A
la recherche du souvenir manquant
Je suis tombée sur ce clip qui reproduit assez fidèlement mes premières rêveries autourde la fessée. Je précise bien qu'il s'agit de
rêveries et aucunement de souvenirs inspirés de ma propre enfance.
Étant enfant, dans le contexte socioculturel dans lequel j'ai
grandi, la fessée n’existait plus. Elle apparaissait ci et là
comme une menace prononcée par des personnes d'un certain âge et
s'entourait d'un aura de quelque chose d'interdit et surtout de
quelque chose de mystérieux. Me découvrant très tôt sensible à
cette thématique, à chaque fois qu'elle fut abordé, le plus
souvent pour plaisanter entre adultes, je pointais attentivement mes
oreilles. Apprenant ainsi que...
...les
garçons ont un plus grand besoin de discipline que les filles
ou encore...
...qu'une
bonne fessée se donne sur le cul nu !
Cul nu se dit « nackter Arsch »
en allemand et depuis ce temps l'association de ces deux mots ne me
laisse pas indifférente. Notamment quand mon chéri les inclut dans
ses petites piques me demandant de tendre effrontément mon cul nu
pour recevoir le martinet.
Und jetzt den
nackten Arsch frech herausgesteckt, isabelle !
Bref, la fessée (ou plus exactement le
mot fessée et l’imagination s'y rapportant) fit irruption dans mon
développement au moment de la mise en place de la pudeur, se liant
ainsi à un étrange frisson (voluptueux n'était pas encore le bon
mot) d'une punition qui va de paire avec nudité. Toutefois, loin de moi de me projeter
dans un tel contexte. Petite fille très sage (sans jeux de mot!),
j'avais tout de même une certaine admiration pour les enfants pas
sages. Et pour compenser ma frustration de ne pas oser certaines aventures, je fis intervenir la fessée. Notamment envers les
garçons, mais aussi envers quelque copines du voisinage ou de la
maternelle. Connaissant leurs parents mon scénario se plaçait
parfaitement dans la réalité. De plus la raison/le prétexte de la
fessée était tout trouvé aussi :
Un
comportement me procurant un déplaisir ou du moins mon désapprobation !
Pour faciliter mes élan voyeuristes,
je m'imaginai dotée de la capacité de me rendre invisible pour me
glisser dans les foyers en question. Enfin, tout au début j'étais
témoin de la scène sans explication. A cet âge-là se mettait
aussi en place mon sens moral qui se confondait bien souvent avec les
interdictions des adultes.
J’avais
donc à ma disposition un riche arsenal de tout genre de comportement
débouchant sur une punition.
Notons que mon imagination n'allait pas
aussi loin que ce clip. Il manquait encore les détails de la
ritualisation comme l'implication d'un instrument punitif, voire de
le chercher. Ce qui me préoccupait le plus, c'était la honteuse
situation de la mise à nu des fesses. Puis à un moment ou un autre,
la situation devenait quelque peu « trop perturbante »
pour moi et je m'évadais dans d'autres rêveries, plutôt
chevaleresques et mettant en scène des intrigues de princesses et de
princes charmants. Quand - plus grande - j'ai voulu comprendre mes
fantasmes, j'ai découvert avec étonnement la justesse des
descriptions de la famille Freud. C'est papa Freud qui pointe sur le
fait que nous souhaitons la punition à un enfant que l'on déteste.
Ce qui laisse apparaître à mon sens le fantasme de la fessée comme
un défoulement. Mais c'est sa fille Anna qui livre enfin maintes clefs sur les fantaisies punitives chez les filles. Je reviendrai lundi
prochain sur ma recherche des parties manquantes en livrant ma
version sur les fantasmes de punitions scolaires.
J'ai reçu très peu de fessées dans mon enfance, mais un jour ma mère m'a dit, en me montrant un beau vase trônant dans le salon : "si tu le casses, tu sentiras tes fesses comme tu ne les as jamais senties !". J'avais ri, et n'ai jamais cassé ce vase... Mais cette phrase m'est restée, et j'ai souvent proféré cette menace à l'intention de dames qui ont eu à sentir ma dextre. Et bien sûr, le vase cassé de ce clip, et ses conséquences cuisantes pour la coupable, m'ont refait penser à cette menace maternelle.
RépondreSupprimerMerci pour ces jolis souvenirs Vincent. Je pense qu'il existe bien de personnes ayant développé un fantasme de fessée à partie de quelques menaces sans suite. Pour ma part je suis sensible aussi à la thématique de la vase sans avoir jamais cassé de vase moi non plus.
SupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerLe premier clip me fait penser à un film de chez Nu-West Leda .
Fessée Mère-Fille: une rivalité classique. Les filles seraient-elles plus insupportables que les garçons ? Qui mieux qu'une maman connaît les ruses féminines pour éviter de se faire punir car elle les a certainement utilisées à son âge. Rires.
Pour le garçon, en revanche, la maman semble insensible à ses suppliques,
Elle peut chercher à corriger les défauts masculins naissants chez son/ses fils. Du style : "Ah, tu ne vas pas faire comme ton père, toi aussi ! Allez, une bonne fessée ! je vais te faire obéir, moi. Tu vas voir ! ".
Votre récit donne un petit côté voyeur dans le fantasme personnel de la fessée.
Quant on est sensible à ce fantasme , chacun/e de nous rêve d'espionner la fessée d'une tierce personne, surtout si l'on a des atomes crochus avec celle-ci.
Et l'on se gausse de sa déconfiture. Du style : "C'est bien fait pour elle/lui. L'a bien mérité"... Et oui, quant on est gamin/e, on est parfois cruel moralement parlant. Surtout vis à vis des moins chanceux.
Mac-Miche
Voyez cher Monsieur Mac-Miche pour rendre vivant un blog sur notre sujet, il faut en donner de sa personne. Et à ce niveau chacun décide bien, ce qu'il est prêt à partager. Pour ma part j'aime rester dans le verbal, de petites anecdotes passe partout. Il ne faut jamais sous-estimer les risques de l'internet ; pour ma part je tiens à mon anonymat. Je suis peu intéressée d'assister à une fessée improvisée, aux rencontres fessée entre couple etc. Pour me procurer une belle émotion, je préférerais une fessée qui se crée par un vécu. Notons à ce propos que le « milieu DD » est très hermétique...
RépondreSupprimerPermettez-moi de rajouter combien vous avez raison, chère Isabelle, de souligner les risques de l'internet.
SupprimerEn augmentation exponentielle dès qu'il s'agit de cul !
Et je ne parle pas du petit sujet qui nous intéresse, à savoir la fessée...
La masse des types avides qui se jette sur l'espoir de mappemondes à claquer ! Ce ramas de lâches qui ne supportent pas la moindre critique !
Tiens, les voilà qui appellent papa Freud (il a du bon, finalement...) au secours.
Des fois qu'on attenterait à leurs majestés !
Papa Freud a encore frappé, chère Isabelle.
RépondreSupprimerJe ne sais si la Rostopchine a provoqué la masturbation des petites filles, ou si les petites filles ont lu la Rostopchine pour mieux se tripoter.
Je ne sais si la poule a fait l'œuf ou si l'œuf a fait la poule.
Mais ce qui est sûr, c'est que les Freud ont participé de la masturbation intellectuelle, et que la masturbation intellectuelle a fait les Freud.
Ah, ces enfonceurs de portes ouvertes !!!
Ne dites rien de mal sur le gentil Monsieur Freud, cher Monsieur Why Not. Il a su flatter les filles comme personne avant lui en reconnaissant dans leur façon distraite d'écouter les messieurs une méthode géniale pour cerner le désir (enfin les intentions sous le caleçon) qui se cache derrière un discours, en appelant cela une écoute flottante. Une idée certainement piquée au pragmatisme de madame Freud. Ensuite, en fin connaisseur de l'âme féminine, il a compris que chez beaucoup de filles le désir de savoir prévaut le désir de voir.
RépondreSupprimerQuant à la comtesse de Ségur, il me semble qu'elle a su mettre de jolies histoires sur les désir de bien de filles. Sois sage et tu seras récompensée par la beauté. Quelle promesse ! C'est encore plus jouissif que la masturbation, intellectuelle ou manuelle, peu importe...
Balzac a peint l'âme des femmes à merveille, raison de ses premiers succès.
RépondreSupprimerLesdites femmes l'adoraient et ses conquêtes sont légions.
Freud a disséqué ce qui ne se dissèque pas.
Ses pantalons sentaient le rance et il ne faut pas deux mains pour compter ses maitresses !!!
Elles fuyaient sous les dogmes restrictifs et les cartes de visite du Herr Professor.
Il faut croire qu'elles ne voulaient plus ni savoir ni voir... à sa seule vue !
Décidément vous ne le portez pas dans votre cœur ce monsieur. Rire. Voyez je fais partie de ces dames qui souhaitent un partenaire de vie qui ne cours pas les conquêtes et qui me surprend par sa fidélité et son sens de la famille. En plus j'ai un faible pour le professeur Unrath de l'ange bleu. Tout faut quoi. Parfois je me demande comment j'ai pu atterrir sur le net coquin...
RépondreSupprimerJ'ignore tout de la langue de Luther et de Goethe, mais je crois me souvenir que "unrath" signifie ordure.
RépondreSupprimerCurieuse association d'idées - de votre part - entre ce vieux pion de collège et le sieur Freud.
Je commence à croire que vous avez raison ! Une fois de plus !
Notons que le professeur Unrath contient un étonnant nombre de dégrées. Je pense donc à un choix mûrement réfléchi par Heinrich Mann.
RépondreSupprimerSous l'ordure se cache : celui qui n'a pas de conseil à donner, celui qui est au bout de son savoir, celui qui n'est plus à sa place en tant que fonctionnaire. Mais aussi le professeur distrait, tenté par ses pulsions et impuissant d'y résister
Pathétique, ce vieux pion.
RépondreSupprimerQui, in fine, recueille l'affection du public.
La sublime garce - une des plus belles femmes que le monde ait connu - recueille l'opprobre, mais avec l'immense nuance de la réserve !
Qui n'a pas rêvé d'une nuit avec elle ?
Enfin, si on suit la logique du film, le vieux pion a réussi de la mettre dans son lit. Malin le pion!
RépondreSupprimerIl l'a épousée !!!
RépondreSupprimerC'est une gueuse pour bouge à matelots. Sans scrupules, elle le ruine avant de le pousser à la mort.
Combien sont ces bougres qui se sont fait avoir par ce genre de garces ?
L'immense Marlène transcende le film. Jamais peut-être ses cuisses divines n'ont autant été mises en valeur !
Quoiqu'il en soit je pense que ce film offre de l'inspiration pour bien de personnes, cher Monsieur Why Not. Retournons au pragmatisme isabellien. Inspirée par ce film et surtout par un couple qui me rappelait Marlène et son professeur, j'ai écrit, il y a bien longtemps, deux récits quelque libertins. Je vais en rééditer un pour le 14 juillet.
SupprimerBien sûr que ce film a charmé des générations !
SupprimerEt la chanson !
Combien en a-t-elle fait rêver ?
Et si vous savez prendre la pose Marlène...
Vraiment ! Une des plus belles femmes jamais connues.
Ce n'est pas compliqué de prendre la pose, ce qui est compliqué c'est d'être crédible dans le rôle. N'est pas Marlène qui veut et je ne parle pas seulement de la perfection du corps...
SupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerTrès intéressant, cette "dissertation". J'ai vu le film "l'Ange bleu" en VO sous titrée en LV en IUT. Je penche plutôt pour le côté "vieux prof dépassé par les évènements et qui sombre dans le vice, qu'il s'était juré de combattre ."
Mais il parvient à séduire la belle artiste. La Belle et ... la Bête.
Et comme disait mon grand-père : "Ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace "!
Mac-Miche.
Je convient avec vous cher Monsieur Mac Miche sur l’aspect dépassé de monsieur le professeur devant une suite d'événements dont il ne peut se soustraire. Un de mes films favoris. Je sais même prendre la pose Marlène et chanter sa chanson. En allemand bien entendu!
RépondreSupprimerBonsoir Isabelle,
SupprimerDécidément, vous avez plusieurs cordes à votre arc... Derrière la jeune femme studieuse et curieuse des mystères masculins, se cache la belle artiste, férue de spectacle. Votre compagnon est un homme comblé... Le veinard ! Rires. Ca mérite les applaudissements du public.
Mac-Miche.
Sans vouloir me vanter, je pense m'y connaitre assez bien en mystères masculins. Et pour bien de trucs les conseils de mon papa n'y sont pas pour rien....
SupprimerBonjour Isabelle, quelle chanson de l'ange bleu chantez vous? L'entraînante "Ich bin die fesche Lola" ou l'autre qui dit (je ne connais pas les paroles en allemand) "Je suis faite pour l'amour de la tête au pied" ou quelque chose d'approchant?
RépondreSupprimerL'autre chanson, cher Bertrand, s'appelle en Allemand : Ich bin von Kopf bis Fuss auf Liebe eingestellt. Je sais chanter les deux. Les paroles sont d'une simplicité enfantine, par contre je n'ai aucune voix et je pèse mes mots. Ce qui ne semble déranger personne et mes improvisations rencontrent, notamment quand je montre un haut de bas un superbe accueil du public masculin. Ceci dit mes copines allemandes se défendent pas mal aussi. Ce genre de spectacle fait partie de la « gemütlichkeit » !
RépondreSupprimerVon kopf bis fusse bien sur. Même nul en allemand comme je suis, j'aurais du le trouver.
RépondreSupprimerPas besoin de grande voix pour être gemütlich ! Et pas étonnant la réaction du public masculin, surtout si vous montrez un bout de jarretelle, waouh! Ils doivent se transformer en loup de Tex Avery.
Enfin, je sais devant qui je peux le faire sans que l'ambiance bon enfant dégénère et bien entendu Tex Avery c'est du bon enfant à l'état pur!
RépondreSupprimerBonsoir Isabelle, et Mr Bertrand
RépondreSupprimerAh oui, excellente, votre référence au loup de Tex Avery ! Surtout quant la timide Chaperon-e Rouge se transforme sur scène en danseuse du Burlesque remuant du popotin devant un loup aux yeux exorbités et la langue pendante ! Ah oui, excellente !
En plus , j'adore Tex Avery et les Hanna Barbera version fifties. Et le loup, c'est tout à fait nous autres, public masculin Les femmes n'en finiront jamais de nous mener par le bout de la lorgnette. Malicieuses filles d'Eve !! Rires.
Merci, Isabelle !
Mac-Miche
Je crois que si bien de messieurs se contentaient de regarder, en restant un public bon enfant et en attendant que la dame les invite explicitement, la vie sera plus belle pour les filles. Il serait possible de se laisser aller à de petites folies vestimentaires sans la crainte de se faire harceler. Un peu comme pendant l'adolescence devant des hommes... en devenir ! Enfin, heureusement il existe bien de messieurs de bonne éducation, ce qui permet de faire vraiment la fête en déconnant sans se poser des questions. Étudier ce loup de Tex Avery devrait être obligatoire...
RépondreSupprimerOk les loups de Tex Avery ne mettent pas de mains aux fesses. Mais tirer une langue de deux mètres, hurler à la mort, se taper la tête contre la table si c'est ça de la bonne éducation!
RépondreSupprimerMaintenant une question innocente Isabelle : Si vous et votre mari êtes spectateur d'une Lola en bas et porte - jarretelle qui la joue Marlène, comment réagissez - vous s'il devient un "loupdetexavery"?
Pour vous dire la vérité cher Bertrand : Il y a forte chance que je le prenne très mal si c'est dans une soirée hors famille et contexte d'amis très proches. Il y a risque de me fâcher fort bruyamment avec la fausse Marlène et certitude d'une terrible scène pour mon homme. Dans un contexte familial, c'est différent, le loup de Tex Avery étant largement connu, semble être une sorte d'épreuve de virilité (dénotant agréablement du caliméro) dans laquelle chaque homme essaye de se démarquer les mieux. Proche du cris de Tarzan. Voyez, je vous parle là surtout du carnaval dans mon pays où personne ne reste raisonnable...
SupprimerAmusant votre division des messieurs en deux catégories : les loup et les Caliméro. Quand un homme chouine en disant "C'est trop injuste madame Isabelle, vous m'avez méchamment tapé dans l'oeil" n'êtes vous pas attendri?
SupprimerA vrai dire cher Bertrand j'ai du encore m'avoir mal expliquée. Non , je ne partage pas les hommes en deux catégorie. Je voulais seulement opposer le loup au calimero. Ayant une personnalité bien affichée, ce pauvre dernier aura la vie dure avec moi. Enfin, je sais aussi faire la fête au loup. Mais bon, tout dépend selon moi du charme du monsieur quand on fait connaissance. Les mots comptent moins pour moi...
SupprimerQuiconque devient un loup de Tex Avery, quiconque est ravi !
RépondreSupprimerLes rêves s'arrêtent, hélas, au moment que les réalités les éteignent. Leurs baguettes magiques ne sont point celles des fées, mais bien celles des sorcières.
N’empêche, il est très flatteur pour une dame de procurer à un monsieur qui lui tape l’œil un effet loup de Tex Avery. Par contre la même dame risque de s'offenser devant un monsieur qui ne lui tape pas dans l’œil....
RépondreSupprimerEternelle déchirure...
RépondreSupprimerMais nous n'y pouvons rien...
Heureuses sont les dames qui, dans leur chez soi bien clos, voient soudain leur mari se métamorphoser en loup.
Il faut faire des efforts pour que le monsieur se transforme en loup, mas il faut aussi un partenaire qui donne envie de faire des efforts. Pour réussir son couple, il faut que cela soit réciproque.
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