mercredi 14 mars 2012

11 Hommes nostalgiques

Jeune adulte j’ai découvert dans la bibliothèque de mes parents l’autobiographie de Klaus Kinski : Ich bin so wild nach deinem Erdbeermund (Je suis si fou de ta bouche de fraise). Livre complètement démesuré, à l’image du personnage.

Il contient un petit passage qui m’a fait comprendre aussitôt la psychologie de certains hommes que j’ai commencé beaucoup plus tard à appeler les hommes nostalgiques.

C’était un souvenir d’enfance. Kinski décrit sa mère en train de se préparer pour sortir. Vêtue de chaussures, bas, porte-jarretelles et un petit chapeau, elle se consacre d’abord à son maquillage avant de compléter sa tenue. Visiblement il lui est plus important de couvrir la nudité de son visage que celle de ses fesses qui impressionnent tant le jeune garçon qui observe la scène. Et voila tout est dit pour reconnaître un homme nostalgique. En les écoutant on trouve toujours des souvenirs de ce style. Non pas comme un souvenir aussi sexualisé que chez Kinski, mais comme un événement qui lie la découverte de la différence par le sous-vêtement suggestif à l’émerveillement.

Petit essai à la maison dès le début de la vie commune avec mon homme. Restaurant prévu pour le soir, je sors de la salle de bain presque entièrement habillée. Il me manque seulement… ma culotte et ma jupe. Puis question innocente à mon homme de vérifier si les coutures de mes bas tombent bien droites.

Monsieur fortement intrigué, s’applique avec sérieux à la vérification. Voila ce que j’aime chez lui. Il ne profite pas de l’occasion et se contente de caresser plus avec les yeux qu’avec les mains. J’aime quand une situation érotique se crée lentement, pendant une soirée entière. Avec des allusions, des regards indiscrets quand je m’assois pour voir éventuellement le haut de mes bas. Quand je sors de la voiture. Quand je profite pour réajuster mes bas.

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