9.1 Visite médicale
Un matin Lucie se réveilla avec
l’index coloré d’un vert criard. Elle ne comprit pas ce que
lui arrivait. Elle essaya dans la sale de bain d’enlever cette
couleur qui s’avérait trop tenace malgré d'intenses efforts. Elle
dut se résigner à descendre pour le petit déjeuner avec cette
disgracieuse marque pour être à l’heure et ne pas provoquer une
réprimande cuisante. Elle tenta de cacher son doigt à la vue de
Nadège, mais quelque chose lui dit que sa tutrice occupait une place
de choix dans cette étrange affaire. Ses soupçons se confirmèrent
vite.
Montre-moi
tes mains, Lucie,
dit Nadège après le bisou de bonjour.
Puis rajouta suite à la vérification :
C’est
bien ce qui me semblait.
Lucie ne comprit rien, mais se sentit
instinctivement coupable d’une bêtise de taille.
Je
ne tolère pas de cachotterie dans notre maison. Tu a été prévenue,
mais visiblement tu cherches de te moquer de moi. Qu’à tu à me
dire ?
Je
ne sais pas ce qui m’arrive,
répondit Lucie en ignorant la cause.
Je
vais t’aider à voir plus clair. Il s’agit de tes mauvaises
habitudes. Je voulais en avoir le cœur net. J’ai donc enduit ton
suppositoire hier soir avec un colorant inoffensif pour l’organisme,
mais résistant en tenue. Devrions-nous avoir un entretien entre
femmes ?
Lucie prise en flagrant délit devint
toute rouge en guise de réponse. Elle se dirigea sans ordre
préalable vers le coin pour décrocher le martinet. Elle avait gagné
ce privilège pour le sérieux de son travail en perspective du
concours d'entrée chez « oiseux bleus ». Nadège avait
l'habitude de considérer une anticipation comme une circonstance
atténuante et allégeait parfois la correction.
Inutile de dire que ce ne fut pas le
cas ce matin. Bientôt il semblait que Lucie souhaita la bienvenue à
la journée naissante par une incantation particulièrement ardente.
Elle ne se souvint point d’une fessée aussi douloureuse depuis son
arrivée. Les claques se suivaient avec la régularité d’un
métronome sans épargner aucune partie de son postérieur et elle
regagna le coin en pleurant à haute voix pendant qu’elle raccrocha
l’instrument de discipline à sa place pour des utilisations à
venir.
J’aimerais
consulter un médecin avec toi,
dit Nadège.
Ton
entêtement me cause trop de soucis. Puis nous avons besoin d’un
certificat d’aptitude pour ton nouveau loisir. Alors nous allons
essayer de regrouper.
Encore une fois, Lucie se réjouit du
bienfait de se lever tôt. La salle d’attente était déserte et la
secrétaire médicale, une fille plus jeune qu'elle, sembla
s’ennuyer. Elle demanda Nadège le motif de la visite en préparant
une fiche. La tutrice fit montrer le doigt du malheur et expliqua en
quelques mots ses soupçons. La fille se donna un air d’adulte et
important en regardant Lucie avec un sourire narquois avant de
répondre:
Oh,
je vois bien. Motif : mauvaise habitude. Nous allons procéder à
un examen complet. Il est indispensable que votre élève se
déshabille entièrement. Lucie, si tu veux bien me suivre au
vestiaire.
La secrétaire surveilla le
déshabillage avec grande curiosité. Sous le prétexte de
professionnalisme elle profita pour regarder les parties intimes et
la région fessière de Lucie sous toutes les coutures en prenant des
notes.
Tu
t’en ai pris une de très sévère,
dit-elle enfin amusée.
Cela
arrive quand on n’est pas sage. Tu auras du mal à t’asseoir
pendant trois jours. Mais quand on a de vilaines gestes comme
toi... Tu as dû sacrement t’amuser au lit en jugeant les traces
verts entre tes fesses. Que dois-je noter ? Mauvaises habitudes
générales ou simplement anales ?
Anales
uniquement,
précisa Lucie à petite voix. »
Ne
t’en fais. Madame le docteur te donnera un remède radical.
Cela ne t’arrivera plus, crois moi.
A suivre...
J'ai hâte d'avoir la suite de la visite chez le docteur. J'espère qu'il y aura beaucoup d'imagination dans le traitement à venir....
RépondreSupprimerJe vous souhaite la bienvenue sur mon blog, Desdémone. La suite, ce sera pour jeudi. J'espère de ne pas vous décevoir !
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