Affronter
le ridicule... avec de l'humour
Envie de mieux comprendre la discipline
domestique ? Alors suivez moi
pour une autre petite excursion dans les méandres de l'âme humaine.
L'instance en moi qui décide de mes préférences fantasmatiques,
celle donc qui sait si bien et si intensément charger mes petites
irrationalités de frissons au niveau de mon entre-jambe, est dotée
d'une bonne dose de sadisme envers mon moi rationnel. Car en fait,
mon moi rationnel « à tête reposée » n'a pas forcement
envie que je me retrouve, surtout à mon âge, au coin, la culotte
baissée et mes fesses toutes rouges. Il n'a pas envie que baisse
sagement mon jeans en cas de faute ou mauvais comportement, telle
qu'une ado d'un autre âge qui est encore censée d'apprendre à
marcher à la baguette. Il n'a pas envie non plus que je me montre
coopérative de mon éducation au point de faillotter en prenant soin
des instruments en les cirant et bichonnant, le tout en remémorant
avec émoi mes dernières sanctions. Sans parler de la brûlure
d'enfer, causée par une claquante correction pour de bon et qui met
tout de même un petit moment pour se transformer en volupté.
Inutile de dire que mon moi rationnel a essayé dans le temps de
résister stoïquement à mes étranges désirs.
Moi,
accepter de passer sur les genoux d'un homme pour me faire
discipliner ? Jamais!
Puis
après une petite,
longue...
très longue hésitation intérieure, tentée par le plaisir miroité
et honteuse de mes séances masturbatoires en cachette « devant
mon moi rationnel » dans lesquelles je me voyais déjà en
femme modèle, il a dû accepter enfin ces cuisantes punitions que
mon irrationalité réclamait haut et fort. Soyons objectifs, pour
les amateurs de la fessée bon enfant la situation se présente
plutôt relax. L'élément sadique reste très léger, souvent à
peine perceptible. Pas de fer rouge dont se languit dame O, pas
aiguille plantée je ne sais pas où, pas de gros truc que l'on
souhaite m'introduire par-ci ou par-là, etc. Ni même de menottes
(pourtant il y a des magnifiques en peluche rose) ou de baillons
(pour ne pas réveiller les voisins qui dorment à côté). Tout
compte fait, il me semble que les personnes de « sensibilités
plutôt douces » préfèrent les petites excursions récréatives
au pays du ridicule à celles de vertigineuses sensations de
l'extrême. Style, en poussant un peu loin le
bouchon imaginaire :
Tu
as vu la déculottée qu'elle s'est prise parce qu'elle a laissé
brûler son rôti ?
Une
simple conclusion s'impose donc.
Notre
fameuse instance est dotée pour le moins que l'on puisse dire d'une
sacrée dose d'humour.
Dans
le sens de nous laisser chercher (et trouver !) le plaisir là où en
principe il n'est pas. Humeur douteux certes et loin du politiquement
correct qui se moque aussi ouvertement des acquis de la femme moderne
que de l'âge ou de la position sociale. Et le pire c'est moi-même
qui en suis sa cible. Mon idéal du moi - sorte de fantasme pour
exalter ma personnalité - qui contient ce que je souhaiterais être
et à ce que j'aspire, ce qui me semble de noble et édifiant ne fait
donc pas vraiment un bon ménage avec le contenu de mes fantasmes
sexuels conçus pour exalter ma libido. Ma petite lubie de fessée
disciplinaire le met à rude épreuve. Mais bien que je peste que je
transpire que je maudit mon mécanisme du plaisir quand il s'agit de
payer rubis sur ongle mes fautes et écarts de comportement, autant
je ne puis m’empêcher de rire de bon cœur après quand j'y pense
ou quand j'en parle. En gros j'ai évoqué ce sujet car j'ai eu
récemment une mésaventure avec... un rôti. Je posterai un récit
sur cet incident fâcheux dès que possible.
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