Quand
les voisins s'emmêlent...
Autant que j'aime imaginer de recevoir
une bonne fessée devant la personne offensée par mes insolences,
autant il me paraît judicieux de garder la discipline domestique
comme un jardin secret entre les partenaires. On ne sait jamais
comment de telles confidences peuvent être perçues. Par conséquence
c'est ma raison qui tranche pour la discrétisation. De plus, mon
chéri est un vrai pantouflard (un grand compliment à mes yeux!) qui
est heureux avec ce que nous vivons sans la moindre initiative de
vouloir me donner en spectacle sur l'autel de la vantardise
masculine. Ouf, pas de club et soirée inspirée entre adultes.
Ceci dit, étant particulièrement
bruyante, même pour une fessée de moindre envergure, je n’imagine
même pas les ragots d’un éventuel voisinage. De plus nous
utilisons de préférence des instruments particulièrement sonores.
Et une bonne fessée à la main n’arrange pas les choses.
Voici un fait divers, traduit par mes
soins, qui s’est passé dans une ville moyenne de l’Allemagne de
l’ouest dans les années 20. Il soulève la question du
consentement de la dame. Il me semble fort probable qu’il y avait
consensus entre les personnes concernées.
Monsieur Z, célibataire, habite
avec sa gouvernante Erika W au premier étage d’un grand immeuble.
Dans la semaine il fait des déplacements et ne rentre que pour le
week-end. Il mène une vie très retirée. Les voisins le voient
rarement. Néanmoins, il attire petit à petit leur attention.
Car à chaque fois quand il se trouve à la maison, les voisins
entendent de bizarres bruits. Notamment des cris et gémissements
d’une femme. Arrive le jour où ils cernent mieux ces sonorités.
Sorte de claquements. Quelqu’un reçoit une fessée. Les rumeurs
vont de bon train et Monsieur Z en prend connaissance. Il porte
plainte pour diffamation. Et gagne le procès.
On retrouve dans les actes :
Erika W. avait instruction de son
employeur de marquer toutes les dépenses dans un livre de compte. De
plus, elle dut tenir un cahier de confession. Et y marque chaque
« péché ». Par exemple si elle avait dupé le marchand de 2
cents. Ses gros mots. Si elle s’était levée trop tard le matin
(elle devait se lever chaque matin à sept heures plie) ou simplement
ses mauvaise pensées.
Puis quand Monsieur Z revenait à la
maison, tout passait en revue. D’abord le livre de comptes. Pour
chaque erreur et même pour une mise en page avec ratures, il y avait
un nombre déterminé de claques. Puis vint le tour du cahier de
confessions. Chaque péché s’expiait également par un nombre
adéquat de claques. Le cérémoniel de la punition était
défini avec précision. D’abord la gouvernante devait gagner
sa chambre pour se déshabiller entièrement. Entre
temps Monsieur Z s’armait d’une ceinture avant de rejoindre
la dame. Mademoiselle W devait humblement s’agenouiller devant
lui et lui demander l’exécution de sa sentence. Qu’elle recevait
toujours à genoux. Monsieur Z. ne se contentait pas de feinter
les claques. Il frappait fort sans tenir compte des plaintes de
la dame. La punition se passait dans de conditions de plus réalistes.
Voila pourquoi les voisins entendaient parfois des bruits.
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerUne question : la gouvernante a t-elle été une familière de la famille de monsieur Z. Au sens qu'elle fut peut-être sa nounou ou la gouvernante de ses parents. Dans ce cas, peut-être prend t-il sa "revanche" sur une éducation sévère reçue de la part de cette dame en l'obligeant à rejouer un scénario ou plutôt un "rituel" que jadis elle lui imposa. C'est une simple hypothèse mais qui reste plausible. Qu'en pensez vous ? On reste marqué par sa propre éducation même si, adulte, on cherche à s'en détacher ou bien l'oublier...
Mac-Miche.
Et comment comptez-vous que je réponde à votre question, cher Monsieur Mac-Miche ? Par divination ? Rire. J'ai trouvé un texte que j'ai traduit en son intégralité. Voila qui laisse place à l'imagination, aux associations les plus diverses, aux hypothèses de toute sorte, mais en aucun cas à la connaissance des circonstances exactes de cette relation entre le monsieur et sa gouvernante, ni sur leur structure psychologique.
RépondreSupprimerBonjour Isabelle,
SupprimerHa Ha Ha Ha Ha !!! Bravo !! La réponse de la bergère... au berger ! Rires. Je pensais que la traduction était partielle, vu la date originale du texte. D'où ma question. Qui dés lors devient nulle et non avenue. En effet, elle laisse place à toutes les hypothèses... A nous d'imaginer la suite.
Mac-Miche.