lundi 2 février 2015

648 Une bien douloureuse leçon de gym (Lundi cinéma)

Une petite merveille qui doit avoir une quarantaine d'années !

Je ne savais pas ce clip sur le net (et qui provient d'ailleurs d'un fort intéressant blog). L'action et le décors s'apparentent à du kitsch à l'état pur et l'omniprésent humour me semble quelque peu involontaire. Le tout sur fond de cinéma muet. Il faut un peu de patience pour arriver aux scènes de fessées, mais vers la fin cela claque dans tous les sens si j'ose dire. Il y a aura plein de choses à raconter sur les filles sages qui en prennent parfois pour celles qui sont vilaines ou qui imaginent parfois dans leurs rêveries une certaine justice inhérente à la vie qui récompense les bons et punit les méchants. Bref le côté indémodable de l'univers de la comtesse de Segur. Cette dame aux allures austères qui faisait croire aux petites filles que la beauté était la récompense pour les bonnes manières et que la méchanceté rendait laide. Bref l'espoir fait vivre.

Il y a aura également beaucoup de choses à dire concernant le matériel sur la fessée disponible au milieu des années 70 quand mon chéri était ado. De l'un côté des « œuvres » ouvertement P tendance S/m, de l'autre, ben voilà, notre petit clip. Ceci dit au prix de 50 livres trop cher pour la bourse d'un ado. Sans oublier qu'il fallait avoir 18 ans pour pouvoir en acheter. Passons !

Ce sera aujourd'hui un post quelque peu atypique pour mon blog, car par un hasard de la vie, j'ai eu, il y a quelques années, une correspondance avec un monsieur qui a pu me livrer de première main pas mal de détails croustillants sur George Harrison Marks, le metteur en scène de ce clip. Célèbre photographe glamour britannique qui se lance dans les années 70 dans la fessée. Il produit pas mal de « chef-œuvres » qui restent incontestablement parmi mes préférés. Comme « Leçon d’équitation » ou « Leçon à l'école», non disponible sur le net à ma connaissance. Il y a toujours une petite histoire qui emporte sur un simple d’étalage de tape cul. Ce monsieur était le fondateur du magazine Kane qui existe toujours. Et je pense aussi l'inventeur des...Spanking Partys de la culture anglo-saxonne. Mais écoutons plutôt mon correspondant qui passe du simple client des publications Kane de l’autre côté de la camera en devenant pour sa part acteur dans des clips de fessée. Puis un peu d'indulgence pour ma très mauvaise traduction de l'anglais en français.

George Harrison-Marks était une personne formidable et un ami... un homme qui appréciait la compagnie des dames à poitrines plutôt opulentes. Il était également actif dans l’industrie du cinéma P soft, par exemple comme directeur du film « Comme play with me » avec Mary Millington. J’ai eu une copie et je m’en veux de n’avoir jamais demandé à George de la signer pour moi. Cela doit valoir une petite fortune de nos jours…

Le bureau de Kane était une maison de plus banale dans une rue de plus banale. Finalement, j’ai pris mon courage en main et j’ai sonné. George répondit et me demanda comment il pourrait aider. Après lui avoir dit que j’étais venu pour acheter une vidéo, il m’a invité de renter. Il a tout fait pour que je me sente chez moi. Comme si nous étions des amis de longue date. Il me fit asseoir dans la salle à manger et c'est une fois assis que j’ai réalisé que c’était la pièce qui a été utilisé comme décor pour quelques-uns de ses vidéos. Il m’a proposé un verre, alcool ou thé, j’ai choisi le thé, et avant de le préparer, il m’a remis un dossier relié en cuir. Ce dossier contenait toutes les photos de tous les films Kane jusqu’à cette date. Je me suis assis pour ce qui me semblait une éternité et je ne pouvais pas me décider lequel acheter. Je les voulais tous!

...George commença à organiser les Kane Partys, qui à cette époque, suivaient un scénario pour produire un spectacle qui donnait l’impression d’assister à un clip de fessée en direct. Toutes les personnes impliquées dans ces spectacles passèrent la veille chez George pour se familiariser avec leur rôle. Vous avez probablement déjà vu certaines de ces vidéos, Isabelle, car il a enregistré quelques-uns. Ces parties ont eu lieu dans un restaurant italien à Paddington, où la nourriture était incroyablement bonne, digne d’un 4 étoile et qui était servie pendant l’entracte. Nous avions pris l’habitude de prendre un pot au bar et de discuter avec les dames qui se produisaient. Mon plus beau souvenir c’était un soir où j’ai accompagné TheresaMay et Vida Garman la gare de Paddington. J’étais au pays des merveilles...

Bref, ce qui m'a touchée avec ce monsieur c'est sa capacité d’émerveillement. Ayant à la maison un spécimen de grand garçon qui s'émerveille facilement, je 'ai pu résister de poster cet extrait de correspondance. Avec l'accord de l'auteur, cela va de soi...

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