mercredi 1 juillet 2015

731 Une gouvernante corrigée par son employeur (Fait divers)

Quand les voisins s'emmêlent...

Autant que j'aime imaginer de recevoir une bonne fessée devant la personne offensée par mes insolences, autant il me paraît judicieux de garder la discipline domestique comme un jardin secret entre les partenaires. On ne sait jamais comment de telles confidences peuvent être perçues. Par conséquence c'est ma raison qui tranche pour la discrétisation. De plus, mon chéri est un vrai pantouflard (un grand compliment à mes yeux!) qui est heureux avec ce que nous vivons sans la moindre initiative de vouloir me donner en spectacle sur l'autel de la vantardise masculine. Ouf, pas de club et soirée inspirée entre adultes.

Ceci dit, étant particulièrement bruyante, même pour une fessée de moindre envergure, je n’imagine même pas les ragots d’un éventuel voisinage. De plus nous utilisons de préférence des instruments particulièrement sonores. Et une bonne fessée à la main n’arrange pas les choses.

Voici un fait divers, traduit par mes soins, qui s’est passé dans une ville moyenne de l’Allemagne de l’ouest dans les années 20. Il soulève la question du consentement de la dame. Il me semble fort probable qu’il y avait consensus entre les personnes concernées.

Monsieur Z, célibataire, habite avec sa gouvernante Erika W au premier étage d’un grand immeuble. Dans la semaine il fait des déplacements et ne rentre que pour le week-end. Il mène une vie très retirée. Les voisins le voient rarement. Néanmoins, il attire petit à petit leur attention. Car à chaque fois quand il se trouve à la maison, les voisins entendent de bizarres bruits. Notamment des cris et gémissements d’une femme. Arrive le jour où ils cernent mieux ces sonorités. Sorte de claquements. Quelqu’un reçoit une fessée. Les rumeurs vont de bon train et Monsieur Z en prend connaissance. Il porte plainte pour diffamation. Et gagne le procès.

On retrouve dans les actes :

Erika W. avait instruction de son employeur de marquer toutes les dépenses dans un livre de compte. De plus, elle dut tenir un cahier de confession. Et y marque chaque « péché ». Par exemple si elle avait dupé le marchand de 2 cents. Ses gros mots. Si elle s’était levée trop tard le matin (elle devait se lever chaque matin à sept heures plie) ou simplement ses mauvaise pensées.

Puis quand Monsieur Z revenait à la maison, tout passait en revue. D’abord le livre de comptes. Pour chaque erreur et même pour une mise en page avec ratures, il y avait un nombre déterminé de claques. Puis vint le tour du cahier de confessions. Chaque péché s’expiait également par un nombre adéquat de claques. Le cérémoniel de la punition était défini avec précision. D’abord la gouvernante devait gagner sa chambre pour se déshabiller entièrement. Entre temps Monsieur Z s’armait d’une ceinture avant de rejoindre la dame. Mademoiselle W devait humblement s’agenouiller devant lui et lui demander l’exécution de sa sentence. Qu’elle recevait toujours à genoux. Monsieur Z. ne se contentait pas de feinter les claques. Il frappait fort sans tenir compte des plaintes de la dame. La punition se passait dans de conditions de plus réalistes. Voila pourquoi les voisins entendaient parfois des bruits. 

3 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Une question : la gouvernante a t-elle été une familière de la famille de monsieur Z. Au sens qu'elle fut peut-être sa nounou ou la gouvernante de ses parents. Dans ce cas, peut-être prend t-il sa "revanche" sur une éducation sévère reçue de la part de cette dame en l'obligeant à rejouer un scénario ou plutôt un "rituel" que jadis elle lui imposa. C'est une simple hypothèse mais qui reste plausible. Qu'en pensez vous ? On reste marqué par sa propre éducation même si, adulte, on cherche à s'en détacher ou bien l'oublier...
    Mac-Miche.

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  2. Et comment comptez-vous que je réponde à votre question, cher Monsieur Mac-Miche ? Par divination ? Rire. J'ai trouvé un texte que j'ai traduit en son intégralité. Voila qui laisse place à l'imagination, aux associations les plus diverses, aux hypothèses de toute sorte, mais en aucun cas à la connaissance des circonstances exactes de cette relation entre le monsieur et sa gouvernante, ni sur leur structure psychologique.

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    1. Bonjour Isabelle,

      Ha Ha Ha Ha Ha !!! Bravo !! La réponse de la bergère... au berger ! Rires. Je pensais que la traduction était partielle, vu la date originale du texte. D'où ma question. Qui dés lors devient nulle et non avenue. En effet, elle laisse place à toutes les hypothèses... A nous d'imaginer la suite.
      Mac-Miche.

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