C'est
mon 183éme message ! Alors pourquoi ne pas raconter une
histoire de vilaine fille qui se découvre !
Quand
j'étais adolescente j'ai pris beaucoup de plaisir littéralement à
expérimenter l'interactivité humaine. J'étais déjà très
difficile à l'époque, d'une lenteur effroyable avant de me décider
et beaucoup plus exigeante en matière de qualités humaines qu'en
matière de physique. Bref, le prince charmant devait correspondre à
pas mal de critères. Et...avec le recul...c'était impeccable. Aucun
mauvais souvenir.
C'est en
forgeant que l'on devient forgeron et je me suis passionnée autant
au romantisme qu'aux questions purement techniques. Par exemple un
jeune homme qui refusait pour une raison aussi honorable qu'elle
puisse paraître le préservatif était privé de mon corps sans
états d'âme. Et de ne pas penser que cette chose indispensable en
caoutchouc devait être parfumée pour agrémenter la joie des
découvertes d'une jeune dame me semblait un faux pas impardonnable.
Selon mes
(petites) expériences, un prince charmant en devenir montre ses
qualités déjà étant ado. Il parle de son futur métier, de sa
future maison, voiture...femme, voir épouse (!), enfant. Il est
studieux, calé en équations différentielles et ne manque pas de
proposer des cours particuliers à l'élue de son cœur. C'est un ado
souriant, bien dans sa peau et loin de lui de passer son temps à
écrire des poèmes morbides pour séduire une fille.
C'est celui
qui sait toujours proposer en toute occasion une jolie activité. Par
ce fait même dans une contexte intime il brille par sa prévoyance
et son originalité :
Fraise,
vanille, chocolat, banane !
Banane ?
Cela existe ?
C'est ainsi
que j'ai goûté (encore littéralement) les joies de la chair avec
un vrai prince charmant. Ne parlons pas d'une angoisse
existentialiste devant ce qui m'attendait, ni d'une fixation sur l'orgasme comme un élément essentiel pour être une vraie femme.
Étant bien préparée par mes parents, je n'étais pas pressée à
ce niveau-là ! Et aujourd'hui avec le recul je dirais...cela
s'apprend. Monde parfait donc en quelque sorte à un détail près.
Je me sentais souvent vilaine fille.
C'était
avant tout pour moi une notion d'initiative voluptueuse. Ne surtout
pas à confondre avec les notions qui font un délice autour du
rapport propre/sale que ce soit sur un niveau verbal ou autre.
M'enfin je rappelle que personne ne choisit ses fantasmes !
Je me
sentais agréablement vilaine fille juste avant de me « jeter »
sur mon prince charmant et particulièrement sur son attribut
masculin, en murmurant un :
Laisse
toi faire chéri !
Je me
sentais vilaine fille en dirigeant en quelque sorte ébats et
ardeurs de mon amoureux.
Je me
sentais vilaine fille quand je manifestais mon enthousiasme pour la
chose par mes cris lascifs et sans la moindre retenue.
Et
je me sentais vilaine fille après les festivités pour mon audace de
m'avoir comportée … en femme active !
Pour
parfaire mon bonheur il ne me manquait qu'un seul traitement, celui
associé traditionnellement aux vilaines filles. Et à ce niveau j'ai
dû recourir à mes fantasmes !
A chaque
fois que je rentrais tard le soir à la maison, je m'imaginais
attendue par une tutrice sévère. Restons politiquement correct, la
maman risque de fâcher. Cette dame en signe de son autorité avait
déjà préparé le martinet pour moi. Posée négligemment sur une
table basse et elle assise derrière. (Situation qui me fait toujours
autant frissonner et dont se sert mon chéri à la merveille.)
Excuse
maladroite de ma part pour me soutirer au châtiment :
Mais
je suis trop grande, non ?
L'usage
du martinet n'est pas une question d'âge, isabelle mais une question
de besoin.Prépare-toi !
A
suivre...
Délicieuxe mélange d'honte, culpabilité, plaisir, découverte et fantasmes. J'ai aimé ce post!
RépondreSupprimerRavie que cela vous plaise,cher Fer. Il y a aura même une suite...
SupprimerBy the way, est-ce qu'on peut attribuer un sens à ce "183" indécemment accolé au nom d'Isabelle?
RépondreSupprimerUn sens non, une origine oui. Il y a six ans j'ai essayé de m’inscrire sur un forum. Le pseudo "isabelle" était pris. J'essaye au hasard "isabelle1", 2 et 3. Marchent pas non plus. Alors étant très peu patiente j'ai ajouté alors un 8, puis diable d'avarice un 3 et voila envois !
SupprimerJ'ai donné un sens après: 183 une isabelle dans une nuée d'isabelles.
J'ai d'autant plus aimé ce post que certains de vos fantasmes correspondaient pas mal aux miens... A ceci près que le rôle que je me voyais endosser, moi, eh bien c'était celui de la tutrice sévère, à la fin!
RépondreSupprimer(Et pour le prince charmant, on m'avait tellement dit que ça n'existait pas, que l'amour c'était pas fait pour durer et que plus rien de beau n'existait que je n'y croyais pas. Bon finalement j'ai fini par le trouver mais je ne m'y attendais pas).
Et si c'était un mensonge? Voila que dirait mon papa.
RépondreSupprimerSoyez empirique en bonne scientifique.Votre charmant partenaire résiste bien à l'épreuve (douloureuse si on regarde l'état de ses fesses) de la réalité.
Je reviens un peu en arrière – c'est encore une affaire d'arrière train, au moment de me présenter à Isabelle qui m'a répondu qu'elle aurait souhaité adresser ce message à tous les correspondants de son blog. Je vais donc tenter un nouveau copier/coller.
RépondreSupprimerTrès chère Isa,
J'ai passé plusieurs heures ces derniers jours à lire (et à relire!) quelques passages de votre blog. Merci à l'ami Stan, Au gré … au fil …, de me l'avoir fait connaître et je maugrée de ne pas me manifester plus souvent auprès de lui.
Je suis béat, baba, ébahi, ébaubi, autant dire (comme le dictionnaire!) "frappé d'une stupeur admirative" mais frappé moi aussi, au moins par sympathie et ça n'est pas trop douloureux. Je reste coi comme le ravi de la crèche, me répétant avec délices et en version originale: Du verdienst eine gehörige Tracht Prügel mit dem Rohrstock. Tu as gagné, dans l'ordre du mérite! (tu mérites, you deserve) de prendre une sérieuse rouste avec la canne (on ne badine pas avec la baguette – on ne met pas le rotin dans l'eau salée, du bon usage des tiges végétales fraîchement coupées et renouvelables indéfiniment, il n'y a pas de mot français pour traduire: switching); c'était le message 59 du vendredi 4 mai 2012.
Mais ça n'est encore rien de le dire, il faut maintenant la prendre, cette bonne raclée, cette sévère correction, une franche déculottée, quel que soit le nom qu'on lui donne, de temps à autre mais pas plus d'une fois par jour, en toute saison, car ce sont les mêmes fesses qui vont rougir et, sans doute, se balafrer et se boursoufler de stries, sous l'impact des lanières du martinet ou d'autres coups cinglants bien assénés.
Comme vous, je voue aux gémonies les hématomes du fessier, laissant volontiers à l'âme des "bleus" qui lui conviennent mieux qu'au derrière; si le deuil sied à Electre, le rouge sied au séant et, me voulant bienséant, je me plais à me représenter, en position surélevée, le cul d'Isa offert à la morsure des coups rédempteurs, ceux qui ont pour but, mais non pour cible, de racheter les fautes d'Isa et d'assouvir sa soif de punitions, mais la cible, c'est le cul (et le haut des cuisses). Montaigne l'a déjà dit: aussi haut qu'on soit assis, on n'est jamais assis que sur son cul.
Ce message est déjà trop long et il reste tant à dire, spécialement sur ce besoin si évident et pourtant si mystérieux de recevoir des punitions, un besoin différent de celui d'en donner.
Le passage dédié à Charlotte Brontë (Le Professeur) que vous avez choisi m'a enchanté, et pas seulement pour sa pertinence. Je m'intéresse à la notion de surgissement (du sens) chez Pierre Abélard qui savait aussi renverser Héloïse sur une table du réfectoire des moines clunisiens, à Argenteuil, la trousser, la fesser et la baiser (Histoire de mes calamités).
Une absence remarquable, pas seulement chez vous mais sur l'ensemble du réseau spanking, pas la moindre taloche en vue (sauf pour ces messieurs giflés exagérément et dangereusement). La peinture offre une grande variété de drapés bleus soigneusement plissés; pas un seul tableau ne montre les plis formés par un jean tombé aux chevilles d'un ou d'une pénitente.
Je suis trop vieux et hors jeu, sauf pour servir de témoin. Votre couple m'impressionne, quatorze années dans une bonne humeur renouvelée, voilà une durée qui peut entamer mes doutes quant à la réversibilité des disciplines échangées. Bravo et félicitations, de tout cœur avec vous
julesdesp, 30 septembre 2012
Merci beaucoup Jules. J'adore ce joli texte et notamment
RépondreSupprimer"...des coups rédempteurs, ceux qui ont pour but, mais non pour cible, de racheter les fautes d'Isa et d'assouvir sa soif de punitions, mais la cible, c'est le cul (et le haut des cuisses)."
Cela dénote positivement dans un domaine comme la fessée où les jeux de mots fusent sans toutefois le plus souvent d'émerveiller la dame.
Et les taloches alors ?
Il m'arrive parfois en donner ...à mon homme quand je suis énervée... à des grossiers aussi...quand mes mots ne suffisent plus pour marquer les limites. Aucune signification particulière pour moi à part de me passer les nerfs. Alors je n'en parle pas.
Amusante, votre histoire de préservatifs parfumés... Mon épouse n'a jamais aimé le goût et la texture de cet ustensile, même aromatisé, et nous nous en sommes très vite passé, du moins pour cette activité. En revanche, et pour en revenir à cette histoire d'arôme, elle me lave ou me fait me laver avant l'acte avec un gel parfumé.
RépondreSupprimerLa seule difficulté se pose si c'est le deuxième acte de la nuit.
Bonjour Pecan nutjob !
RépondreSupprimerDepuis que je vis en couple, test HIV accompli et la fiabilité de mon homme testé, la question du préservatif ne se pose plus. Et tant mieux . Je n'aime pas trop les arômes de synthèse et finalement je suis très...nature. Ce qui ne m’empêche pas de faire des recettes de maison avec du miel, chocolat fondant, chantilly, jus de gingembre aigre-doux (décidément le gingembre) voir certains fromages pour un petit déjeuner chti très personnalisé. Voila mon côte très ludique...qui ravit mon homme. Seule condition : qu'il soit il impeccablement épilé.
Exactement... l'arôme fraise de synthèse, quelle horreur! Les chewing-gum de mon enfance!
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