mercredi 31 octobre 2012

204 Soubrette punie


Il n'y a pas que la discipline domestique dans ma vie. Voici un réédition d'un des mes anciens textes. Autobiographique ou pas, quel importance !

Jeux de Soubrette

Monsieur veut jouer à la poupée avec moi et il sait bien s’y prendre. Au fond je ne suis pas compliquée. Il suffit de me demander gentiment.

Il me regarde avec émerveillement dans ma jolie tenue de soubrette pendant que j’effectue mes taches ménagères.


J’ai pris les devants dans cette aventure. J’aimerais lui prouver que ses envies avec leurs multiples méandres, n’aient que peu de secret pour moi ; comme si je lisais dans son âme.

Puis, mes yeux légèrement baissés, exprimant une docilité parfaite et une moquerie perverse à la fois, je lui parle. Je n’ai pas besoin de changer le timbre de moi voix. Elle est parfaite en ce contexte, juste ce qu’il faut pour insinuer une employée de maison à l’écoute du moindre désir de son maître.

Au cas où Monsieur ne serait pas entièrement satisfait de mes prestations, je tiendrai mon fessier à son aimable disposition.

Mon culot le dépasse. Il oubli presque qu’il s’agit d’un jeu. Pour marquer son autorité il fait siffler la cravache dans l’air pour me prévenir.

Retourne-toi un peu isabelle. J’aimerais examiner ta tenue..

Je dois le troubler par mes apparences. Il semble chercher un prétexte pour me donner une première leçon. Souvent dans ce genre de jeux la couture des bas est le sujet le plus sensible. Il observe le trait noir sur mes jambes qui est d’une « droiture » irréprochable en alignement harmonieux avec mes talons aiguilles.

Cela l’intrigue.

Je t’ai dit que je ne veux pas des bas autofixants dans cette maison, isabelle.

Il me croit vaincue. Je me penche bien avant, ma courte jupe et mes jupons remontent pour qu’il puisse voir les attaches de mes jarretelles.

Si Monsieur voudrait contrôler par lui-même.

Il me semble déçu. Il ne s’y connaît trop en secrets de filles. Il suffit d’enfiler un porte-jarretelles à six rubans et de choisir ses bas une taille plus grande pour un résultat impeccable.

Pour ma robe de soubrette je suis restée bien sage. J’aime les tenues de vinyle de temps en temps pour provoquer.

Mais j’ai préféré pour ce dimanche une allure plus classique. Je voudrais me restreindre sur d’autres formes de provocation : par mes mots, mes gestes, mes mouvements et attitudes. Je trouve cela plus évocateur, plus sensuel, bon enfant quoi. La cybermaid ce serait plutôt pour une soirée animée.

Il me fait marcher dans la pièce. Il a un faible pour les hauts talons. Il me fait souvent des compliments sur ma façon de marcher.

Tu as une grâce naturelle isabelle qui me fait rêver.

Il possède plein de qualités et j’en découvre tous les jours des nouvelles. Mais parfois il n’est pas dans le coup. La grâce naturelle, tu parles. Cela se travaille et se mérite durement. Pour arriver à ce résultat je me suis servie de Tolstoï, guerre et paix. Pas pour le contenu du livre, mais pour son poids. Je l’ai mis sur ma tête et je me suis entraînée à marcher sur des hauts talons en imitant des tops models quand j’étais adolescente.
Il m’arrive encore de refaire cet exercice, surtout quand le moral me manque. Des soucis se reflètent facilement sur l’allure générale. Ce n’est pas bon pour la vie sociale. Alors le matin avant d’aller au travail je m’entraîne un peu et personne ne se rend compte de rien. Mes états d’âme ne concernent que mon homme et moi. Je suis une adepte de la discipline en tout genre, de la vraie discipline domestique si j’ose dire. J’aime que mon homme me surveille étroitement, qu’il soit exigeant avec moi, qu’il ne passe jamais sur mes fautes, qu’il me pousse toujours à me surpasser.

Monsieur a fini son inspection ? Puis-je retourner à mes occupations ? J’ai le repas à préparer.

Il ne peut s’empêcher de soulever ma jupe et de m’appliquer quelques tapes sonores sur mes fesses. Il est très doué pour ce genre de manœuvre. J’ai bien su choisir l’homme qui s’occupe de mon postérieur. Quand nous nous sommes rencontrés il m’a séduite par son charme, son humeur, son expérience de la vie et son savoir.

Pour lui faire plaisir je ne me contente pas uniquement de lui préparer un repas raffiné. Cela va de soi quand je cuisine. Je voudrais aussi lui livrer en bon spectacle et bien sur de lui fournir des prétextes pour une bonne fessée. Cela est facile à improviser. Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis maladroite. C’est plus fort que moi. Je n’y peux rien. Mes grands classiques sont le plats en sauces, les mousses et bien naturellement la crème fouettée. J’en mets toujours un peu partout. Mon homme le sait bien. Et comme par hasard il arrive toujours au coin cuisine quand je prépare la crème. Je sais ce qui va se passer. Il attend derrière moi, puis au bon moment il me passera un doigt sous ma jupe entre mes jambes. C’est peu original, mais cela marche à tous les coups. Je n’ai jamais pu m’habituer à ce geste. Je fais toujours des bonds comme si c’était la première fois.

Sachant mon chéri derrière moi je me sens un peu tendue. C’est un peu comme l’attente d’une fessée. J’aime cette tension d’attente.

Il se met carrément à côté de moi. Je suis surprise, mais continue ma crème. Puis il fait un geste brusque et inattendu envers moi. Il ne fait jamais ce genre de chose. Il sait que je panique facilement dans une situation pareille. L’inévitable arrive, le bol me glisse de mes mains pour rebondir sur le plan de travail. Il y a même un peu de crème sur mon homme. Je veux saisir une éponge mais il retient ma main.

Tu n’as pas de langue isabelle ?

Si, si et je sais bien m’en servir. Je ne suis pas pressée quand je m’applique, lentement et avec sensualité, je m’occupe des tâches. Mon jeu lui plaît, il prend plaisir et attend plus de ma part. Mais là j’arrête et retourne à mes plats. Il est confus, déçu. Cela se voit facilement sur son visage.

Pourquoi tu t’arrêtes ? J’attends tes justifications isabelle.

Cela m’émoustille beaucoup de vous rendre furieux Monsieur.

Pour un instant il est vraiment en train de perdre ses moyens devant moi. Est-il fâché pour de bon ? Mon insolence, est-elle plus cinglante qu’un coup de cravache. Ne s’agit-il plus du tout d’un jeu érotique ? Quand et comment me fera-t-il payer la note ?

Il décidé de punir mes fautes sur le champ. Je dois me présenter à genoux devant lui. Deux êtres humains face-à-face, un homme et une femme, qui se fixent des yeux. Puis je remarque à nouveau cette complicité ludique dans ses expressions.

Il me fait lever et me guide vers le salon. Il me renverse sur ses genoux pour me préparer minutieusement à la correction. Cette cérémonie lui prend beaucoup de temps et il semble la savourer. Il adore quand je suis déguisée en paquet cadeau. Sa main remonte mes bas vers la jupe, occasionnant un léger grésillement de l’électricité statique. Il retrousse ma jupe entièrement. L’épais jupon blanc en dentelle lourde, légèrement plus long que la jupe manque de transparence, ne dévoile pas ma lingerie noire. Tout est dans le sous-entendu. À nouveau sa main glisse le long de la couture des bas, se faufile sous le tissu du jupon pour le relever doucement. Le haut de mes bas se dessine, l’attaches des jarretelles, des rubans noirs froncés et élastiques, tendus au maximum. La naissance de mes fesses passe en vue et mes globes ronds et charnus émergent. Je pense qu’il est ému à la vue du fessier dénudé de sa bonne, mis en valeur par les fines jarretelles. Il les dégrafe délicatement une par une. L’élastique se détend par un son caractéristique.

Pour dégager au mieux le chantier il range les rubans méticuleusement roulés sous mon porte-jarretelles. Ensuite il baisse mes bas en dessous de
mes genoux, finissant ainsi la préparation. Pour vérifier mon état d’excitation il passe deux doigts entre mes jambes le long de mon intimité et de ma raie fessière.

Il commence à malaxer mes globes en pinçant tendrement la chair. Connaissant ma peau, petit à petit sa blancheur habituelle se transformera en un rose très clair et ravissant. Et bientôt j’ai la confirmation.

Voila qui est appétissant !

Il affectionne particulièrement pour la punition à venir une cravache en cuir rouge avec son beau manche tressé, sa tige courte avec un embout de la taille d’un demi paquet de cigarettes, épais mais pas trop rigide, causant un impacte singulièrement sonore sans des gros dégâts apparents. Puis il applique une fessée claquante et percutante avec la régularité d’un métronome, coups après coups, sans se presser. Dans la pièce règne un silence total, la cravache siffle dans l’air avant de s’abattre, suivi d’un impacte bruyant, rougissant de plus en plus mon malheureux postérieur. Pour rajouter du piment je gigote autant que je peux sachant que mes parties intimes parfaitement lisses, aussi glabres que ses fesses, se dévoileront. J’essaye de me débattre, mais il me tient fermement. Ma résistance s’estompe vite. Je respire fortement, commence à pousser des soupirs qui dégénèrent vite en cris de volupté.

Quand il arrête la punition. Nous somme essoufflés tout les deux. Nous n’attendons que nos respirations mutuelles. Il me garde sur ses genoux en me caressant les fesses avant de m’agrafer les jarretelles. Ensuite il me met debout devant ma lui.

Soulève ta jupe ma chérie.

Il inspecte son intimité. Je lui expose mon intimité encore luisante par les secrétions corporelles.

Je constate que cette correction t’a fait beaucoup de bien, isabelle.

Cela nous a fait du bien à tout les deux. Tu as une force inouïe. J’ai les fesses en feu. Je ne pense pas que je puisse m’asseoir avant demain matin. Mais j’ai adoré comme tu as pu t’apercevoir.
Voudrais-tu je que je prépare la table ou préfères-tu que nous passerions dans la chambre ?

Pour l’instant ni l’un, ni l’autre isabelle. C’est moi qui s’occuperai de la table tandis que toi tu iras sagement au coin en gardant ta jupe et ton jupon relevée que je puisse me réjouir de tes belles fesses rouges.

26 commentaires:

  1. Quel texte ! Tout est dans la lenteur, rien de précipité. « Gestes lentement dirigés » comme chantait Axel Red. Superbe !

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    1. Comme vous dites,Bertrand, la lenteur reflété parfaitement mon mode de mise en excitation. Il faut savoir s’adapter à mon rythme, même si on souhaite me diriger.

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  2. Bien qu'il ait écrit le livret d'un ballet, durant son désoeuvrement à Stockholm, à côté du tutu, Descartes pourra paraître déplacé.
    Mon propos étant de rendre comme cul et chemise des morceaux de connaissances pittoresques, bien que ce blog ne soit pas principalement dédié à cela, ayant entendu parler ici de Descartes, vaste sujet, je voudrais rapporter quelques anecdotes.
    Louis XIV avait douze ans à la mort de Descartes, à la mitan d'un siècle qui n'était pas encore celui du Roi-Soleil.
    Descartes enfant s'était épris d'une petite fille qui louchait. Il a reconnu plus tard qu'il attribuait davantage de beauté aux jeunes femmes qui avaient "le regard un peu louche": un cas intéressant pour la psychanalyse qui l'a négligé.
    Son père Joachim l'a, une fois, réprimandé en public, disant du jeune homme: "Mon fils parle comme un livre, il est tout juste bon à se faire relier en veau."
    Des paroles qui ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd, puisque, des années plus tard, dans l'une des quelque trente demeures qu'il a occupées aux Pays-Bas, c'était à Egmont, au mois de mai 1643 - l'inventeur des coordonnées (cartésiennes) a souvent changé d'adresse et, soucieux de sa tranquillité, il n'aimait pas communiquer ses "coordonnées", ayant toutefois dérogé à son parti pris de solitude, sur l'instance de Samuel Sorbière, il recevait un petit groupe de visiteurs qu'il conduisit aussitôt dans une sorte de buanderie où il avait entrepris de dépecer un veau pour le disséquer; il leur déclara alors tout de go, en fanfaronnant, comme une boutade: "ceci est toute ma bibliothèque" – certains disent sans qu'on lui ait posé aucune question, d'autres croient qu'un visiteur lui aurait demandé ce qu'il était en train de lire. Leibniz et Tschirnhaus confirmeront, Descartes se cachait pour lire, pour "feuilleter".
    Le plus surprenant, c'est que l'image du cartésianisme soit si peu conforme aux conditions dans lesquelles la doctrine s'est instituée: Descartes a raconté minutieusement à son futur biographe, l'abbé Baillet, les trois rêves successifs qu'il avait eus dans la nuit de la Saint-Martin, du 10 au 11 novembre 1619, près d'Ulm. Ce qui fera dire bien plus tard à Paul Valéry - ceci n'est pas un gros mot! mais un nom propre, il est notamment l'auteur de Variété V: le système des idées claires et distinctes est issu de trois rêves obscurs et confus. Dans son enthousiasme, Descartes aurait même fait la promesse de partir en pèlerinage à Notre-Dame de Lorette (en Italie), afin de remercier Dieu de lui avoir personnellement révélé un tel système qui permet de se passer de Lui!

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    1. Permettez moi de vous poser une question simple: quel rapport entre un texte parlant d'une femme qui s'applique à augmenter chaque jour le désir que son homme a pour elle (témoignant par la même occasion du désir puissant qu'elle a pour lui), en l'occurrence en s'habillant en soubrette perverse, et... Ce que vous dites. Qu'est-ce que Descartes, son veau et ses relations avec son père viennent faire là?
      Sur la fin, vous dites que Descartes a raconté minutieusement trois rêves. Bon, si vous voulez. Mais quel intérêt si vous ne nous en donnez pas le contenu, si vous n'en concluez rien? Parce que ce n'est pas le tout d'accumuler de l'information, ça peut même être louable, mais si c'est juste pour les répéter (sans grande coordination en prime), ça n'apporte pas grand chose.
      En revanche, le système Descartes ne permet pas de se passer de Dieu. ça, c'est Pascal qui le lui a reproché, avec beaucoup de mauvaise foi d'ailleurs. Pour Descartes, le monde est recréé à chaque instant, ce qui rend ce voeu assez étrange...

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    2. Cher Jules

      Me voilà une fois de plus en essayant de déchiffrer vos commentaires. Il y a la partie du veau qui me semble intéressante pour mieux comprendre comment certaines irrationalités humaines prennent naissance. D'où l’intérêt de documenter par des anecdotes. Seulement chez Descartes cela semble rester à un stade bien intellectuel, sublimé, tandis que sur mon blog -à priori - j'aborde des constructions qui amènent à éprouver du plaisir dans le sens physique à leur juste évocation. Effectivement le charme de la fessée réside à mes yeux dans l’ambiguïté entre un discours de plus rationnel autour de la bonne éducation et le moyen si peu pudique pour y parvenir. Comme si elle permettait de jouir en se donnant bonne conscience. J'ai un post dans ce sens en travail, depuis un moment.

      Comme je vous ai souvent dit mes connaissances ne vont pas dans le sens des vôtres. Il est toujours agréable d'échanger, mais prenez en compte ma situation de maman au foyer qui ne dispose malheureusement pas d'assez de temps pour chercher des fines allusions sur google. Voila peut-être uns certaine lourdeur dans mes écrits théoriques, mais j'essaye de les rendre compréhensible...en trois minutes. D'où aussi un calibrage assez court de mes récits. Certes, il y a une petite ambition derrière. Montrer la fessée d'un point de vu d'une femme moderne, bien dans sa tête, dans sa vie, dans sa sexualité. Montrer qu'on puisse avoir des irrationalités les plus étonnantes et...de ne pas correspondre aux cliché de la « femme fessée type » qui se cache derrière tant de récits.

      Ceci dit je sais que vous avez parfaitement cerné mes intentions et vous savez les mettre mieux en mots que moi...

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    3. La fée C comme moment de vérité.
      Dans le monde du théâtre que j'ai autrefois abondamment fréquenté, les faux-semblants prolifèrent. Pour émouvoir, que ce soit avec le rire ou avec les larmes, l'acteur ou l'actrice ne peut pas ressentir ce qu'il cherche à provoquer. La négation de tout sentiment authentique est à la base du paradoxe du comédien chez Diderot qui a voulu ignorer une autre source de tromperie: la mémoire que garde le public des autres rôles joués par le même interprète. Devant tant d'incertitudes dans les sentiments, la fessée apparaît comme quelque chose dont on ne peut douter, elle est tout à fait certaine, on ne la joue ni ne la simule, elle ne trompe pas.
      La mystérieuse confrérie de la Rose-Croix avait "placardé", affiché, son manifeste ou profession de foi sur les murs de Paris, en 1623; le bibliothécaire Gabriel Naudé avait répliqué par une "Instruction à la France" dont Blaise Pascal a eu la malice d'extraire deux termes, "inutile et incertain" pour les attribuer à Descartes … déjà soupçonné d'appartenir à cette secte, c'était faux, ou de chercher à la connaître, c'est plus vraisemblable. Certes, la fessée n'est pas toujours utile, mais la fée C met à l'abri de toute incertitude. Jean-François Revel a repris les deux mêmes termes comme titre d'un libelle un peu poussif contre la philosophie.
      Je voudrais dire que, pour moi, la fessée est l'image même du retournement, le réversible, l'inversion, jusqu'aux palindromes - injustement méprisés par les mathématiciens! toutes les figures de l'envers et même au sens qu'Emmanuel Lévinas prête au "visage exposé, menacé, comme invitant à un acte de violence". S'il y a de la palinodie dans la volte-face, on ne peut non plus exclure le tournedos - pas celui de Rossini! des innombrables figures du renversement, tours, tournures et tropes, tout ce dont M. Cyclopède, alias Pierre Desproges s'exclamait, prenant le public à témoin quand il répétait: Renversant, non? On peut y trouver aussi une sorte de résurgence du Banquet de Platon, la seule de ses affabulations montrant une femme, Diotime – bien qu'elle ne participe pas aux beuveries, mais elle est citée par Socrate pour exprimer la nostalgie d'une unité originelle du genre humain, tous sexes confondus, chaque individu restant à présent seul à la recherche de sa partie complémentaire.
      J'aurais préféré que Platon prît la peine de nous apprendre quelque chose d'élémentaire: le produit de deux inverses est toujours égal à 1. 2/3*3/2=1 par exemple.
      J'avais commencé par "le monde du théâtre", je pourrais achever avec une expression courante chez Descartes (notamment dans sa correspondance avec la princesse Elisabeth), sur "le théâtre du monde", deux propositions inverses, et à ce titre, entrant dans le champ sémantique de la fée C ... mais je désire pousser plus loin mes confessions.
      J'ai été hospitalisé naguère dans un service de diabétologie où j'avais droit à trois demis petits pains au petit déjeuner. Les petits pains m'ont toujours réjoui, ils me font irrésistiblement penser au film La Ruée vers l'or où Charlot trompe sa faim en rêvant à quelques pas de danse exécutés par des petits pains en guise de ballerines.
      J'avais donc à portée de la main un nombre "sesquiple", 3/2, soit un et demi, pouvant conduire à la loi dite harmonique ou encore "de la raison sesquiple", troisième loi de Kepler. Elle est trop belle, je ne me priverai pas de la recopier; T étant le nombre de journées terrestres durant la révolution orbitale complète d'une planète, R est la longueur, en millions de kilomètres, du rayon ou demi-grand axe de sa trajectoire elliptique, et, à deux centièmes près en plus ou en moins, on a la constante k = R^(3/2) / T ou
      1/k² = T² / R^(3).


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    4. Quelles confessions vous nous faites là, Jules!
      On sent bien un effort de votre part pour vous ouvrir un peu. Mais on est encore loin de celles de Rousseau qui avouait sans détour le plaisir que lui procura, alors qu'il avait 8 ans, la fessée administrée par Mlle Lambercier (" j'avais trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m'avait laissé plus de désir que de crainte de l'éprouver derechef par la même main").
      Et je ne vous cacherai pas que VOTRE rapport à la fessée, pour la simple d'esprit que je dois décidément être, reste encore assez obscur au point que je vous chanterais bien: Tell me more, tell me more...
      Quant à votre façon de passer du théâtre à l'astronomie, via les rosicruciens, Gabriel Naudé, Pascal, Descartes, J.F. Revel, E. Lévinas, le rayon boucherie et ses tournedos Rossini, Desproges, Platon, le service de diabéto, et Chaplin, même si la lune est une jolie métaphore utilisée pour désigner les fesses, elle me semble quelque peu tirée par les cheveux.
      Remarquez, j'aime aussi que mon homme me tire par les cheveux lorsque, dans nos jeux qui tournent autour de la fessée, il m'aime brutalement, hein!

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    5. Cher Jules

      J'étais en train de préparer un post sur une fessée donnée à Sainte Marie, Patronne des bonnes à tout faire (ce qui reste proche du post d'origine de la soubrette!), rapportée par Saint Jean de Xylostome en me posant la question où se posait le hic. C'est alors que je vois votre commentaire. Alors on intrigue les filles avec un discours quelque peu hermétique ?

      Vous auriez tout de même pu citer des scènes de théâtre qui mettent en scène la fessée. De préférence anciennes. Pour ma part j'en ai, mais je les garde pour mes posts.

      Effectivement difficile de vous suivre sur le terrain de Kepler, immense scientifiques qui se perd encore dans le mysticisme pour chercher une vérité. Alors arrive Descartes qui surestime la ratio et sous-estime l'empirisme. Ceci dit il s'approche déjà d'un bon pas de plus d'une vérité objective en se servant des maths. Nous sommes presque à la science moderne qui elle reconnaît les lois de la nature comme une vérité universelle et qui reconnaît également que ces lois s'expriment au mieux dans le langage des maths. Mais soyons clair tout le monde n'a pas l’ingéniosité d'esprit d'un Einstein qui sait transcrire avec des mots semples des transformations mathématiques. Et son émerveillement pour Kepler ne me semble pas un hasard, car selon lui (Einstein) l'empirisme tout seul n'apporte pas la compréhension, mais plus fructueux est la comparaison entre ce que l'on imagine et ce que l'on observe. Zut, je ne puis m’empêcher de parler science...

      Je reste donc dans l'attente de votre prochain commentaire et je me joins à So qui cite un fort jolie chanson qui décrit bien le contexte. Quelques confidences compréhensibles sans les maths ?

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    6. Fesse-mathieu ou la surenchère.
      Encore un ajout de trop.
      Si Harpagon se fait traiter de fesse-mathieu par son valet Maître Jacques, "... jamais on ne parle de vous que sous les noms d'avare, de ladre, de vilain et de fesse-mathieu", c'est que Molière a voulu montrer ce dernier plus fort que l'apôtre et évangéliste pour ce qui est de ramasser et de garder des sous, capable de le battre en pingrerie, ein Geizkragen, en mesure de le surpasser dans la catégorie des chieurs de raisins de Corinthe.
      Populaire et familière autrefois, l'expression fesse-mathieu est devenue largement incompréhensible. On a encore fesse-cahier pour un copiste expéditif (comme l'étaient Bouvard et Pécuchet) ou fesse-pinte pour qui se rince la dalle, abondamment et vite; fissa s'ajoute à beaucoup.
      Mathieu se présente lui-même comme "un homme assis au bureau de la douane" (Mt 9,9), quand Jésus l'appelle à le suivre; qualifié de 'publicain', il passe pour avoir perçu des impôts et des taxes au profit de l'occupant romain.
      Pauvre Mathieu, fessé par la postérité et nécessairement sur le postérieur, il s'est aussi fait une réputation de ronchonneur en répétant le même avis: "que ceux qui ont des oreilles entendent", sous-entendu: écoutent et comprennent, car il n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, pire, encore une surenchère.
      Il faudra beaucoup de temps avant qu'on apprenne et comprenne que c'est la perception auditive qui commande l'émission de la voix ... dont on peut faire varier la tessiture, le registre, en modifiant l'audition. Comme quoi il importe de garder ses 'esgourdes' entrebâillées et ses 'portugaises' désensablées; entre gourdes et dégourdies, indépendamment du genre, voilà aussi des oreilles qui se prêtent à la surenchère.
      Surenchère suprême, Matthieu rapporte que Jésus déclare à Simon Pierre qui l'a reconnu comme étant le Fils du Dieu vivant (messianité de Jésus): "cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux." (Mt 16,17). Le même Jésus va déclarer bientôt, durant la Cène, en présentant du pain et du vin: ceci est mon corps, ceci est mon sang. Qu'est-ce qui doit l'emporter? de la révélation faite à Pierre ou de la consécration de la chair et du sang. Nulle part, je n'ai trouvé de commentaires ou de débats sur ce sujet primordial, l'ingrat Mathieu étant le seul des trois évangélistes dits synoptiques parce qu'ils racontent à peu près la même chose, le seul à opposer "la chair et le sang" et la révélation céleste.

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    7. Seriez-vous un fesse-mathieu, CHER Jules ? Le cas échéant, que faudrait-il vous laisser en gage pour que vous nous accordiez quelques confidences limpides? Une paire de fesses? A moins que je ne sois finalement aveugle, et ce n'est pourtant pas faute de vouloir voir! Ou alors... VOUS ne voulez pas entendre notre demande, n'est-ce pas? Ben tant pis, on n'en f'ra pas une maladie.
      Vos pseudo-raisonnements me font penser à une chanson en laisse que j'entonnais dans mon enfance qui enchaînait: Selle de ch'val, Ch'val de course, Course à pied, Pied-à-terre, Terre de feu, Feu follet...
      De la sorte, on peut amener n'importe quel sujet dans n'importe quelle conversation, même si le rapport est abracadabrantesque.
      Amusez-vous bien!

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    8. Cher Jules,

      par pure curiosité, quel est le lien entre vous et Katie Spades, la princesse fessée ?

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    9. J'avais bien suivi le lien de Jules dès le premier jour où il était venu me chatouiller chez Stan avec cette histoire de portrait de Dorian Gray. Mais comme il avait suffit de cliquer sur le pseudo, je n'avais guère prêté attention à l'adresse du site qui s'affiche dans la petite fenêtre en haut à gauche et n'avais vu que le nom du blog: spiramirabilis avec ses trois articles que je n'ai pas rapprochés du monde de la fessée. Pourtant, si j'avais bien regardé les psuedos des deux seuls commentaires déposés: "Phone Sex" et "Priscilla Sabina" également rattaché à Phone Sex, hein! J'étais donc pas sourde, mais aveugle!! Avec la paire de jumelles qu'en fin limier, Isabelle vient de me donner, reste à faire la mise au point: Jules est il une jolie jeune femme, ou bien est/était-il the master ?!
      Fallait dire que votre truc, c'était les jeux de piste...

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    10. Etonnant de voir apparaître le même pseudo sur le forum de l'union des profs de physique et chimie, et sur des forums de fessée. Tiens, un point commun: moi aussi je commande chez Amazon!
      Avez-vous vu le dernier film de Kiarostami, Like someone in love, Jules? Un très beau film avec ce professeur à la retraite que m'évoque un peu ce que je viens d'apercevoir sur le net...
      Mais alors, côté fessée, juste voyeur, ou aussi pratiquant? Et ce blog de Katie Spades??

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    11. Comme vous dites So, c'est un jeu de piste.

      Je ne connaissais pas Katie Spades pour la simple raison que le monde des modèles ne m'attire pas du tout. De plus je ne regarde quasiment jamais les petits films de fessée. Surtout depuis que je ne tiens plus un blog illustré. Ceci dit cette dame est bien réelle. Également bien réelles me semblent les connaissances en math de notre cher Jules. Ce qu'il nous décrit ne se copie pas. Il faut de la compréhension. Par contre je ne le vois pas en physicien...

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    12. A tous comme à chacun et à chacune, salut! Merci, chères Isabelle et So, du soin que vous avez pris de me suivre à la trace, sans que j'aie le goût des jeux de piste, n'ayant rien à cacher; je suis plus attentif à regarder l'effacement d'une trace, la disparition comme spectacle.
      Cherchant moins à épater qu'à amuser la galerie, par un effet de contraste entre les sujets abordés et le thème principal du site, je me rends tout de même compte que mes messages détonnent plus qu'ils n'étonnent; s'il y a de quoi être un peu surpris, c'est qu'ils sont surtout déplacés, inconvenants sans être indécents. Je veux remédier à cela aujourd'hui même en vous parlant d'une pièce de théâtre, La Culotte, Die Hose.
      Je n'ai pas gardé un souvenir impérissable de ce spectacle, joué en 1981 au théâtre St George, à Paris. Je n'en avais même gardé aucun souvenir jusqu'à ce que je me demande, ces derniers jours, en réponse à vos obligeantes sollicitations, mes très chères, qu'est-ce que je pourrais bien raconter, venant du théâtre, qui soit conforme à l'esprit de la fessée en couple ou, du moins, en rapport avec lui. Et voilà ce qui m'est revenu.
      La culotte d'une jeune femme pauvre ... qu'elle va perdre, bien sûr! est due à Carl Sternheim et a été joué à Berlin en 1911. Trop librement adaptée dans le sens de la farce par Roland Dubillard qui jouait le rôle principal, aux côtés de Bernard Fresson et de Jérôme Frey, avec Maria Machado et Tatiana Moukhine (Louise et sa voisine), cette satire nécessairement caricaturale des petits bourgeois allemands au début du XXe siècle gagne, selon moi, à être tirée vers la comédie de moeurs, malgré un argument des plus rudimentaire: Louise perd sa culotte dans la rue, en public, en se soulevant sur la pointe des pieds pour voir passer un people, le noeud de la ceinture se défait - c'était donc bien une culotte à l'ancienne! Est-ce crédible? À peine, mais tout le monde s'en moque, car il s'ensuit qu'elle va d'abord morfler une méchante raclée, une vraie correction, plus brutale qu'érotique, de la part de son mari, Théobald, et que ses deux locataires rivaux qui sont aussi ses soupirants - et qui se révèlent incapables, l'un comme l'autre, de satisfaire ses désirs les plus profonds et les plus cachés, l'un dort et l'autre s'esquive, comment ont-ils pu faire rêver Louise? vont devoir payer plus cher pour la location de leurs chambres ... grâce à quoi, à ce petit supplément de revenus dans le ménage, Louise et Théobald, pourtant mariés depuis plus d'un an mais restés sans enfant, vont pouvoir copuler de manière à enfanter. Faire l'enfant se dit plus souvent d'une puérilité. Là, il s'agit bien d'envisager une grossesse autorisée par un petit pécule.
      Quelques années plus tard, les revers de fortune de l'auteur feront régresser Sternheim au-dessous de la classe des petits bourgeois. Il y avait un merveilleux décor de Jacques Noël, disparu si discrètement, il y a trois ans, que personne ne semble s'en être aperçu.

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    13. Cher Jules,

      ce que vous écrivez ne laisse pas indifférent. C'est donc plutôt un compliment de ma part. Mais disons que la plupart de vos commentaires sont trop complexes sans une initiation aux maths. J'ai lu votre texte sur Leibnitz et croyez moi comme pour Duns Scott cela dépasse mon niveau. Je n'en retiens aucune amertume. Étant passionnée par l'histoire culturelle de la physique, j'ai lu un grand savant s'exprimer à ce sujet en disant qu'à partir du 17ème siècle il faut des années d'études pour pouvoir suivre correctement l'avancé de l'esprit humain. Quand je vois l'appareil mathématique nécessaire je ne peux que lui donner raison.

      Alors par contre votre histoire de la petite culotte de Louise se prête très bien à la distraction sans prise de tête. Des jolis détails concernant notre fantasme, de quoi à faire rêver, imaginer et si cela m'arrivait... Certes mon homme n'a rien d'une brute, mais il a des idées bien précises de ce qui mériterait selon lui une fessée. Alors une culotte qui tombe, je le vois déjà se frotter les mains avant de passer à l'action !

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  3. Chère Constance, je me sens bien épaulée par vous et vos connaissances. Je prends bonne note des réflexions de Pascal. Je n'aurais jamais cru d'apprendre tant de détails avec... un blog de fessée. Une chose est sure, les "intellectuels" aussi adorent la fessée...

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    1. Pour répondre plus directement à quelques-unes de vos questions, j'ai échangé quelques messages avec KATIE SPADES et je me désole de ne plus avoir de ses nouvelles depuis longtemps. Je la trouve "naturelle" dans l'un des nombreux rôles de la DD, je veux peut-être dire "à l'aise", ce qui n'exclut pas quelques affèteries. Qu'elle ait pu tromper son monde ne m'affecte pas beaucoup, et même, à vrai dire, pas du tout. C'est du théâtre naturaliste qui joue à faire vrai. Chacune de ses apparitions m'a enchanté et réjoui. Tirez-en le portrait que vous voudrez, elle m'attendrit et m'émerveille, et met en mauvaise posture le tortionnaire qui dort en moi, l'amateur d'un amour vache bien acclimaté. Elle est aussi une Bostonienne qu'Henry James aurait eu du mal à reconnaître comme l'une des siennes.
      Pour ce qui est du Forum de l'union des professeurs de physique et de chimie (de l'enseignement secondaire), il est vrai que j'ai causé du tracas aux modérateurs. Je suis heureux d'apprendre, grâce à vous, qu'on y conserve, depuis quatre ans, quelques belles pièces de mon cru! KS partage avec, par exemple, Jessica, Jennifer ou Laura, une forme d'excellence dans la représentation hugolienne qu'elles me donnent du "chevreau lascif broutant le cytise amer."

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    2. Cher Jules,

      Loin de moi de vouloir critiquer votre vie ou vôtres fantasmes. Il n'est pas dans mon intention de juger, mais j'aime écouter...et apprendre. Vous savez bien à quel point certaines femmes peuvent être curieuses. J'en fais partie et quand j'ai du mal à comprendre...cela m 'agace.

      Et voilà donc votre regard trop sévère sur vous-même comme il me semble. J'avais écrit, il y a bien longtemps un texte sur les hommes nostalgiques et la quasi absence de risque justement qu'il se montrent tortionnaire. J'ai cela quelque part dans mes archives....

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    3. Nous vous avons suivi à la trace, Jules, nous y sentant invitées en lisant qu'il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre... Mais il s'agissait de faire un peu votre connaissance afin d'essayer de mieux comprendre le sens de vos commentaires. Aucune intention de dresser un "portrait robot" à partir de ces "indices" trouvés sur le net, ni de ce que vous voulez bien nous dire à votre sujet. Si , en écrivant "tirez-en le portrait que vous voudrez", vous faites allusion au professeur de Like someone in love que j'ai évoqué, voyez le film, c'est un monsieur très bien. Et puis, ce n'était là qu'une simple association d'idée en passant.
      Lorsque vous écrivez que vous êtes attentif à regarder l'effacement d'une trace, la disparition comme spectacle, vous me donner envie de citer ( voilà que je me mets, moi aussi, aux citations, rire!) Catherine Robbe-Grillet qui, dans son dernier ouvrage Alain, parle en ces termes des petites erreurs qui ont été écrites à propos de son mari : " Ces éraflures de la mémoire, le temps (oublieux), les effacera inexorablement, et, avec elles, peut-être même l'existence d'Alain et de ses "petits travaux".
      L'univers du couple Robbe-Grillet ne doit pas déplaire au tortionnaire qui sommeille en vous... Est-ce resté en vous à l'état de pur fantasme, ou bien avez-vous autorisé votre face obscure à s'exprimer in the real life sometimes ?
      Et savez-vous, Jules, que pas plus tard que ce matin, en commentant un billet sur la possession, j'ai parlé équation, pour dire qu'en couple j'aime bien celle-ci: 1+1=3 (toi+moi+nous). Comme quoi, à moi aussi, il peut m'arriver d'associer math et blog sur la fessée, rire!

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    4. Passons à un point qui ne me vaudra certainement pas d'être repris par Constance comme étant hors sujet. Le couple est au coeur de ce site et c'est grâce à lui que Constance peut compter toi + moi + nous = 3, mais rien que nous deux, pas plus ou bien l'un et l'autre, mais pas davantage, autrement dit la personne du "duel" joue à cache-cache. On la trouve dans la conjugaison des verbes grecs et on ne la trouve pas dans celle des verbes latins ou français . Chateaubriand n'en revenait pas de découvrir un "duel" dans la langue des Indiens iroquois. Plus généralement, la comparaison des conjugaisons des verbes grecs et anglais montre une évolution vers la simplification, à l'opposé de la complexification du monde.
      Simon a très bien parlé, à mon goût, de Hegel et de ce qu'on nomme aussi "le travail du négatif". Sa remarque sur le jeu de mots relatif au doute (Der Zweifel) et au chemin du désespoir (weg der Verzweiflung) m'a beaucoup plu. Il me semble que sa réflexion relève aussi de ce que Claire Pagès a appelé, à propos de Hegel, "les intermittences du sens". Peut-être doit-on encore relier au "duel" ce "zwei" (deux) lové au centre des deux mots.
      Passons à une aporie pour nous rafraîchir: si Georges est aussi anonyme qu'il s'affiche, comment lui sauver l'incognito? Pour ce qui est des sommités, va-t-on devoir demander à un triangle, lequel de ses trois sommets, il tient pour une sommité?
      Avec tout ça, on n'a pas encore parlé des Mémoires d'une chanteuse allemande, attribuée à Wilhelmine Schröder-Devrient, chez laquelle, l'un de ses correspondants avait "décelé un empressement à scruter les ressorts cachés qui animent les femmes", quoique, de son propre aveu, elle ne soit pas à même d'expliquer ceux-ci, qu'elle tâche toutefois de bien distinguer, ne mêlant pas l'algophilie à l'amour sacrificiel, ni l'exhibition dans le désir de séduire au besoin de punitions comme remèdes à la conscience malheureuse.

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    5. Oh, trop bien, je fais partie de l'argumentaire! Et vous y arrivez sans passer par les constantes et les variables! Mais que c'est beau.

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    6. Cher Jules,

      je ne pense pas qu'il y a complexification du monde. Seulement on commence enfin à accepter que la pensée simple ne suffit pas pour comprendre ce qui a toujours été complexe. J'aime bien Edgar Morin qui en parle dans son "Introduction à la pensée complexe".

      Je ne connais les mémoires de la chanteuse allemande malheureusement qu'en extraits car ce texte contrairement à celui des mémoires de la danseuse russe est plus difficilement trouvable. Ceci dit j'ai pris la bonne résolution de commencer enfin de trier tout mon matériel historique.

      Effectivement ce que vous en dites sur la chanteuse m’intéresse beaucoup. La réflexion sur le fantasme me paraît profonde et au cas que vous auriez un extrait qui en parle, je serais très contente de le consulter. De l'autre côté s'il s'agit d'une conclusion de votre part, elle me paraît tout aussi brillante. Voila comment faire plaisir aux filles. C'est quand même mieux que les maths...

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  4. Il y a déjà trois jours, j'ai laissé passer le 393e anniversaire (un palindrome, nombre chérissable entre tous, parce qu'on peut le renverser sans le changer, du moins en base 10) des trois songes de Descartes.
    Ces trois songes ont fortement embarrassé Henri Gouhier qui a exercé une influence considérable sur le Père de Lubac S.J. , Le drame de l'humanisme athée, lequel Jésuite a orienté en profondeur le Concile Vatican II avant de devenir cardinal (nommé par Jean Paul II).
    La "chanson-laisse" indiquée par So est du type: j'en ai marre, marabout, bouts de ficelle, ... et se diversifie en plusieurs variantes, mais le principe reste le même, c'est celui qui se rattache au "procédé Johannique": Au commencement le verbe, le verbe Dieu, [...] Et en lui était la vie, la vie la lumière, la lumière luit dans les ténèbres. Et les ténèbres ne l'ont pas saisie, ... ce qui incite aussi les astrophysiciens contemporains à parler de trous noirs comme pouvant se définir à défaut d'être vus (repérés mais non visibles) à la façon d'une victoire de la gravité sur la lumière.
    Cette chanson renvoie encore à une affirmation plutôt stupéfiante faite par Henri Poincaré dans La science et l'hypothèse (1902) : le principe de récurrence prédomine sur tout système logique; désolé Mr. Holmes, prénommé Sherlock, vous n'êtes pas celui que vous croyez être, ne vous en déplaise, vous êtes un inductif, la déduction n'est pas votre affaire et le "déduit" ne paraît pas non plus être votre lieu de prédilection; l'amusant étant, de surcroît, que Poincaré s'est d'abord moqué des cinq axiomes de Peano, formant un modèle de raisonnement par récurrence:
    1) zéro est un entier naturel ;
    2) tout entier naturel a un successeur ;
    3) un même successeur détermine l'égalité de deux entiers naturels ;
    4) zéro n'est le successeur d'aucun entier naturel ;
    5) une partie P de l'ensemble N des entiers naturels contenant zéro est égale à l'ensemble N tout entier du moment que le successeur de tout élément de P appartient à P.
    Poincaré se serait d'abord esclaffé: avec ça, on est bien avancé! avant de réexaminer la question et d'aboutir à son théorème de récurrence qui n'est pas outrageusement difficile à expliquer et à comprendre mais, j'en conviens, il n'a pas sa place ici! Quant au principe de récurrence, il est l'extension des cinq axiomes de Peano, une extension à toute forme de relation soumise aux conditions des successeurs. Noter que je n'emploie pas de symboles mathématiques (sauf N et P), rien que du vernaculaire ici, du langage courant. La prééminence accordée par Poincaré à la récurrence sur la logique, voilà le point important à retenir éventuellement. Cela se comprend mieux, en effet, avec une chanson. Merci So. Cela explique encore le peu de désarroi causé aux mathématiciens professionnels par la catastrophe "gödélienne" porteuse des théorèmes d'incomplétude et d'indécidabilité.

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    1. Bonsoir à vous tous et vous toutes !!


      J'ai l'impression que, par moment, l'on s'éloigne du sujet qui nous réunit sur ce Blog.
      Et la discussion prend parfois des chemins très cartésiens, voire très "mathématiques" pour expliquer des resentis personnels qui devraient refléter une certaine ambiance, somme toute, décontractée.
      Sur ce , bonne soirée à à tous et toutes.
      Sincèrement. Georges.

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    2. Cher Jules, il n'y a aucune métaphysique dans la conception des trous noirs. Seulement une masse suffisante qui ne permet pas à la lumière (en réalité des photons dotés de masse) de « décoller » pour arriver chez nous et ainsi rendre notre trou noir visible. Ce sont des simples équations de physique qui permettent de calculer cette masse. Aucun mystère, hélas.

      Je suis un peu surprise de lire votre distinction entre pensée inductive et pensée déductive. Voila pour une fois que les maths me parlent, je trouve cette idée fort intéressante. En effet l'induction aussi complète soit-elle me semble insuffisant pour comprendre les phénomènes qui nous préoccupent, mais ô combien rassurante pour trouver bonne paix avec son fantasme.

      Merci pour votre progrès en dé-complexifiant vos interventions. Il y a des jolies idées qui risquent de se perdre par un langage trop hermétique...

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