Deux
autres textes de Christine...
Cela fait maintenant pas mal
d’années que mon mari suit le même rituel (il est homme
d’habitudes comme je l’ai déjà dit !). De ce fait, c’est
quasi machinalement que je vais me préparer et m’installer dans la
chambre conjugale, même si monte en moi une boule d’angoisse à
l’approche de ce qui m’attend, lorsque j’en reçois
l’injonction.
Je me rends compte en y réfléchissant qu’il
me paraît depuis si longtemps normal d’être à genoux dans une
pose de pénitente, nue les mains dans le dos, tandis qu’il
m’admoneste, que je crois pouvoir vous dire qu’effectivement, je
suis alors totalement et sans restriction « a-pudique », car nulle
pensée relative à de la pudeur ou de l’impudeur ne traverse mon
esprit. Je suis là juste pour écouter et m’amender. Ce que je
ressens surtout, c’est d’être très vulnérable, fragile,
imparfaite mais réceptive.
Poursuivant ma réflexion, je me
suis demandée ce que cela ferait si je n’avais pas cette nudité
imposée ? Il me semble qu’alors mes vêtements auraient un effet
peu ou prou semblable à celui d’une combinaison étanche sur
laquelle ses reproches glisseraient sans m’atteindre au profond de
moi-même, et sans donner par conséquent tout l’effet escompté.
Dit plus cavalièrement, ne serait-ce pas alors quelque chose du
genre « cause toujours, tu m’intéresses … » entraînant de
plus que la deuxième phase, celle du martinet, perdrait une bonne
part de sa réelle signification ?
Je me suis aussi demandée ce que
cela ferait si mon mari, assis dans son fauteuil, était nu lui aussi
? Que de ce fait j’aurais sous les yeux ses attributs virils ? Cela
m’a aussitôt paru ridicule : une correction punitive n’est pas
dédiée au batifolage, il n’est même jamais sûr qu’il pourra
avoir lieu plus tard quand le moment de se mettre au lit sera venu
!
In fine, je me demande si mon devoir d’épouse qui a voulu
et qui veut s’être donnée sans réserve ni restriction n’est
pas d’être en tous temps et en tous lieux vis à vis de lui
totalement « a-pudique », le laissant juge de ce doit être ma
contenance tant privée que publique ?
Puis
quelques précisions de la même source :
… il faut bien voir que les fautes
que je peux hélas commettre ne sont pas toutes de même importance,
que cela va des plus vénielles jusqu’aux fautes lourdes, toutes
fautes pour lesquelles un premier critère d’évaluation est, me
semble-t-il, leurs conséquences possibles ou effectives. Mais mon
mari prend tout autant en compte mon implication pour juger de leurs
gravités : c’est alors un interrogatoire pour lequel il est hors
de question de mentir ou d’ergoter, et par lequel il veut savoir si
je savais que je commettais un manquement à une règle, à une
prescription, si j’avais manqué d’attention ou de prudence, si
j’avais en connaissance de cause désobéi, etc …. Tout ceci
réuni l’amène à donner une note de 0 à 20 à ma faute, note qui
par là même précise le nombre de coups de martinet de la
correction à venir !
Lors de cette phase, ai-je honte ?
Oui, bien sûr, plus ou moins selon le cas. Ai-je un sentiment de
culpabilité ? Oui, de même. Car je ne peux qu’avoir le sentiment
d’avoir plus ou moins commis une action qui n’est pas digne, qui
n’est pas conforme à ce que mon mari attend de moi. Mais à ces
sentiments peuvent sur l’instant s’y glisser aussi de la
réticence, une recherche de l’excuse, une tentative d’indocilité,
etc. C’est pourquoi il m’est vraiment difficile de répondre
simplement à votre question puisque mes réactions sont si
variables.
Voilà pourquoi le séjour au coin après la
punition est très utile : il me permet de faire le point sur le
déroulement des deux phases précédentes, et de pouvoir en toute
sincérité éprouver et témoigner le remord nécessaire pour «
tourner la page ».
Un mot pour conclure : il arrive que la
note attribuée par mon mari soit un 0 fort bienvenu car me
permettant d’échapper aux effets cuisants du martinet familial. Et
je n’ai connu en 15 ans qu’une fois la note de 15, et deux fois
la note de 14 ! …
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerLe « pont » du 1er mai nous ayant permis d’aller passer quelques jours chez les parents de mon époux, je découvre avec surprise et confusion à notre retour que quelques uns de mes commentaires viennent de constituer la trame, pour ne pas dire l’unique objet, de deux de vos billets. Jamais je n’aurais imaginé que ma prose pourrait ainsi être un jour mise en exergue ! J’en ai rougi (aux joues !) ….
Je crois avoir beaucoup de chance dans ma vie ! Jeune fille, mes rêves les plus intimes tournaient autour d’un « prince charmant » qui m’enlèverait, me guiderait et me protègerait, il est apparu et j’ai pu me donner toute à lui …
Un jour, par ma faute, j’ai craint de le perdre, d’être répudiée, et là encore la chance a permis qu’une voie nouvelle quoique inattendue s’ouvre à moi, qu’ainsi ces deux mots de « discipline domestique »prennent, ensemble comme séparément, tout leur sens, qu’encore plus je lui appartienne et soit mieux guidée et protégée, et que surtout, chacun étant dans le rôle qui lui est dévolu, notre couple ignore ces scène de ménage interminables qui assombrissent la vie quotidienne et conduisent inexorablement à des séparations toujours douloureuses.
Oui, je crois avoir de la chance ! et je crois que je pourrais être intarissable sur ce sujet ….
Chère Christine,
RépondreSupprimerne soyez pas confuse. Quand je vous ai demandé l'autorisation de publier vos commentaires comme post à part entière, j'étais de plus sérieuse. Je suis souvent très lente, mais j'essaye de tenir mes promesses. J'aime m’imprégner de votre univers bien construit et j'aime réfléchir sur ce qui est dit. Merci pour vos précisions supplémentaires qui vont en fait parfaitement dans la direction de mes réflexions concernant ce que je serais tentée d’appeler la vraie nature de la faute. Cette crainte dont vous faites allusion et qui me paraît comme une sorte de sentiment d'insécurité qui s'efface avec la punition. Je suis encore dans la documentation qui n'est pas publiable en l'état. Ceci dit, la description du rituel punitif qu'applique votre mari me semble l'un des textes les plus remarquables que je connaisse à ce sujet. D'un côté il n'y a rien à ajouter, de l'autre côté je trouve tant de choses à dire concernant ma position personnelle. Je n'ai pas souhaité de mélanger nos univers, je préfère de les exposer l'un à côté de l'autre, dans des posts à part. Sans toutefois oublier un lien vers vos textes...
Ma propre expérience de la nudité avant de subir la fessée:
RépondreSupprimerLe déculottage est une étape importante: il s'agit de dévoiler ce qui est normalement caché. Même entre mari et femme où l'on se voit nu au quotidien, cette étape n'est pas anodine car il est différent d'être dénudé pour les caresses et pour la fessée.
Être déculotté ou se déculotter? Les deux conviennent, mais toujours sous le regard de madame... qui, si la fessée est donnée en tout ou partie pour le loisir, pourra sourire à la vision des attributs virils, surtout en cas de rigidité.
La nudité est curieusement plus sensible si le restant de ses remparts (le slip, la culotte, le pantalon de pyjama) restent pris dans les jambes.
Merci pour ce témoignage cher Monsieur Pecan ! Comme vous je vie cette sensation que la fessée change le regard sur ma propre nudité. Étant très peu pudique et sans complexe pour me montrer nue (style poser pour des cours de dessins, enfin il y a très longtemps !), rien que l'idée de me faire punir me donne subitement ce frisson qui manque habituellement à ma nudité. Quant à la nudité partielle, c'est l'aspect de se présenter de manière « peu glorieuse » le jeans et la culotte baissée qui
RépondreSupprimers'empare de mon imaginaire et j'ai l'impression de mériter ce qui m'arrive. De l'autre côté imaginer un monsieur solidement ancré dans la vie, doté de responsabilités familiales et professionnelles, devoir baisser le pantalon devant une dame décidée ne manque pas de charme pour moi.