lundi 5 mai 2014

510 La nudité dans le rituel de la discipline conjugale

Deux autres textes de Christine...


Cela fait maintenant pas mal d’années que mon mari suit le même rituel (il est homme d’habitudes comme je l’ai déjà dit !). De ce fait, c’est quasi machinalement que je vais me préparer et m’installer dans la chambre conjugale, même si monte en moi une boule d’angoisse à l’approche de ce qui m’attend, lorsque j’en reçois l’injonction.

Je me rends compte en y réfléchissant qu’il me paraît depuis si longtemps normal d’être à genoux dans une pose de pénitente, nue les mains dans le dos, tandis qu’il m’admoneste, que je crois pouvoir vous dire qu’effectivement, je suis alors totalement et sans restriction « a-pudique », car nulle pensée relative à de la pudeur ou de l’impudeur ne traverse mon esprit. Je suis là juste pour écouter et m’amender. Ce que je ressens surtout, c’est d’être très vulnérable, fragile, imparfaite mais réceptive.

Poursuivant ma réflexion, je me suis demandée ce que cela ferait si je n’avais pas cette nudité imposée ? Il me semble qu’alors mes vêtements auraient un effet peu ou prou semblable à celui d’une combinaison étanche sur laquelle ses reproches glisseraient sans m’atteindre au profond de moi-même, et sans donner par conséquent tout l’effet escompté. Dit plus cavalièrement, ne serait-ce pas alors quelque chose du genre « cause toujours, tu m’intéresses … » entraînant de plus que la deuxième phase, celle du martinet, perdrait une bonne part de sa réelle signification ?

Je me suis aussi demandée ce que cela ferait si mon mari, assis dans son fauteuil, était nu lui aussi ? Que de ce fait j’aurais sous les yeux ses attributs virils ? Cela m’a aussitôt paru ridicule : une correction punitive n’est pas dédiée au batifolage, il n’est même jamais sûr qu’il pourra avoir lieu plus tard quand le moment de se mettre au lit sera venu !

In fine, je me demande si mon devoir d’épouse qui a voulu et qui veut s’être donnée sans réserve ni restriction n’est pas d’être en tous temps et en tous lieux vis à vis de lui totalement « a-pudique », le laissant juge de ce doit être ma contenance tant privée que publique ?



Puis quelques précisions  de la même source :

il faut bien voir que les fautes que je peux hélas commettre ne sont pas toutes de même importance, que cela va des plus vénielles jusqu’aux fautes lourdes, toutes fautes pour lesquelles un premier critère d’évaluation est, me semble-t-il, leurs conséquences possibles ou effectives. Mais mon mari prend tout autant en compte mon implication pour juger de leurs gravités : c’est alors un interrogatoire pour lequel il est hors de question de mentir ou d’ergoter, et par lequel il veut savoir si je savais que je commettais un manquement à une règle, à une prescription, si j’avais manqué d’attention ou de prudence, si j’avais en connaissance de cause désobéi, etc …. Tout ceci réuni l’amène à donner une note de 0 à 20 à ma faute, note qui par là même précise le nombre de coups de martinet de la correction à venir !

Lors de cette phase, ai-je honte ? Oui, bien sûr, plus ou moins selon le cas. Ai-je un sentiment de culpabilité ? Oui, de même. Car je ne peux qu’avoir le sentiment d’avoir plus ou moins commis une action qui n’est pas digne, qui n’est pas conforme à ce que mon mari attend de moi. Mais à ces sentiments peuvent sur l’instant s’y glisser aussi de la réticence, une recherche de l’excuse, une tentative d’indocilité, etc. C’est pourquoi il m’est vraiment difficile de répondre simplement à votre question puisque mes réactions sont si variables.

Voilà pourquoi le séjour au coin après la punition est très utile : il me permet de faire le point sur le déroulement des deux phases précédentes, et de pouvoir en toute sincérité éprouver et témoigner le remord nécessaire pour « tourner la page ».

Un mot pour conclure : il arrive que la note attribuée par mon mari soit un 0 fort bienvenu car me permettant d’échapper aux effets cuisants du martinet familial. Et je n’ai connu en 15 ans qu’une fois la note de 15, et deux fois la note de 14 ! …

4 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Le « pont » du 1er mai nous ayant permis d’aller passer quelques jours chez les parents de mon époux, je découvre avec surprise et confusion à notre retour que quelques uns de mes commentaires viennent de constituer la trame, pour ne pas dire l’unique objet, de deux de vos billets. Jamais je n’aurais imaginé que ma prose pourrait ainsi être un jour mise en exergue ! J’en ai rougi (aux joues !) ….

    Je crois avoir beaucoup de chance dans ma vie ! Jeune fille, mes rêves les plus intimes tournaient autour d’un « prince charmant » qui m’enlèverait, me guiderait et me protègerait, il est apparu et j’ai pu me donner toute à lui …

    Un jour, par ma faute, j’ai craint de le perdre, d’être répudiée, et là encore la chance a permis qu’une voie nouvelle quoique inattendue s’ouvre à moi, qu’ainsi ces deux mots de « discipline domestique »prennent, ensemble comme séparément, tout leur sens, qu’encore plus je lui appartienne et soit mieux guidée et protégée, et que surtout, chacun étant dans le rôle qui lui est dévolu, notre couple ignore ces scène de ménage interminables qui assombrissent la vie quotidienne et conduisent inexorablement à des séparations toujours douloureuses.

    Oui, je crois avoir de la chance ! et je crois que je pourrais être intarissable sur ce sujet ….

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  2. Chère Christine,

    ne soyez pas confuse. Quand je vous ai demandé l'autorisation de publier vos commentaires comme post à part entière, j'étais de plus sérieuse. Je suis souvent très lente, mais j'essaye de tenir mes promesses. J'aime m’imprégner de votre univers bien construit et j'aime réfléchir sur ce qui est dit. Merci pour vos précisions supplémentaires qui vont en fait parfaitement dans la direction de mes réflexions concernant ce que je serais tentée d’appeler la vraie nature de la faute. Cette crainte dont vous faites allusion et qui me paraît comme une sorte de sentiment d'insécurité qui s'efface avec la punition. Je suis encore dans la documentation qui n'est pas publiable en l'état. Ceci dit, la description du rituel punitif qu'applique votre mari me semble l'un des textes les plus remarquables que je connaisse à ce sujet. D'un côté il n'y a rien à ajouter, de l'autre côté je trouve tant de choses à dire concernant ma position personnelle. Je n'ai pas souhaité de mélanger nos univers, je préfère de les exposer l'un à côté de l'autre, dans des posts à part. Sans toutefois oublier un lien vers vos textes...

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  3. Ma propre expérience de la nudité avant de subir la fessée:

    Le déculottage est une étape importante: il s'agit de dévoiler ce qui est normalement caché. Même entre mari et femme où l'on se voit nu au quotidien, cette étape n'est pas anodine car il est différent d'être dénudé pour les caresses et pour la fessée.

    Être déculotté ou se déculotter? Les deux conviennent, mais toujours sous le regard de madame... qui, si la fessée est donnée en tout ou partie pour le loisir, pourra sourire à la vision des attributs virils, surtout en cas de rigidité.

    La nudité est curieusement plus sensible si le restant de ses remparts (le slip, la culotte, le pantalon de pyjama) restent pris dans les jambes.

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  4. Merci pour ce témoignage cher Monsieur Pecan ! Comme vous je vie cette sensation que la fessée change le regard sur ma propre nudité. Étant très peu pudique et sans complexe pour me montrer nue (style poser pour des cours de dessins, enfin il y a très longtemps !), rien que l'idée de me faire punir me donne subitement ce frisson qui manque habituellement à ma nudité. Quant à la nudité partielle, c'est l'aspect de se présenter de manière « peu glorieuse » le jeans et la culotte baissée qui
    s'empare de mon imaginaire et j'ai l'impression de mériter ce qui m'arrive. De l'autre côté imaginer un monsieur solidement ancré dans la vie, doté de responsabilités familiales et professionnelles, devoir baisser le pantalon devant une dame décidée ne manque pas de charme pour moi.

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