotte et laide d'un côté et sage et belle de l'autre en
suggérant qu'un rigoureux emploi du fouet quand besoin y est peu
provoquer de véritables miracles à ce niveau.
...j'aimerais
….
Il n'en faut pas plus pour que mon
homme comprenne.
Tu te payes ma
tête, isabelle ?
… euh....
non chéri. Je suis sérieuse.
Regard amusé et émerveillé de mon
homme. Quelle aubaine pour laisser libre cours à ses émotions dans
cette matinée si grise. Matinée qu'il avait prévu a consacrer à
la paperasse. Occupation qu'il n'aime pas du tout. En plus je suis
sure qu'il regrette ce beau rôti qu'il a vu ce matin mariner dans la
cuisine. Il sait que mon besoin de punition subit parfois des
déplacements les plus étranges, formant un trop plein qui risque de
miner ma bonne humeur. Aussi devine-t-il quand je souhaite affronter
les conséquences pour un acte... parfois sans la moindre importance.
Mon chéri se laisse aller, pas mécontent à l'idée de pouvoir se
comporter comme un mari de légendes urbaines des années 50. Je me
dit parfois que d'autres messieurs peut-être, sérieux sous tout
point de vue, en apparence farouchement contre un tel comportement
envers une dame, rêvent en cachette quand elle les agace
prodigieusement, de lui baisser la culotte pour lui siffler la
marche. Toutefois je suis convaincue que le nombre de dames
souhaitant ardemment passer sur les genoux du monsieur dans certaines
circonstances, dépasse largement le nombre de messieurs disposés de
répondre à la demande.
Penchée sur
mon bureau, la mauvaise cuisinière ! Et oubli pas de baisser ta
culotte avant !
Nous n'avons jamais fessé (sauf pour rire) pour un rôti brûlé... mais parfois des corrections pour inattention ou négligence répétée!
RépondreSupprimerPour mon homme ce n'était rien d'autre qu'une bonne rigolade, chance inespérée de pouvoir me donner une fessée comme distraction pendant ses heures du travail. Pour ma part, il y avait cet étrange désir que ma négligence soit prise au sérieux. Nous avons beaucoup discuté après coup sans toutefois inclure une extension systématique « rôti et consorts» dans notre DD. Par contre nous aussi avons une clause inattention ou négligence répétée... qui sert rarement car au fond de moi je suis très consciencieuse et de bonne volonté.
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