mercredi 7 mai 2014

511 Une double punition 3


La canne est restée alors sur le bureau de mon chéri.

Et moi, la séance de repentir avec mes chaudes larmes dans les bras de mon amoureux finie, je me suis empressée, toute nue comme j'étais, pour courir vers la salle de bain pour me passer une pommade apaisante sur le fessier et aussi pour regarder son état dans le miroir. En laissant donc mes vêtements soigneusement pliés sur la chaise du bureau.

Je pense que les marques sont une importante étape dans le processus punitif. Avoir les conséquence de mon comportement littéralement devant les yeux, m'impressionne autant que cela … me rassure.

Je sais mon besoin de punition entre de bonnes mains et que je peut compter sur de solides corrections au moindre écart du bon chemin.

Prise dans un tourbillon de romantisme euphorisant, je suis redescendue sur terre quand j'ai entendu la sonnette de la porte. Suivie rapidement de la voix de mon homme, puis celle d'un de ses amis, arrivant à l'improviste pour une affaire importante. Et tout de suite, la canne et mes vêtements oubliés à côté se sont imposés à ma pensée. Pas besoin d'être un fin psychologue pour comprendre à partir de ces indices si éloquents quel genre de relation est en usus entre moi et mon chéri. L'idée que ce visiteur puisse ainsi découvrir notre petit ménage, me fit aussitôt me sentir misérablement petite. Il y a grande différence entre mes rêveries d'expier sa faute devant une autre personne, de préférence quand elle a été cible de ma offense et de se faire prendre sur le fait dans la réalité.

Ne connaissant pas encore trop bien mon nouveau compagnon, je me suis posée la question s'il faisait partie de ces vantards qui aiment afficher les petits secrets de leur couple en grandes pompes devant leurs copains. Et quand j'ai entendu des rires qui me semblaient complices venant du bureau, je me suis fait de plus en plus de soucis. N'osant pas sortir de la salle de bain de peur de croiser cet ami de mon homme, maintenant peut-être au courant que je reçois encore, malgré ma mi-vingtaine, de déculottées d'enfer dans un but purement éducatif. Personne n'aime se vanter de son penchant (c'est la cas de le dire) pour tendre son postérieur à un véritable châtiment. Cette évidence que l'on a même dû mal à s'avouer soi-même :

...parce que j'en ai encore besoin que l'on me traite de cette manière !

Avec la perspective, soit d'être considérée comme perverse, soit comme attardée, souvent les deux. Sans même savoir laquelle des deux considération est la plus dédaigneuse. Alors en cruel manque de vêtements, je me suis résolue à une pénitence supplémentaire au cachot. Certes, il y avait un peignoir de bain, mais le fait de le mettre pour traverser le couloir s'intégrait parfaitement dans la série d'indices laissés. Ce n'était plus seulement ma nudité qui avait perdu son innocence. Même dans un habit (de fortune admettons), je n'étais plus à l'abri de m'exposer à la honte. J'ai compris alors pleinement la signification et surtout les émotions y liées de l'histoire de la feuille du figuier. Cette feuille qui office comme un aveu. A 25 ans être traitée encore comme une gamine que l'on punit de manière bien traditionnelle quand elle fait des bêtises. Mise à nue, en lui présentant la badine (ou plus familièrement le gentil tonton jaune) pour travailler sur son comportement. Je me suis vue dans le couloir, sous le regard de mon homme et de ce monsieur, rougissante et ne pas savoir où mettre mes mains. Devant mon sexe soigneusement épilée et par conséquence sans la moindre protection ou devant mon derrière exposant les marques de ma correction. Gamine devant deux adultes... troublés, trahis par leur regard qui montre clairement que le châtiments de grandes filles constituent une rude épreuve pour un éducateur, une tentation de taille. La punition comme moyen de dénuder sa grande pour satisfaire les tendances voyeuristes de grands garçons.

Assise sur le rebord de la baignoire, manière de parler, vu l'état de mes fesses, j'ai eu l'impression de passer une éternité. Certes en jouant tous les deux minutes avec l'idée de me retirer sur la pointe de mes pieds dans mon superbe boudoir, créé spécialement pour moi par mon nouveau compagnon. Je crois que n'ai jamais passé une punition aussi désagréable. Je fut libérée de cette pénible situation quelques heures plus tard. Son ami parti, monsieur su où me trouver tout de suite. C'est ainsi que j'ai appris qu'il avait rangé la canne et par la même occasion mes vêtements avant d'ouvrir la porte de la maison. Ouf !


Que ça te serve de leçon, isabelle !

11 commentaires:

  1. Ton homme, il a plus de réflexes que moi. J'ai déjà laissé traîner un tape-tapis (on s'est faits griller par ma meilleure amie), un martinet (Simon l'a recouvert en catastrophe en posant son sac à dos dessus, mais sinon il était bien en évidence dans le porte revue), et j'en passe; Pourtant, on fait attention, on range avant que quelqu'un vienne chez nous.
    Plus récemment, j'avais apporté le loopy chez la maman de Simon. Je lui ai donné une fessée le matin, juste avant qu'il s'habille, mais plutôt que de remettre le loopy dans mon sac à main - ça aurait quand même été intelligent - je l'ai laissé bien en évidence sur la cheminée. Sur le coup, c'était dans l'optique "tu vois ce qui va tomber sur tes fesses si tu es vilain?". (oui, Simon a une cheminée dans sa chambre, c'est tellement romantique de regarder le feu avant de s'endormir).
    Et dans l'après midi, boum: le petit frère et la mère rentre dans la chambre pour discuter avec nous. Simon n'a pas eu d'autres choix que de se poster devant la cheminer, en cachant le loopy comme il pouvait...
    Mais la conclusion est la même que pour cet article: ça nous a servi de leçon!

    Constance

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    1. Houla Constance!

      Le tape-tapis, encore, cela est excusable comme accessoire domestique... à moins que vous n'ayez pas de tapis, bien sûr! Comment a-t-elle compris?

      Mon épouse et moi apprécions les "pervertibles" (pantoufle, planche à découper, etc.) notamment parce qu'il s'agit d'objets qui ne dénotent pas forcément la fessée, contrairement au martinet. Cependant, certaines localisations sont peu plausibles: que vient faire une raquette de ping-pong, seule, dans une chambre à coucher, ou sur un canapé?

      Heureusement que nous avons une réputation d'originalité et de distraction, ça a permis d'excuser certaines choses comme la raquette. Je ne sais pas comment j'aurais réagi si cela avait été un martinet.

      Avec les enfants c'est bien entendu un problème plus délicat...

      Nous avons eu divers épisodes plus ou moins "risqués".

      Notre fils en bas âge avait, à force d'ouvrir des tiroirs, sorti un martinet et un godemichet (nous ne le savions pas si fureteur). Depuis, tout ce qui n'est pas excusable est dans un tiroir fermé à clef dans notre salle de bain privative, où nos enfants n'ont normalement pas de raison de venir.

      Une fois, j'étais au lit malade. Vous savez comment dans ce cas madame veille à ma fièvre. Une amie passe et veut voir le pauvre malade pour le réconforter. Le thermomètre, l'alcool pour le nettoyer et le lubrifiant étaient sur la table de nuit... Je n'ai jamais su si elle avait remarqué quoi que ce soit, et quelle interprétation elle en avait fait.

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    2. @Constance : Mon homme sait garder la tête calme dans presque n'importe quelle situation. C'est une personne extrêmement rassurante et d'où ma tendance de me reposer sur lui en bien de domaines. Pour ma part je suis habituellement bien ordonnée aussi, mais dès qu'il y a les moindre stress je pars dans tous les sens.

      Je trouve dommage que l'on ne puisse pas attribuer une place bien visible aux instruments à la maison. Enfin oui, on peut, mais il y a une certaine inhibitions envers les personnes qui viennent. Et surtout quand il y a un enfant, comme explique si bien Monsieur Pecan, il vaut mieux éviter d'étaler les méandres de sa libido.

      Avec vous j'ai vraiment l'impression que vous faites, du moins inconsciemment, tout votre possible pour vous faire découvrir. Rassurez-vous, niveau famille il y a souvent plus de compréhension que l'on imagine. Niveau amis aussi ! Mais peut-être l'aveu devant un public très intime prive du frisson de se faire prendre les mains dans le sac, de cette confusion de ne pas savoir si on souhaite être découvert ou passer inaperçu. Il serait peut-être intéressant de savoir comment vous vous sentez une fois la situation derrière vous. Pour ma part rien que l'idée à de fortes répercussions sur ma libido...

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    3. @ Pecan

      Alors pour la prise de température, les médicaments en suppositoire et même les lavements, mon entourage notamment en Allemagne, le sait. Mais j'aime beaucoup ce petit côté qui joue sur le contraste sériosité médicale et le petit vice bon enfant. Et quand j'entends le rires de mes copines, il n'y a aucun doute que c'est perçu pareil de leur part. Parc contre il faut voir la tête décomposée de mon pauvre chéri quand j'aborde de tels sujets. Notamment quand on lui pose la question si c'est lui qui joue au docteur. Mais disons qu'il y a avait dans les années 80 un courant de « futur bobos » qui se penchaient sérieusement sur le bienfait de méthodes naturelles.

      Pendant un moment de notre vie, en pleine zone rurale, j'ai vu à maintes reprises des instruments comme martinets, nerf de bœuf et même cravache dans les cuisines, salons ou sur les portes « pour chasser les mauvais esprits ». J'ai fais alors un essai. Un martinet dans la cuisine expose au pire aux questions sur l'enfance.

      J'en conviens parfaitement avec vous sur la discrétion quand il y a des enfants.

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    4. Cela ne choquerait pas mes parents que je prenne ma propre température rectalement, vu que c'était très courant pendant mon enfance (ma mère faisait comme cela pour elle-même, c'était comme cela à l'hôpital, etc.). En revanche, que je me la fasse prendre par mon épouse, là...

      Le martinet visible pourrait donner l'idée que celui-ci est utilisé sur nos enfants.

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    5. Effectivement depuis que nous avons un enfant, hors de question d'afficher quoique ce soit. Toutefois je constate que la petite fessée récréative devient un sujet de discussion grâce aux 50 nuances. Alors selon moi, on peut critiquer ce livre de tous les noms, mais l'impacte culturel y est. Le plus souvent les fantasmes vont dans la direction du bandeau, menottes, petits liens etc. Pas mon monde, mais c'est toujours passionnant d'écouter les fantasmes d'autrui. Bien entendu la DD ne vient pas sur la table.

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  2. Bonjour,
    Cela nous est arrivé également.
    Plusieurs fois, le martinet, qui était resté dans la salle à manger, ou lorsque la chambre était ouverte, certains invités l'ont vu. Je suis doute un peu plus âgé que vous, et à l'époque il pouvait y avoir encore des martinets dans les maisons, mais comme nous n'avions pas d'enfants à l'époque, il ne faisait aucun doute que madame recevait la fessée au martinet. Plusieurs fois, donc nous avons rangé le martinet rapidement et nos n'en parlions plus de la soirée.
    Il n'y a eu que très peu de réflections sur le sujet, mais c'est arrivé quelquefois, souvent sur un ton amusé, de la part de nos amis.
    Je n'ai jamais dis à notre entourage que madame recevait la fessée, sauf évidement les très rares fois où elle l'a reçue devant témoins.
    milu

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  3. Merci Milu pour ces petites anecdotes croustillantes. Cela me soulève toujours la question de ma propre réaction dans un tel contexte, de découvrir chez un couple d'amis un martinet, visiblement encore en usage. Un : « tiens, nous avons un aussi », me semble assez efficace pour désamorcer la situation. Enfin, tout dépend des personnes..

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  4. Madame mon épouse me rappelle cet épisode lointain:

    Je lui avais donné une bonne fessée, à la main et au "paddle", dans le séjour de la maison de mes parents quand ceux-ci étaient partis. Sauf que nous n'avions pas de paddle, donc nous avions pris une planchette pour découper le pain.

    Au moment de ranger, un coup de téléphone et nous oublions la planchette.

    Ma maman s'est ensuite demandé pourquoi diable cette planchette s'était retrouvée sur le canapé.

    Heureusement que j'ai une réputation de distraction!

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  5. Les planchettes s'utilisent aussi en Allemagne, pour le petit déjeuner pour beurrer les petits pains et tartines. Pour couper la charcuterie et le fromage. Donc un objet comportant pas mal de résidus de graisse. Sans être une ménagère trop maniaque, ma première réaction en voyant une planchette sur le canapé, ne serait pas alors, disons de nature très tendre.
    Supposant que quelqu'un a dû prendre là son petit déjeuner. Cela me donnerai plutôt envie de donner une fessée pour ma part. Elle a l'air « cool » votre maman.

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    1. Si la planchette avait été couverte de graisse ou de miettes, elle aurait sans doute protesté!

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