dimanche 9 février 2014

470 Le physique du fesseur

Cela compte ou pas ?


Je n'aime pas la dénomination fesseur. Mais à vrai dire dans certaines circonstances, je ne saurais mieux proposer. Le titre de mon post fait un peu penser à un forum sur notre sujet dont il en existe d'excellents comme celui-ci et celui-là. Et bien entendu il y a eu des discussions en ce sens, y compris sur les mains du monsieur et de leur taille. Si je reprends la thématique c'est pour une argumentation quelque peu inhabituelle, basée sur mon propre vécu. C'est en regardant la photo de mon lien que je me suis souvenue d'une phase de mon adolescence où mon fantasme de la fessée correspondait assez bien à la situation présentée. Comme déjà expliquée, j'ai vécu mon intérêt ou plutôt mon attirance sexuelle naissante pour la gente masculine comme une menace de ma future carrière professionnelle de femme indépendante et autonome. Ayant les pieds bien sur terre, je savais parfaitement estimer combien de temps il me fallait pour bûcher mes cours en vue de pouvoir donner le maximum selon mes capacités. Malheureusement j'étais très… lente. Beaucoup plus lente que dans ma compréhension de la psychologie de ces messieurs par exemple. Alors quand je sortais le week-end avec un prince charmant, il y avait toujours ma mauvaise conscience qui me rappelait de ne pas rentrer trop tard. De l'autre côté, très passionnée de ce qui peut se passer entre un homme et une femme, j'avais dû mal à décrocher de mon rendez-vous galant. Bref en rentrant à la maison j'avais très souvent envie d'être attendue … non pas par un papa sévère, mais par un monsieur en charge de mon éducation qui était censé de me rappeler l'heure et autant pour prévenir que guérir de m'appliquer une bonne correction sur mon fessier préalablement dénudée. Ce qui me plaisait particulièrement dans cette fantaisie c'était de m'imaginer en tenue de parfaite petite séductrice, sans excès et vulgarité, mais pomponnée à mon avantage tout de même. Ce frisson de me voir ou plutôt sentir déculottée pour retrouver ma place, sur les genoux d'un ferme éducateur avec mon nez pointant vers le bas. Cette troublante situation de ne pas voir ce qui se passe dans mon dos, de ne pas pouvoir savoir par un regard dans les yeux du monsieur comment est perçu le charme de mon postérieur. De ne plus jouer dans la cours des grandes, mais de me retrouver parmi celles que l'on rappelle à l'ordre par cette simple et enfantine punition qui est la fessée. Sentir et entendre cet orage s'abattant sur ma peau nue, me provocant une sacrée brûlure et me mettant les idées bien en place.

Non, la prochaine fois je ne resterai pas dehors la moitié de la nuit, je rentrerai tôt, très tôt pour bûcher sagement mes cours.

Promesse mêlée de sanglots de sincère repentance avant d'être envoyée au coin pour aérer mon fessier teint en rouge. Hein oui, cela ne plaisante pas à la maison fantasmatique! Mais il y a l'absence de tout élément qui entre dans une mise en scène proprement dit sadomasochiste ou de domination/soumission. Cela reste dans un registre « bon enfant ».

Si vous avez suivi ce petit exposé qui m'est strictement personnel, il ne vous a pas échappé certainement que le monsieur, propriétaire de la main si ferme qui m'aide à retrouver le bon chemin, reste pour le moins que l'on puisse dire dans un flou complet. Le fantasme se situe à un moment où la mère fouettard ou gouvernante chargée de ma discipline se transforme « sous l'influence des hormones » en monsieur. A ce stade de développement ce dernier se résume à une action, fesser (d'où l’intérêt de parler d'un fesseur), à une partie de son corps, sa main et peut-être à des traits de caractère comme sévère, pointilleux, peu commode etc. Et voilà le tour est fait. Pas besoin de lui attribuer un physique particulier, il peut rester anonyme, un peu comme sur mon illustration, sans changer quoique ce soit à mon fantasme. Par conséquence pour répondre à la question du départ pour donner une réalité à un pur fantasme de punition pas besoin de ma part que le monsieur corresponde physiquement à ceci ou cela. Les canons de la beauté... je m'en tape dans ce contexte. Ce qui rentre avant tout en compte, c'est qu'il soit sécurisant dans le sens de ne pas risquer littéralement ma peau. Puis en deuxième position un certain sérieux dans la présentation qui le qualifié à mes yeux comme une personne d'autorité. Voila qui diffère complètement avec ce que mon homme m'a racontée. Dans ses fantasmes d'adolescence une bonne partie était consacrée à « l'élaboration » de sa fesseuse idéale. Et seulement une fois cette construction finie, veut dire littéralement avec la dame de ses rêves, l'action commença à se dérouler. Évidement je ne saurais dire si cette différence entre fantasme masculin et féminin est quelque peu représentative, mais si je serais tentée de le croire...

Un petit clin d’œil à mon illustration : je trouve particulièrement troublant de me choper une correction dans ma cuisine. D'attendre le jeans et mon string (chez moi le port d'un jeans va de paire avec un string ; je ne suis pas très originale à ce niveau) déjà baissés, pendant que mon homme prépare la chaise, la déplace pour prendre la meilleure place, s'installe lentement , puis me fait signe de venir :

A nous deux, isabelle !

Et en aucun cas je ferais meilleure figure que la jeune dame sur la photo. Ne connaissant pas les problèmes du lâcher prise, nous sommes dans le vrai tout de suite...

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