mardi 21 janvier 2014

460 A la recherche de la discipline domestique perdue 1

Faut-il battre sa maîtresse ? (Question de droit galant)

C'est le résume étonnant fait en 1841 d'un texte datant de 1758. Résume qui souhaite montrer clairement par son sous-titre hautement significatif qu'il ne s'agit pas de débattre ou légiférer sérieusement sur la question, mais de l'évaluer comme composante de l'intimité entre un monsieur et une dame. Voila le terrain proprement dit de la discipline domestique. Le mot battre évoque de nos jours des allusions le plus négatives qui pointe dans un sens qui n'a plus rien à voir avec un rapport consensuel entre deux adultes. Pourtant il me semble que le texte fait allusions en grande partie surtout à la fessée amoureuse ou à celle dite punitive (qui par la complexité de certains esprits humains se transforme en formidable moyen de booster la libido). A la façon dont est tourné ce texte, cette petite curiosité montre que la discipline domestique déjà au milieu du 19 ème siècle en France ne semble être rien d'autre qu'une bonne boutade. Je vais alors partiellement reproduire cet article de la Revue du Lyonnais. Toutefois le sujet est fort délicat et a demandé déjà à l'époque bon nombre de précautions comme en témoigne cette petite annotation  de l'éditeur :

Sous la légèreté de ce titre, pour lequel nous demandons grâce à la moitié la plus intéressante du genre humain, M. J. Beliard, rédacteur en chef du Journal de Saint-Étienne, a fait preuve d'un assez grande connaissance de nos auteurs anciens pour que, grâce à cette érudition, nous ayons cru pouvoir admettre dans notre recueil un badinage qui pourrait, à de certains yeux, nous faire trouver fort condamnable. Nous prions seulement notre juge, avant de prononcer son verdict, de vouloir bien aller jusqu'à la dernière ligne, si ce n'est pas trop lui demander. Peut-être les détails sauveront-ils le fond de cet article; peut-être la conclusion sauvera-t-elle l'auteur...


...ami lecteur, comment vous conduisez-vous envers votre maîtresse? Sans doute, vous l'adorez, vous avez pour elle et ses mille et une fantaisies de femme, mille et une prévenances. Eh! bien, mon pauvre amoureux, laissez-vous le dire : vous n'êtes qu'un grand imbécile. Vous avez beau lever au ciel des yeux pleins d'amour, battre l'air d'éternels roucoulements, vous n'arriverez jamais à rien; vous en serez éternellement et pour votre amour et pour ses démonstrations platoniques. Bien mieux, vous croyez aimer et vous ne vous doutiez pas de ce que c'est qu'aimer. Il vient de me tomber entre les mains, un vieux petit bouquin de Grosley (Pierre-Jean 1718-1785 ; note d'isabelle), philosophe conteur, à l'esprit Rabelaisien et narquois, homme érudit, qui en savait plus long sur cette matière que vous n'en imaginerez jamais. En deux mots, voici sa doctrine:

1° Voulez-vous savoir si vous aimez votre maîtresse? Examinez si vous êtes dans l'habitude de la battre ou de ne pas la battre. Si, par malheur, vous vous trouvez dans le dernier cas, vous n'en êtes pas encore à l'amour.

2° Voulez-vous être aimé de votre maîtresse ? Battez-la.

Sans doute ici l'on va se récrier à l'impertinence. Tous les soupireurs d'élégies, jansénistes de la romance, vont fulminer des anathèmes contre mon Champenois. C'est très moral de la part de ces messieurs, mais mon livre est très logique. Faites-moi le plaisir de le suivre dans son raisonnement, et puis vous jugerez après.

1° Il est, dit Grosley, membre de l'Académie,—car Grosley était académicien, et, qui pis est, Champenois,—il est, dit-il, de toute bienséance et de toute nécessité de battre ce qu'on aime.

2° Les Grecs et les Romains battaient leurs maîtresses. Et certes on a assez invoqué l'exemple de ces gens-là pour que nous les regardions comme des modèles.

3° L'histoire prouve à ne pas laisser de réplique que, chez les peuples les plus civilisés, les amoureux battaient et battaient joliment leurs maîtresses.

4° Étant établi qu'on a battu sa maîtresse seulement dans les siècles polis, et notre siècle étant un siècle poli, la conclusion va sans dire.

...il ne serait pas difficile de prouver que cette coutume de battre sa maîtresse fut toujours le privilège des époques de haute civilisation. Il est à croire que, dans les siècles qui suivirent la chute de Rome et qui précédèrent la Renaissance, cet usage fut enseveli sous les ruines de l'empire romain, avec la politesse, les sciences et les arts.
Telle est l'opinion de notre académicien Grosley, lequel à ce sujet divise tous les siècles possibles en trois classes:

SIÈCLES BARBARES
SIÈCLES MITOYENS
SIÈCLES POLIS

Dans les siècles barbares on n'aimait point quoiqu'on battît.
Dans les siècles mitoyens, on aimait, mais on ne battait plus.
Ce n'est donc que dans les siècles polis qu'on a pu battre sa maîtresse.
Du temps des décemvirs à Rome et de Cécrops en Attique les hommes ne s'occupaient pas assez de leurs maîtresses pour les battre; ce perfectionnement de l'amour était réservé aux siècles de Périclès et d'Auguste, c'est-dire au temps où la civilisation fleurissait le plus. En effet, les époques de décadence ne donnent aucun exemple de cette pratique. Ausone est le seul poète dans toute la latinité du second ordre qui atteste par quelques lignes que l'on n'avait pas encore tout-à-fait perdu le souvenir de cette touchante coutume. Le moyen âge nous montre partout les hommes aux pieds des femmes. Alors l'esprit commençait à se développer; on ressentit l'amour, mais on ne le connut pas. On ne savait que se battre pour sa maîtresse, on ne savait pas encore la battre. Lorsqu'on a le bonheur d'être né dans un siècle poli, et que, instruit sans efforts par l'exemple de ses contemporains, on bat tout naturellement la personne qu'on aime, on s'imagine que dans tous les temps le cœur seul a dû dicter un procédé si tendre. On ne se douterait pas qu'il eut fallu tant d'expériences pour parvenir à cette découverte, et que réservée aux siècles les plus éclairés, elle eut exigé les plus grands efforts de l'esprit humain.

Source : Revue du Lyonnais ; 1841 ; J.Beliard

A suivre...

15 commentaires:

  1. Est-il aisé de connaître les mœurs privées des temps passé, surtout en ce qui concerne des "inavouables" et les indicibles comme la sexualité et l'intime? Je ne sais même pas au juste comment les gens faisaient pour limiter les naissances (connaissance de l'abstinence périodique? retrait? m*sturb*tion réciproque?) et encore moins comment les femmes protégeaient leurs vêtements en période menstruelle... pour tout dire, je ne sais même pas à quelle époque les femmes mettaient ou non des sous-vêtements fermés sous leurs jupes!

    Dans divers récits ou fables du 17e-18e, on dit comme d'un fait ordinaire et ne méritant pas débat que telle dame sera battue par son mari pour une faute (Perrette et le pot au lait); mais j'ignore ce que l'on entend là par "battre" ("mettre une torgnole", bleus au visage etc., ou une fessée comme si madame était encore une enfant capricieuse?).

    Au 19e, dans les récits "réalistes", on entend parler de brutaux qui battent leur femme sous l'empire de l'alcool... mais il est possible que la fessée soit également pratiquée (cela fait longtemps que je ne l'ai pas lu, mais la foule du lavoir ne semble pas si surprise que cela que Gervaise fesse cul nu sa rivale, comme si la fessée semblait un acte pas si extraordinaire).

    Par ailleurs, à l'époque on parle avec ironie des hommes qui se laissent marcher sur les pieds par leur femme ou mener par le bout du nez; quels moyens étaient-ils censés utiliser pour "dompter" une pimbêche?

    Qu'en pense notre historienne Constance? (Qui peut répondre "ah mais moi je suis médiéviste et pas contemporanéiste"...)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors pour répondre en partie à vos question cher Monsieur Pecan, il est possible de consulter et de télécharger en toute légalité un intéressant ouvrage qui traite justement Les mœurs intimes du passé . Pour ma part il me manque le temps pour le lire, mais il y a un chapitre qui traite « L'hygiène sexuelle au temps jadis ». Il y a d'autres ouvrages de cette série du Docteur Cabanes sur le net, mais je n'ai plus les liens. N'ayant aucune qualification d'historienne, il en va de soi quand je poste des textes anciens sur mon blog que je me garde bien toute extrapolation du matériel. Et justement ce sera le sujet de la deuxième parte de ce post, de montrer comment sur une centaine d'années le texte d'origine de 1756 fut adapté « au goût » de l'année 1841. Enfin je me base sur un document datant de 1859 qui soi-disant publie le texte d'origine, nettement moins complaisant que celui présenté sur mon blog. Voyez tout cela est bien compliqué et je comprends bien qu'il faut des études pour acquérir des méthodes pour y voir plus clair.

      Supprimer
    2. Alors, puisqu'on me demande, je ne le répèterais jamais assez, mais un ouvrage du XIX° siècle ne se lit pas sans précaution. Cabanès, c'est un homme du XIX°, avec moult préjugés sur les temps passés. Des historiens de l'époque de Cabanès, j'en ai lu, et franchement, ils les cumulent: ils prennent les archives au premier degré, sans aucun recul. Donc, "Les moeurs intimes du passé", ça se lit, mais sans tout prendre au pied de la lettre. Sinon on finit par croire à une société complètement sclérosée, où la position de la femme ne bouge absolument pas en mille ans d'histoire, où les curés sont incapables de dire la messe et de respecter les voeux de chasteté, etc.
      Mais, lu avec le recul, ça peut être la grosse poilade (ceci pour dire que je ne dis pas non plus de jeter Cabanès aux orties)
      Pour connaître la sexualité et l'intime du temps passé, on prend les sources. Si possible un corpus large. On recoupe, on lit entre les lignes, on croise avec l'archéologie, avec la sociologie, avec d'autres domaines de recherche parce qu'une discipline qui peut fonctionner en autarcie, ça n'existe pas.
      Pour le XIX°, je ne sais pas. Mais pour la deuxième moitié du Moyen Age au moins, la fessée par exemple, est un moyen de lutter contre l'impuissance. Et elle se donne aussi aux hommes. (traité de médecine du XII°siècle).

      Constance

      Supprimer
    3. @Constance, Vos propos me rappellent ceux que mes ami(e)s étudiant(e)s en histoire me racontaient à l'époque: les historiens du XIXe et leurs récits plaisants à lire, mais n'hésitant pas à inventer ou du moins à broder, et ayant souvent quelques buts politiques plus ou moins avoués (républicains: le Moyen-Âge et l'Ancien Régime, c'était l'obscurantisme!, royalistes: ah les vertus du gouvernement aristocratique et les bontés des rois).

      Malheureusement, je ne suis pas historien et n'ai donc pas les moyens, le temps et les connaissances pour faire ces recherches. Je serais donc preneur d'un ouvrage sérieux et récent sur ces sujets.

      Pour revenir au sujet initial: j'ai lu quelque part sur un site de fessée anglophone qu'un guide faisait visiter le château où s'était passé la jeunesse de Lady Jane Grey en mentionnant des épisodes du film Lady Jane quand un visiteur lui a demandé si la scène de "birching" était historiquement réaliste, d'où embarras massif...

      (Si vous ne connaissez pas: Lady Jane Grey, qui devait avoir environ 16 ans, refuse le mariage princier auxquels ses parents la destinent et fuit dans le château. On la maîtrise, on installe un tabouret, on la fait se courber dessus, on fait sortir les hommes, on lui trousse les jupes et sa mère lui inflige une douloureuse fessée avec une verge de bouleau. Naturellement, s'agissant d'un film grand public on ne voit pas le lieu de l'impact, mais plutôt la douleur et les larmes. Pour tout vous dire, je regarde ce genre de scènes avec un mélange d'attrait et de révulsion...)

      Supprimer
    4. @Constance :

      Mon premier contact avec cette précaution dont tu parles date de mon enfance. Concernant l'histoire de la science je me souviens d'une discussion de mon Papa avec un Monsieur convaincu de l'existence (notamment chez les babyloniens et égyptiens) d'un savoir secret qui s'est perdu au fil du temps. Mon père lui a conseillé de consulter les manuels pour ingénieurs de l'époque qui sont de plus surprenants et témoignent d'un savoir dont il n'existe plus de trace écrite. Ce qui n'est pas la même chose, car quand on commence à faire des études de physique on se rendre compte quel savoir se cache derrière ces dessins.

      @Pecan : Vous connaissant un peu, je crois que j'ai l'ouvrage qu'il vous faut : « Histoire de la pudeur » de Jean-Claude Bologne. C'est fort instructif et il ne manque pas d'anecdote à notre sujet dans son sens très large.

      Je ne connaissais pas l'histoire de Lady Jane Grey, ni le film à son sujet. Par contre je connais les verges de bouleau pour le sauna. C'est pas bien méchant...

      Supprimer
    5. Dans le film, les verges en question sont longues et liées ensemble, de sorte qu'elles forment comme une espèce de canne flexible longue de plus d'un mètre, et la mère de la protagoniste éponyme prend de l'élan. Autant dire que ce devait être non seulement très douloureux (Lady Jane initialement se retient de crier, mais ne peut bientôt s'empêcher de hurler à chaque coup et pleure à chaudes larmes) mais aussi laisser des traces.

      Après une première volée, elle est agenouillée par terre, sa mère lui demande si elle ne veut toujours pas se marier, elle dit non, on la réinstalle, la douloureuse séance reprend et, à la fin, elle reste prostrée au sol, à la fois par un mélange de douleur physique et d'humiliation d'être forcée au mariage.

      Supprimer
    6. Voila, j'ai trouvé cet extrait de Lady Jane . Mea culpa, malgré des années de blogging, il est très rare que je regarde des extraits de films. Pourtant il y avait l'excellent blog de Georges Fence dont je lisais avec plaisir ses chroniques. Alors j'ai vu cet étrange instrument que j'imagine très douloureux surtout à l'allure que la dame le lance. J'aime bien la façon pudique de cet extrait. Voila qui distingue du cinéma de productions de l'est qui d'ailleurs ont arrête de tourner du matériel fessée. Peut-être un effet 50 nuances  qui a fait mieux comprendre ce que désirent les dames...

      Supprimer
    7. Il s'agit d'un film grand public... et donc en effet (je dis cela pour ceux qui ne peuvent voir l'extrait) on ne voit rien de compromettant, le troussage est montré mais sans que l'on voie le fessier dénudé, la vue se concentre sur l'expression du visage de la demoiselle puis, quand cela deviendrait insoutenable, on passe à un plan d'ensemble du château.

      Pour le "cinéma de productions de l'est" faites-vous allusion à ces vidéos tchèques (RGE, Lupus etc.) que l'on trouve sur certains sites? J'en ai vu certaines, je les ai trouvées très, trop violentes même si parfois certains passages étaient intéressants.

      Supprimer
    8. Oui, il s'agit bien de Lupus dont je me garde de mettre un liens. A la base on trouve de jolies images et une impression de suivre une belle histoire, puis à mon goût, on tombe vite dans la torture gratuite. Quel gâchis pour ceux et celles qui aiment suivre un vrai fil d'action. Sans parler à quel point ce genre de production participe à l'image de considérer les adeptes de notre sujet comme des désaxés. Enfin, chacun ses goûts...

      Supprimer
    9. Même impression chez moi. Ils font l'effort d'avoir un scénario, de tourner dans de vrais décors, etc. mais ça passe vite, comme vous dites, à de la quasi-torture gratuite.

      Tenez, je me rappelle d'un de leurs films. Deux lycéennes dans un foyer religieux essayent d'échapper à leurs devoirs en prétextant une maladie. Le curé appelle un docteur. Ok, c'est ultra convenu, et dans un tel foyer elles auraient affaire à une sœur et non à un homme, mais bon. Le docteur comprend vite que ceci n'est que simulation et qu'elles méritent une leçon: prise de température rectale puis lavement. L'une (ou les deux je ne sais plus) renâcle et se prend une fessée à la main, cul simplement rougi. Jusque là, c'est certes peu plausible, mais assez amusant.

      Et là à la fin, le curé les bat à la canne en laissant de très vilaines marques et ça me dégoûte profondément.

      Ils auraient je pense plus de succès en s'en tenant à des tourments plus "soft"... des choses plus "bon enfant"...

      Supprimer
    10. J'ai lu, il y a pas mal de temps sur un blog en anglais de notre sujet que les images choc augmentent considérablement la fréquentation. Alors je me pose la question sur le volume du public tenté par de telles productions. Soyons clairs, je ne juge pas les personnes qui aiment regarder de scènes poussées. Les modèles sont majeurs et consentants. Et il en existe des dames qui raffolent de subir des séances particulièrement sévères. Je me soucie plutôt des personnes « bien pensants » qui sous prétexte que l'extrême existe, pourraient avoir l'idée d'interdire tous ce qui touche à ce sujet. Ceci dit, je me souviens d'un post sur un blog qui n'existe plus, d'une dame (Adele Haze) qui tournait dans des productions de l'est et qui parlait d'une convalescence d'au moins 2 semaines pour son derrière. Puis ce qui me mets un peu en rogne, c'est le journalisme ringard des années 60 qui a toujours ses adeptes et qui dénonce et montrant. Là c'est un comble de malsain pour moi...

      Supprimer
    11. Oui, quand on parle fessée, les gens s'imaginent vite une ambiance SM avec des fouets, des pratiques brutales... et pas une simple déculottée sur les genoux à la main comme nous pratiquons chez nous la plupart du temps!

      La presse a souvent tendance à prendre les exemples les plus choquants et outrés. Il faut se méfier, car elle forme l'opinion, donc les actions des responsables politiques... et c'est ainsi qu'on se retrouve avec des interdictions, des descentes de police, etc.

      Supprimer
    12. Oui, je confirme. Beaucoup de personnes, en parlant de fessée avec une connotation ouvertement sexuelle imaginent des pratiques qui vont très loin et qui leur font peur. Par contre en parlant de fessée punitive, étrangement il y a un net changement de registre qui s'approche du « bon enfant ». Quand je dis que mon homme me donne une fessée quand je ne suis pas sage (rassurez vous cela m’arrive très rarement et pas devant n'importe qui), on imagine plutôt un petit truc gentil de panpan cucul qui fait rire. Et en aucun cas on y voit un acte de violence ou un sport extrême.

      Supprimer
  2. Bonjour Isabelle,

    Bien qu’étant toujours aussi occupée, rêvant que les journées fassent bien plus de 24 heures pour arriver à me mettre à jour dans ce que je dois faire, je vais quand même grappiller quelques minutes pour revenir sur un de vos billets lus en diagonale : à dire vrai, je ne me souviens plus lequel !

    Il s’agit de celui où vous disiez ne pas être une adepte des chaines de cheville.

    Il me semble qu’en parlant de bijoux, on peut attribuer une valeur en fonction d’un au moins des 3 critères suivants :
    - on le trouve joli, et il aide à nous mettre en beauté, quelque soit son coût,
    - il a un prix élevé, et peut être considéré comme un placement,
    - il a une signification sentimentale pouvant même être capitale.

    Peut être vous souvenez vous vous avoir raconté que le lendemain de cette soirée où je me suis donnée corps et âme à celui qui n’était alors que mon patron, sans oser rêver qu’un jour il pourrait m’épouserait, il m’a offert un bracelet de cheville en or. Tout en me l’attachant, il m’a dit toute la signification qu’il attachait à ce bijou, à savoir le signe tangible que désormais j’étais toute à lui. Il a ajouté que, d’autant plus qu’il n’aime pas les grands débats, cris, ou disputes, que si un jour et quel qu’en soit le motif, je veux revenir sur ce don de moi et reprendre ma liberté, il me suffirait de lui rendre ce bracelet, sans qu’il me soit nécessaire d’expliquer ou de me justifier …

    C’est vous dire la valeur sentimentale que j’attache à ce bijou et pourquoi je le porte quasi en permanence. Et lorsque exceptionnellement je l’ôte, par exemple lorsque je mets une certaine paire de bottines qui ferait plus qu’incruster la chaine dans ma chair avec une douleur insupportable, je ne le fais qu’après avoir eu son accord.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Christine,

    c'est ici que j'ai parlé de petites chaînettes. Il est tellement rare que j'en parle, alors je me souviens parfaitement. J'adore votre bon sens d'analyse concernant les bijoux. Il en va de soi que je comprends l'attachement sentimental, notamment quand il s'agit d'un cadeau de l'homme de sa vie. Pour ma part aussi je tiens particulièrement à ceux que mon homme m'a offerts. Par contre -n'y voyais surtout pas une critique- il me manque l'émotion de l'appartenance. Je me souviens parfaitement de l'histoire de votre première soirée avec votre futur mari.
    Je vois un homme avec des idées bien en place, sérieux et construisant un avenir. C'est une forme de romantisme qui me parle, car je suis très peu intéressée par les rencontres pour réaliser un fantasme. Alors je lis avec grand intérêt et plaisir les petits détails que vous ajoutez.

    RépondreSupprimer