mercredi 8 janvier 2014

454 Corriger la belle au bois dormant (suite et fin)


Tu aimerais me découvrir au milieu d'une rivière dans une telle tenue, chouchou ?

Mon chéri pointe les oreilles. Il me connaît bien, très bien et il sait que je suis facilement chiche pour mille et une petites folies. Le déguisement c'est ma deuxième nature et comble mon sens de la fête, veut dire sortir de sa peau habituelle.

Tu veux dire en bottes de caoutchouc et tes fesses en l'air, isabelle ?

Non, il n'est pas un fanatique de la chasse et de la pèche mon chéri. Plutôt champignons, myrtilles et fraises de bois. Enfin il connaît à peu tout ce qui se mange en foret. Car il aime la nature. Surtout au petit matin. Contempler la brume, les levés de soleil romantiques et tant d'autres merveilles, réservées à ceux et celles qui se lèvent tôt. Alors oui, je n'avais aucun mal à l'imaginer étant ado, imbibé de la fantaisie de rencontrer la belle dame (de l'autre post) sur son chemin. Toutefois la probabilité (à moins de tomber sur une mise en scène pour faire des photos) me semble plus que minime. Et j'étais plutôt amusée de découvrir ce qui faisait (et fait encore ; je n'en doute point) frémir le contenu du caleçon de mon homme.

Pour ma part avant de rencontrer mon chéri pour rien au monde j'aurais eu l'idée me me promener à l'aube dans la nature. Et encore moins de me mettre en cuissardes de pécheur et veste en tweed en attendant qu'un monsieur veuille bien passer par ce chemin. Déjà parce toute seule je suis trouillarde. Je manque aussi, une évidence pour une petite poupée de ville, du sens d'orientation. Alors n'en parlons pas du risque de me perdre sur mon chemin comme les filles dans les contes de fée. En plus quand j'étais encore célibataire, j'aimais surtout le matin... rester dans mon lit douillet. Puis je suis tombée sur mon homme qui – avec une main de fer - a su changer mes mauvaises habitudes :

Une fille bien éduquée passe pas sa journée au lit, isabelle !

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, j'ai pris beaucoup de plaisir à cet aspect de mon éducation. Et depuis je suis pomponnée déjà très tôt le matin. En trichant un peu avec l'aide d'un maquillage permanent et une épilation intégrale définitive. C'est fou le temps que cela fait gagner. N'en parlons pas des cheveux courts qui se coiffent en trente secondes.

Une fille bien éduquée montre pas non plus ses fesses de manière si provocante !

Sous peine de se choper une bonne... Enfin déculottée n'est pas le bon mot, car de culotte il n'y en a pas. Comme je connais bien mon chéri qui aime tant me corriger pour mes attentats à la pudeur. Et je ne puis lui donner que raison. J'adore son côté d'inépuisable défenseurs de bonnes mœurs.

On ne plaisante pas avec la morale, isabelle !

Quelle idée aussi, si tout le monde se mettait à montrer ses fesses en pleine nature. Je précise que cette tenue procure une sensation assez étrange. Car bien évidement un jour je lui ai fait le plaisir de poser ainsi vêtue pour lui. Remarquons que je ne suis pas vraiment sensible à la sensation du caoutchouc, mais j'adore la chaleur douillette d'une veste en tweed. Et croire mes fesses exposées au risque de la fraîcheur matinale, c'est mal connaître mon homme. Son sens aigu de la morale lui interdit, d'envoyer sa dame si dénudée au milieu des eaux.

Il faut sauver la pudeur à tout prix.

Et quoi de mieux qu'une jolie teinte rouge pour donner une allure habillée à un popotin d'ordinaire assez blanc ? Me voilà donc , ce mémorable jour, en bottes de caoutchouc et veste en tweed, allongée sur les genoux de mon homme. Lui même confortablement installée sur un tronc d'arbre (jamais en maque de romantisme celui-là !) en train de fêter dignement l'arrivée du nouveau jour par une activité de plus claquante. Quoiqu'il en soit traitement de plus efficace, car j'ai mis très peu de temps pour ne plus sentir la température ambiante. Il a pris son temps pour faire concurrencer la teinte de mon postérieur avec celle du soleil levant. Quand on aime on ne compte pas et je me suis levée de ses genoux avec l'impression de passer le reste de la journée sans pouvoir m’asseoir. Alors avec un très considérable mal aux fesses je me suis mise à faire des pas de grue dans une petite rivière de montagne en faisant bien attention de ne pas glisser.


Non, je ne suis pas vraiment pudique. Et à vrai dire je suis nullement gênée par l'idée que l'on me découvre toute nue en pleine nature. Je ne manque pas d'humour non plus. Mais je me suis quand même posée la question du ridicule aux yeux d'un éventuel pécheur ou promeneur apprécient le même endroit que nous ce jour-là. A cause de ma tenue quelque peu... inhabituelle. A cause de la couleur de mon derrière annonçant de loin que je n'ai pas encore dépassé l'âge de la fessée. Ou à cause de ma démarche si hésitante. Trois éléments formant ainsi un tout, ne manquant pas de grotesque pour une personne étrange à notre passion. Or cette matinée est restée entre mon chéri et moi. Ajoutons que j'ai profité sous les yeux amusées de mon mon homme pour un très bref bain de siège dans une eau glaciale avec l’horrible sensation de l'eau qui rentre dans mes bottes parfaitement étanches...

7 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle !!


    Votre récit m'a fait penser au récit intitulé "Fessée champêtre" de Mai dernier. Presque la même ambiance et coïcidence, la fessée (tant attendue ?) dans les mêmes positions. curieux, non ?
    Perso, je comprend votre compagnon et je réagirais de la même façon. Offrir involontairement le spectacle du popotin rougi de ma copine à des yeux étrangers envieux ou mal intentionnés n'est pas du tout dans mes principes.
    Cependant, une image amusante me vient à l'esprit. Dans cet environnement naturel, j'imagine bien Alice fessée sur les genoux du Chapelier !!
    Bonne journée. Mac-Miche

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  2. Enfin, sans tomber dans l’acrobatie, il n'y a pas mille positions pour une fessée ! Et j'aime beaucoup la poésie du monsieur assis sur un tronc d'arbre, car pour ma part la position est agréable aussi. Je pense au risque de se faire surprendre mon homme serait plus gêné que moi. Il n'aime pas du tout que quelqu'un connaisse ses petites faiblesses. Enfin quelqu'un qu'il ne connaît pas depuis belle lurette. Pourtant il aime bien aussi jouer avec le feu...

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    1. C'est un peu hors sujet, mais je me faisais dernièrement la même réflexion pour l'acte sexuel "vanille". Nous avons 2-3 positions préférées (et même le plus souvent la position la plus archi-classique), et quelques autres pour les "préliminaires".

      Pour rire, nous avons parfois expérimenté des positions tirées de recueils. Une bonne partie relèvent de la gymnastique, ce qui est un parfait tue l'amour pour nous car il nous faut l'un comme l'autre un certain confort pour l'acte. Certaines sont inconfortables, voire douloureuses. Peut-être conviennent-elles à certaines morphologies mais pas aux notres...

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  3. Non, vous n'êtes pas hors sujet, mais dans un élargissement constructif, cher Pécan. Pour faire l'amour proprement dit, nous non plus, nous utilisons pas beaucoup de positions. C'est moins le côté « sensationnel » qui nous préoccupe que être au plus proche possible l'un de l'autre. Un peu comme dit la bible de ne former qu'un seul corps. Par contre nous aimons beaucoup le « sport » et là, la tendance de tomber dans l'acrobatique ne nous gêne pas. Et soyons clair, il faut être très souple, du moins un des deux partenaires. Par contre hors de question de prendre des positions qui font mal.

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  4. Hé oui, nous aussi nous aimons quand nous nous serrons et que le contact ne se limite pas à la friction intime... D'où une certaine perplexité devant certaines positions, comme par exemple celle où la dame se penche sur un meuble et le monsieur est debout derrière... Les pieds par terre au froid, penchée sur un meuble dur et froid, et avec pour seul contact le sexe et un peu les fesses? Un peu pour rire et parce que la pose est il est vrai provocante, mais pas plus...

    (Je dis "rire" parce qu'il faut de l'humour dans le sexe. Qu'en pensez-vous? J'ai du mal à me prendre au sérieux quand je suis ma femme l'organe déjà au garde-à-vous...)

    Nous nous sommes faits la réflexion que les poses des films pornographique (pour lesquels nous n'avons pas un grand goût, mais nous en avons regardé) sont conçues pour la vision du téléspectateur et non pour l'agrément et le confort des acteurs. C'est, comme vous dites, du «sensationnel», plus intéressant à voir qu'à accomplir. Qui plus est, depuis notamment la diffusion massive sur Internet, les vidéos sont plus tournées vers les organes intimes, ce qui nécessite des positions permettant leur vision... Or les positions les plus agréables, à notre avis du moins, favorisent plutôt le contact de ces endroits plutôt que leur exhibition devant la caméra!

    Pour l'acrobatique. hélas ni l'un ni l'autre ne sommes gymnastes...

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  5. Là vous me faites rire. Pour part j'adore me pencher sur le bureau de mon homme pour un petit extra. Nous considérons cela comme une petite distraction en pleine journée. Toutefois je ne considère pas cela comme un acte d'amour proprement dit, mais comme satisfaction d'une envie subite. Justement je trouve l'humour et sexe parfaitement conciliables. Le rire me semble même un élément primordial dans la séduction. Et j'adore taquiner mon homme quand mes tactiques vestimentaires, attitudes de me poser, de me comporter lui font un effet visible. J'adore regarder des clips de certaines jeunes chanteuses, car on y trouve de joli idées de poses suggestives. Certes, mon registre s’accommode mal au politiquement correct, mais bon je cherche dans mon couple le bonheur et non pas une vision spirituellement élevée de l'être humain. Quand aux film « P », alors là, effectivement vu le but de telles productions, cela s'approche parfois à un étalage anatomique...

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    1. Je vous accorde que cette position a l'avantage de permettre une action immédiate, sans déshabillage compliqué, si madame porte une robe ou jupe ample (c'est ainsi que nous le faisons parfois, en été surtout). Mais c'est tout de même peu fréquent.

      La difficulté est que cela ne tourne pas à l'acrobatie et que cela reste confortable, pour de simples raisons de stabilité et de support...

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