jeudi 7 juin 2012

92 Le rôle de la douleur


Mon attirance pour la discipline domestique me semble composée de deux éléments principaux qui créent par leur interactions les constellations les plus diverses :

-Une tension nerveuse (par exemple une angoisse, un mal être, une mauvaise conscience, une colère, ...)

-Une tension érotique (créée par la nudité partielle ou intégrale, la vue des instruments, le rituel de la déculottée, le bruit des claques, les effets des claques sur la peau...)

Bien que je n'éprouve pas (ou très rarement du moins) l'acte punitif proprement comme excitant, il suffit de me voir dans les heures qui suivent ma correction pour se rendre compte de l'effet sur ma libido.

J'ai considéré la question de la douleur sous toutes ses coutures. Quoiqu'il en soit, pour calmer ma tension nerveuse, il semble indispensable non seulement qu'il y ait douleur, mais aussi qu'elle atteigne un certain niveau et qu'elle soit maintenue pendant un petit instant. Puis pour finir en beauté rien de plus efficace qu'un crescendo particulièrement sonore.

Constat perso : J'ai beau à ne pas aimer la douleur, sans elle pas de récompense libidinale.

Mon homme prends mon dilemme avec beaucoup d'humour :

En position ma jolie. Le cul bien tendu et on respire un bon coup avant d’expier ses pêchés. Tu verras, rien de mieux qu'une séance de discipline au martinet pour activer la transpiration chez les filles...

Effectivement, il n'a pas tort, mais comme dit le dicton :

Les dieux ont mis l'effort avant la victoire...

Difficile d'imaginer à quel point je suis jalouse des filles qui prennent leur pied pendant leur correction !

4 commentaires:

  1. Et toujours, ce fameux dicton "ad augusta per angusta"... Il faut bien souffrir un peu pour que les effets de la correction se fassent pleinement - et voluptueusement - sentir!
    Je ne saurais pas non plus expliquer pourquoi, par moment, quand j'ai besoin d'être punie, j'ai aussi besoin d'atteindre un certain niveau de douleur.
    Pour Simon, je crois que le rapport à la douleur est un peu différent. D'abord, c'est une des personnes les moins douillettes que je connaisse. Du coup, pour qu'une fessée soit efficace et qu'elle lui plaise, il doit la "sentir passer". Tenter de lui faire atteindre un niveau de douleur qu'il ne se serait pas cru capable d'encaisser n'est pas vraiment possible: avant de lui faire dépasser ses limites, je lui ferais vraiment très mal, et ça, je ne veux pas. Donc, pas de surenchère dans la douleur pour Simon (alors que sur moi, ça peut fonctionner): la douleur doit être absolument présente, mais le plaisir qu'il va en retirer découlera de l'association de cette douleur avec d'autres éléments: scénario, ce que je peux lui glisser comme paroles perverses pendant qu'il est sur mes genoux, mises au coin bien dosées...
    Le mieux serait encore que je l'incite à venir donner son avis ici, mais pour le moment, il travaille, le pauvre... (et même pas en tenue de puni. Grumpf)

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  2. Je serais bien curieuse de connaître l'approche de Simon. De toute façon -bien que la douleur me paraisse indispensable- je ne crois pas dans les théories de la surenchère, parfois complètement disproportionnées à mes yeux. Cela me semble une fausse route non pas en rapport avec une éventuelle volupté, mais comme action nocive pour un couple. Plus fructueuse à mes yeux aussi, c'est la piste de l'originalité du contexte punitif, du rituel, de la « perversité » (et non obscénité!) des paroles.

    Puis non négligeable aussi la piste de l'analyste Reik qui insiste sur une composante de l'amour retrouvé par et après la punition. Donc constellation difficilement réalisable dans un contexte de fessée entre complice de jeu seulement.

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  3. Mais si, je suis assez d'accord avec vous deux. Pour moi aussi, il faut un peu de douleur, sans quoi le jeu devient trop léger. La surenchère ou l'esprit de performance ne me plaisent pas beaucoup, mais c'est vrai que des fois, on a envie d'aller un peu plus loin. En tout cas, la douleur de la fessée est assez secondaire par rapport à d'autres éléments, le rituel, la mise à nu, divers signes de soumission, l'infantilisation... Parfois, une simple mise au coin ou l'évocation des punitions scolaires peuvent me mettre dans tous mes états. D'un autre côté, si la fessée ne peut pas se passer de la douleur, il y a aussi des genres différents de la douleur. Je n'aime pas trop la sensation des instruments "lourds", qui me poussent tout entier vers l'avant, et qui donnent l'impression de malmener mon bassin. Ça peut être, par exemple, la brosse mal utilisée. J'aime mieux quand la fessée tombe "sur la peau" (en français ça ne marche pas, mais dans ma langue maternelle "prendre sur la peau" signifie prendre la fessée), et donne la sensation de cuisson, en faisant remuer les fesses.
    Par contre, je suis toujours un peu sceptique quand Constance me dit aussi résistant.

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  4. Tiens c'est intéressant d'apprendre comment on parle de la fessée dans d'autres langues. Sur la peau me paraît bien compréhensible car dans ma propre langue maternelle on dit, sur le nu, sur le brillant, sur le dénudé.

    Pour ma part je ne suis pas adepte du tout des instruments lourds. Nos goûts vont vers la souplesse surtout du cuir et accessoirement de la canne ou devrais je mieux dire le petit tuteur pour plantes d'appartement.

    Je me doutais un peu chez vous que les éléments psychiques prennent un place importante vu la finesse de vos écrits. Mais disons l'épisode du saule me semble aller dans le sens de Constance. Peut-être avez-vous tendance à sous-estimer votre résistance. Disons aussi qu'il me semble que notre fantasme en commun est bien la « fessée bon enfant » et non des actes barbares de la maltraitance fessière...

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