dimanche 17 juin 2012

102 Remise en place


J’aimerais parler aujourd’hui d’une romantique variante de correction sur le derrière, celle qui mériterait le nom :

Fessée à l’eau de rose.

Elle a fait son apparition dans mon adolescence comme lien entre mes rêveries d'enfance et la prise de conscience que la bonne vielle déculottée n'a rien d'un fantasme en toute innocence.

Je fais partie des filles dites romantiques. Cela veut dire que je recherche une harmonie particulière avec mon partenaire de vie sans toutefois me priver de la possibilité d’évoluer individuellement en tant qu’être humain. La liberté d’esprit comme expression d’individualité n’exclut pas pour moi un goût pour la discipline stricte comme fondement d'une vie en couple.

Je ne cherche pas comme compagnon un maître à penser, ni un initiateur à la jouissance ou autre, mais une personne qui sait tenir compte de mes émotions et irrationalités. Je ne lui demande pas de se mettre à ma place. J’aime être comprise tout court dans un but bien égoïste :

J’attends de l’homme à mes cotés de me combler sur tous les niveaux et je mets la barre haute.

Être romantique ne veut pas forcement dire nunuche. Le romantisme pour moi n’est pas une conception brumeuse de la vie. Mes idées sont bien claires à ce sujet. Je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. J’aime bien par exemple l'idée que je me fais de la féminité des années 40/50. C’est une façon de m’extérioriser, de m’évader du quotidien social de nos jours sans aucun rapport avec un état d’esprit. J’aime beaucoup me donner des allures aguichantes en privé avec un homme qui ne considère pas une femme assumant pleinement sa sexualité comme une « pute » ou « salope ».

Pour moi la discipline cuisante n’est pas inconciliable avec les idées romantiques. Au contraire, cela va bien ensemble je trouve et c'est justement cette alliance insolite qui fait le charme de la fessée cinématographique.

Il ne s’agit pas de recevoir une vraie fessée, mais du geste avec lequel le monsieur marque sa façon d’envisager la vie à deux. Qu’il montre son sens d’initiative, sa détermination…

Un tel homme me rassure dans le sens que les choses sont claires entre lui et moi. Qu’il n’y ait pas de prise de tête à cause d’un éventuel manque de courage de prendre une décision. Je ne vois pas le côté mâle ou encore macho, mais simplement la commodité de vivre avec une telle personne.

Marquer le coup n’a pas besoin de se faire de manière forte et dans ce sens :

La fessée à l’eau de rose me fait plus rêver que fantasmer.

C’est cela sa force. Elle établit une communication non-verbale entre deux inconscients qui est faite pour durer. Pour que le fantasme de partager la discipline domestique avec un homme s’installe en moi j’ai besoin d’être mise en confiance, veut dire que monsieur soit capable de cerner et de tenir compte de mon désir. Sans être pressé. Et sans me poser trop de questions aussi. Question de feeling.

C’est comme le petit baiser tendre que j’attends pour conclure une première rencontre et qui n’aura une suite charnelle qu'au deuxième rendez-vous. Je ne suis pas en manque. J’aime qu’on me laisse le temps pour réfléchir sans me coller.

Je ne suis pas une femme indécise. Une nuit de sommeil me suffit pour me réveiller en sachant exactement ce que je veux. Je me suis mise en couple avec mon homme très, très rapidement. Je ne suis pas une aventurière. J’apprécie le stabilité. Je pense que c’est un caractéristique des femmes susceptibles à la discipline domestique.

Toutefois il ne faut pas sous-estimer le pouvoir stimulant de la fessée à l’eau de rose.

Elle se grave comme un magnifique souvenir dans la mémoire. Elle donne envie de construire à deux sur des bases solides. Et elle donne envie de s’abandonner à son partenaire sans crainte.

Je pense que beaucoup de femmes ont un regard plus simple que les hommes sur la sexualité et aussi sur la fessée si c’est leur fantasme. Cela fait partie de la vie comme manger et boire. Il suffit que la mise en route se fasse en douceur. Après tout est possible…

Même dans un couple établi de longue date où la discipline conjugale est à l'honneur, la fessée à l’eau de rose trouve sa place. Une petite attention, un hommage aux rêves de la dame par un interlude particulier renforce le lien de complicité.

En fait, il incombe à Monsieur de me combler sur deux niveaux :

Celui du fantasme et celui du rêve.

La réalisation de mes fantasmes est la partie femme adulte en moi, la réalisation de mes rêves la nostalgie de mon adolescence. La discipline domestique se trouve quelque part entre les deux. Rien à voir avec la qualité de la « mécanicité ».

Les filles sont selon moi moins difficiles à comprendre que certains hommes supposent. Il suffit tout simplement de s’intéresser à elles…

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