mardi 5 juin 2012

90 Le goût des corrections lascives (Texte de 1917)


Difficile de trouver mieux comme sous-titre d'un livre. Voici un petit extrait d'un chapitre fort instructif avec un titre également évocateur :

Excitation par le claquement

Il est fréquent de surprendre à l'abord d'une chambre où le lit réunit deux époux ou amants, certains bruits bien connus indiquant que l'un des deux sujets se divertit, entre autres caresses, à tapoter la chair de l'être aimé étendu près de lui.

Bien des hommes se sont livres, sans idée spéciale, à cette distraction, par elle-même sans intérêt pour nous. Mais, pour certaines natures, elle constitue un premier pas vers la passion du fouet dans toute son ampleur. 

Le bruit du tapotement, en même temps que le contact répété, finit par opérer une excitation chez celui qui frappe, et même sur l'organisme ainsi traité. Si cette excitation s'assouvit le plus souvent par la voie normale, il n'en est pas moins vrai qu'elle tend à être recherchée ensuite par des claquements plus actifs dont l'effet s'augmentera de la vue du rougeoiement. De là peut naître un impérieux besoin d'administrer, sans réticence, de véritables fessées. Inversement, l'accoutumance à subir d'amicales rigueurs, les rend bientôt indispensables aux effusions amoureuses à moins qu'elle ne développe un goût spécial à les rechercher pour elles-mêmes. 


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