Quelle
éblouissement quand un grand de la littérature s'exprime sur la fessée :
"Héloïse et Abailard ont connu cela. Tu sais comment leur passion s'est d'abord manifestée. Abailard apprenait le latin à Héloïse et il la fouettait quand elle avait commis des fautes...
Cette petite, déjà femme par la beauté, qu'éprouvait-elle, dans la honte d'être déculottée par le cuistre quand elle le sentait troublé, quand, subissant les coups et sentant l'indécence des contorsions qu'ils lui coûtaient, elle y fouillait cependant les regards de son maître, les séparait jusqu'en leur nid de chair:Ne sentait-elle pas sa croupe martyrisée s'épanouir comme une rose douloureuse qui devenait le regard même d'Abailard et s'y brûlait.
N'était-ce pas là, pour elle pour lui, qui devait s’abîmer tout entier dans la folie de ses gestes et de ses yeux, ce que je te suggérais tout à l'heure, le privilège de soumettre l'âme à la passion de la chair et pour Abailard, faire que cette âme, à travers une expression innocente de la chair, le regardât.Inventer du visage. Éclore un des visages de l'amour consenti à travers une vision inimitable du don, c'est à la lettre, la passion : la crucifixion de l'âme. Il a connu cela. Cela lui a coûté ses couilles. Cela les valait."
Source : Joë
Bousquet; Lettres à Ginette
Cela ne vous paraît pas étonnant qu'un paterfamilias de bonne famille laisse le précepteur de sa fille la trousser pour la fouetter?
RépondreSupprimerA mon avis le père n'était pas au courant. Puis on sait comment cette histoire s'est finie. Abailard fut châtré...
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